Retrouvez sur cette page les dernières infos sur la répression et la résistance autour du confinement.

Retrouvez également :
Sans perdre un instant! (analyse du Secours Rouge International)
Petit guide des confiné-es (v2 – 7 avril 2020).
Petit guide V1 (avec Riot.im)
À l’attention des personnes et forces militantes, s’organiser contre le coronavirus et le capitalisme.

 

L’accord sur le contact tracing signé par les entités fédérées est dénoncé par l’Autorité de protection des données, qui n’a pas été consultée. Les critiques portent tout d’abord sur la procédure d’adoption. Les différentes Régions ont, en effet, choisi d’opter pour un accord de coopération pour valider la stratégie et les modalités du contact tracing plutôt qu’une proposition de loi. Un accord de coopération est discuté à huis clos, entre cabinets ministériels et loin du Parlement. Il n’a été soumis qu’une fois signé, et uniquement pour approbation, au pouvoir législatif. Cet accord sera donc soumis au vote du Parlement prochainement, mais sans débat ni amendement possible.

Au niveau du texte lui-même, plusieurs éléments posent problèmes, à commencer par la création d’une mégabase de données aux mains de Sciensano, alors que des bases de données délocalisées au niveau des contacts center par région suffiraient. Or sans justification valable, cette base de données est illégale aux yeux du RGPD. Il semble que le but réel d’une telle base de données ne soit pas le traçage mais la recherche.

Dans cette base, on retrouvera des données comme le numéro de registre national, les numéros Inami de médecins, les numéros de téléphone et bien d’autres données comme les images des poumons. On y prévoit aussi un couplage possible avec d’autres bases de données liées à la santé, comme celle contenant le « DMC », le dossier médical central de tous les patients belges. Cinq bases de données sont mentionnées dans le document, toutes interconnectées avec la base de données centralisée de Sciensano, au moyen de multiples flux de données. Enfin, dans plusieurs chapitres de l’accord de coopération, la notion de « visite physique » (autrement dit des visites domiciliaires) apparaît.

Contact tracing en Belgique

Contact tracing en Belgique

Le parquet de Bruxelles a annoncé, ce samedi 27 juin, l’arrestation de 11 personnes suite aux émeutes survenues dans la commune d’Anderlecht le 11 avril dernier. Ces révoltes avaient déclenchées suite à la mort d’Adil, écrasé par une voiture de police la veille (voir notre article). Un suspect mineur, habitant à Halle a été mis à disposition du parquet Halle-Vilvoorde alors que dix autres, âgés entre 14 et 18 ans, ils ont été pris en charge par le parquet de Bruxelles. Cinq d’entre eux ont été placés en IPPJ (Institutions publiques de protection de la jeunesse, les prisons pour mineurs) et deux ont été libérés mais restes soumis à des conditions très strictes. Ils sont accusés de « vol, commis à l’aide de violences ou menaces, en bande, avec effraction, escalade ou fausses clefs et avec arme ; dégradations de propriétés mobilières d’autrui, avec violences ou menaces, en bande ; rébellion armée, en bande, avec concertation préalable ; association de malfaiteurs ; dégradations de biens d’utilité publique ».

La première partie du tag en solidarité avec Adil

La première partie d’un tag en solidarité avec Adil (archive)

Une émeute ont eu lieu mardi, dans la ville de Wilmington, en Caroline du Nord, au cours d’une manifestation qui se tenait à l’issue du conseil municipal. Les manifestant·es réclamaient des réformes dans le financement de la police et la fin des brutalité policières. La police les a aspergé de gaz lacrymogènes, déclenchant des affrontements. Cinq personnes ont été arrêtées. Mardi 16 et mercredi 17 juin, des émeutes ont éclaté à Saint-Cloud (Minnesota) suite à une fusillade entre un homme qui détenait une arme à feu et la police qui tentait de l’arrêter. Une rumeur indiquant que la police avait tué un homme noir a provoqué le soulèvement.

Nouvelles émeutes à Saint-Cloud (Minnesota)

Nouvelles émeutes à Saint-Cloud (Minnesota)

Trois mois après le début de la crise du Coronavirus, les soignant·es sont descendu·es ce mardi dans la rue pour réclamer plus de moyens pour l’hôpital. À Paris, la manifestation, qui a regroupé plusieurs dizaines de milliers de personnes, a donné lieu des affrontements avec la police. Celle-ci a notamment utilisé abondamment du gaz lacrymogène alors que les manifestant·es répliquaient avec des jets de projectiles. Au moins 16 personnes ont été arrêtées. Des affrontements ont également été signalé à Lille. D’autres manifestations, rassemblant plusieurs milliers de personnes, se sont tenues à Toulouse, Bordeaux, et Strasbourg.

