Le 21 avril 2014, suite d’une tentative de squattage de maison à Toulouse, Yann, 26 ans, qui prendra en pleine tête le tir de flash-ball: “La BAC nous a chargés sans raison, je me suis réfugié derrière une poubelle. Un policier de la BAC m’a vu et m’a dit de sortir de là en levant sa matraque pour me frapper. Je suis sorti en levant les mains et c’est à ce moment que je me suis écroulé. J’étais tellement sonné qu’au début je n’ai pas compris ce qui m’était arrivé. À l’hôpital le médecin m’a dit qu’à 3 centimètres près j’étais mort … J’ai eu tous les os de la joue cassés ou broyés et une partie d’un nerf touché dont je n’ai retrouvé la sensibilité qu’au bout de presque un an. (…) Je me suis réveillé de l’opération avec 5 plaques dans le visage. Quelques semaines après j’ai commencé à faire des infections. (…). Dans quelques jours je dois subir ma quatrième opération de l’année.”

Yann a déposé une plainte par le biais de son avocat qui a été classée sans suite par le procureur de Toulouse “faute d’infraction caractérisée“. Selon le procureur, il n’ y a pas d’infraction caractérisée alors que les tirs de flash-ball sont strictement interdits au niveau du visage et à moins de 10 m. Les classements sans suite s’enchaînent : Damien, Quentin et Emmanuel, éborgnés par des tirs le 22 février 2014 pendant une manifestation à Nantes ont eux aussi vu leur plainte classée sans suite, tout comme Ayoub, éborgné à Montbéliard en 2011. Exception: Geoffrey, touché pendant qu’il mettait une poubelle devant le blocus de son lycée à Montreuil en 2010, a vu le policier être condamné (légèrement, et avec du sursis).

Yann

Yann

Dans le cadre du contrôle budgétaire, le premier ministre et le ministre de la Sécurité et de l’Intérieur ont annoncé, ce jeudi matin, des investissements supplémentaires en faveur des unités spéciales de la police fédérale (DSU), à l’issue d’une visite de travail à leur siège à Etterbeek. Charles Michel et Jan Jambon ont annoncé leur intention de remplir le cadre de 547 personnes dévolues aux unités spéciales de la police fédérale. Cela signifie l’engagement de 50 personnes.

Ce personnel supplémentaire représente un budget annuel de 2,5 à 3 millions d’euros, a ajouté la porte-parole du ministre. Un budget de 12,5 millions d’euros sera consacré à l’achat de nouveau matériel: armes individuelles, armes de précision pour les snipers, munitions, grenades, etc. La livraison d’équipements de protection, de véhicules ou encore de matériel de communication pourrait avoir lieu d’ici la fin de l’année. Enfin, 2,5 millions d’euros seront dévolus à la rénovation des bâtiments abritant les unités spéciales. Une enveloppe générale de 200 millions d’euros était prévue en faveur des forces de police, pour l’engagement de personnel et la rénovation du matériel et des bâtiments.

Membres des unités spéciales de la police fédérale

Membres des unités spéciales de la police fédérale

160 caméras de vidéosurveillance supplémentaires seront installées à Paris. Le chiffre a fait l’objet de longues discussions entre la Ville, la préfecture de police et le ministère de l’intérieur. La préfecture de police a obtenu un financement à hauteur de 50 % par le ministère de l’Intérieur. L’autre moitié sera supportée par la mairie. Une caméra de vidéosurveillance ne vaut « que » 1 500 € environ mais l’installation peut coûter très cher : environ 30 000 à 40 000 € par appareil. Une partie des nouveaux appareils devraient être installés sur des mats déjà existants pour d’alléger la facture.

Jusqu’ici, la police parisienne elle disposait de 1.500 caméras de voie publique pour surveiller monuments officiels, points stratégiques et dits « sensibles », grands carrefours, périphérique… Chiffre auquel s’ajoutaient les caméras de la RATP. La préfecture a également prévu une interconnexion avec les systèmes exploités par les gestionnaires d’espaces sensibles ouverts au public, notamment les grandes surfaces commerciales.

La vidéosurveillance à Paris

La vidéosurveillance à Paris

Deux dockers ayant participé aux émeutes lors de la manifestation nationale du 6 novembre 2014 ont été condamnés jeudi à 150 heures de travaux d’intérêt général par le tribunal correctionnel de Bruxelles. Une troisième personne, qui ne voulait pas de peine de travail, a été condamnée à un an d’emprisonnement dont une partie avec sursis.

