Plus de 150 militants kurdes ont manifesté à Bruxelles à Porte de Namur, à l’appel de l’Union des femmes Kurdes de Belgique et de Navbel, pour dénoncer les conditions d’incarcération de Abdullah Öcalan, leader kurde emprisonné en Turquie.

Ce rassemblement a également été l’occasion de dénoncer la menace d’invasion du Rojava par la Turquie. Suite à l’annonce surprise du projet de retrait des troupes américaines présentes sur le territoire par Donald Trump, le risque d’invasion risque de se faire plus pesant, menaçant toute la population présente sur le territoire. Une délégation de membres et de sympathisants de la campagne Celox Shengal était présent lors de cette manifestation (shengal.xyz).

Manifestationà Bruxelles contre l’isolement de Abdullah Öcalan et les menaces d’invasion du Rojava

La mobilisation des indépendantistes en Catalogne sud a été très importante ce vendredi. L’autoroute ayant été fermée à Gérone une bonne partie de la journée alors qu’à Barcelone, autour du conseil des ministres espagnols, des heurts ont opposé des membres du comité de défense de la république catalane à la police. Au lendemain d’une réunion entre Pedro Sanchez et Quim Torra et alors qu’un conseil des ministres délocalisé se déroule à Barcelone, des agents des Mossos d’Esquadra, la police catalane, repoussaient des manifestants des CDR (Comité de Défense de la République, indépendantistes) qui tentaient de bloquer l’avenue Paral.lel, non loin de la statue de Colon. Plusieurs arrestations ont été signalées.

Face à face du vendredi 21 décembre à Barcelone

Face à face du vendredi 21 décembre à Barcelone

Vendredi 14 décembre, à Belfast, Sean Carlin était reconnu coupable d’appartenir à une organisation illégale. Il avait porté en 2017 un drapeau de la brigade de Belfast de l’INLA lors d’une commémoration pour les combattants de cette brigade tombés à la fin des années 1980. Il a été condamné à trois ans de prison avec un sursis de deux ans.

Mercredi 19 décembre, Conor Metcalfe a été condamné par la cours criminelle spéciale pour appartenance à une organisation illégale, à savoir l’IRA à Belfast. Son refus de répondre à la Gardai (la police d’Irlande) a contribué au verdict de culpabilité. En Irlande la section des crimes contre l’État du code pénal permet de réaliser des déductions basée sur le refus d’un suspect de répondre. La sentence sera prononcée le 25 janvier, en attendant Metcalfe reste en prison.

Volontaires de l'armée de libération irlandaise

Volontaires de l’armée de libération irlandaise

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Des milliers de manifestants palestiniens s’étaient rassemblés le long de la frontière de Gaza lors de la dernière « Marche du retour », avaient brûlé des pneus et, en une occasion, lancé un engin incendiaire vers les soldats sans les atteindre. Trois Palestiniens ont été tués et quarante-six autres ont été blessés, dont deux journalistes et quatre membres des secours.

Mohamed al-Jahjouh, 16 ans, a été touché dans le cou par une balle des soldats israéliens. Abdelaziz Abou Sharia, 28 ans, a été touché par balles à l’abdomen à l’est de Gaza avant de mourir à l’hôpital. Maher Yassine, 40 ans, avait pour sa part été grièvement blessé par balles près d’El Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, avant de décéder.

Une des Marches du Retour à la frontière de Gaza

Une des Marches du Retour à la frontière de Gaza

Alors que deux personnes se disputaient violemment, vers 2h00, place de l’Université, dans le centre de Louvain-la-Neuve, des policiers en civil fêtaient un anniversaire à proximité. Précisant préalablement leur profession, les agents sont intervenus en vue de séparer les belligérants. Là-dessus, des militaires de la caserne d’Heverlee, passablement éméchés, se sont mêlés au conflit. Ils s’en sont violemment pris aux policiers auxquels ils ont asséné de nombreux coups de pied et de poing. Des renforts des autres zones de police de l’arrondissement ont été requis.

Neuf policiers ont été blessés. Trois ont été hospitalisés. Six militaires impliqués dans la bagarre ont été privés de liberté. Le parquet s’oriente vers une citation devant le tribunal correctionnel, dans le cadre d’une procédure accélérée.

La place de l'Université à LLN

La place de l’Université à LLN

Plus de 400 travailleurs temporaires des docks de Valparaiso sont en grève depuis plus d’un mois. Employés par la société privée TPS ils touchent de très bas salaires, leurs conditions de travail sont précaires et ils ne bénéficient pas des garanties offertes par les travailleurs réguliers. La société TPS leur a proposé un prêt de 600.000 pesos (environ 900 dollars) et une prime de 250.000 pesos, auxquels le gouvernement a ajouté 250.000 autres pesos « pour la formation ». Mais les dockers réclament dès le début de la grève une prime compensatoire de deux millions de pesos et non un prêt.

