Ce jeudi 2 octobre à Marseille, une centaine de personnes ont été arrêtées aux abords de l’entreprise Eurolinks, connue pour participer à équiper l’armée israélienne. Ces arrestations ont été anticipées, comme la présence des bus de transfert en atteste, afin d’empêcher les participants de bloquer le site comme ils l’avaient fait à plusieurs reprises ces dernières semaines. De nombreuses personnes ont été placées en garde à vue.

Réfugié syrien en Allemagne, l’antifasciste Zaid A est poursuivi suite à la mobilisation contre des néonazis lors de la « Journée de l’honneur » à Budapest en 2023. La Hongrie a émis des mandats d’arrêt européens contre lui et une vingtaine d’antifascistes. Après deux ans de clandestinité, il s’est rendu aux autorités allemandes en janvier 2025. Il a passé trois mois en détention provisoire à Cologne-Ossendorf puis a été libéré le 2 mai sous certaines conditions. Alors que les autorités allemandes coopèrent étroitement avec la justice hongroise, les tribunaux de Milan et de Paris ont rejeté les demandes d’extradition, comme dans le cas de Gino (voir notre article). Face à un risque imminent d’extradition vers la Hongrie, Zaid A a décidé de se réfugier en France et s’est rendu aux autorités françaises le 1er octobre. Le jeune homme de 22 ans a ensuite été remis en liberté conditionnelle après un examen de son dossier. Il doit désormais se présenter régulièrement à la police avant que la justice française ne statue sur son extradition.

Pour le 2 octobre à Toulouse, voici les noms d’avocates disponibles en cas d’arrestations : Nina Chein et Justice Rucel. Pour désigner un avocat en garde à vue, vous avez juste besoin de son nom et son barreau. Vous pouvez désigner un de ces avocat·es du barreau de Toulouse. Si absent·es, prenez le/la commis d’office et on n’oublie pas : on a rien à déclarer ! Voir aussi notre « Petit guide légal des manifestant·es ».

Depuis début septembre, des militants étaient installés dans des arbres pour s’opposer au chantier de la déviation routière de Saint-Péray, en Ardèche. Lundi 29 septembre, ils ont été violemment expulsés par des CRS et la CNAMO (Cellule nationale d’appui à la mobilité) qui est une unité de gendarmerie spécialisée notamment dans le délogement de militants installés sur les cimes des arbres. Cette intervention des forces de l’ordre a duré 11h et a mobilisé une centaine de policiers sur place. Une quinzaine de personnes a été placée en garde à vue, une cagnotte a été mise en place pour les soutenir (voir ici).

Anciens syndicalistes de la CGT HPE (Hôtels de prestige et économiques) qui sont aujourd’hui membres de la CNT Solidarité Ouvrière, Tiziri Kandy et Claude Levy ont été relaxés par la Cour d’Appel de Versailles ce vendredi 26 septembre. Sur fond de désaccords politiques et stratégiques internes à la CGT, ils étaient accusés d’escroquerie visant le fonctionnement de la défense syndicale de la CGT-HPE. Ces dernières années, ce syndicat avait animé de nombreuses grèves victorieuses de femmes de chambre de région parisienne.

En avril 2025, la direction de Pelico, entreprise de logiciels industriels, a tenté de licencier un Représentant de Section Syndicale (RSS) pour avoir dénoncé la collaboration de
l’entreprise avec un vendeur d’armes états-unien complice d’Israël (voir notre article). En juin dernier, l’inspection du travail a refusé le licenciement, mais la direction a décidé de faire appel en septembre. Afin de dénoncer cet acharnement syndical, ses soutiens appellent à se rassembler ce mardi 30 septembre de 8h30 à 12h, devant la DREETS (10 rue Mazagran, Nancy).

Depuis samedi 27 septembre dans la soirée, quatre membres de Résistance à l’Agression Publicitaire ont été placé·es en garde à vue à Lyon. Avant leur interpellation, iels ont remplacé une vingtaine de publicités situées aux abords des stations de tram du centre-ville lyonnais par des messages anti-pubs, mais aussi en soutien à la Palestine. Afin de les soutenir, un rassemblement est organisé ce lundi 29 septembre à 18h30 au commissariat de Lyon 8ème (40 rue Marius Berliet, 69008 Lyon).

En 2022 et 2023, l’Administration Pénitentiaire (AP) a censuré les numéros 55 et 56 du journal anticarcéral L’Envolée qui est envoyé gratuitement à de nombreux prisonniers. La raison évoquée est que ces publications comporteraient des passages diffamatoires et injurieux pour l’institution et ses agents. Le comité éditorial de la revue conteste cette décision et dénonce un détournement de procédure. L’AP s’appuie sur un article du Code pénitentiaire qui lui permet d’« interdire l’accès des personnes détenues aux publications contenant des propos ou signes injurieux ou diffamatoires à l’encontre des agents et collaborateurs du service public pénitentiaire » alors qu’une censure de la presse doit être prononcée par une autorité judiciaire. Jeudi 25 septembre, la cour administrative d’appel de Paris examinait un recours déposé par l’Envolée contre ces interdictions, la décision a été mise en délibéré au 9 octobre prochain.

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Au 90e jour de la grève de la faim illimitée de la révolutionnaire turque Zehra Kurtay, une nouvelle manifestation a eu lieu samedi 27 septembre dans les rues de Paris. Une centaine de personnes y ont participé afin de soutenir le combat de la militante qui est sous la menace d’une expulsion (voir notre article). À la fin de l’initiative, Zehra Kurtay et ses supporters ont réaffirmé que sa grève de la faim continuera jusqu’au retrait de son OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français) et la restitution de son droit d’asile.

Dans ce livre à mi-chemin entre littérature jeunesse et réflexion philosophique, le prisonnier politique, combattant de la gauche palestinienne et écrivain Walid Daqqa livre un conte sur la prison, la résistance et la libération de la Palestine. C’est un écho à sa propre vie car il a passé plus de 38 ans dans les prisons israéliennes où il a poursuivi son combat sans relâche, défiant le système concentrationnaire jusqu’à avoir un enfant alors que c’est interdit. Ce livre raconte la quête d’un jeune enfant qui malgré l’interdiction des visites en prison, lutte pour pouvoir voir son père. Cette présentation sera l’occasion de discuter de la centralité de la cause des prisonnier·es dans la lutte palestinienne. Et aussi de la littérature carcérale comme l’un des moyens de résistance de tout un peuple face au colonialisme de peuplement et au génocide en cours. Mercredi 8 octobre à 19H au Chat Noir, le Secours Rouge Toulouse propose sa deuxième soirée mensuelle Faisons Front sur le thème « Prison, résistance et libération de la Palestine » avec les Éditions Terrasses et le Comité de soutien à la Palestine 31.