Cinq opposants à la loi Travail ont été condamnés à de la prison avec sursis, aujourd’hui mardi. Six manifestants, parmi lesquels un militant de la CGT, avaient été interpellés le 28 juin, tôt le matin, après avoir bloqué l’accès à un important nœud routier dans le sud de Lille, le rond-point des postes, notamment en brûlant des pneus. Le dossier a été renvoyé plusieurs fois et lors de l’audience du 6 septembre, le tribunal avait mis son jugement en délibéré. Les six manifestants étaient notamment poursuivis pour « entrave à la circulation des véhicules sur une voie publique », « participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destructions ou dégradations de biens », et aussi pour « dégradations ou détériorations du bien d’autrui aggravées ».

L’un d’eux a été condamné à six mois de prison avec sursis, quatre autres, à trois mois avec sursis assortis de cent quarante heures de travail d’intérêt général et un sixième a été condamné à 200 euros d’amende. Le militant CGT a été condamné à six mois de prison avec sursis avec mise à l’épreuve de deux ans. Le tribunal a relaxé l’ensemble des personnes mises en cause pour le chef de participation à un groupement. Le tribunal a fait droit aux demandes de nullité concernant Martin D. qui est condamné seulement pour dissimulation volontaire du visage à une contravention de 200 euros. À l’exception de Martin D., les cinq autres prévenus sont condamnés à verser 28 639,14 euros de dommages et intérêts à la Métropole européenne de Lille (MEL).

Feu de pneus au rond-point des postes, à Lille

Feu de pneus au rond-point des postes, à Lille

Des étudiants sud-africains qui réclament la gratuité de l’éducation ont interrompu mardi les cours à l’une des plus grandes universités du pays, affrontant des policiers qui ont fait usage de gaz lacrymogènes, de grenades de surpression et de tirs à balles de caoutchouc. Les heurts ont éclaté sur le campus de l’Université de Witwatersand (ou Wits), à Johannesburg. Les manifestants ont lancé des pavés aux policiers et endommagé une voiture de police. D’autres universités ont été le théâtre d’événements similaires depuis le mois dernier, et certaines ont même dû suspendre leurs cours.

La demande pour la gratuité de l’éducation découle d’une insatisfaction généralisée face aux inégalités sociales en Afrique du Sud. Plusieurs estiment que les universités et d’autres institutions n’ont pas été réformées adéquatement pour profiter à la majorité noire, après la fin du régime raciste de l’apartheid. Le gouvernement a offert une aide financière supplémentaire aux étudiants pauvres en 2017, mais les manifestants ont rejeté la concession. Des manifestations encore plus importantes avaient contraint le gouvernement, en 2015, à renoncer à une hausse des droits de scolarité.

Affrontements à Witwatersand

Affrontements à Witwatersand

Un militant maoïste a été tué dimanche soir par un détachement composés de membres de la police locale de Bayanar et de membres de la force anti-guérilla CAF (Chhattisgarh Armed Force) dans la forêt de Cheri (district de Kondagaon, dans le sud de l’état du Chhattisgarh). Les forces de sécurité affirment que le maoïste a été tué « après une fusillade », mais cette mort a toutes les apparences d’une nouvelle exécution extra-judiciaire.

Opération anti-maoïste dans le Chhattisgarh (archive)

Opération anti-maoïste dans le Chhattisgarh (archive)

Le 2 octobre, à Rabat, au moins 40 personnes ont été blessées lors d’affrontements avec les forces de l’ordre, alors que celles-ci tentaient de disperser plusieurs centaines de fonctionnaires et de syndicalistes manifestant contre la réforme du régime civil des retraites votée par le Parlement il y a quelque semaines. A peine commencée, la marche a dû s’arrêter car la police bloquait la route aux manifestants sous prétexte qu’ils n’avaient pas reçu d’autorisation. La manifestation a été dispersée par la police à coups de matraque. Le réforme du système de retraite, adoptée récemment par la Chambre des représentants et contre laquelle les Marocains manifestent, prévoit l’augmentation du départ de l’âge à la retraite à 63 ans.

Arrestation de manifestant à Rabat

Arrestation de manifestant à Rabat

Trois véhicules de police ont été incendiés à Dresde samedi soir, alors que la ville accueillait la Fête de l’unité allemande, à l’occasion du 26e anniversaire de la réunification allemande. Les véhicules ont été tellement endommagés qu’ils ne peuvent plus être utilisés. Les dommages sont estimés à des dizaines de milliers d’euros. La police a appréhendé un homme qui aurait tagué « Dresde déteste la police » non loin des véhicules incendiés, et cherche à établir un lien entre les incidents. 2.600 policiers étaient déployés à Dresde pour la Journée de l’unité allemande.

