Une voiture de police a été incendiée mercredi par des manifestants et deux policiers en sont sortis à la hâte près de la place de la République à Paris, lors d’un rassemblement interdit contre les violences policières. Quelque 300 contre-manifestants qui criaient « Flics, porcs, assassins » ou « tout le monde déteste la police » avaient été repoussés par les forces de l’ordre un peu plus tôt avec des gaz lacrymogènes de la place, où se tenait un rassemblement de syndicats de policiers dénonçant la « haine antiflics ».

Place de la République, cet après-midi

Place de la République, cet après-midi

EDIT 19/5: Le ministre de l’Intérieur a annoncé quatre interpellations, précisant que trois des hommes concernés avaient « fait l’objet de la part de la préfecture de police de Paris d’une interdiction de paraître dans les manifestations ».

Ces dernières six années, une émanation d’Aube Dorée, le « Mouvement patriotique des citoyens de Kavala » appellent à un rassemblement xénophobe. Et chaque année, les antifascistes de la ville appellent à une contre-manifestation. L’année passée, les incidents avaient commencés la veille du rassemblement : une groupe de fasciste avaient attaqué le magasin d’un militant antifa connu, tentant d’y mettre le feu. Et c’est lui que les policiers arrêteront suite à une plainte des fascistes! Le lendemain matin, le rassemblement antifasciste organisée, appelé était étroitement cerné par un dispositifs policiers (8 à 10 escouades anti-émeute et de nombreux policiers en civil. Un second antifasciste (qui est le frère du premier) est également informé qu’un procès est en cours contre lui, également suite à une plainte des fascistes. Le 31 janvier 2014, après avoir comparu devant le magistrat, ils sont libérés sous (ne pas quitter le pays et pointer au commissariat). Après plusieurs ajournement d’audiences, leur procès se tiendra à Xhanti ce mercredi 18.

Affiche de solidarité

Affiche de solidarité

Dossier(s): Archives Grèce Tags: ,

Antoine, un brancardier de Vichy, militant de la Cellule Antifasciste Révolutionnaire d’Auvergne et à la CGT, avait été placé en détention provisoire après avoir refusé la comparution immédiate. Il avait participé à l’occupation du Conseil Municipal de Clermont-Ferrand vendredi 29 avril dernier (voir notre article). Au procès qui a eu lieu lundi 2 mai, Antoine a refusé la comparution immédiate. Il est placé en détention provisoire jusqu’à son procès le 26 mai prochain et une solidarité se déploie: manifestation, nombreux tags, pavés balancés dans la voiture de fonction du maire de Clermont-Ferrand, raid contre le siège du PS local, etc.

Solidarité avec Antoine

Solidarité avec Antoine

Samedi 14 mai, une centaine de gardiens en tenue anti-émeute noir ont fait irruption dans le quartier 21 de la prison de Gohardacht, qui est situé dans la ville de Karaj, au nord-ouest de Téhéran, où sont détenus les prisonniers politiques kurdes. Pendant cette attaque – qui a duré plus de deux heures – les gardiens ont battu les prisonniers avec des matraques et ont abimé ou détruit les objets personnels des prisonniers. Plus de 40 prisonniers politiques kurdes iraniens sont actuellement détenus dans le quartier 21 de la prison de Gohardacht.

La prison de Gohardasht

La prison de Gohardasht

Début 2016, Joseph Buddenberg et Nicole Kissane ont accepté de signer un document dans lequel ils ne coopéraient pas avec les enquêteurs mais reconnaissaient leur culpabilité de la loi « Conspiracy to Violate the Animal Enterprise Terrorism ». Joseph et Nicole étaient accusés d’avoir libéré des milliers d’animaux d’une élevage d’animaux à fourrures, et d’avoir causé d’autres dommages à l’industrie de la fourrure durant l’été et l’automne 2013. Joseph a été condamné ce mois à deux ans de prison prison. Nicole sera condamnée en juin.

Pour écrire à Joseph:
Joseph Buddenberg #12746-111
MCC San Diego
808 Union Street
San Diego, CA 92101
USA

Joseph Buddenberg et Nicole Kissane

Joseph Buddenberg et Nicole Kissane

Le site du comité de soutien

A Lille la police a procédé à des fouilles et des contrôles sur les personnes qui se rendaient à la manifestation contre la loi Travail. Certaines et certains ont été contrôlé plusieurs fois. Alors que la manifestation démarrait des policiers ont attaqué le cortège et ont procédé à deux arrestations ciblées, sans raisons apparentes : Corentin, du Syndicat étudiant et lycéen (SEL-CGT) sur Douai, et le camarade Antoine, militant actif à la CGT du Valenciennois. Corentin a été libéré au bout de plusieurs heures, mais Antoine est toujours en garde à vue.

A Lille, hier

A Lille, hier

La sixième journée de mobilisation nationale contre la loi travail à eu lieu dans plusieurs villes dans le cadre d’un dispositif sécuritaire énorme. Effectifs nombreux à Paris avec fermeture de station de métro et fouille systématique aux abords du périmètre de la manifestation. Les slogans étaient «Résistance !», «Tous ensemble tous ensemble grève générale !», «Retrait, retrait, de la loi El Khomri!»… Mais aussi «SO, collabos !»: un SO imposant avec casques et casse-têtes est démonstrativement présent. Peu avant 16 heures, de premiers débordements éclatent. Des projectiles (dont des engins incendiaires) sont lancés par des manifestants sur des CRS, à l’angle du boulevard Raspail. Lacrymogènes, affrontements, grenades de désencerclement (qui blessent au moins un manifestant). Des manifestants quittent le cortège principal et empruntent une petite rue mais sont ramenés vers la foule, évacués par des gaz lacrymogènes de CRS. 12 personnes auraient été interpellées.

Affrontements à Paris

Affrontements à Paris

Au moins deux soldats ont été tués dans une embuscade tendue par l’ELN, aux portes de la ville de Sardinata (province de Norte de Santander). L’embuscade a eu lieu sur la route de Cucuta, la capitale provinciale, dans le secteur « Y » de Sardinata. Un soldat blessé dans la fusillade a été transporté à un hôpital de Cucuta. Un autre soldat a été tué vendredi par le tir d’un sniper de l’ELN à El Tarra, une autre ville en Norte de Santander.

Combattants de l'ELN

Combattants de l’ELN

Un camion de police a été incendié à Neukölln (Berlin) en solidarité avec les 600 personnes et plus qui ont attaqué la frontière au col du Brenner (voir notre article). Ce camion incendié stationnait dans la cour de l’école Röntgen, il avait été prêté par la police pour servir de base à un char pour le “Karneval der Kulturen” qui se déroule tous les ans à Kreuzberg, quartier voisin de Neukölln.

Camion prêté par la police à la même école l'année passée

Camion prêté par la police à la même école l’année passée

Dossier(s): Allemagne Archives Tags:

Le 10 mai avait donc lieu la chambre du conseil qui devait statuer sur la tenue d’un procès en anti-terrorisme à l’encontre de douze anarchistes. Celle-ci aura tourné court, la juge ayant soulevé la question de la langue dans laquelle devrait se passer cet éventuel procès. En effet, l’ensemble des potentielles inculpées n’avait rien déclarer lors de leurs auditions, mais une majorité d’entre elles n’avaient rien déclarer… en néerlandais ! Or la procédure avait été poursuivie en français… Ne sachant pas comment régler ce « problème » sur le moment, la chambre du conseil a donc été reportée. Aucune nouvelle date n’a été fixée pour le moment.

.

.