Kobad Ghandy, arrêté à Delhi en 2009 accusé d’être membre du CPI(Maoist) a entamé une grève de la faim illimitée ce samedi à la Tihar Jail où il est détenu pour dénoncer ce le harcèlement continuel des autorités à son égard. L’homme de 68 ans déclare avoir été transféré trois fois ces derniers mois dans des quartiers différents de la prison dans ce qu’il affirme être une tentative de ruiner sa santé défaillante. Outre ses problèmes cardiaques, Ghandy souffre d’arthrite, de problèmes rénaux, de tension artérielle et d’autres maladies. Il a été incarcéré en vertu du Unlawful Activities Prevention Act ainsi que de diverses lois du Code Pénal pour une série de délits et de crimes. Il fait actuellement l’objet de 20 procédures pénales à travers tout le pays. Il avait été arrêté à Delhi en septembre 2009 alors qu’il suivait un traitement spécifique pour sa maladie rénale. Ses avocats affirment qu’à l’époque déjà, il avait été détenu illégalement et torturé durant quatre jours avant que son arrestation ne soit officiellement annoncée.

Kobad Ghandy

Kobad Ghandy

Déclaration de Kobad Ghandy, 1er juin:
J’ai 68 ans et j’ai passé cinq ans et demi dans la prison de Tihar avec l’affaire de Delhi quasi bouclée. Bien que des transferts de routine (tous les trois à cinq mois) de prisonniers vers le quartier à haut risque de la prison aient lieu depuis quatre ans, je n’y suis sujet que depuis août 2014. Celui-ci est le troisième en neuf mois. Auparavant, les transfers en prison n’étaient effectués qu’en tant que punition.
J’ai un problème cardiaque, de tension artérielle, d’un glissement de disque vertébral, de spondylarthrite ankylosante, d’un problème rénal et de nombreux autres problèmes de santé – et tous se sont aggravés spécifiquement après août 2014.
Durant nos transfers, nous devons transporter nos sacs nous-mêmes (environ 10-15 kilos), subir diverses fouilles de tous nos objets, on nous fait patienter devant les portes de la prison pendant 4-5 heures dans l’attente d’un véhicule, serrés comme des sardines avec nos bagages dans un seul van et emmenés vers la nouvelle porte de prison.
Ensuite deux fouilles minutieuses supplémentaires, et à nouveau transporter toutes nos affaires vers le quartier, etc. On doit passer l’examen médical effectué pour tout nouvel arrivant. Puis, une ruée pour les cellules, le derniers arrivés obtenant les pires. Ensuite, ou moins 2 ou 3 jours passent au nettoyage de la cellule dégoutante et au rangement de nos affaires, sans aucune aide.
Dans la nouvelle prison, tous les traitements médicaux sont interrompus, les régimes médicaux et autres permissions doivent être à nouveau demandés, tout comme le lit et les toilettes à l’occidentale. Ceci peut prendre de quelques jours à quelques mois. De plus, l’équipement Vodaphone doit aussi être recommencé à zéro. A peine est-on installé, et adapté au nouveau lot de criminels (dont certains peuvent être très méchants) que survient le transfert suivant, et tout le processus reprend.
Mon transfert du 30 mai fut effectué au milieu d’un examen pour un problème cardiaque à la GB Pant Hospital.
Depuis l’ordonnance de la High Court en 2012 demandant à la Tihar Jail de mieux prendre soin de ses citoyens âgés (de lus de 65 ans), j’ai demandé à être transféré dans le quartier réservé au citoyens âgés, ou que l’on me donne des équipements similaires dans le quartier à haut risque, mais en vain. Au contraire, alors qu’au début il ne me transférait jamais, il ont recours à cela depuis août 2014, ceci étant manifestement une méthode de harcèlement, ainsi que de destruction de ma santé.
Etant donné que tous les appels, tant sur des bases légales qu’humanitaires ont été ignorés, j’ai, en dernier recours, dû me mettre en grève de la faim illimitée depuis mon dernier transfert le 30 mai dernier.

Kobad Ghandy
Tihar Jail 8/9
High Risk Ward (Ward 5)

Dossier(s): Archives Inde-Népal

Le Sénat américain a adopté mardi une réforme-phare qui réduit les pouvoirs de l’agence du renseignement NSA, en particulier la collecte massive de données téléphoniques autorisée après les attentats du 11-Septembre. Le USA Freedom Act limite le programme de la NSA de collecte des métadonnées des appels téléphoniques (heure, durée, numéro appelé), la plus critiquée des mesures de surveillance mises en place dans le cadre du Patriot Act.

