Stéphane Ori est sorti de la prison de la Santé à Paris, ce jeudi 23 octobre. Placé en détention depuis 19 mois, militant du parti indépendantiste Core in fronte, il avait été arrêté le 26 mars 2024. Mis en examen pour «  association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation d’un ou plusieurs actes de terrorisme » concernant une conférence de presse clandestine armée du Front de libération nationale de la Corse du 5 mai 2021. Il a été libéré mais, reste sous contrôle judiciaire avec bracelet électronique. Il est assigné à résidence dans la ville d’Aix-en-Provence avec l’interdiction de se rendre en Corse. Stephane Ori devra respecter des horaires de sortie, et un pointage au service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP).

La LGV (Ligne à Grande Vitesse) Toulouse-Bordeaux-Dax est un projet écocidaire avec un impact équivalent à douze A69. Afin de s’y opposer, la ZAD de la Guinguette Vaillante s’est montée à Saint-Jory il y a un an. Malgré le froid, la pluie et la police, les zadistes ont bataillé sans relâche contre les travaux en cours sur le tracé de la future voie, permettant de visibiliser la lutte et d’empêcher des défrichages illégaux. Aujourd’hui, iels ont besoin de soutien pour payer les procès et continuer la lutte. Une soirée de soutien est organisée le 31 octobre à l’Impasse à Toulouse (1 bis impasse Lapujade) à partir de 18h.

Le 15 octobre dernier à Bordeaux, la ville accueillait un salon baptisé « UAV show », le salon européen du drone. Pour dénoncer le test des drones lors du génocide à Gaza, des clous ont été lancés devant les entrées, de la peinture rouge jetée ainsi que des tags peints proclamant «Free Palestine» sur la façade du Palais des Congrès. Le drone facilite une mise à mort de masse toujours plus confortable pour les militaires. Ôter des vies sans combattre, voir sans être vu, frapper sans risque, à l’abri dans un centre opérationnel loin du front. Désormais partout, il permet de tuer à distance, avec une précision, une certitude extrême. Le drone apporte à la guerre moderne le degré suprême de barbarie technologique.

Le mardi 4 novembre, 3 personnes passeront au Tribunal de Toulouse pour avoir voulu défendre un chêne bicentenaire promis à l’abattage dans le cadre de la lutte contre la LGV Bordeaux-Toulouse. Alors qu’iels avaient subi une mesure de comparution immédiate apres 48h de GAV puis 2 nuits à la maison d’arrêt, le procès a finalement été renvoyé au 4 novembre, et en attendant iels ont été placé.es sous contrôle judiciaire lourd (voir notre article). Des courriers ont par ailleurs été envoyés par le Parquet aux employeurs de deux personnes, avant même l’audience, pour demander une suspension de leur travail. Pas moins de 5 procédures seront jugées dont des faits reprochés durant une manifestation de 2024, comme : « installation en réunion sur un terrain privé en vue d’y habiter » (écureuillage), « destruction en réunion », « violences », refus de de prélèvement ADN. Afin de les soutenir, un rassemblement est organisé le mardi 4 novembre à 14h au Tribunal Judiciaire de Toulouse.

David a 38 ans, il est tailleur de pierre pour les monuments historiques. En décembre 2018, il se rend sur les Champs-Élysées avec sa compagne pour l’acte III des Gilets jaunes. Prenant peur devant la violence de la police, ils décident de retourner à leur véhicule mais se retrouvent en face d’une compagnie d’intervention qui bloque la rue. « On s’est approché d’eux tranquillement, main dans la main, les bras en l’air… Arrivés à environ 10 mètres, [un policier] nous tire dessus avec un LBD, sans aucune sommation ni cri de leur part. » David souffre de plusieurs fractures à la mâchoire et au palais, avec la perte de substance osseuse, de quatre dents et de 2,5 cm de lèvre supérieure. Ce policier, qui avait tiré 55 balles en caoutchouc en quelques heures seulement contre des Gilets jaunes, a changé plusieurs fois sa version des faits sans convaincre le tribunal que David ait jamais représenté une menace.  Et pourtant, après 7 ans de procédure judiciaire, le policier n’est condamné qu’à 6 mois de prison avec sursis. « Ne pas entraver la poursuite de sa carrière… » Ce jugement fait système, l’impunité des policiers est organisée. Un exemple parmi d’autres. Aucun des 23 éborgné·es recensé·es par l’AFP pendant le mouvement des Gilets jaunes n’aura obtenu la condamnation de son agresseur.

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Accusée d’être une ancienne membre de la RAF (Fraction Armée Rouge), Daniela Klette a été arrêtée en février 2024 à Berlin après 30 ans de clandestinité. Depuis mars 2025, elle est en procès pour une dizaine de braquages qui auraient été commis pour financer sa clandestinité. Afin d’exiger sa libération et d’échanger sur les luttes anti-impérialistes d’hier et d’aujourd’hui, le Secours Rouge Toulouse, la Défense Collective Toulouse et la Ligue de la Jeunesse Révolutionnaire organisent une soirée de soutien le jeudi 6 novembre dès 18h30 à la Chapelle (36 rue Danielle Casanova, Toulouse). Lire l’appel.

Samedi 18 octobre de 17h à 20h, un rassemblement était organisé place de la République à Paris en soutien au mouvement GenZ212 au Maroc, qui appelait à manifester le même jour dans toutes les villes du pays.
Une centaine de personnes ont répondu à l’appel en arborant des drapeaux amazigh, palestinien et marocain mais aussi des pancartes contre la répression du régime et une banderole pour la libération des prisonniers politiques.

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Que se passe-t-il dans un commissariat ? Comment se défendre face à la police en garde à vue ? Et que peut nous apporter l’expérience passée des camarades ? « Rien À Déclarer » est un podcast militant donnant la parole à celles et ceux qui ont vécu la garde à vue. Trois épisodes (25mn chacun) sont déjà disponibles et deux supplémentaires sortiront prochainement (à écouter ici).

Deux agriculteurs de la Confédération paysanne ont été condamnés mardi 14 octobre par le tribunal correctionnel de Paris à 450 euros d’amende chacun pour des violences qu’ils auraient commises sur des policiers lors d’une manifestation contre le Mercosur du syndicat agricole en décembre 2024 devant le Grand Palais à Paris.

Suite à sa participation à une action devant l’ambassade d’Égypte à Paris pour dénoncer la complicité égyptienne avec le génocide en Palestine, Berdan Efe Özder a été arrêté, placé en garde à vue puis en centre de rétention (voir notre article). Soumis à une expulsion et à une interdiction de venir en France durant 2 ans, il a fait appel de cette décision et il est maintenu en détention en attendant l’audience. Il est en grève de la faim depuis son arrestation pour protester contre cet emprisonnement injuste alors que celui-ci est réfugié politique en Belgique et qu’il a le droit de voyager dans les pays européens.