Un nouveau Conseil National de Sécurité, remplacera le Collège du renseignement et de la sécurité afin de lutter contre le cloisonnement et la concurrence entre services. L’accord prévoit une « flexibilité accrue » dans l’usage des nouveaux moyens technologiques, ainsi que dans l’installation des caméras de surveillance. Plusieurs mesures seront prises contre les migrants et demandeurs d’asile (le recours au privé pour les expulsions est envisagé), contre les sans-abris et des mendiants, et pour l’accélération de l’expulsion des squats.

Les négociateurs étudient encore les modalités du déploiement éventuel de l’armée « en cas de menace élevée » pour des missions de surveillance en synergie avec la police. La lutte contre les violences commises sur les policiers sera intensifiée et on s’attaquera aux plaintes « manifestement injustifiées » contre le personnel policier. La loi de 1979 concernant le service dans une armée sera revue et appliquée pour rendre punissable la participation à certains conflits étrangers et d’augmenter les sanctions prévues, notamment en ce qui concerne le retrait de la nationalité belge et pour ceux qui n’en disposent pas de l’interdiction d’accès au territoire. Enfin, une procédure de plaider coupable, soit une « comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité », sera mise en place.

La prescription sera portée à vingt ans pour « les infractions punissables de la réclusion à la perpétuité et commises en bande ». La probation et la surveillance électronique pourront être prononcées en tant que telles, comme peine autonome. Le juge pourra également, pour « certaines infractions d’une extrême gravité », assortir la peine qu’il prononce d’une période de sûreté, qui entraîne qu’aucune libération anticipée ne peut intervenir. Le gouvernement examiner également la possibilité de prononcer une peine dite « d’interdiction de territoire », à titre temporaire ou définitif, à l’encontre d’une personne non-belge. L’accord prévoit également de tester la vidéoconférence en prison avec des audiences organisées dans la prison même.

A Chilpancingo, capitale de l’Etat de Guerrero, plus de 7.000 manifestants ont partiellement bloqué la circulation sur l’autoroute vers Acapulco. Cette marche était organisée pour exiger du gouvernement fédéral et des autorités régionales le retour des 43 étudiants, probablement victimes d’un enlèvement par les policiers municipaux d’Iguala et un gangs avec lequel ils sont liés. A Mexico, des milliers de personnes ont commencé à se réunir à l’appel de plusieurs organisations civiles sur la principale avenue de la capitale, Paseo de la Reforma.

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Les autorités turques ont imposé mercredi un couvre-feu militaire dans six provinces, au lendemain de violentes émeutes kurdes déclenchées par le refus du gouvernement d’Ankara d’intervenir en faveur de Kobané, qui ont fait au moins 21 morts. Malgré ces mesures imposées pour la première fois depuis 1992, de nouveaux affrontements ont eu lieu à Diyarbakir, Mardin, Van ou Batman, ainsi que dans la capitale Ankara, où les forces de l’ordre ont utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau pour disperser des manifestants.

D’autres incidents ont éclaté en fin de journée dans plusieurs quartiers d’Istanbul, à Izmir (ouest) ou Adana (sud). Le bilan provisoire des violences de mardi s’est aggravé toute la journée pour atteindre au moins 21 morts et des dizaines d’autres personnes grièvement blessées. L’essentiel des affrontements s’est concentré à Diyarbakir, la capitale du sud-est kurde, où dix personnes ont été tuées. La plupart des victimes sont mortes par balles, tués par la police et les partisans du gouvernements. Des morts ont ainsi été recensés à Mus, Siirt, Mardin, Batman et Van (sud-est), où de nombreux bâtiments publics, véhicules et commerces ont été détruits ou endommagés lors des émeutes de la nuit.

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Plus d’une vingtaine de personnes ont été blessées dans des heurts entre Kurdes et militants islamistes (salafistes) dans la nuit de mardi à mercredi en Allemagne. C’est à Hambourg, ville portuaire du nord de l’Allemagne, où vivent environ 35.000 Kurdes, que les affrontements ont été les plus violents avec 14 blessés, dont quatre graves. La manifestation organisée contre les massacres opéré par l’État islamique s’était déroulée sans incident, mais par la suite, des centaines de Kurdes se sont affrontés à des centaines d’islamistes armés de bâtons, de barres de fer et d’armes blanches. 22 personnes ont été interpellées.

A Celle, au nord de Hanovre, neuf personnes, dont quatre membres des forces de l’ordre, ont été blessés dans des heurts similaires. Les heurts trouveraient leur origine dans des appels lancés via les réseaux sociaux par des prédicateurs islamistes, et les affrontements y ont opposé des membres de la communauté yazidi, minorité kurdophone très présente dans cette région, à des islamistes d’origine tchétchène.

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Le déménagement vers l’hôtel de police de Charleroi flambant neuf a débuté hier mardi. Il va durer 3 semaines. Cette tour imposante de 20 étages ménage un espace de 42.000 m² dont 17.000 m² en sous-sol. Il est doté de douze ascenseurs et est surveillé par 38 caméras et 1.600 détecteurs d’incendie. Il comprend un auditorium, une cafetaria, 30 douches, 24 cachots, 2 cellules collectives d’une capacité maximale de 50 personnes et un parking de 400 emplacements.

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1.500 de membres de la communauté kurde de Marseille ont défilé mardi dans l’après-midi le long de la Canebière, avant de se disperser sur le Vieux-Port. Au cours de la manifestation, les membres de la communauté kurde de Marseille, qui défilaient pour la quatrième fois en moins de 10 jours, ont appelé à une intervention internationale en faveur de la ville de Kobané, sur le point de tomber aux mains des islamiques. Après la dispersion, un groupe de 30 à 40 personnes a pris à partie les forces de l’ordre déployées devant le consulat de Turquie, qu’elles surveillaient pendant la manifestation. Ils ont jeté des pierres et des projectiles sur le bâtiment et sur les policiers, blessant légèrement l’un d’eux. Le dispositif déployé dans le périmètre entourant le consulat a permis d’interpeller au total 15 personnes.

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Antonis Stamboulos, arrêté le 1er octobre et accusé d’être membre de l’organisation Lutte Révolutionnaire, est en grève de la faim et de la soif depuis le 6 octobre pour dénoncer son maintien dans le centre de la police à Athènes, où il est sous la pression des services anti-terroristes qui l’ont copieusement tabassés, pour demander son transfert à la prison de Korydallos (comme le veut la procédure normale), et pour dénoncer les constructions policières-médiatiques contre lui.

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Les affrontements qui ont suivi les manifestations prokurdes ont fait au moins quatorze morts, hier mardi 7 octobre, au Kurdistan. A Adana, hier soir, des policiers ont tiré des coups de feu en l’air mais aussi en direction des manifestants kurdes rassemblés contre le refus du gouvernement turc d’intervenir pour Kobané.

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Le 1er octobre, Antonis Stamboulos, 31 ans, a été arrêté à Vyronas (un faubourg d’Athènes) et dirigé, cagoulé, à la salle d’interrogatoire des services anti-terroristes où il a été interrogé, menacé et tabassé battu de 17h à 1h du matin par un groupe de policiers cagoulés. Il est accusé de faire partie de l’organisation Lutte Révolutionnaire et d’avoir participé à hold-up de financement de cette organisation à Kleitoria. La police prétend également qu’Antonis Stamboulos était porteur de notes préparant plusieurs attaques de Lutte Révolutionnaire, notamment contre l’armateur Vangelis Marinakis, le patron des patrons grecs, Theodoros Fessas, la société allemande Siemens, etc.

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