Mardi 20 novembre, le commandement central de l’ELN a confirmé avoir nommé Gabino (de son vrai nom Nicolás Rodríguez Bautista) comme négociateur et a également confirmé sa présence à Cuba. Gabino, commandant en chef de la guérilla, s’était rendu à Cuba pour recevoir des soins médicaux malgré une circulaire rouge d’Interpol lancée par l’état colombien demandant son arrestation (voir notre article). Le gouvernement colombien avait par ailleurs demandé le 6 novembre son arrestation par les autorités cubaines.

Le Haut Commissaire de la paix, Miguel Ceballos, avait déclaré le 10 novembre qu’avec sa nomination, Gabino devennait un membre représentant de la délégation des dialogues de la paix. Le gouvernement colombien a, peu de temps après, accepté cette nomination.

Nicolas Rodriguez Bautista (alias Gabino)

Nicolas Rodriguez Bautista (alias Gabino)

Une guérillero a été abattue ce mardi au cours d’un combat avec les forces de sécurité dans le district de Sukma. La fusillade s’est déroulée durant l’après-midi, à proximité du village de Burdhapara dans le district de Sukma (Chhattisgarh) alors que des soldats menaient une opération de contre-insurrection. Une brigade conjointe de la Special Task Force et de la District Reserve Guard encerclait une zone autour du village susmentionné lorsqu’elle est tombée sur un groupe de guérilleros. Un échange de tirs nourris s’en est suivi avant que les maoïstes ne battent en retraite. La maoïste, Hemla Ayathi, était membre d’une brigade locale du PCI(maoïste). Une opération de ratissage a immédiatement été déclenchée pour tenter de capturer ses camarades.

District de Sukma

District de Sukma

Depuis le début du mois de novembre, les travailleurs de la société Haft Tapeh sont en grève. Le 18 novembre, 18 militants ont été arrêtés et quatre d’entre eux ont été conduits à la prison d’Ahvaz.

Fondée en 1962, Haft Tapeh emploie près de 4.000 personnes.

Depuis la privatisation de la société en février 2016, les employés ont organisé plusieurs manifestations contre les retards accusés dans le règlement de leurs salaires. La contestation s’est intensifiée ces dernières semaines. La grève et les manifestations continuent avec le soutien des habitants de la ville pour réclamer le paiement des salaires impayés et la libération de toutes les personnes arrêtées. Entre temps, l’armée aurait été envoyée à Suse.

Manifestants dans les rues de Suse

Manifestants dans les rues de Suse

16 policiers et 14 gendarmes, ont été blessés à la Réunion lors d’affrontements dans l’île paralysée par une cinquantaine de barrage des « gilets jaunes ». Un commandant du GIPN qui a eu une main arrachée lors de l’explosion accidentelle d’une grenade dans son véhicule alors qu’il était caillassé par de jeunes manifestants. Un escadron de 80 gendarmes décolle ce soir de Paris pour renforcer les forces de l’ordre.

Grenades en dotation dans la gendarmerie française

Grenades en dotation dans la gendarmerie française

Un milicien paramilitaire a été tué et un autre a été blessé dans une embuscade de la guérilla maoïstes. Les deux paramilitaires appartenaient à des unités CAFGU (pour Citizen Armed Force Geographical Unit) affectées au travail anti-guérilla. Ils ont été pris sous le feu des guérilleros de la NPA à San Jorge, dans la province de Samar.

Formation de miliciens CAFGU (image d'archive)

Formation de miliciens CAFGU (image d’archive)

Les manifestations et les blocages de route organisés par les « gilets jaunes » se sont soldées par 400 personnes blessées, dont 14 grièvement, samedi dans toute la France. Ce mouvement des « gilets jaunes », en référence aux vestes réfléchissantes des automobilistes, s’est organisé en France puis en Belgique sans soutien syndical ni politique, par la seule force des réseaux sociaux, en réaction à la hausse des taxes sur le carburant. La grogne s’est par la suite étendue à un ensemble de revendications de citoyens excédés par les réformes gouvernementales. Samedi, des centaines de milliers de personnes ont manifesté à travers la France, dans plus de 2000 endroits.

Les manifestations, pour la plupart peu organisées, ont mené à des affrontements en plusieurs endroits, provoquant 282 arrestations et 28 blessés parmi les policiers, les gendarmes et les pompiers. Samedi matin, une manifestante a été tuée lorsqu’elle a été frappée par une conductrice prise de panique après avoir été encerclée par des « gilets jaunes ».

En Belgique, le blocage par les « gilets jaunes » du site de la société pétrolière Total à Feluy (Seneffe) a été levé lundi en milieu de journée après une intervention de la police, mais dans la nuit de lundi à mardi, un arbra a été abattu en travers de la route et un camion citerne a été incendié. La police est aussi intervenue à Wandre et à Sclessin.

Barrage des

Barrage des

Depuis cet été, les manifestations se multiplient pour réclamer la reddition des comptes dans le dossier Petrocaribe, du nom du programme de prêt consenti, depuis 2008, par le Venezuela dans le cadre d’achats des produits pétroliers. En 2016 puis en 2017, deux enquêtes du Sénat haïtien sur le mauvais usage de près de deux milliards de dollars de ce fonds avaient épinglé une douzaine d’anciens ministres, du parti actuellement au pouvoir, mais jamais les rapports n’avaient été suivis de poursuites judiciaires.

Dimanche, de larges manifestations ont paralysé toute activité dans les centres urbains, et lors desquelles plusieurs milliers de personnes, dont une large majorité de jeunes, ont défilé dans les principales villes du pays. 11 manifestants ont été tués selon l’opposition, trois selon la police. La situation est restée tendue lundi dans le pays, particulièrement dans l’aire métropolitaine de Port-au-Prince, désertée suite à un appel à la grève lancé par l’opposition. Habituellement encombrées de trafic et de commerces informels, les principales artères de la capitale sont restées vides, sans aucun véhicule de transport en commun visible. La présence policière était notable aux principaux carrefours de la ville mais des barricades, parfois enflammées, empêchaient tout passage sur certains axes.

Manifestation dimanche à Haïti

Manifestation dimanche à Haïti

Vingt-cinq manifestants palestiniens ont été blessés hier lundi lors d’affrontements avec l’armée israélienne dans le nord de la bande de Gaza. Ces manifestations, qui ont lieu tous les lundis dans la localité de Beit Lahya, font partie du mouvement de protestation lancé fin mars dans l’enclave pour exiger la levée du blocus israélien dans la bande de Gaza. Au moins 235 manifestants palestiniens ont été tués par les militaires israéliens lors de ces manifestations.

Manifestation palestinienne hier lundi à Gaza

Manifestation palestinienne hier lundi à Gaza