Le prisonnier politique révolutionnaire Mohamed ElMouaden entamera, ce vendredi 19 une grève de la faim de trois jours -pouvant ensuite être prolongée-, en solidarité avec ses camarades Aziz ElKhalfaoui et Rédouane ElHadimi eux-mêmes en grève de la faim depuis le 3 décembre à la prison de Marrakech. Mohamed ElMouaden, membre du groupe Aziz Elbour – groupe aussi connu sous le nom du groupe des prisonniers estudiantins de Marrakech – est un militant qui a été condamné à trois ans de prison ferme. Il purge actuellement sa peine à la prison de Tiznit en compagnie de son camarade Aziz Elbour qui est lui-même en grève de la faim depuis le 10 décembre pour arracher son droit à pouvoir poursuivre ses études et dont l’état de santé est très inquiétant.

Aziz ElKhalfaoui et Rédouane ElHadimi – tous deux poursuivis pour leur participation au mouvement du 20 février – sont de leur côté en isolement complet et que leur état de santé s’est aussi ces derniers jours fortement détérioré. Aziz ElKhalfaoui est tombé à plusieurs reprises dans le coma et Rédouane ElHadimi a perdu toute capacité de mouvement et de parole.

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Alors que le procureur avait demandé 9 ans et demi de prison contre les 4 accusés du procès No-Tav, le juge a finalement abandonné les charges antiterroristes, les qualifiant d’infondées. Il a donc condamné les quatre inculpés à 3 ans et demi de prison, soit 6 de moins que prévu. Mattia, Claudio, Niccolo et Chiara sont incarcérés depuis décembre 2013.

Délégation du SRI au procès des 4 No-Tav en mai 2014

Délégation du SRI au procès des 4 No-Tav en mai 2014

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Gerardo Hernandez, Ramon Labañino et Antonio Guerrero, sont arrivé à Cuba aujourd’hui. Ils ont été échangés contre un contractuel américain du département d’Etat Alan Gross arrêté à Cuba et un Cubain travaillant pour le renseignement américain. Ils était les derniers du «Groupe des Cinq» détenus. Les deux autres, Fernando Gonzalez et René Gonzalez, avaient quitté les prisons américaines dès 2011 et 2013. Tous sont des héros à Cuba, comme en témoigne le retour triomphal du trio mercredi. Ils ont été reçus à La Havane par le président cubain Raul Castro.

Chargés de pénétrer les milieux anticastristes cubains en Floride, leur mission débute à Miami au début des années 1990. Pendant ses années d’activité, le «Groupe des Cinq» réussit à déjouer plusieurs attentats et à faire tomber deux organisations impliquées dans le trafic de drogue, en les dénonçant au FBI.

Les «Cinq» sont arrêtés en septembre 1998. Mis au secret pendant dix-sept mois, ils sont jugés en 2001. René Gonzalez et Fernando Gonzalez sont condamnés à 15 et 17 ans de prison, en raison de leur activité clandestine au service d’un gouvernement étranger. Ramon Labañino prend lui 30 ans de prison et Antonio Guerrero 21 ans et dix mois. Gerardo Hernandez écope, lui, de la prison à vie pour sa responsabilité(qu’il dément) dans la destruction par la chasse cubaines d’aéronefs anticastristes. Malgré leurs années d’incarcération, le «Groupe des Cinq» ne regrette pas son engagement au service de La Havane. «Dites au commandant en chef (Fidel Castro, ndlr) que nous sommes prêts pour continuer à faire ce qu’il faut», a ainsi assuré Antonio Guerrero mercredi à Raul Castro.

Hier, le 17 décembre, le Hamas a été retiré de la liste des organisations terroristes de l’Union Européenne pour ‘vice de procédure’, l’argument étant que la désignation du Hamas comme organisation terroriste était basée « non pas sur des faits examinés et retenus dans des décisions d’autorités nationales compétentes, mais sur des imputations factuelles tirées de la presse et d’Internet ». Le Conseil de l’UE qui a précisé que « ceci ne remet pas en cause le fait que l’UE considère toujours le Hamas comme une organisation terroriste » a précisé qu’il ferait appel de cette décision Tribunal de l’UE. Les avoirs du Hamas en Europe resteront gelés 3 mois, le temps pour l’UE de faire appel ou cassation. Cette décision a bien évidemment été condamnée par les autorités états-uniennes et israéliennes. On peut donc difficilement voir dans cette décision un éclaircissement qui verrait des groupes révolutionnaires comme le FPLP et le FDLP être également retirés.

