Une partie du campus de l’Université de Valle del Cauca en Melendez, a été évacué par la police jeudi après-midi en raison des émeutes qui ont eu lieu au sein de l’établissement. Des manifestants cagoulés y avaient affronté la police en lançant des engins explosifs. L’intervention des forces anti-émeute (ESMAD) a permis finalement de reprendre le contrôler de l’Univalle. Les avenues longeant le campus ont dû être fermées pendant les affrontements et l’évacuation du campus.

Eléments du dispositif policier cernant le campus de Cali

Eléments du dispositif policier cernant le campus de Cali

Avec internet et les réseaux sociaux, la police doit faire face à une masse toujours plus conséquente d’informations. Comme cette information demeure fragmentée et n’arrive dans les systèmes centraux qu’une fois validée, la première étape du plan pluriannuel iPolice (« intelligent policing ») est de mettre en place de nouvelles applications qui lient les données entre elles et rendent le cloud working possible. La rédaction des procès-verbaux ne devra plus se faire à domicile pour les agents, mais aura lieu sur le terrain. Les données seront alors directement disponibles sur le serveur central. iPolice disposera également d’un puissant système de recherche. Combiné avec les fonctions d’alarme, il devrait devenir un dispositif interactif capable d’évaluer le risque, de détecter les réseaux criminels et de relier de nouveaux éléments à d’anciennes requêtes visant des suspects ou des véhicules. Il permettra à la police à engager plus rationnellement ses moyens.

Le coût de iPolice est évalué à 95 millions d’euros, puisés dans l’enveloppe de 400 millions d’euros dégagée par le gouvernement fédéral à la suite des attentats de Paris. La mise en place du système ne sera probablement pas terminée d’ici la fin de l’actuelle législature en 2019.

Quinze millions d’euros supplémentaires seront également consacrés à la modernisation du procédé de partage d’informations au sein de la police. A côté du travail opérationnel de la police, d’autres données circulent également. C’est aujourd’hui principalement le cas via l’intranet de la police. Le système « Enterprise Cloud Solution » concernera toute la police intégrée. La police fédérale procède déjà à l’implémentation de cette nouvelle manière de travailler, tandis que les fonds supplémentaires doivent élargir le déploiement de cette technologie aux zones de police locale.

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A Rennes, plusieurs dizaines de policiers étaient positionnés, hier jeudi, dès l’aube, pour surveiller étroitement l’ensemble des stations de métro de la ville, dans l’intention de surprendre sur le fait un groupe de personnes ayant l’intention de saboter le métro de la ville. À 6h30, 14 hommes et 5 femmes ont été interpellés en flagrant délit. Le sabotage, qui s’est déroulé simultanément dans six stations de métro, était bien coordonné: des groupes de trois à quatre personnes encagoulées avec, à chaque fois, des guetteurs placés aux abords des stations pendant que le groupe neutralisait les bornes de contrôle des titres de transport à l’aide de mousse expansive.

Ce coup de filet fait suite à une enquête ouverte le 12 mai dernier à l’initiative du parquet et confiée à la direction interrégionale de la police judiciaire. Depuis le début de leur garde à vue de 48 heures, les 19 personnes refusent de décliner leur identité et de procéder aux prises d’empreintes. Ils sont accusés d’«association de malfaiteurs et dégradations volontaires de biens destinés à l’utilité publique par des personnes agissant en réunion et dissimulant leur visage pour ne pas être reconnues», un délit passible de sept années d’emprisonnement. Au cours de la manifestation contre la loi Travail qui s’est déroulée plus tard dans les rues de Rennes, cinq autres personnes ont été interpellées, dont deux pour des tirs de projectiles.

Une des bornes visées par le sabotage d'hier

Une des bornes visées par le sabotage d’hier

Le Conseil des ministres a approuvé à la mi-mars un projet relatif à la révision de la loi sur les méthodes spéciales de renseignement. Celui-ci élargit les outils à disposition de la Sûreté de l’Etat et des services militaires de renseignement. La commission de la protection de la vie privée ne formule pas de réserves sur la plupart des éléments sensibles. Six points sont cependant critiqués, notamment l’interception massive de communication via les câbles de fibre de verre. Le SGRS souhaite entamer celle-ci endéans les deux ans. Tous les fournisseurs de services concernés seront dans l’obligation de collaborer. La commission « s’oppose à une telle méthode qui permettrait au SGRS d’intercepter un flux de données excessif à la lumière de l’objectif et qui commence à ressembler fortement à de la surveillance de masse ». Son avis est non contraignant.

