Retrouvez sur cette page les dernières infos sur la répression et la résistance autour du confinement.

Retrouvez également :
Sans perdre un instant! (analyse du Secours Rouge International)
Petit guide des confiné-es (v2 – 7 avril 2020).
Petit guide V1 (avec Riot.im)
À l’attention des personnes et forces militantes, s’organiser contre le coronavirus et le capitalisme.

 

Un mouvement de grève a débuté jeudi en fin de journée alors que l’on dénombrait neuf cas de coronavirus au sein du département logistique d’AB Inbev à Jupille, près de Liège. La FGTB, à l’initiative du mouvement de grève entamée jeudi dernier, estime que l’entreprise a tardé à réagir lorsque les premiers cas ont été détectés. La direction se dit « ouverte à toute discussion sur les préoccupations des employés et de leurs représentants »… mais elle a fait venir les huissiers pour faire lever le piquet de grève…

Le piquet de grève à Jupille

 

Karim Ben Aïssa, un gardien de la paix de la commune de Molenbeek fait l’objet d’une procédure de licenciement pour avoir publié sur sa page Facebook des articles questionnant les politiques gouvernementales liées à la gestion du Coronavirus (port généralisé du masque, lockdown, etc). Karim Ben Aïssa est membre du PTB, délégué syndical et président de la section locale de la CGSP. Cette dernière s’est réunie hier matin devant la maison communale de Molenbeek pour le  soutenir.

La CGSP s'est réunie devant la maison communale de Molenbeek pour soutenir Karim Ben Aïssa

La CGSP s’est réunie devant la maison communale de Molenbeek pour soutenir Karim Ben Aïssa

Aux dernières heures de ce samedi 15 août, trois jeunes femmes, (Anna, Mandy et Inaa), qui se faisaient harceler par un homme aux alentours de la terrasse de la Brasserie Verschueren ont été prises à partie par des agents de la brigade spéciale Uneus. Ignorant pratiquement le harceleur, les policiers ont réagi violemment envers les trois jeunes filles, prétextant le non-port du masque, la commissaire prenant même l’une d’elle à la gorge pour la plaquer contre le mur. Les trois femmes ont été blessées, et des vidéos relevées sur Facebook laissent entendre les agents de la Brigade Uneus traiter les jeunes femmes « d’hystériques » ou menacer un passant qui filme la scène « de lui faire bouffer son truc ». Au Commissariat, les insultes se poursuivent de la part de la commissaire, « En même, temps avec des tenues comme ça, il ne faut pas s’étonner« . Bilan : lésions au coup et contusion à l’épaule pour Mandy et le poignet cassé pour Inaa. Deux autres jeunes hommes qui tentaient de filmer la scène ont été inquiétés : le premier s’est vu saisir et jeter son téléphone au sol (vidéo), le second a été poursuivi jusque chez lui puis ramené au commissariat où un policier lui a écrasé les parties intimes afin de le forcer à supprimer la vidéo, il n’a été libéré qu’au matin.

Quelques semaines seulement après la dernière interpellation communale à Saint-Gilles contre les violences de la Brigade Uneus, les tensions dans certains quartiers de Saint-Gilles sont très palpables.

En avril 2020, Anthony Smith, inspecteur du travail du département de la Marne et syndicaliste CGT, s’était vu suspendre de ses fonctions, à titre conservatoire, dans l’attente de la mise en œuvre d’une possible sanction disciplinaire. Cette mise à pied avait été faite suite à une procédure de référé qu’Anthony Smith a intenté visant une structure d’aide à domicile n’ayant pas pris de mesures suffisantes pour préserver la santé et la sécurité de ses employés (voir notre article). Il a été sanctionné par une mutation d’office. Le 21 juillet, plusieurs centaines de personnes s’étaient rassemblées devant le ministère des Solidarités pour le soutenir. Une pétition de soutien lancée mi-avril avait quant-à-elle recueilli près de 150 000 signatures.

 Un inspecteur du travail sanctionné pour avoir défendu des mesures sanitaires

En marge du sommet européen sur le plan de relance post-coronavirus et le budget à long terme (2021-2027) de l’Union Européenne, la police de Bruxelles a procédé hier vendredi 18, en milieu de journée, à l’arrestation de 8 Gilets jaunes venus manifester près du rond-point Schuman à Bruxelles. Les Gilets jaunes ont été arrêtés administrativement, ils n’avaient pas demandé d’autorisation pour manifester.

