Vendredi 12 février à la tombée de la nuit, l’artiste hondurien Hermes Reyes, qui est aussi membre du Vaste Mouvement pour la Dignité et la Justice, dont l’organisation est liée au Front National de Résistance Populaire (FNRP), a été victime d’un attentat alors qu’il sortait d’une réunion du FNRP.

A l’aube du lundi 15 février, Julio Funès Benitez, membre de la résistance et appartenant au Syndicat SITRASANAA a été assassiné. Ses assassins ont disparu sans être inquiétés à bord d’un taxi, dans les environs du quartier Brisas del Norte, de Comayaguela.

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En vue des prochaines élections, les FARC ont remis la pression sur les autorités locales dans le sud de la Colombie. En effet, d’ici au mois de mai, trois scrutins auront lieu. Après avoir kidnappé et tué le gouverneur du département de Caqueta en décembre dernier, les guérilleros ont tendu ce dimanche une embuscade au gouverneur du département de Guaviare, Jose Alberto Perez, dans l’optique de l’enlever. Le conducteur du convoi, transportant le gouverneur et sa femme, ainsi que quatre autres personnes sont mortes dans l’assaut. Perez a quant à lui pu échapper aux guérilleros mais a été blessé et transporté à l’hôpital.

C’est sur le territoire du petit village de La Macarena, dans la région du Meta, à 200 kilomètres au sud de Bogota, un des coins les plus chauds du conflit colombien, que vient d’être découverte la plus grande fosse commune de l’histoire récente de l’Amérique latine. Le nombre de cadavres ‘SN’ (Sans Nom), enterrés sans être identifiés, pourrait s’élever à 2.000. Depuis 2005, l’Armée dont les forces d’élite sont déployées alentour, a entassé des centaines de cadavres, dans une fosse derrière le cimetière du village, avec l’ordre de les inhumer anonymement.

Le juriste Jairo Ramírez est le secrétaire du Comité Permanent pour la Défense des Droits Humains en Colombie, c’est lui qui a accompagné une délégation de parlementaires anglais sur place il y a quelques semaines, alors que l’on commençait à découvrir l’importance de la fosse de La Macarena. ‘Ce que nous avons vu était horrible. Une quantité incalculable de corps, et des centaines de planches en bois peintes en blanc réparties sur toute la superficie de la fosse avec inscrit dessus ‘SN’ (Sans Nom) et des dates depuis 2005 jusqu’à aujourd’hui’. À partir de 2005, le fossoyeur du village, avait commencé à marquer les tombes avec des tablettes sur lesquelles il inscrivait les dates d’inhumation des cadavres et les alias des personnes mortes. Ramírez ajoute: ‘Le commandant de l’armée nous avait dit que tous étaient des guérilléros tués au combat, mais les gens de la région nous parlaient d’une multitude de leaders sociaux, de paysans et de défenseurs de communautés qui avaient disparu sans laisser de traces.’

On a recensé plus de mille fosses communes emplies de cadavres non identifiés en Colombie. À la fin de l’an passé, les médecins légistes avaient recensé quelques 2.500 cadavres, dont 600 ont pu être identifiés et rendus à leur familles. La localisation de ces cimetières clandestins a été possible grâce aux déclarations en version libre de certains sous-chefs, en principe démobilisés, du paramilitarisme, et protégés par la très controversée Loi de Justice et Paix qui leur garantit une peine symbolique en échange de l’aveu de leurs crimes.

La dernière de ces déclarations est celle de John Jairo Rentería, alias Betún, qui vient de révéler devant le procureur et les familles des victimes que lui-même et ses hommes de mains ont enterré ‘au moins 800 personnes’ dans la propriété Villa Sandra, à Puerto Asís, dans la région de Putumayo. ‘Il fallait démembrer les gens. Tous ceux qui faisaient partie des Autodefensas devaient apprendre à le pratiquer et très souvent on le faisait avec les gens vivants’, a avoué le chef paramilitaire au procureur de Justice et Paix. Le Procureur Général, lui-même, parle de 25.000 ‘disparus’.

Charnier de La Macarena

Charnier de La Macarena

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Une opération conjointe de l’armée de l’air et de la police nationale colombienne a visé le camp mobile de la colonne d’une centaine de combattants des FARC qui aurait procédé à l’enlèvement et à l’exécution du gouverneur Caqueta Luis Fransico Cuellar en décembre dernier. Douze guérilleros auraient été tués lors de cette opération qui s’est déroulée près de la ville du sud de Porto Rico dans la province Caqueta.

Trois guérilleros des Forces Armées Révolutionnaires de Colombie (FARC) ont été tués dans une fusillade avec l’Armée colombienne dans la province du Nord-Ouest d’Antioquia jeudi. Ils appartiendraient au 9ème Front de FARC et l’un d’entre eux était responsable de la levée de l’impôt révolutionnaire chez les commerçants de la ville de Luis San. L’armée a récupéré 3 fusils d’assaut, une grenade et des munitions.

