Les procédures judiciaires à l’encontre des militants syndicaux et politiques se multiplient en France. Ce mardi, Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, a envoyé un courrier à la première ministre Élisabeth Borne pour dénoncer un « contexte de répression anti-syndicale inédit depuis l’après-guerre », à l’heure ou plus de 1000 militants syndicaux sont visés par des procédures pénales. En outre des procédures ont été ouvertes contre au moins 17 secrétaires généraux d’organisations CGT, convoqués du fait de leur qualité de secrétaires généraux. En effet, à la suite de la réforme des retraites, les convocations judiciaires se sont enchaînées, à l’image de la convocation de plusieurs militants de la CGT, dont Sébastien Ménesplier, le patron de la CGT des électriciens et gaziers, suite à leurs actions durant la réforme des retraites. Plus récemment encore, Myriam Lebkiri, membre du bureau confédéral de la CGT, a été convoquée le 8 décembre par la gendarmerie pour « dégradation ou détérioration légère d’un bien » et « menace, violence ou acte d’intimidation envers un élu public ».
Une manifestation de soutien aux cadres Cgt Marc Roudet (à gauche) et Myriam Lebkiri, était organisée, le 8 décembre 2023, à Pontoise (Val-d’Oise), en présence de Sophie Binet (centre), secrétaire générale de la CGT était sur place.