Policiers rond-point Schuman (archives)

Plusieurs émeutes ont éclaté dans la nuit du mardi 14 juillet au Chili suite au vote par la Chambre des députés d’un projet de loi qui autorise le retrait de 10% des fonds de pension pour faire face à la crise économique liée à l’épidémie de Coronavirus. Les événements ont commencé après 21h00, au cours de plusieurs rassemblements en opposition à cette loi, dans différentes parties du Chili. Dans la région métropolitaine, des affrontements avec la police ont éclaté à l’intersection des avenues Zapadores et Juan Cristóbal, où un bus de la compagnie « Transantiago » été incendié. Des affrontements ont également eu lieu près de l’ensemble de logements sociaux « Villa Olimpica » de Ñuñoa où des unités des Carabiniers ont utilisé une autopompe pour disperser les manifestant·es. Des émeutes ont aussi éclaté dans la région de Valparaíso, où des manifestant·es ont érigé des barricades. Dans la ville de San Felipe, un minibus à proximité des départements de Sargento Aldea a été incendié. En outre, il y a eu des affrontements entre manifestant·es et policiers.

Émeutes contre la baisse des retraites suite au Coronavirus

Émeutes contre la baisse des retraites suite au Coronavirus

La prison de Saint-Gilles et le ministère de la Justice ont été tagué dans la nuit de jeudi à vendredi pour demander au ministre fédéral de la Justice Koen Geens le retour des visites hors surveillance (VHS) dans les établissements pénitentiaires.  « VHS Now! » et « Koen, rends les visites ! » ont été inscrits à l’entrée des deux bâtiments. Les détenus et leurs proches ont dû supporter l’interdiction des visites puis le prolongement de l’imposition d’une vitre de plexiglas empêchant les contacts physiques. Le manque de considération des familles dans la gestion des visites pendant la crise sanitaire a été flagrant.

Le tag sur la prison

Mardi 7 juillet, l’ELN a proposé un cessez-le-feu au gouvernement pour une durée de 90 jours ainsi qu’une reprise de négociations de paix. Cette proposition a été formulée conformément à l’appel du conseil de sécurité de l’ONU qui appelait à une suspension des conflits le temps de gérer la pandémie de Coronavirus. Le lendemain, le gouvernement colombien a rejeté l’offre de la guérilla.

Les autorités colombiennes ont capturé huit membres de la guérilla qui auraient participé à l’attaque de l’école de police de Bogotá en janvier 2019 (voir notre article). Les arrestations et l’enquête qui les a conduites ont permis à la police de démanteler une cellule de guérilla urbaine ainsi qu’un important réseau logistique. Bien que les arrestations aient porté un coup à l’ELN, elles ont également révélé la présence étendue du groupe dans la ville colombienne la plus surveillée et la sophistication de ses réseaux de financement et de logistique.

Combattantes de l'ELN

Combattantes de l’ELN

Après deux jours de forte contestation et de violences, le gouvernement serbe a annoncé ce jeudi 9 juillet renoncer à mettre en place un couvre-feu le week-end. Mais en contrepartie, il interdit les rassemblements de plus de 10 personnes, et donc les manifestations. Car chaque soir, à Belgrade, des milliers de manifestants se retrouvent devant le Parlement. Le déclencheur de la colère a été le projet de couvre-feu le week-end envisagé face au retour massif du coronavirus dans le pays. En juin dernier, le gouvernement a accéléré la levée du confinement pour organiser les élections législatives, que le Parti serbe du progrès (SNS), parti du président, a alors aisément remporté. Depuis, la Serbie dénombre près de 300 nouveaux cas par jour contre 50 il y a un mois.  Le pays se retrouve désormais dans une situation catastrophique: les hôpitaux sont saturés et le gouvernement a décrété l’état d’urgence sanitaire dans de nombreuses villes, dont Belgrade. Depuis, les Serbes manifestent contre le gouvernement qu’ils jugent être responsable du rebond de l’épidémie. Mardi 7 juillet, ils ont fait irruption dans l’enceinte du Parlement. La police a alors lancé des gaz lacrymogènes pour disperser la foule qui a répondu en jetant des projectiles. De nombreux blessés sont à répertorier du côté des forces de l’ordre et des manifestants.Les affrontements à Belgrade