Samedi 1 décembre, des manifestations des gilets jaunes se sont organisées dans plusieurs villes de France. Au total, plus de 136 000 personnes ont participé aux manifestations sur tout le territoire.

À Paris, des émeutes se sont déroulées dans différents endroits de la villes où des banques ont été saccagées, des magasins pillés et des véhicules incendiés. 249 feux ont été recensés ce jour-là. La journée s’est terminée par 620 gardes à vues, 133 personnes blessées, dont 23 membres des forces de l’ordre.

À Saint-Étienne, un supermarché Casino et un magasin de sport ont été pillés et une agence du Crédit agricole a été détruite.

À Puy-en-Velay, des manifestants ont investi la cour de la préfecture et y ont jeté des pneus. Les CRS ont évacué la cour mais dans la soirée des manifestants ont lancé des cocktails Molotov contre la préfecture qui a en partie brûle. Au final, 70 personnes ont été blessées, dont 18 policiers et 4 manifestants grièvement.

À Dijon, sept personnes ont été interpellées et neuf véhicules ont été incendiées dans la nuit de samedi à dimanche.

En Moselle, un commandant de police a été roué de coups par dix personnes après qu’ils lui aient enlevé son casque.

Dans le département du Gard, 16 barrages ont été recensés. Dans une ville de la région, les pneus de voitures de gendarmerie ont été crevés dans la nuit de samedi à dimanche.

A Narbonne, un site administratif de VINCI Autoroutes a été détruit et ainsi que des locaux du peloton de gendarmerie, situés au péage de Narbonne.

À Toulouse, les émeutes ont fait 57 blessés dont 48 policiers. Seize personnes ont été interpellées, dont quatre après le pillage de deux magasins du centre-ville. 

À Albi, des bouteilles et engins inflammables ont été jetés dans les jardins de la préfecture du Tarn. Le préfet a été légèrement blessé à la main.

À Bordeaux, un policier et six manifestants ont été blessés lors des affrontements. L’un des manifestants a eu la main arrachée en ramassant un objet pyrotechnique, d’autres ont été blessés par des tirs de Flash-Ball. En début de soirée, des manifestants ont allumé un feu devant la cathédrale Saint-André, utilisant notamment les palissades de protection des travaux de rénovation de la cathédrale.

À Poitiers, un « gilet jaune » a été interpellé. Des feux ont été allumés, les policiers ont usé de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants.

À Arles, un automobiliste est mort dans un accident de la route suite à un bouchon provoqué par un barrage.

À Marseille, 21 personnes ont été interpellées et trois policiers ont été blessés. 

La préfecture de Haute-Loire, à Puy-en-Velay, incendiée par les Gilets Jaunes (archive)

La préfecture de Haute-Loire, à Puy-en-Velay, incendiée par les Gilets Jaunes (archive)

Quelque 10.000 Palestiniens ont participé vendredi à la « Grande Marche du Retour » hebdomadaire, le long de la frontière de Gaza. 28 manifestants ont été blessées, dont un journaliste. Les manifestations de la « Grande Marche du Retour » ont souvent pris une tournure violente, et la répression est meurtrière. Les Palestiniens lancent des projectiles sur les forces israéliennes, allumant des feux de pneus pour se masquer des snipers israéliens qui ont abattu 235 manifestants depuis le 30 mars.

Une des Marches du Retour à la frontière de Gaza

Une des Marches du Retour à la frontière de Gaza

Cela fait plusieurs années que l’armée américaine cherche à se doter d’exosquelettes. En 2008, Raytheon avait présenté un tel projet appelé XOS-2 tandis que Lockheed-Martin planchait sur son HULC [Human Universal Load Carrier]. Aucun de ces programmes ne s’était traduit par une application opérationnelle. Mais ce n’est sans doute plus qu’une question de quelques mois. En effet, le 29 novembre, Lockheed-Martin a annoncé avoir obtenu un contrat de 6,9 millions de dollars auprès du centre de recherches de l’US Army pour développer et tester l’exosquelette ONYX.

