A Toulouse, la direction du lycée Déodat de Séverac a mis à pied un étudiant. Il est accusé d’avoir collé au scotch au sein de l’établissement une affiche appelant à s’organiser contre la pression scolaire ou encore les coupes budgétaires. Le jeune homme est en attente de son conseil de discipline qui aura lieu le 10 avril. Afin de dénoncer cette répression, l’UL CGT Mirail appelle à se rassembler ce mercredi 9 avril à 12H devant le lycée au 26 Boulevard Déodat de Sévérac.

3 avril à Paris, la police anti-émeute a violemment réprimé des étudiants qui manifestaient contre les coupes budgétaires dans l’éducation, ils ont utilisé des gaz lacrymogènes et chargé à coups de matraque. Les contestataires ont scandé « Borne, rend l’argent ! », la ministre de l’Éducation nationale, Élisabeth Borne, étant prise pour cible. Les mesures d’austérité du gouvernement français impactent gravement l’éducation publique, elles ont été condamnées par les manifestants. Lors d’un geste symbolique anticapitaliste, certains étudiants ont brûlé une Tesla et un drapeau américain. L’année scolaire s’annonce désastreuse: 223 classes devraient fermer 170 en primaire et 42 en secondaire, 262 postes d’enseignants seront supprimés. Des coupes budgétaires importantes qui alimentent la colère croissante des étudiants et des enseignants.

Depuis 10 mois, Tom et Marina, deux antifascistes sont en prison à Seysses. Iels sont accusé·es d’avoir attaqué plusieurs fascistes et de détenir du shit. La justice vient de refuser leur mise en liberté en argumentant sur le risque de récidive d’affrontements avec des groupes fascistes. Un appel est lancé aux personnes et collectifs de lutte à prendre toutes les initiatives qu’iels jugeront utiles pour obtenir la libération des camarades emprisonné.es.

La plus haute juridiction administrative de France a jugé « illégal » le blocage de l’application TikTok en Kanaky en 2024. L’archipel connaissait une vague d’affrontements meurtriers faisant 14 morts (voir notre article ici). La cour fait état de sa décision : « c’est une atteinte disproportionnée à la liberté d’expression, à la liberté de communication des idées et opinions et à la liberté d’accès à l’information ». Le Conseil d’État rappelle que le blocage d’un réseau social est légal à trois conditions : l’interruption doit être d’une durée limitée, nécessaire à la mise en place de mesures alternatives, c’est cette règle que le gouvernement n’a pas respectée. Les associations qui ont saisi le Conseil d’état dénoncent une victoire en trompe-l’œil. Désormais, il n’est plus besoin de voter une loi, ni de déclencher l’état d’urgence pour couper un réseau social, invoquer « des circonstances exceptionnelles », suffit.

La répression s’intensifie une nouvelle fois à l’université de Lille, 2 syndicalistes de la FSE (Fédération Syndicale Étudiante) dont le secrétaire général, sont ciblés par des menaces et des intimidations. Une situation inacceptable qui s’inscrit dans une logique d’entrave à l’action syndicale. Depuis plusieurs mois, la FSE fait face à des obstacles administratifs injustifiés, leurs affiches sont arrachées par la sécurité, leurs actions sont surveillées et réprimées. Un nouveau cap a été franchi avec la mise en place de pratiques de fichage des militants à la faculté de Lille. Un dispositif qui marque une escalade répressive, et s’ajoute à la longue liste de violences et d’intimidations déjà subies : envoie de la police pour gazer les étudiants mobilisés, répression physique et administrative, fouille de sac à l’entrée. L’organisation est active contre les coupes budgétaires. Un militant autonome a également été ciblé par ce fichage. Face à ces tentatives d’intimidation, iels continueront à se mobiliser contre les coupes budgétaires, la sélection universitaire, la précarité étudiante et les partenariats de leur université avec Thales, Safran et les universités israéliennes. Les étudiant.e.s de la FSE restent déterminés à lutter pour une université libre, publique, ouverte à toutes et tous, peu importe la répression.

Les salariés de Neuhauser ont appris ce 25 mars que le groupe InVivo a été condamné pour avoir mis à pied Christian Porta, délégué syndical CGT chez Neuhauser, propriété d’InVivo. La direction reprochait à Christian d’avoir publié des tweets et des vidéos dénonçant les conditions de travail dans l’entreprise. Elle doit désormais lui payer ses jours de mise à pied.

Les faits reprochés à Christian remontent à 2021, lorsque le groupe InVivo rachète le groupe Soufflet et l’entreprise de boulangerie et viennoiserie Neuhauser. L’offensive antisyndicale a commencé dès le moment où InVivo a gradué les sanctions après le rachat, l’une des premières ayant été de le sanctionner pour des vidéos et des tweets faits par le syndicat. Dans ces tweets, le syndicat dénonçait les pratiques patronales dans l’entreprise et dénonçait les posts Twitter du DRH du groupe qui s’attaquait au SMIC. Les vidéos dénonçaient la répression et les conditions de travail dans l’entreprise. Le DRH reprochait que les vidéos étaient tournées dans l’usine, mais surtout le fait qu’avec Jul en fond sonore, il y avait des gestes « de mitraillettes en l’air » (en fait le mot « Jul » fait avec les mains – photo), que c’était « antisémite », un « appel à la haine », etc.

Vendredi 28 mars, Instagram décide de suspendre le compte principal d’Urgence Palestine suivi par plus de 88k personnes. Cette censure contre une importante organisation de soutien à la résistance palestinienne en France n’est pas un cas isolé. Meta censure régulièrement les comptes de personnalités et organisations (pro)palestiniennes, comme ce fut le cas avec les suppressions définitives des comptes de Within Our Lifetime – United for Palestine ou encore Samidoun et ses différentes antennes.

Militant antifasciste emprisonné en France et sous le coup d’un mandat d’arrêt européen de la Hongrie, Gino Abazaj vient d’être remis en liberté dans l’attente de la décision de la justice sur son extradition (voir notre article). C’est une première victoire pour ses soutiens, mais la mobilisation continue pour que la France refuse son extradition.

Mardi 25 mars dans la matinée, un étudiant et syndicaliste de la FSE a été arrêté à son domicile et placé en garde à vue jusqu’au milieu de l’après-midi. Cette interpellation a eu lieu car le militant de 19 ans aurait posté une « menace » sur les réseaux sociaux contre des membres de l’organisation étudiante d’extrême droite UNI.

 

Dimanche 23 mars, plusieurs dizaines d’habitants et personnes solidaires ont occupé un bâtiment dans le quartier de la Reynerie à Toulouse afin de s’opposer à un projet de destruction du lieu par la mairie. Cette occupation a été violemment expulsée deux jours plus tard et la police a interpellé une dizaine de personnes. Face à cette situation, le Comité Populaire D’Entraide et de Solidarité du Mirail appelle à un rassemblement le 25 mars à 18H30 sur la dalle Abbal (métro Reynerie).