Le lieutenant-général Eddy Testelmans, patron du SGRS

Le lieutenant-général Eddy Testelmans, patron du SGRS

Un petit millier de manifestants a défilé ce jeudi après-midi dans les rues de Nantes, malgré l’interdiction préfectorale. Un important dispositif policier avait été mis en place, jeudi après-midi dans le centre-ville de Nantes. Selon la préfecture, 500 policiers, CRS ou gendarmes mobiles étaient mobilisés. Peu après 17 h, 8 personnes parmi les manifestants avaient été interpellées quai de la Fosse et place de Jacksonville. À 20 h 30, 66 interpellations pour vérification d’identité et d’éventuels placements en garde à vue sont à signaler. Une importante vague d’arrestations s’est tenue rue Lamoricière, entre le Mémorial de l’esclavage et la place Mellinet. Au total 66 personnes ont été interpellées.

Interpellations à Nantes

Interpellations à Nantes

L’état de santé du prisonnier politique sahraoui, Yahia Mohamed ElHafed Iaaza s’est détérioré en raison des complications de la grève de la faim, qu’il mène depuis la date du 30 avril, dans une cellule individuelle à la prison locale d’Ait Melloul, au Maroc. Par ailleurs, le prisonnier politique sahraoui, Buamod a entamé depuis le 16 mai 2016 une grève de la faim de 48 heures depuis sa cellule à la prison de Taroudant (Maroc), en signe de solidarité avec Yahya Mohamed Hafed, et en protestation contre les mauvais traitements à son encontre.

Yahia Mohamed ElHafed Iaaza

Yahia Mohamed ElHafed Iaaza

Kobad Ghandy, dirigeant du PCI(M) interdit, détenu de longues années, ayant bénéficié de trois mois de liberté provisoire pour traitement médical (voir notre article), puis ayant été réincarcéré, a dû comparaitre une nouvelle fois devant un tribunal. Déjà en procès dans plus de vingt affaires différentes, il doit comparaitre pour un discours « anti-Inde » prononcé à l’Université Punjabi sous une identité d’emprunt. Ghandi est détenu dans la prison de Tihar, à New Delhi. La prochaine audience est fixée pour le 27 mai.

Kobad Ghandy

Kobad Ghandy

Jusque-là, en biométrie, pour capter l’iris d’un œil il fallait que que la personne s’approche de près d’un capteur, comme c’est le cas dans les aéroports. Le Cylab Biometrics Center de l’université Carnegie Mellon, à Pittsburgh (Etats-Unis), vient de développer un prototype capable de contrôler un iris jusqu’à douze mètres de distance. Y compris s’il s’agit d’un reflet, comme dans cette vidéo de démonstration et même si la personne est en mouvement.

L’idée consiste à réduire la résolution de l’image captée : à 200 pixels pour le diamètre d’un iris, on peut placer le scanner à huit mètres ; à 150 pixels, on peut reculer à douze mètres. L’opération se base sur l’utilisation de longueurs d’onde de lumière proche infrarouge, projetée par des panneaux lumineux placés de part et d’autre du scanner. L’image ainsi récupérée est ensuite transmise à un logiciel où elle est analysée pour être comparée à une base de données d’iris associés à des photographies et des noms. Chaque iris étant, comme les empreintes digitales, unique et propre à une seule personne.

Identification par l'iris

Identification par l’iris

Un homme de 26 ans a été condamné mardi par le tribunal correctionnel de Lille à dix mois de prison, dont cinq ferme, pour avoir violenté un policier lors d’une manifestation contre la loi Travail, le 31 mars. Le jeune homme, un travailleur précaire, était accusé d’avoir balancé une barrière lors d’une charge de la police. La barrière avait touché un policier, qui s’était vu délivrer une incapacité temporaire de travail de un jour. Le manifestant comparaissait pour « violences volontaires sur agent de la force publique », en récidive car il y a bientôt cinq ans, il avait bousculé un contrôleur dans le métro lors d’une vérification des titres de transport.

Arrestation à Lille lors de la manifestation du 31 mars

Arrestation à Lille lors de la manifestation du 31 mars

Par ailleurs, un homme de 28 ans a été condamné mardi, à Rennes, en comparution immédiate à six mois de prison ferme. Intérimaire, l’homme avait été interpellé pour « violences avec armes sur agent de la force publique » samedi, lors d’une brève tentative de manifestation dans le centre historique de Rennes (voir notre article). Il a été placé sous mandat de dépôt. L’arme en question est une canette de bière…

Quatre soldats ont été tués et neuf autres blessés mercredi par l’explosion d’un IED au passage de leur véhicule blindé sur une route reliant Semdinli et Aktükün, dans la province kurde de Hakkari, frontalière avec l’Irak et l’Iran. Les blessés, dont quatre sont dans un état grave, ont été transportés à l’hôpital. Huit soldats avaient été tués et huit autres blessés vendredi dans la même province de Hakkari au cours d’une opération militaire contre le PKK (voir notre article). Un militaire a par ailleurs été tué mercredi dans la province de Mardin, également au Kurdistan.

Photomontage de la presse turque (le blindé détruit et le lieu de l'explosion)

Photomontage de la presse turque (le blindé détruit et le lieu de l’explosion)