Deux des trois véhicules incendiés à Dresde

Deux des trois véhicules incendiés à Dresde

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Le 28 avril dernier, l’Assemblée générale interprofessionnelle de Saint-Denis organisait une action au port de Gennevilliers dans le cadre du mouvement contre la loi Travail. Après cette action, les policiers ont arrêté environ 150 manifestants. Les policiers ont également frappé et placé en garde à vue Nicolas P., ancien étudiant et vacataire de la bibliothèque à Paris 8, cheminot militant à SUD rail, et Nicolas Jounin, ancien enseignant en sociologie de Paris 8, militant de la CGT. Au premier, il est reproché le port d’un Opinel, qu’il utilise quotidiennement au travail, et le refus de donner son empreinte ADN. Le second est accusé de violences sur policier (ce qu’il conteste), sur la base du seul témoignage d’un commissaire.

Le lendemain de leur interpellation, les deux Nicolas ont refusé la comparution immédiate. Ils étaient soutenus par une manifestation de 300 personnes, qui a contribué à leur remise en liberté rapide, alors que la procureure réclamait la détention provisoire contre Nicolas Jounin au nom du « contexte actuel » et du « risque de récidive ». Le jeudi 6 octobre prochain aura lieu leur procès au tribunal de Bobigny, ainsi qu’un rassemblement de soutien.

L'action au port de Gennevillier

L’action au port de Gennevillier

La police grecque a fait usage lundi de gaz irritants pour repousser des retraités qui manifestaient contre les coupes dans leurs pensions. La tension entre manifestants et policiers est montée quand le cortège, fort de quelques milliers de personnes, a approché le palais gouvernemental à Athènes, dont l’accès avait été barré par la police antiémeute. Un groupe de retraités a tenté de forcer le cordon, tandis que d’autres tentaient de renverser un car de police barrant la route. La police a fait un usage limité de gaz irritants, mais les manifestants sont d’abord revenus à la charge avant de se disperser.

Aux cris de « Nous ne pouvons pas vivre avec 400 euros » et « Que la ploutocratie paie la crise », les retraités manifestaient contre la quinzaine de rabotages successifs imposés aux pensions, le dernier en date au printemps via l’adoption d’une vaste réforme du système des retraites réclamée à la Grèce par ses créanciers.

Manifestation des retraités à Athènes

Manifestation des retraités à Athènes

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Au référendum d’approbation des accords de La Havane négociés entre le gouvernement et les FARC, le «Non» s’est imposé avec 50,21% contre 49,78% en faveur du «Oui». Près de 34,9 millions d’électeurs étaient appelés à répondre à la question : «Soutenez-vous l’accord final d’achèvement du conflit et de construction d’une paix stable et durable ?», titre du document de 297 pages issu de près de quatre ans de pourparlers. Ce rejet était inattendu, la plupart des sondages donnant le «Oui» en tête, avec 55% à 66% des intentions de vote, selon les dernières enquêtes publiées. La participation n’a été que de 37,28%. Mais depuis 1958, elle s’établit généralement entre 33% et 58,47%.

Cette consultation, non obligatoire, avait été voulu par le président Manuel Santos afin de donner la plus large légitimité possible à l’accord signé le 26 septembre. La droite, emmenée par l’ancien président Uribe, lié aux paramilitaires, avait mené une violente campagne dénonçant la « trahison » du président Santos, son « laxisme », et la perspective d’une participation des guérilleros démobilisés à la vie politique débouchant sur un « castro-chavisme ». Le cessez-le-feu bilatéral et définitif, observé depuis le 29 août, reste en vigueur.

Manifestation de la droite nationaliste contre le processus de paix

Manifestation de la droite nationaliste contre le processus de paix

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Un groupe de militants du PKK a attaqué une base de l’armée turque ce samedi soir dans le district de Cukurca, dans la province kurde d’Hakkari, tuant un soldat et en blessant cinq autres. Une opération de l’armée turque, soutenue par des forces aériennes, a été lancée dans la zone pour accrocher le commando. Les forces armées turques affirment avoir « neutralisé » (ce qui peut vouloir dire tué ou capturé) trois militants du PKK vendredi dans une opération dans le même district de Cukurca.

Combattants du PKK (archive)

Combattants du PKK (archive)