Ils ont donc rejeté le projet d’accord et repris leurs manifestations et se sont affrontés aux troupes spéciales du corps des carabiniers qui cherchaient les à disperser à l’aide de gaz lacrymogène et de jets d’eau lancés par des véhicules blindés. Dans plusieurs des principales artères de Valparaiso, le trafic est interrompu. Dans la zone des quais, des dizaines de grévistes ont franchi les barrières donnant accès à la société du port.

Les affrontements à Valparaiso

Les affrontements à Valparaiso

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Inan Dogan est un militant communiste kurde originaire de Dersim et habitant à Liège, il est réfugié depuis 2010 en Belgique. Il a été arrêté en Allemagne ce 15 décembre en vertu d’un mandat Interpol demandé par la Turquie, alors qu’il se rendait aux mobilisations de solidarité pour Musa Asoglu à Hambourg. La Turquie l’accuse d’appartenir au DHKP-C (Parti-Front révolutionnaire de libération du peuple). Le 18 décembre il a été présenté devant le juge qui a décidé de le garder en détention pour quatre mois, alors que la Turquie doit transmettre son dossier d’accusation dans les 40 jours. Inan Dogan a commencé une grève de la faim dès son arrestation. La section belge du Secours Rouge International et le Front Populaire, Turquie (Halk Cehesi) appellent à la libération de Inan Dogan et appellent toutes les forces progressistes, démocrates et révolutionnaires à se mobiliser pour sa libération !

Inan Dogan is a Kurdish communist militant born in Dersim and living in Liège. He’s a refugee in Belgium since 2010. He was arrested on December 15th following an Interpol arrest warrant released by Turkey. Erdogan’s regime is accusing him of being a member of DHKP-C (Revolutionary People’s Liberation Party/Front). On december 18th, he was presented to a judge who decided to detain him for four months, even if the Turkish State has only 40 days to present a case against him. Inan Dogan went on hunger strike as soon as he was arrested. The belgian section of International Red Help (Secours Rouge) and the People’s Front (Halk Cephesi – Front Populaire, Turquie) demand the immediate release of Inan Dogan and call for a large mobilisation of progressive, democratic and revolutionary forces for his release !

Free Inan Dogan

Free Inan Dogan

Les juges ont rendu le délibéré du procès des cinq personnes arrêtées à Ossès en 2015 (voir notre article). Les trois habitants d’Ossès n’auront pas à aller en prison, alors que les deux membres d’ETA ont écopé de peines de prison ferme. Grazi Etchebehere est condamnée à 18 mois de prison avec sursis, Terexa Lekumberri et Jeff Mateo à six. En ce qui concerne les deux prévenus actuellement incarcérés, Xabier Goienetxea et Iñaki Reta, la justice les a condamnés à sept ans de prison, avec une sûreté de deux tiers de la peine.

Les juges ont également prononcé contre les deux l’interdiction définitive du territoire français et leur inscription sur le fichier Fijait. Ils ont également ordonné pour Xabier Goienetxea la confusion des peines avec celle de 14 ans prononcée par la Cour d’assises en 2017. Les peines sont légèrement moins élevées que les réquisitions du procureur.

La perquisition à Ossès

La perquisition à Ossès

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Depuis début novembre, les travailleurs du Groupe sidérurgique national iranien (INSIG) de la ville d’Ahvaz sont en grève pour réclamer le paiement de plusieurs mois de salaires impayés et des garanties pour la sécurité de leur emploi (voir notre article). Lundi 17 décembre, 31 sidérurgistes grévistes ont été arrêtés, principalement à leur domicile, durant des raids organisés de nuit, 10 autres seront arrêtés le mardi 18. Certains d’entre eux ont été battus par la police devant leur famille et des effets personnels ont été saisis, dont les téléphones portables. Sur les 41 arrêtés, 31 ont été emmenés à la prison de Sheyban (à Ahvaz). Dans la matinée du 19 décembre, la police et des Gardiens de la Révolution ont encerclé des quartiers de la ville d’Ahvaz pour empêcher les rassemblements de travailleurs à l’usine. Un groupe de travailleurs a malgré tout manifesté, notamment pour appeler à la libération de leurs collègues arrêtés.

Des travailleurs d'INSIG en grève

Des travailleurs d’INSIG en grève

Kadir Karabak, prisonnier condamné pour des activités liées au TKP/ML, et Esat Naci Yıldırım, prisonnier condamné pour des activités liées au MKP, sont tous les deux détenus dans la prison de type F Van et en grève de la faim depuis 94 jours contre leurs conditions de détention. Ils sont dans un état de santé très grave et leurs familles déclarent que l’administration pénitentiaire leur interdit toujours l’accès aux livres, aux journaux et leur a même confisqué le sel dans leur cellule (rare aliment consommé pendant une grève de la faim).

Esat Naci Yıldırım et Kadir Karabak (à droite)

Esat Naci Yıldırım et Kadir Karabak (à droite)