Ce mardi 29 août, Stanislaw, un Polonais de 24 ans a été condamné par le tribunal pénal de Hambourg à six mois de prison avec sursis. Le 8 juillet, lors d’une fouille aux abords d’une manifestation, les policiers trouvent dans son sac à dos sept pétards, une bombe lacrymogène, des lunettes de plongée, une corde et des vêtements noir. Le juge a expliqué sa décision en déclarant : « Il est clair pour le tribunal que l’accusé était en route pour une manifestation ». C’est le deuxième procès d’un manifestant NoG20 (voir ici); une trentaine de personnes est toujours incarcérée en attente de procès.

La nuit du 28 au 29 août, l’ambassade d’Allemagne à Berne a été attaquée à la peinture « en solidarité avec toutes les personnes blessées, prisonnières, condamnées et rebelles des manifs contre le sommet du G20 à Hambourg, ainsi qu’avec celles et ceux qui s’opposent à la criminalisation et à l’interdiction de la plateforme Linksunten.indymedia ».

Manifestants solidaires mardi devant le tribunal pénal de Hambourg

Manifestants solidaires mardi devant le tribunal pénal de Hambourg

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Un Néerlandais de 21 ans était lundi le premier manifestant à être jugé à Hambourg après les affrontements de juillet contre le sommet du G20. Il a été condamné à deux ans et sept mois d’emprisonnement. Le jeune Amstelodamois a été reconnu coupable de «violences graves contre des représentants de la force publique» et de «rébellion» lors de son interpellation le 6 juillet (la veille de l’inauguration officielle du G20). Plus spécifiquement, il est condamné pour avoir jeté deux bouteilles de bière sur des policiers et résisté lors de son interpellation, en se mettant en position fœtale. La représentante du parquet avait réclamé une peine d’un an et neuf mois de prison. L’avocat de la défense, lui, avait plaidé la relaxe.

Les affrontements à Hambourg

Les affrontements à Hambourg

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Le site linksunten.indymedia.org est interdit. Le gouvernement de Merkel reproche à ce site d’avoir soutenu les activistes lors du dernier sommet au G20 de Hambourg où de nombreux affrontements avec la police ont eu lieu. En fouillant les locaux du site linksunten.indymedia.org à Fribourg (sud-ouest), les enquêteurs ont découvert des couteaux, matraques, tuyaux et lance-pierres. Le ministère allemand de l’Intérieur dit avoir saisi des armes blanches lors de la perquisition. « La poursuite de l’exploitation du site est, à partir de maintenant, une infraction pénale », a déclaré le ministre, qui souhaite « sévir avec force contre les extrémistes de gauche susceptibles d’être violents en Allemagne ».

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Dans la matinée du 15 août, environ 200 policiers anti-émeutes et les forces spéciales du SEK (Spezialeinsatzkommando) ont expulsé le squat Teppich Fabrik, qui avait été ouvert il y a plusieurs mois dans le quartier de Friedrichshain, à Berlin. Vendredi dernier, il y a eu un rassemblement de solidarité devant le bâtiment qui faisait obstacle à un projet de gentrification de Friedrichshain. Comme les policiers avaient depuis plusieurs jours établi un contrôle filtrant à l’entrée (laissant sortir des occupants et n’en laissant pas entrer), il n’y avait qu’un petit groupe de personnes dans le bâtiment.

Véhicule d'assaut de la police lors de l'expulsion du squat

Véhicule d’assaut de la police lors de l’expulsion du squat

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Quelque 500 néo-nazis ont manifesté ce samedi à Berlin pour commémorer la mémoire de Rudolf Hess, le dauphin d’Adolphe Hitler mort il y a 30 ans. Plusieurs contre-manifestations antifas ont été organisées qui, malgré le dispositif policier, ont réussi à bloquer la manifestation fasciste. Celle-ci devait se rendre dans la Wilhelmstrasse, où se trouvait à l’époque la prison de Spandau, là où Hess s’est suicidé. La police a procédé à des interpellations.

Arrestation d'un contre-manifestant

Arrestation d’un contre-manifestant

Vers 6h du matin, 10 policiers armés de la Unterstützungskommandos (Commando de Soutien, une brigade spéciale) ont perquisitionné un appartement en colocation à Munich au motif que l’un des habitants possédait un drapeau des YPG et en avait posté une photo sur Facebook en mars dernier. Le drapeau fait partie des nombreux symboles interdits par l’état allemand, aux côtés du drapeau du PKK et du drapeau où figure le visage d’Abdullah Öçalan (le leader du PKK), entre autres. Le propriétaire du drapeau était en vacances, la police a saisit du matériel informatique et pris l’identité des personnes qui se trouvaient sur place. La position des autorités allemandes à l’égard du PKK et plus particulièrement des YPG est particulière. L’Allemagne est très répressive à l’égard du mouvement de libération kurde et possède des lois spéciales lui permettant de poursuivre les personnes qui sont recherchées en Turquie même si elles n’ont rien commis d’illégal aux yeux de la loi allemande (la loi 129b) Plusieurs internationalistes allemands ont combattus dans les rangs des YPG, et des opérations tactiques auraient déjà eu lieu entre des militaires allemands et les YPG (notamment pour exfiltrer une famille de nationalité allemande dont plusieurs membres étaient prisonniers de Daech).

