La première phase des élections régionales au Bihar vient de se clôturer. En amont de la deuxième, les autorités ont annoncé qu’elles allaient encore renforcer leurs forces dans les six districts dans lesquels des votes auront lieu le 16 octobre. Les 32 arrondissements sont considérés comme ‘zones rouges’ par le gouvernement de l’état. Tous les hommes mobilisés pour la première phase vont être déplacés, mais d’autres vont également être déployés. 3841 sections des Central Armed Police Forces seront déployées aux alentours des 3841 lieux de vote jugés ‘sensibles’. Selon le plan de déploiement, 164 compagnies de la CRPF, 121 compagnies de la Border Security Force, 55 compagnies de la Indo-Tibetan Border Police, 88 compagnies de la Armed Border Force, 111 compagnies de la Central Industrial Security Force et environ 100 compagnies de la Rapid Action Force et des forces armées d’autres états seront déployées pour la deuxième phase des élections. Les autorités ont réquisitionné diverses écoles ainsi que des bâtiments gouvernementaux pour loger les forces de sécurité. Quatre hélicoptères seront utilisés par la CAPF, tandis que deux engins supplémentaires seront utilisés par la Commission Electorale pour surveiller les régions durant et avant le jour des élections.

Logo de la Central Industrial Security Force

Logo de la Central Industrial Security Force

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Lundi 5 octobre 2015, dans le quartier de Kentish, au nord de Londres, des policiers locaux et des bailiffs (sortes d’huissiers assermentés) se sont présentés pour expulser le squat Mamelon Tower, qui avait été occupé par le collectif Squatters & Homeless Autonomy. Ils se sont retrouvés bloqués aussi bien depuis l’intérieur que depuis l’extérieur.

Incapables de faire tomber les barricades de plusieurs portes, la police locale et les huissiers ont bénéficié du renfort de deux escadrons des brigades anti-émeutes du TSG (Territorial Support Group). Ces derniers ont fait irruption dans le bâtiment en arrêtant immédiatement tout le monde à l’exception d’une personne à l’intérieur. Il leur a fallu quatre heures supplémentaires pour réussir à déloger le dernier occupant. Il leur aura fallu six heures pour entrer dans le bâtiment. Six personnes ont été arrêtées pour rébellion. Une manifestation s’est ensuite devant le commissariat où les personnes arrêtées étaient détenues.

L'expulsion du squat Mamelon Tower

L’expulsion du squat Mamelon Tower

Le 10 octobre, les guérillas du PKK et du TKP/ML-TIKKO ont organisé conjointement une action contre la base militaire de Geyiksuyu, dans la province de Tunceli (région du Dersim). A partir de 7h15, la base a été attaquée sur trois côtés avec des armes d’infanteries et de l’artillerie légère. Plusieurs militaires ont été atteints. La vidéo ci-dessous (désolé pour la pub…) montre les opérations de ratissage des forces spéciales turques qui, appuyées par des hélicoptères de combat Cobra, essayaient d’accrocher les groupes de guérilla après la bataille.

Les emblèmes du TIKKO et du HPG, les forces armées du TKP/ML et du PKK

Les emblèmes du TIKKO et du HPG, les forces armées du TKP/ML et du PKK

Quinze manifestants ont été arrêtés administrativement lors de la manifestation (non autorisée) organisée dans le cadre du camp No-TIPP près du stade Roi Baudouin, en marge du match de football Belgique-Israël. Un drone avec un drapeau palestinien a été intercepté à l’arrière du stade et ses deux « pilotes » ont été arrêtés. Un PV a été établi à leur encontre pour infraction à la loi aéronautique et menace par emblème.

Cette manifestation était la première organisée dans le cadre du ‘Camp No TTIP’, une semaine d’action contre le traité à Bruxelles.

Manifestation au match Belgique-Israël

Manifestation au match Belgique-Israël

La grande manifestation des communautés mapuches a commencé hier à 11H30 à Santiago avec bannières, peintures et tambours. Les principales revendications des organisations mapuches sont la libération des prisonniers politiques et la récupération des terres ancestrales situées dans les régions de Bio Bio et d’Araucanie. A la fin de la mobilisation, des manifestants masqués ont lancé divers objets sur la police, donnant lieu à une confrontation qui a abouti à des émeutes à Alameda. La police a fait usage de gaz et de canons à eau.

Affrontements à la manifestation mapuche

Affrontements à la manifestation mapuche

Le 10 octobre, quelques heures après le massacre d’Ankara, le KCK -organe politique du PKK et de ses organisations soeurs- déclarait une trève à l’encontre de l’armée et de la police turque. Les guérillas du PKK promettaient ainsi de ne pas attaquer les forces de l’état turc et de ne pas étendre les territoires qu’elles contrôlent. L’état turc a répondu à cette trève en poursuivant la guerre contre les kurdes et en bombardant les territoires kurdes en Turquie et en Irak.

Les HPG -branche armée du PKK- se sont défendu aujourd’hui à Binbir (Yüksekova), 24 soldats turcs ont été tués alors que les tirs de mortiers et de bombardiers turcs se poursuivaient. Au moins 8 combattants du PKK ont été abattus dans les bombardements. Malgré les agressions, le PKK maintient pour le moment son cessez-le-feu unilatéral et n’entreprendra pas d’actions offensives.