L’ONYX est un exosquelette motorisé pour les membres inférieurs et doté d’une d’intelligence artificielle (IA) pour augmenter la force humaine et l’endurance. Cet appareil minimise la surcharge sur le dos et sur les jambes. À l’aide d’actuateurs électromécaniques situés au genou, d’une série de capteurs et d’un ordinateur d’IA, l’ONYX assimile les déplacements de l’utilisateur et fournit le couple approprié au bon moment pour l’aider à monter des pentes raides et à lever ou à tirer des charges lourdes. Les soldats de la 10th Mountain Division seront les premiers à tester l’exosquelette.

Démonstration de l'exosquelette ONYX

Démonstration de l’exosquelette ONYX

Le réseau fasciste Nordisk ungdom (Jeunesse Nordique) avait appelé vendredi ses partisans pour qu’ils se rassemblent à Stockholm et se rendent à la statue du roi Charles XII dans le parc Kungsträdgården, au centre-ville. L’événement devait marquer le 300e anniversaire de la mort de Charles XII, célébrée généralement par les nationalistes et les néo-nazis en Suède. Plusieurs affrontements ont éclaté entre les fascistes et des contre-manifestants antifas. Deux personnes ont été arrêtées.

Incidents vendredi à Stockholm

Incidents vendredi à Stockholm

Le vendredi 30 novembre, des centaines de gilets jaunes étaient venus manifester à Bruxelles en partant de différents endroits de la ville. La manifestation a tournée à l’émeute (voir le fil info). Deux véhicules de police ont été incendiés, des pavés et des panneaux de signalisation ont été arrachés et du matériel de chantier a été utilisé pour monter des barricades. Au total, 82 personnes ont été arrêtées. La majorité, 76 manifestant.e.s, a été arrêtés administrativement. Il y a eu également six arrestations judiciaires pour des faits de possession d’arme prohibée, détention de drogue, incendie volontaire, dégradations et dégradations sur véhicule. Le vendredi soir vers 20h30, trois gilets jaunes se sont encore emparés de chevaux de frise et les ont installés rue Royale, place des Palais et place Royale, bloquant cinq trams et trois bus. Ils ont tous les trois été interpellés.

À Paris, ce samedi 1er décembre, les gilets jaunes reprenaient la rue.
À 16h, on dénombrait déjà 130 interpellations.

Arrestation lors d'une manifestation des gilets jaunes à Bruxelles (archive)

Arrestation lors d’une manifestation des gilets jaunes à Bruxelles (archive)

En Allemagne, le ministre de l’Intérieur, Horst Seehofer, veut interdire l’organisation d’aide judiciaire de gauche « Rote Hilfe e.V. » considérant ses objectifs comme anticonstitutionnels. Le Rote Hilfe e.V. (RH) est une organisation basée sur la solidarité avec les militant.e.s de gauche persécuté.e.s pour des raisons politiques en leur apportant une assistance judiciaire.

Cette information ressort, entre autre, du rapport du ministère fédéral de l’intérieur de 2017 qui considère que par le biais de son travail (publications, organisation de conférences, de manifestations), le RH essaie de discréditer les services publics de sécurité et les autorités judiciaires allemands. « De plus, (le RH)… organise, entre autres choses, des événements d’information et de discussion sur des sujets tels que la » répression par l’État  » … demandant à ne pas coopérer avec les autorités et les administrations des services juridiques. » Toujours selon le rapport, les prisonnier.ère.s seraient incité.e.s à continuer à se battre.

Logo du Rote Hilfe e.V.

Logo du Rote Hilfe e.V.

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Ce 30 novembre, plusieurs appels ont été lancés par les « gilets jaunes » pour manifester à Bruxelles. Nous tenterons de publier ici les informations au cour de la journée.

11h: Une soixantaine de gilets jaunes sont rassemblés au Carrefour Arts-Loi, et 45 autres aux abords de Bruxelles-Midi. On rapporte des fouilles sur les passagers descendant à la gare de Bruxelles-Midi et des policiers anti-émeute aux abords des grandes gares. Plusieurs personnes dont au moins trois femmes ont déjà été arrêtées, apparemment parce qu’elles avaient des gilets jaunes dans leurs sacs.