La manifestation nationale syndicale du 6 novembre 2014

La manifestation nationale syndicale du 6 novembre 2014

Le projet ANGELAS, (Analyse Globale et Evaluation des technologies et méthodes pour la Lutte Anti UAS) a été retenu par l’Agence Nationale de la Recherche pour le programme de protection de zones sensibles vis-à-vis des drones. Ce projet de développement expérimental, d’une durée de 18 mois. ANGELAS vise à mieux maitriser les signatures électromagnétiques, optroniques et acoustiques des drones par l’adaptation de moyens existants ou en proposant des nouvelles technologies, comme l’optronique (imagerie laser 2D/3D…), l’électromagnétisme (radar passif et actif) et l’acoustique. Il s’agit aussi d’étudier la complémentarité des différents systèmes et leurs traitements associés, à enrichir la gamme de solutions d’évitement et de neutralisation (brouillage, pistage…) et à pratiquer des expérimentations sur site.

L’Onera coordonne le projet et apporte son expertise « système drones » qui comprend ses savoir-faire dans le domaine des capteurs (optroniques, électromagnétiques et acoustiques), les traitements de type détection-poursuite, classification – identification et la fusion multi capteurs. Il met également à disposition son site d’essai. Le consortium réunit également Thales, Telecom SudParis, le CEA Leti et Exavision, qui apportent au projet des moyens de détection, de géolocalisation et de neutralisation, EDF, qui apporte ses connaissances des risques et des besoins ainsi qu’un premier retour d’expérience des solutions proposées. Partenaire et utilisateur final, EDF coordonnera les démonstrations opérationnelles à l’issue du projet en mobilisant ses infrastructures représentatives. L’Institut de Criminologie de Paris fait également partie du consortium, tout comme un comité d’utilisateurs finaux dont l’Armée de l’Air, la Marine nationale, la Direction Générale de la Gendarmerie Nationale et la Préfecture de Police de Paris.

Un petit drone radioactif a été découvert ce mercredi sur le toit de la résidence du premier ministre japonais

Un petit drone radioactif a été découvert ce mercredi sur le toit de la résidence du premier ministre japonais

Les forces de sécurité péruviennes ont arrêté il y a quelques jours un membre présumé de la guérilla maoïste. L’homme, qui était en possession d’une armé, d’explosifs, d’une radio et de vidéo du PCP-SL a été arrêté dans le district de Sivia (province de Huanta). L’homme a été transféré par avion à Lima.

Combattants de la guérilla maoïste au Pérou

Combattants de la guérilla maoïste au Pérou

En début de semaine, les forces de sécurité ont arrêté huit personnes qu’elles accusent d’être des maoïstes suite à une fusillade avec elles dans le district de Muzaffarpur (Bihar). Sur base d’un tuyau, les autorités ont envoyé des membres de la CRPF, de la STF et de la police locale faire une descente dans le village de Suhasi à la recherche d’un groupe de guérilleros présumés qui s’y cachaient, selon cette source. Ces derniers auraient tenté de prendre la fuite, tirant des dizaines de coups de feu. Les soldats ont tiré également, entraînant une longue fusillade à l’issue de laquelle un homme a été blessé. Outre celui-ci, les soldats ont arrêté sept autres personnes et ont saisi deux fusils et des explosifs.

Le matin du 20 avril, les unités antiterroristes de la police polonaise sont rentrés brutalement dans une maison squattée par des activistes, rue Mariacka à Katowice. La police a utilisé des balles en caoutchouc, des gaz et des grenades assourdissantes. Au total, 21 personnes ont été battues puis arrêtées, 3 d’entre elles ont dû être hospitalisées, et l’une a même fait une crise d’épilepsie. Immédiatement, les prisonniers ont déclaré le commencement d’une grève de la faim contre leur emprisonnement. La raison de l’arrestation est d’avoir ‘brisé la tranquillité publique’, dans l’immeuble auparavant vide que constituait le squat.

Les activistes s’étaient réunis dans cette maison pour organisé un ‘Forum Economique Alternatif’, un contre-sommet envers le Congrès Economique Européen qui devait entre autres discuter du traité TTIP. Ce contre-sommet s’est fait dans l’une des nombreuses maisons vides en attente de démolition pour être transformé en immeuble de bureaux. Sur la façade, les anarchistes et syndicalistes avaient accroché une banderole « Le capital humain résiste ! ».

Emprisonnés en juillet 2014, Graziano, Francesco et Lucio sont inculpés via des charges anti-terroristes pour le sabotage du chantier de Chiomonte. Les charges anti-terroristes ont été ajoutées aux autres en décembre dernier, ce qui a eu pour effet de les faire passer au régime d’isolement. Leur procès commencera ce jeudi 23 avril à 9h, au tribunal de Turin où un rassemblement solidaire aura lieu dés le début du procès.

Affiche de solidarité avec les 3 No TAV.

Affiche de solidarité avec les 3 No TAV.

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