Début septembre, des militants inconnus ont démasqué un informateur de la police qui transmettait des informations à la DGIS (Direction générale des renseignements intérieurs) depuis plusieurs années, au moins de 2022 à 2025. Il était présent dans de nombreuses luttes et milieux militants (pro-palestiniens, antifascistes, écologistes, etc.) et a été aussi actif en Allemagne et en Belgique. Il se faisait fait appeler « Momo » et existait sous différents pseudonymes sur Signal (« molo » « zer0 » « Mo », « Molooo », etc.). Voir ici le site dédié avec toutes les informations.

Dossier(s): France - Autres sujets Tags: ,

Le tribunal de Paris a relaxé ce mercredi 10 septembre les 7 militant·es qui avaient escaladé la statue de la République à Paris pour alerter sur le génocide en cours à Gaza le 14 juin dernier. Iels étaient accusé·es d’avoir recouvert la statue d’une chasuble aux couleurs du drapeau palestinien, marquée de l’inscription « Free Gaza ». Il a jugé nulle l’interpellation en flagrance pour défaut d’indice de commission d’une infraction.

Le 11 septembre 2025, le domicile du directeur de publication du site de l’Union juive française pour la paix (UJFP), Daniel Lévyne, a été perquisitionné à Dinard. Cela intervient dans le cadre d’une plainte déposée en 2024 par l’association d’extrême droite « Jeunesse Française Juive » pour « apologie du terrorisme » suite à la publication de deux communiqués de l’UJFP après le 7 octobre 2023.

Ce mercredi 10 septembre, le mouvement « Bloquons Tout » a réuni 360 000 personnes dans les manifestations, au moins 150 lycées bloqués et des milliers de blocages et d’actions de sabotage dans l’ensemble du pays, selon les estimations de plusieurs organisations participantes. Avec plus de 80 000 policiers et gendarmes mobilisés durant la journée (voir notre article) et l’utilisation massive de drones, la répression a été extrêmement brutale avec au moins 540 interpellations et plus de 340 gardes à vue d’après le ministère de l’Intérieur. Afin d’exiger leur libération immédiate, de nombreux rassemblements de soutien devant des commissariats ont été organisés dans la soirée. À Toulouse, il a réuni des centaines de personnes, mais la police a gazé les gens présents en procédant au moins à une autre interpellation (voir ici).

À partir du 8 septembre, Toulouse et une vingtaine de communes aux alentours vont être survolées par des drones dans le cadre d’opérations de vidéosurveillance. Cela va durer jusqu’au 8 novembre à minuit. Prétextant la présence de rodéos urbains, ces drones seront déployés dans plusieurs quartiers populaires toulousains : Empalot, Les Izards-Borderouge, Paléficat Grand-Selve, Jolimont, Roseraie, Soupetard, Bellefontaine, La Reynerie, Bagatelle – La Faourette, Les Pradettes, Les Arènes.

Lundi 8 septembre, le ministre de l’Intérieur a annoncé qu’environ 80 000 gendarmes et policiers seront mobilisés mercredi 10 septembre. Il a également souligné qu’ils ne toléreront « aucun blocage, aucune violence, aucune action évidemment de boycott » et « [les policiers] devront interpeller au maximum ». Comme la semaine dernière (voir notre article), il a multiplié les appels à la « fermeté ». Par ailleurs, il entend réunir l’ensemble des préfets pour évoquer la mobilisation du 10 septembre. Ces annonces interviennent dans un climat de fébrilité des autorités françaises et visent à tenter de décourager les personnes souhaitant se mobiliser ce mercredi.

Pour se préparer aux manifestations du 10 septembre, consultez notre Guide légal pour les manifestant·e (édition française) et le film « Rien à déclarer – Sur les techniques d’interrogatoire policier ».

Militante clermontoise du Collectif Intifada, Zoé est convoquée en justice le 17 septembre 2025. L’audience initialement prévue en mai 2026 a été avancée de 8 mois. Elle est accusée de « provocation à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe, une nation, une race, ou une religion déterminée, en l’espèce la population juive » en raison d’un post Instagram en soutien à la résistance palestinienne. Ses soutiens dénoncent un dossier vide qui vise à faire taire les soutiens au peuple palestinien en instrumentalisant la lutte contre l’antisémitisme. Ils appellent à la mobilisation le 17 septembre 2025 à 13h en prévision du procès attendu à 13h45 au tribunal de Clermont-Ferrand et à participer à la cagnotte de soutien (voir ici).

Les autorités s’attendent mercredi 10 septembre à de nombreuses actions sur tout le territoire allant de blocages de gares, de raffineries, d’axes de circulation, à des opérations de sabotages de radars automatiques et des manifestations classiques contre le gouvernement français et sa politique d’austérité. Les services de renseignements soulignent la difficulté à anticiper ce que sera ce mouvement « horizontal » et sans chef. Dans un télégramme adressé le 4 septembre aux préfets, le Ministre de l’Intérieur demande d’entraver « toute tentative de blocage des infrastructures essentielles » et de sécuriser les lieux comme « les assemblées parlementaires et les sièges du pouvoir exécutif ou de l’autorité judiciaire » et « certains sites susceptibles “d’incarner le capitalisme” ». Par ailleurs, les autorités s’inquiètent de la présence importante de la gauche révolutionnaire lors des différentes assemblées générales et initiatives préparatoires, selon plusieurs rapports des renseignements territoriaux.

Pour se préparer aux manifestations du 10 septembre, consultez notre Guide légal pour les manifestant·e (édition française) et le film « Rien à déclarer – Sur les techniques d’interrogatoire policier ».

Dossier(s): France - Autres sujets Tags:

Dirigeant de la Fédération Nationales des Industries Chimiques de la CGT et syndicaliste à l’usine Toray, Timothée Esprit a subi deux licenciements coup sur coup par son employeur Toray en raison de son engagement en faveur de la Palestine et de Georges Abdallah. En particulier, son patron l’accuse de soutien au « terrorisme » pour avoir partagé une photo représentant le FPLP sur son compte Facebook personnel. Le 10 septembre, le ministère du Travail aura à se prononcer sur la validation ou le refus de son licenciement. Afin de la soutenir, la FNIC CGT appelle à un rassemblement ce même jour à 10H devant le Ministère du Travail (14 avenue Duquesne, 75007 Paris).