De l’autre coté de l’Atlantique, les Etats-Unis ont retiré le PDK (Parti Démocratique du Kurdistan, parti social-démocrate kurde irakien), et l’UPK (Union Patriotique du Kurdistan, parti libéral kurde irakien) de leur propre liste anti-terroriste. Cette décision vise surtout à désigner certains représentants kurdes plutôt que d’autres. Si les membres du PDK et de l’UKP pourront désormais se déplacer et se réfugier aux Etats-Unis, il est peu probable de voir des mouvements progressistes comme le PKK ou le PYD retirés de cette liste.

Ces deux événements de ‘sorties de liste’ sont pourtant assez rares que pour être signalés.

Thomas Roseres avait été arrêté le 1er novembre lors d’une manifestation contre le Barrage de Sivens à Toulouse. Il a été condamné à 1 an de prison dont 6 mois de sursis, à 700€ de dédommagements pour les 6 policiers blessés et à plus de 45.000€ de dédommagements pour la vitrine brisée du Crédit Mutuel. Il est condamné pour avoir blessé 6 policiers et participé aux dégats contre le Crédit Mutuel.

Pour lui écrire :
Thomas Roseres
Ecrou 27107
Maison d’arrêt Toulouse-Seysses
Rue Danièle Casanova. BP 85. 31603 Muret Cedex.

L'agence du Crédit Mutuel.

L’agence du Crédit Mutuel.

Une trentaine de militants solidaires de Georges Ibrahim Abdallah ont occupé l’Institut Franco-Américain à Rennes. Une audience devait avoir lieu demain, mais celle-ci a été ajournée. Demain, les solidaires de Georges se joindront au rassemblement à Rennes contre Manuel Valls -qui avait refusé d’expulser Georges du territoire français, condition préalable de sa libération.

Occupation de l'Institut Franco-Américain à Rennes.

Occupation de l’Institut Franco-Américain à Rennes.

Les autorités cubaines ont libéré pour des raisons humanitaires l’Américain Alan Gross, écroué depuis 2009 pour espionnage. Gross aurait été échangé contre la libération de trois Cubains des cinq détenus depuis 1998 aux Etats-Unis pour espionnage. Ceux-ci se renseignaient non pas sur les USA pour sur les organisations armées de l’émigration cubaine comme le Conseil pour la Liberté de Cuba, le Mouvement Démocratie ou Alpha-66 qui organisent des attentats à Cuba.

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C’est un des procès emblématiques des grandes manifestations de juin 2013 pour la défense du parc de Gezi, qui s’est ouvert ce mardi 16 décembre à Istanbul. 35 membres d’un groupe de supporters du club de Besiktas devaient répondre de l’accusation de tentative de renversement du gouvernement, et risquent tout de même une peine de prison à perpétuité. Un procès qui suscite l’indignation et une forte mobilisation. L’audience a été reportée au 2 avril. Comme à Gezi, il n’y avait pas seulement les partisans de Besiktas et leur célèbre groupe Çarsi pour soutenir les accusés et faire le spectacle devant le Palais de justice, mais aussi ceux de Galatasaray et Fenerbahçe, leurs grands rivaux, et des supporters d’une dizaine de clubs du reste du pays.

Les charges retenues contre les animateurs du groupe Çarsi, connu pour être le plus démonstratif du pays, ont pourtant de quoi surprendre. « Avez-vous tenté d’envahir le bureau du Premier ministre ? », leur a demandé le procureur. « Nous avons juste, comme c’est notre droit constitutionnel, rejoint les manifestants qui se trouvaient dans cette rue », ont-ils répondu. La colère du Premier ministre de l’époque, Recep Tayyip Erdogan [devenu président depuis], à l’égard des membres de Çarsi tient à sa peur de ce que la popularité de cette puissante organisation ne décuple la mobilisation autour des contestataires de Gezi, jusque là très peu et mal organisés. D’où l’accusation, plutôt incongrue, de vouloir influencer les médias pour faire croire à une révolte de type printemps arabe, et donc de chercher à renverser le gouvernement. « Si nous avions les moyens de fomenter un coup d’Etat, nous aurions d’abord fait gagner le championnat à Besiktas ! », rétorque un des membres de Çarsi.

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