Hier, trois autres guérilleros des FARC auraient été abattus par la police panaméenne dans une fusillade dans la province frontalière de Darien mercredi. Deux de ces guérilleros auraient été immédiatement tués tandis que le troisième a succombé à ses blessures quelque heures plus tard. Deux autres ont été capturés. L’échange de coups de feu a éclaté quand six hommes armés ont été découverts dans un canoë sur la rivière Tuira par des gardes-frontières panaméens. Les guérilleros appartiendraient au 57ème Front des FARC.

Le 28 juin 2009, le président Manuel Zelaya était renversé par un coup d’état militaire et envoyé de force au Costa Rica. Le 24 septembre, il est rentré à Tegucigalpa et a trouvé refuge à l’ambassade du Brésil. Hier, il a quitté son pays pour se rendre en République Dominicaine. Dès sa prise de pouvoir, le gouvernement putschiste a placé le pays sous loi martiale, faisant régner un climat de répression et de violences constant vis à vis du peuple, et notamment des partisans du président déchu. Le Ministère Public hondurien avait sais la Cour Suprême de Justice pour qu’elle juge pour délits d’abus d’autorité les six chefs de l’armée qui avaient donné les ordres d’expulser par la force Zelaya. Le verdict est tombé en début de semaine, et la junte des commandants a été absoute. Entre autres arguments, le président de la Cour a évoqué le fait qu’avant le coup d’état, le Honduras vivait déjà des moments d’incertitudes. Que 700 étrangers étaient présents dans le pays avant le 28 juin, mettant en danger la population. Il a également déclarer détenir des documents liés au référendum (que Zelaya avait fait mener plus tôt dans l’année) faisant état de la participation de 900 citoyens d’origine vénézuélienne et cubaine qui auraient contribué à déstabiliser le pays. Le président de la Cour a donc innocenté les six chefs de l’armée. Dans le même temps, le parlement a voté l’amnistie de tous les délits politiques commis depuis début 2009. Tous les auteurs et/ou commanditaires des assassinats, des enlèvements et des tortures commis au Honduras depuis le coup d’état vont ainsi être amnistié, la loi considérant ces actes comme des délits politiques.

Neuf combattants des Forces Armées Révolutionnaires de Colombie (FARC) ont été tués par l’armée colombienne dans le département de Putumayo. Quatre guérilleros blessés pendant le raid ont été capturés, dont une femme. Les guérilleros appartenaient au 48e Front des FARC (frontière sud de la colombie), leur camp a été attaqué par le 17e commando de jungle de l’Armée appuyé par l’aviation. Ce sont en tout trois camp des FARC qui ont été attaqués. Un des objectif de l’opération était la capture du dirigeant des FARC, Angel Gabriel Lozada Garcia, alias ‘Edgar Tovar’, mais en cela l’opération a échoué.

Camp des FARC

Cela fait maintenant plus de dix ans que les paysans honduriens se battent pour récupérer leurs terres. Dix ans que dure le conflit agraire avec les entrepreneurs qui ont acquis les terres de manière frauduleuse en corrompant les autorités. Certaines d’entre elles n’ont même jamais été inscrites au nom des acheteurs mais l’état a reconnu leurs droits sous forme de concessions.

Après une longue période de revendications, de prises de terre et de routes en signe de protestation, un processus de négociation est entamé en 2009 et une convention est signée entre les paysans et les propriétaires terriens, approuvée par le président Zelaya entre autres. Ils se sont alors accordés pour créer une commission tripartite afin de réviser le procédé légal pour l’acquisition des terres par les propriétaires terriens. Mais la chute de Zelaya lors du coup d’état du mois de juin a paralysé les négociations et devant l’intransigeance du gouvernement de facto, les paysans ont entamé une campagne de récupération des terres, entraînant une répression intense des forces de l’ordre.

Au début du mois de janvier, une vaste opération d’expulsion avait commencé dans plusieurs villages du département de Colomb. Cette semaine, plus de 600 personnes ont été délogées par un important contingent composé de militaires, de policiers et de gardes de sécurité. Ils ont attaqué à balles réelles et de caoutchouc et avec du gaz lacrymogène des familles entières de paysans. Ce fut un délogement très violent. Tous les paysans arrêtés ont été remis en liberté, mais trois d’entre eux seront poursuivis en justice et ont donc, eux, été placés en détention provisoire. Sachant qu’actuellement, plus de 300 autres personnes poursuivent le processus de récupération des terres, il est à craindre d’autres actions répressives dans les prochains jours.

Affiche de la résistance hondurienne

Affiche de la résistance hondurienne

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Victoriano Abel Vega, secrétaire général du Syndicat des travailleurs et des employés municipaux de la municipalité de Santa Ana (SITRAMSA), affilié à la CATS (Centrale autonome des travailleurs salvadoriens), a été abattu alors qu’il était en route pour San Salvador où il devait assister à une réunion avec d’autres dirigeants syndicaux dans le cadre de la préparation d’une procédure de plainte concernant le licenciement déloyal de plusieurs salariés de la municipalité de Santa Ana au mépris des conventions de l’Organisation internationale du travail (OIT). Abel Vigo avait reçu des menaces de mort pour son rôle de dirigeant syndical et pour avoir dénoncé les licenciements en question.