A l’aube du mardi 3 février, une attaque incendiaire a eu lieu contre le bureau du Partido Popular d’Espagne à Montevideo. L’action a été revendiqué en solidarité avec Mónica Caballero et Francisco Solar, détenus et incarcérés depuis plus d’un an par l’État espagnol, accusés d’appartenir à une « organisation terroriste » et d’avoir déposé un engin explosif en octobre 2013 dans la Basílique de Pilar à Saragosse.

Un projet de loi déposé à la Rada (Parlement ukrainien) par des députés du parti du Premier Ministre porte « Sur l’interdiction et la diffusion de l’idéologie communiste en Ukraine ». Selon son article 1, le projet de loi définit l’ idéologie communiste « comme un système de concepts, d’idées, d’opinions reposant sur la lutte de classe, la dictature d’une classe sur les autres, la création d’un État totalitaire, la violation des droits de l’Homme et des libertés fondamentales, le déni des droits des peuples à l’autodétermination, la non-reconnaissance du droit à la propriété privée des moyens de production, l’établissement d’un système à parti unique, le renversement violent d’un système étatique ». Sa promotion comprend y compris sa « diffusion dans les médias », la « production ou diffusion de produits contenant les symboles », qui sont : « les emblèmes, drapeaux de l’URSS, ou tout autre insigne qui porte les faucilles et marteaux ; les noms de rues, entreprises, institutions et organisations portant les noms des leaders communistes, le nom de l’URSS ».

Selon son article 2 : « la promotion de l’idéologie communiste en Ukraine est interdite », tout comme la « promotion de partis politiques entités idéologiques qui utilisent les termes Communisme, Marxisme, Léninisme, Stalinisme ». Selon l’article 3, « la production ou distribution de produits avec les symboles communistes, y compris des souvenirs, est interdite en Ukraine ». Enfin, l’article 4 prévoit que les « personnes violant la Loi seront criminellement responsables ». La promotion de l’idéologie communiste serait passible d’une peine pouvant aller jusqu’à cinq ans de prison.

La cellule de sécurité fraîchement créée par le gouvernement Michel avait donné comme échéance le 9 février. Elle s’est à nouveau réunie aujourd’hui et à prolongé jusqu’au 23 février le niveau 3 (sur 4) de l’alerte anti-terroriste. En pratique cela pourrait signifier que les militaires en rue y resteront et que les policiers resteront équipés d’armes automatiques jusqu’à nouvel ordre. Le niveau de l’OCAM (Organe de Coordination et d’Analyse de la Menace) va de 1 à 4, il considère dans ces 4 stades que la ‘menace terroriste’ est imprécise, plausible, probable ou certaine.

La loi 10 visant à faire des économies annuelles de 220 millions de dollars sur le secteur de la santé a été adopté après près de 15 heures de débats en vertu d’une procédure accélérée d’exception appelée « de bâillon ». Des syndiqués membres des principales centrales syndicales représentant le personnel du secteur de la santé avaient manifesté tout l’après-midi devant le parlement pour dénoncer l’adoption sous bâillon du projet de loi 10.

La « journée du bâillon » sur le projet de loi 10 a été marquée par l’expulsion de vingt-cinq syndicalistes de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSSCSN) qui s’étaient frayés un chemin jusqu’à la galerie des visiteurs du Salon bleu. Un premier groupe de quinze personnes a été expulsé de l’Assemblée nationale, vers 15h, après avoir crié «non» au projet de loi 10, perturbant temporairement les travaux en chambre. Les policiers ont expulsés les manifestants. Une trentaine de minutes plus tard, un deuxième groupe, presque aussi nombreux, a récidivé, avant d’être soumis au même traitement que leurs prédécesseurs.

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La Skoda Octavia RS que vient d’acquérir pour 85.000 euros la police de la ville d’Aalter (aux environs de Gand) est équipée d’un système ANPR (Automatic Number Plate Recognition) de reconnaissance des plaques d’immatriculation et du plus puissant des blocs essence de la gamme actuelle. Il s’agit d’un quatre cylindres turbocompressé de 2 litres de cylindrée délivrant une puissance de 220 chevaux permettant à cette Octavia de passer de 0 à 100 km/h en 6,8 secondes et d’atteindre 248 km/h.

Le système ANR est connecté à la base de données de la police. Ainsi, il peut directement comparer les immatriculations. Dès lors, si un véhicule est détecté non assuré ou volé, les agents sont alertés. La procédure d’interpellation est donc déclenchée.

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Une opération militaire et policière conjointe a abouti à la capture de Raunil Nudalo Mortejo et Jasmin Castor Badilla à Matanao (Davao del Sur). Ils ont été appréhendés dans une maison louée à Barangay Sinaragan. Membres du Comité régional sud de Mindanao, ils étaient recherchés pour enlèvement, détention illégale grave et le vol avec violence ou d’intimidation selon un mandat délivré par un tribunal de Compostela Valley. Mortejo, également connu sous les pseudonymes « Nestor » et « Angkol, » commandait une unité de la NPA qui a mené plusieurs opérations contre l’armée à Compostela Valley et dans le Davao Oriental. Badilla dirigerait le service médical de la NPA pour le Comité régional sud de Mindanao.

Un autre dirigeant de la NPA a été arrêté par la police et les forces militaires à Barangay Lumintao, dans Quezon. Reboy Gandinao était recherché comme commandant d’une unité de guérilla.

Dans un quartier populaire d’Ankara, les forces de l’ordre ont intercepté deux bus qui transportaient des militants du Halk Cephesi (Front Populaire), puis l’ont investi en noyant ses occupants de gaz lacrymogènes. Soixante personnes ont été interpellées. Les manifestants entendaient honorer la mémoire de Berkin Elvan, 15 ans, mort en mars 2014 après 269 jours de coma. Le jeune homme avait été atteint à la tête par une grenade lacrymogène tirée par la police lors d’une manifestation contre le gouvernement d’Erdogan, alors Premier ministre.

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Des dizaines d’Egyptiennes ont manifesté jeudi passé au Caire contre la police pour dénoncer la mort récente de la militante du Parti de l’Alliance Populaire Socialiste Shaima al-Sabbagh, tuée par balle, samedi, lors d’une marche à la mémoire des jeunes tombés lors de la révolte de 2011. La police avait dispersé violemment cette marche interdite, en vertu d’une loi édictée par le gouvernement en novembre 2013 interdisant tout rassemblement ou manifestation non autorisé préalablement par le ministère de l’Intérieur. Shaima al-Sabbagh, 34 ans, était mère d’un garçon de 5 ans, a été tuée d’une décharge de chevrotine dans le dos.

Les manifestants brandissent le portrait du ministre de l’Intérieur, barré par les mots

Les manifestants brandissent le portrait du ministre de l’Intérieur, barré par les mots

Les autorités ont nié que la police avait une responsabilité dans cette mort, mais l’ONG Human Rights Watch a mis en ligne le 31 janvier une vidéo retraçant les instants qui ont précédé la mort de Shaimaa al-Sabbagh et mettant en évidence la responsabilité d’un policier masqué.

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