Déjà adoptée par la Chambre des représentants, la loi doit maintenant être signée par le président Barack Obama. Elle prévoit de transférer le stockage des données aux compagnies de télécommunications, afin d’apaiser les craintes sur la surveillance des Américains par leur gouvernement. Les autorités n’auraient alors accès aux données que sur décision de justice. Le même texte prévoit par ailleurs de redonner à la NSA le pouvoir de traquer les suspects considérés comme des « loups solitaires » et de les mettre sur écoute. L’Agence nationale de sécurité a totalement interrompu la collecte de ces métadonnées depuis lundi 00H01 (04h01 GMT), en raison de l’expiration de la section 215 du Patriot Act qui fondait légalement cette collecte.

Hier lundi 1er juin, Adelberto Silva, le principal dirigeant du PCP et donc de la NPA, a été arrêté par une unité conjointe de la police et de l’armée dans la localité de Bacor (Cavite). Les forces de sécurité avaient déjà arrêté en mars 2014 le président du Parti Communiste des Philippines, Benito Tiamzon, et la secrétaire général, son épouse, Wilma Tiamzon. Adelberto Silva était devenu secrétaire général du parti après ces arrestations. Adelberto Silva devrait être renvoyé devant la justice pour le meurtre de quinze indicateurs de police dont les dépouilles avaient été retrouvées dans une fosse commune dans l’île centrale de Leyte en 1985.

Manifestation pour les 45 ans du PCP

Manifestation pour les 45 ans du PCP

C’est à l’unanimité qu’a été adopté hier 31 mai par le gouvernement israélien le texte de loi qui prévoit une sanction de dix ans de prison à l’encontre de tout manifestant pris en train de lancer des pierres sur des véhicules en mouvement. Le projet de loi, qui devrait faire l’objet de plusieurs lectures de la part du Parlement avant d’entrer en vigueur, est un amendement d’une loi existante qui sanctionne les lanceurs de pierres d’une peine pouvant aller jusqu’à vingt ans d’emprisonnement, mais seulement dans le cas où leur intention d’infliger des dommages est prouvée, or prouver cette “intention est difficile, et les lanceurs de pierres palestiniens écopent en général de quelques mois de prison.

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Une manifestation organisée hier samedi par le parti kurde HDP (Parti Démocratique du Peuple) pour commémorer le second anniversaires de soulèvement de Gezi a été attaquée par la police et les fascistes du mouvement « Loups Gris ». Ceux-ci ont attaqué le cortège dans la ville d’Isparta avec des barres de métal et des couteaux avec la complicité des policiers.

La manifestation d’Isparta est une des dizaines de manifestations organisées en Turquie pour commémorer, malgré les interdictions, le soulèvement de Taksim. A Istanbul, un important dispositif policier bouclait tous les accès à la place.

La police turque boucle la place Taksim, 2 ans… par 20Minutes

La section 215 du Patriot Act est le fondement juridique de la collecte des métadonnées (horaires, durées, numéro appelé) de tous les appels téléphoniques américains contenu dans le Patriot Act. Le Sénat n’ayant pas pu prolonger l’autorité légale du programme, les serveurs collectant les données sont désormais fermés. La Maison Blanche a qualifié dimanche soir d' »irresponsable » l’expiration de la collecte des données téléphoniques, demandant au Sénat de faire en sorte que l’autorité légale du programme soit rétablie le plus rapidement possible.

En retardant la procédure de quelques jours, les opposants au Patriot Act se sont offerts une victoire provisoire. Le Sénat va en effet continuer cette semaine à examiner le texte bloqué, lequel bénéficie du soutien d’un grand nombre de sénateurs, républicains et démocrates. Le vote final, dans le courant de la semaine, pourrait ensuite ouvrir la voie à un rétablissement de l’autorité légale de la collecte. Le texte en souffrance au Sénat, le USA Freedom Act, prolonge pour quelques mois la collecte des données par la NSA, le temps de permettre aux compagnies téléphoniques de mettre en place les moyens de les stocker elles-mêmes. Le texte a déjà été voté par la Chambre des représentants, et la Maison Blanche a multiplié cette semaine les appels en sa faveur.

Le siège de la NSA

Le siège de la NSA

Depuis ce matin, un service de sécurité privé opère au palais de justice de Bruxelles. Certaines tâches du corps de sécurité sont donc déléguées temporairement à des agents d’une société privée, comme les contrôles à l’entrée de l’établissement judiciaire. Cela devrait faciliter l’accompagnement des personnes détenues par le corps de sécurité vers les différents cours et tribunaux.