Drapeau des YPG

Drapeau des YPG

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Sur les 56 arrestations judiciaires effectuées durant le G20, 35 personnes sont toujours détenues dont 22 militants internationaux. Parmi ces derniers: 6 Italiens, 3 Français, 2 Néerlandais, un Espagnol, un Suisse, un Hongrois, un Serbe, un Sénégalais, un Roumain, un Autrichien, un Polonais et un Tchèque. Les internationaux sont gardés en détention parce que l’état allemand prétend un « risque de fuite ».

Les adresses des 6 Italiens

RICCARDO LUPANO
Jva billwerder
Dweerlandweg n° 100
22113 hamburg
Germany

EMILIANO PULEO
Jva billwerder
Dweerlandweg n° 100
22113 hamburg
Germany

ORAZIO SCIUTO
Jva billwerder
Dweerlandweg n° 100
22113 hamburg
Germany

ALESSANDRO RAPISARDA
Jva billwerder
Dweerlandweg n° 100
22113 hamburg
Germany

MARIA ROCCO
Jva billwerder
Dweerlandweg n° 100
22113 hamburg
Germany

FABIO VETTOREL
Hahnofersand
21635 Jork
Germany

G20 à Hambourg

G20 à Hambourg

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Comme nous l’avions annoncé dans un précédent article, une manifestation a eu lieu aujourd’hui pour la libération des prisonniers révolutionnaires de l’ATIK (Confédération des Travailleurs de Turquie en Europe) à l’occasion d’une nouvelle audience dans le cadre de leurs procès.

Affiche pour exiger la libération des prisonniers de l'ATIK

Affiche pour exiger la libération des prisonniers de l’ATIK

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Le 14 juillet prochain aura lieu une nouvelle audience à Munich en Allemagne contre les 10 prisonniers révolutionnaires de l’ATIK (Confédération des Travailleurs de Turquie en Europe). Les 10 ont été arrêtés en Allemagne, France, Grèce et Suisse sous les ordres des autorités turques le 15 avril 2015. Les 10 sont détenus dans des conditions de détention dures avec isolement et contacts limités avec leurs avocats et leurs proches. Ils sont accusés d’être membre du TKP/ML (Parti Communiste de Turquie / Marxiste-Léniniste). Le TKP/ML n’est pas une organisation illégale en Allemagne, mais bien en Turquie. Les lois 129a et 129b permettent à l’état allemand de poursuivre des personnes si elles sont membres d’une organisation qui est illégale ailleurs, ces lois sont essentiellement utilisées pour réprimer l’immigration politique turque et kurde.
A cette occasion, l’UPOTUDAK (Comité International de Solidarité avec les Prisonniers Politiques) appelle à un rassemblement de soutien à midi à Munich le même jour.

Affiche pour exiger la libération des prisonniers de l'ATIK

Affiche pour exiger la libération des prisonniers de l’ATIK

De nouveaux heurts ont éclaté dimanche matin dans les rues de Hambourg, après la fin du sommet du G20. Des manifestants se sont regroupés après la clôture du sommet dans le quartier de Schanzenviertel, bastion local de la gauche radicale, à quelques centaines de mètres du centre des congrès où s’est tenu le G20, et où avaient déjà eu lieu plusieurs affrontements depuis jeudi. Armés de bouteilles et s’en prenant à des véhicules, qu’ils ont notamment incendiés, les manifestants ont été repoussés par la police à coup de gaz lacrymogène et de canons à eau.

Le Schanzenviertel, est encore loin du retour à la normale. Les façades sont couvertes de tags et de graffitis, le bitume brûlé et les rues dépavées. Plus un distributeur de billets ou un parcmètre ne fonctionne et le mobilier urbain est en ruines. Au total, 476 policiers ont été blessés lors des affrontements, a indiqué la police de la ville allemande dimanche midi. Depuis le début des opérations de police le 22 juin, 186 personnes ont été arrêtées.

Les derniers affrontements ce dimanche matin à Hambourg

Les derniers affrontements ce dimanche matin à Hambourg