11h05: La police a annoncé avoir arrêté une trentaine de personnes aux gares de Bruxelles-Midi et Bruxelles-Central pour « port d’armes prohibées ».

11h10: Les tunnels Tervueren, Cinquantenaire et Loi sont fermés direction Centre. La zone de police Bruxelles-Ixelles a déclaré « On invite les gens pour aller à Arts-Loi pour mener une action pacifique », ce qui semble indiquer que ce rassemblement est toléré pour l’instant.

11h30: Pas de gilets jaunes et peu de policiers visibles à la gare de Bruxelles-Midi.

12h: Moins d’une vingtaine de gilets jaunes à Arts-Loi. La police bloque elle-même la Rue de la Loi. La police a ordonné la fermeture de la station de métro Parc. Le commissaire Vandersmissen est présent à Trône.

14h: Des affrontements ont éclaté à Arts-Loi. La police anti-émeute contrôle les accès de la station et est présente dans les escaliers et aux sorties.

14h03: La station Trône n’est actuellement pas contrôlée.

14h10: Les affrontements continuent. Des barricades ont été montées par les manifestants. On signale deux voitures de police détruites. La police encercle tout le carrefour à Trône et charge.

14h45: Des gilets jaunes sont poursuivis par la police boulevard Pacheco et dans les rue adjacentes.

14h55: Les manifestants sont bloqués par la police. Une centaine d’arrestations.

15h05: Plusieurs centaines de manifestants sont nassés dans une parallèle du boulevard Pacheco (Rue Saint-Laurent). Une partie des manifestants se dirigent vers le quartier Madou.

15h20: Le journaliste de Brut se fait prendre son passeport et est arrêté violement par la police.

15h45: Il ne semble plus y avoir de rassemblements en dehors de la nasse de la rue Saint-Laurent.

15h50: 15h55: La police laisse les manifestants sortir de la nasse Rue Saint-Laurent (entre 200-300 personnes) à condition d’être fouillés, de jeter les gilets jaunes et de donner leur carte d’identité.

16h10: Philippe Close, bourgmestre de Bruxelles a déclaré la manifestation « interdite », toute personne en train de « manifester » (ou de porter un gilet jaune donc) sera arrêtée. Il a également déclaré que « la police était restée maître de la situation », alors que des barricades longent la petite ceinture de Arts-Loi à Botanique, le mobilier urbain et les vitrines de banques ont été détruits et parfois incendiés.

Deux camionnettes de la police en feu à Arts-Loi

Deux camionnettes de la police en feu à Arts-Loi

Des gilets jaunes nassés à Bruxelles le 30 novembre 2018

Des gilets jaunes nassés à Bruxelles le 30 novembre 2018

La résistance des prisonniers à Amed après le coup d’état du 12 septembre 1980.

Le coup d’Etat de 1980 en Turquie a laissé derrière lui un lourd bilan: des dizaines de milliers de personnes arrêtées, torturées, disparues. Dans ce documentaire, des dizaines de victimes du Coup témoignent de leur réalité en prison après le Coup.

La projection sera suivie d’une discussion avec Kamber Akbalık, ancien prisonnier dans la prison d’Amed.

À l’initiative d’Atik Belgique et du Secours Rouge
Samedi 1er décembre à 19h30
Local Sacco-Vanzetti – 54 Chaussée de Forest, 1060 Bxl

Projection de

Projection de

Aujourd’hui les autorités colombiennes ont annoncé avoir capturé un commandant portant l’alias « Carlos Acosta » dans le département du Nord de Santander, à la frontière avec le Venezuela. Il s’agit du commandant du front nord-est de l’ELN qui avait des responsabilités dans le financement de l’équipement militaire de la guérilla. En outre, il était expert dans la fabrication de dispositifs explosifs avec lesquels les combattants ont attaqué l’armée et ont endommagé les infrastructures routières, de l’énergie et pétrolières de Catatumbo (voir notre article).

Combattants de l'ELN

Combattants de l’ELN