Julian Assange, l’un des fondateurs de Wikileaks et l’un des organisateurs de la plus grande fuite de données confidentielles de l’histoire est depuis 2012 confiné à Londres, dans l’Ambassade d’Equateur, pays qui lui a offert le statut de réfugié politique. Il n’a toutefois jamais pu rejoindre ce pays vu la surveillance colossale dont il fait l’objet. La police attendait en effet 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24 devant les portes de l’établissement dans le but de lui passer les menottes aussitôt qu’il serait sortit. Cette surveillance a eu un coût : 17 millions d’euros. Face à ce coup astronomique, la police londonienne a annoncée qu’elle levait la garde permanente devant l’ambassade mais que s’il s’avisait d’en sortir « les policiers londoniens fourniront tous les efforts possibles pour l’arrêter ».

Officiellement, le Royaume-Uni veut arrêter Assange pour des accusations d’agressions sexuelles et de ‘non-port du préservatif’ émises par la Suède. S’il venait à être arrêté, il serait immédiatement extradé vers la Suède et aussitôt ré-extradé vers les Etats-Unis. Si certaines accusations sont à présent prescrites, l’accusation de ‘non-port du préservatif’ (crime propre à la Suède) ne sera prescrite qu’en 2020.

Le bras de fer se poursuit donc entre le Royaume-Uni et l’Equateur, les premiers demandant qu’il soit expulsé de l’ambassade, les seconds demandant l’ouverture d’un corridor diplomatique jusqu’à l’aéroport où il serait exfiltré vers l’Equateur. Julian Assange poursuit ses activités depuis l’ambassade qu’il n’a pas quitté depuis le 19 juin 2012.

Julian Assange à la fenêtre de l'Ambassade d'Equateur à Londres. Archive.

Julian Assange à la fenêtre de l’Ambassade d’Equateur à Londres. Archive.

Les forces de sécurité poursuivent leurs opérations de contre-insurrection à travers l’état du Bihar en vue des élections qui approchent (Lire un de nos articles à ce sujet). Un guérillero présumé a été arrêté hier et des explosifs ont été saisis au cours d’une opération menée dans le village de Mathurapur, dans le district de Gaya. L’homme, que les autorités ont identifié comme étant Vinod Yadav, membre du CPI(Maoist), aurait parlé durant son interrogatoire. Les soldats ont pu trouver quatre bombes, pesant chacune plus de trente kilos dans le village. Une grande quantité d’explosifs a par ailleurs également été retrouvée dans le village de Démaria et dans d’autres endroits proches. L’opération était menée par une équipe conjointe de la police locale et d’une unité CoBRA de la CRPF.

Affiche de propagande afin d'inciter la population au vote

Affiche de propagande afin d’inciter la population au vote

Le 28 septembre 2010 la police espagnole arrêtait 7 militants de l’organisation basque de solidarité internationaliste Askapena (« Libération ») dans plusieurs villes et villages en Pays basque sud (voire notre article de l’époque), un huitième sera arrêté le 13 octobre 2008 à Hendaye en Pays basque nord en application d’un mandat d’arrêt européen (voir ici). Cinq d’entre eux (David, Aritz, Walter, Gabi et Unai) seront emprisonnés et finalement libérés sous caution (30.000 à 60.000 euros) après trois à six mois de prison.

Leur procès commencera le 19 octobre 2015 à l’audience nationale, à Madrid. Pour l’accusation, Askapena fait partie de la trame « Tout est ETA » donc tout est qualifié de « terroriste » pour la Justice espagnole. Une doctrine mise au point au début des années 2000 par la Justice aux ordres, contre le mouvement social et de libération nationale basque. Le but était de criminaliser toutes les organisations et militants engagés pour un Pays basque indépendant et socialiste.Les réquisitions demandent six ans de prison contre les militants basques, mais aussi l’interdiction ainsi que la dissolution d’Askapena, de l’association des fêtes de Bilbao, de l’association « Herriak Aske » (Pays Libre) et de la société de commerce équitable Elkar-Truke !

Le symbole d'Askapena

Le symbole d’Askapena

Le Comité solidarité basque Lille organise une réunion débat mercredi 14 octobre à 19h à la MRES – 23 rue Gosselet Lille, et une autre le vendredi 16 octobre à 18h30 à la Mairie de Grenay, avec la présence de l’avocat d’une militante basque emprisonnée à Bapaume.

Voir le site d’Askapena

Dossier(s): Archives Pays-Basque Tags:

Dans un raid nocturne vendredi soir, un commandant haut placé de la People’s Liberation Guerrilla Army du CPI(Maoist) a été arrêté par la Ernakulam Rural Police dans une maison de Chembannur (village du district d’Ernakulam, dans le Kerala). Selon les autorités, cela fait plus de trois ans que l’homme se trouvait là. L’homme a été identifié par le Intelligence Bureau comme étant Jitendar Oraon, originaire du district de Latehar, dans le Jharkhand. Il est poursuivi pour une affaire d’embuscade ainsi que pour des affaires de meurtre en vertu du Code Pénal du Jharkhand. Depuis son arrivée dans la région, il aurait été en contact constant avec Bada Vikas, un leader maoïste du Jharkhand. Il aurait également acheté de nombreuses cartes SIM qu’il aurait ensuite fait passer au guérilleros de la PLGA pour leur propre usage. Les autorités ont affirmé que c’est grâce aux données récoltées grâce à certaines de ces cartes SIM qu’elles ont pu faire le lien entre la PLGA au Jharkhand et le Kerala. Bien qu’il ait été interpellé vendredi soir, la police n’a enregistré son arrestation que samedi en attendant la confirmation de son identité par les fonctionnaires du Jharkhand, ainsi que ses liens avec les opérations maoïstes là-bas. Il a été emmené au Jarkhand dimanche afin d’y être interrogé, dans la mesure où un mandat d’arrêt avait été émis à son encontre par les autorités locales.

Jitendar Oraon

Jitendar Oraon