Une infirmière arrêtée durant la manifestation

Une infirmière arrêtée durant la manifestation

À Béjaïa, dans le nord-est du pays, la police a empêché des manifestants de se rassembler vendredi en soutien aux dizaines de prisonnier du Hirak, le mouvement populaire de contestation qui a commencé en février 2019 (voir notre article). Près d’une vingtaine de personnes ont été arrêtées, dont deux qui sont en garde à vue dans un commissariat. Ils devait être présenté aujourd’hui devant un juge. La veille, une manifestation s’est tenue à Tigzirt en solidarité avec les prisonniers du Hirak.

Manifestation du Hirak, le 20 décembre à Alger

Un appel déclencher une émeute aujourd’hui avait circuler ces derniers jours sur les réseaux sociaux. La police était présente en nombre à divers endroits de la capitale, notamment tout près de la rue Neuve, lieu indiqué dans l’appel. La police a contrôlé l’identité d’une centaine de personnes, en a arrêté 22 administrativement et a saisi quelques objets comme des pétards. Une autre personne a été arrêtée judiciairement.

Pétards saisis ce dimanche

 

Le mouvement “La santé en lutte” avait appelé les travailleurs et travailleurs de la santé et la population à former dimanche une haie de déshonneur dans plusieurs villes en Belgique. Le bourgmestre de Bruxelles a interdit le rassemblement qui fut néanmoins maintenu par les organisateurs (voir notre article). La santé en lutte avait introduit samedi 13 juin un recours en extrême urgence auprès du Conseil d’État afin de permettre l’organisation de ses actions ce dimanche après-midi. Ce matin Le Conseil d’État avait confirmé l’interdiction du bourgmestre. Environ 500 personnes étaient présentes. Des policiers ont été signalés à la sortie du métro Botanique ainsi qu’un nombre important de camionnettes de police au Boulevard Pachéco. Une colonne de policier est intervenue depuis Botanique. Les policiers ont ordonné la dislocation de la manifestation, ce à quoi les manifestants ont obtempéré. Des rassemblements ont également eu lieu à Charleroi, Liège et Namur.

Manifestation des travailleurs de la santé

Manifestation des travailleurs de la santé

Le mouvement « La santé en lutte » avait appelé les travailleurs et travailleurs de la santé et la population à former dimanche une haie de déshonneur dans plusieurs villes en Belgique:  « Ce monde politique et ses ambitions financières ne nous représentent pas ! Contre le retour à l’anormal renversons la table de monde marchand pour construire un « après » plus juste, plus humain, plus démocratique, plus égalitaire. Luttons pour un accès à des soins de qualités pour toutes et tous. Luttons pour un renforcement de nos métiers et de nos salaires, pour une révision des normes d’encadrement, pour une démocratie dans nos institutions de soins, pour plus d’effectifs, pour des contrats stables, pour une santé basée sur l’humain plutôt que sur les chiffres, pour une sécurité sociale forte, … »

Le bourgmestre de Bruxelles a interdit le rassemblement qui est néanmoins maintenu par les organisateurs. « La santé en lutte » invite les manifestants à se rassembler tout en respectant les règles de distanciation ainsi que les gestes barrières, dimanche à 14H00, aux endroits suivants: A Bruxelles, dos au cabinet De Block et au ministère de la Santé (Boulevard du Jardin Botanique 50, 1000 Bruxelles) ; à Charleroi, dos au ministère de la Finance (Rue Jean Monnet 14, 6000 Charleroi) ; à Liège, Place Saint Lambert. Le rassemblement prévu à Namur est annulé. Voir le site de « la santé en lutte »

Le 5 juin, les mineurs de Komsomolskaya (République Populaire de Lougansk) ont cessé de travailler en raison d’arriérés de salaires. Les autorités ont répliqué avec la fermeture de la mine par des employés du ministère des Affaires intérieures de la république. Le 21 avril, une grève a déjà eu lieu dans cette mine pour exiger que les propriétaires remboursent les arriérés de salaire. En conséquence, tous les mineurs avaient reçu leur salaire des mois de février et mars. La direction avait également promis de rembourser la dette restante d’ici le 15 mai et de transférer la propriété de la mine de l’actuel de l’oligarque Serhiy Kurchenko à l’État. Cependant, cette réorganisation n’a pas entraîné une amélioration notable des conditions de travail.

La grève qui a débuté le 5 juin a donné ses premiers résultats : la direction a remboursé en partie les arriérés de salaire de mars. Cependant, dès le lendemain, les propriétaires de l’entreprise ont menacé de licencier 130 personnes. Le matin du 7 juin, une quarantaine a été annoncée dans tout le quartier en lien avec la « menace de propagation du COVID-19 ». Le même jour, les autorités ont limité le trafic. Toutes les tentatives pour contacter les représentants des mineurs ont échoué. Les deux opérateurs mobiles desservant la région (Lugank et Vodafone) ont été déconnectés. Le matin du 8 juin, la mine de Komsomolskaya avait été bloquée par des employés du ministère des Affaires intérieures du LNR. Des mineurs d’autres entreprises du Donbass se sont joint à la grève de Komsomolskaya. Plus d’infos ici.

Les mineurs de Komsomolskaya

Les mineurs de Komsomolskaya