Le personnel du corps de sécurité est composé de 114 personnes qui, jusqu’à vendredi passé, étaient responsables du transfert des prisonniers de la prison vers les bâtiments judiciaires, ainsi que du contrôle de l’entrée du palais de justice et du bâtiment Portalis où siègent le Parquet de Bruxelles et le tribunal de la jeunesse. Ce corps est confronté à de nombreux problèmes liés au manque de personnel et à une organisation défaillante. Ces dernières années, cela a régulièrement occasionné des reports de procès. Depuis janvier, le niveau de la menace autour du Palais de justice a été relevé, ce qui a eu des conséquences au niveau du contrôle de l’entrée. A plusieurs reprises, aucun contrôle n’a eu lieu à l’entrée du Palais de justice, car le personnel était absent. Mardi passé, le bâtiment a été interdit au public pour cette raison. Lors d’une réunion de crise au SPF Justice, il a été décidé que des agents de sécurité privés assurent la sécurité à l’entrée de manière temporaire.

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Suite à la mort de Rémi Fraisse sur la ZAD de Sivens, une commission d’enquête chargée de tirer les conséquences avait été mise sur pied. Son épais rapport a été publié par l’Assemblée Nationale. On y trouve les déclarations du Général Denis Favier. Celui-ci constate ue les réseaux sociaux permettent aux organisateurs de manifestations en tous genres de prendre de l’avance par rapport aux forces de l’ordre qui « en sont réduites à suivre plus qu’à anticiper ». Il suggère qu’il faudra « examiner les conditions permettant, en situation dégradée, d’être plus contraignants sur les réseaux sociaux, d’examiner, sous le contrôle de l’autorité judiciaire et des autorités administratives, la question du brouillage et celle de l’interception de certains textos ».

Le chef du Service central du renseignement territorial (SCRT), Jérôme Léonnet, explique quant à lui que des méthodes parallèles sont déjà utilisées. Il s’agit du « recrutement de sources » par exemple. Concrètement, des taupes : « Nous avons des contacts même dans le monde de la contestation violente », précise-t-il. Pour finir, Denis Favier conseille encore d’améliorer les « dispositifs de vidéo-protection pour confondre les individus coupables de violences ».

Pour renforcer la sécurité dans dix districts où la présence maoïste est prépondérante, le gouvernement central a décidé la construction de 400 nouveaux commissariats et postes de police. Selon les informations révélées par le département du ministère de l’Intérieur en charge de la lutte contre ‘l’extrémisme de gauche’, le gouvernement est actuellement en train de construire 400 bâtiments fortifiés dans dix états, pour un budget moyen de 20 millions de roupies (près de 300.000 €) par commissariat. Les dix états concernés par ce plan sont l’Andhra Pradesh, le Telangana, le Bihar, le Chhattisgarh, le Jharkhand, le Madhya Pradesh, l’Odisha, l’Uttar Pradesh et le Bengale occidental.

Dans deux actions distinctes, la police a arrêté six présumés guérilleros appartenant au CPI(Maoist) dans les districts de Vaishali and d’Arwal (Bihar) dans la nuit de samedi à dimanche. Les autorités du district de Vaishali ont affirmé avoir lancé une opération après avoir été informée d’une présence maoïste dans le village de Patepur, entrainant l’arrestation d’Amarjit Sahni. L’homme était recherché dans le cadre de plusieurs affaires de violence reliées aux actions de la guérilla dans la région. Dimanche, le commissaire a déclaré qu’il était actuellement interrogé. Toujours la même nuit, mais dans une seconde opération, un sous-commandant zonal du parti, Indradip Mahto et quatre autres personnes ont été interpellées avec des armes dans le village de Laltenbigha, dans le district d’Arwal. Un fusil, deux pistolets, quarante cartouches, de la littérature maoïste et d’autres choses leur ont été saisis. Eux aussi ont été interrogés dimanche.

L’Organisation-Milice pour la Justice Populaire, un groupe jusque là inconnu a revendiqué sur Indymedia Athens l’exécution il y a trois mois du gardien-chef de la prison de Domokos. Voir notre précédent article. Cette exécution avait eu lieu à la veille d’une lutte de grande ampleur de la part des prisonniers politiques grecs qui aura eu raison de l’unique prison de haute-sécurité de Grèce (la prison de Domokos, précisément). Makis Galimanis a été abattu lors d’un drive-by devant son domicile, il s’apprêtait à partir à la chasse. L’OMJP a revendiqué cette attaque en accusant Galimanis d’avoir été un ‘bourreau’ et un ‘ennemi du peuple’, dénonçant son habitude à se promener dans la prison avec un bâton de berger.

Il y a quelques jours, la police grecque a mené un raid contre trois anarchistes en clandestinité accusés d’un braquage à 400.000€ l’année dernière. Deux d’entre-eux -Grigoris Tsironis et Spyros Christodoulou- ont été arrêtés, alors que le troisième (Spyros Dravilas) est mort dans ce qui semble être un suicide. Spyros Dravilas était l’un des suspects de l’éxécution de Galimanis. Trois AK47 et 4 pistolets ont été trouvés par la police lors des raids.

L'exécution du gardien-chef de Domokos.

L’exécution du gardien-chef de Domokos.

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