Dimanche 7 avril, le « Collectif de soutien à Rouvikonas » a lancé une cagnotte en ligne pour soutenir les membres de Rouvikonas face à la répression. Parmi les membres Giorgios Kalaitzidis, l’un des membres les plus exposés du groupe anarchiste qui vient d’être condamné à payer 3 000 euros sans quoi il sera aussitôt incarcéré pour une durée de 1 an et 4 mois de prison. Cette somme s’ajoute à beaucoup d’autres amendes et frais de Justice et, concernant les peines, à un total de 56 mois de prison à lui seul (Giorgos a déjà passé 18 mois en prison).

Le groupe Rouvikonas dans son ensemble est aujourd’hui menacé de 200 000 euros d’amendes et de 528 mois de prison (44 ans au total), auxquels s’ajoutent environ 25 000 euros de frais de Justice. C’est pourquoi cet appel a été lancé. Son objectif est d’atteindre au moins 10 000 euros. L’appel bénéficie également du soutien de Alternative Libertaire.

Pour d’infos sur le groupe Rouvikonas voir notre dossier.

Pour l’appel complet et le lien vers la cagnotte voir sur ce lien.

Rouvikonas forçant l’entrée des studios de l’ERT (archive)

Rouvikonas forçant l’entrée des studios de l’ERT (archive)

À Athènes, une quarantaine de personnes masquées ont attaqué un commissariat de police du quartier de Koukaki en lançant au moins quatre bombes incendiaires. L’entrée de l’immeuble a été endommagée, de même que deux voitures de patrouille garées à l’extérieur. La police a arrêté dix personnes.

À Thessalonique, une cinquantaine de personnes ont attaqué des policiers gardant le consulat de Turquie vers 2 h 40 dimanche, en lançant des bombes incendiaires et des pierres. La police a riposté avec des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes, mais les assaillants se sont rendus sur le terrain de l’Université Aristote, qui, comme tous les campus universitaires du pays, sont interdits à la police. Les pompiers ont éteint deux petits incendies allumés par les bombes incendiaires.

.

.

Dossier(s): Archives Grèce Tags: ,

Des manifestants se sont affrontés hier à la police anti-émeute à Athènes lors du rassemblement pour dénoncer la mort de Ebuca Mama Subek, 34 ans. Ce Nigérian, père de deux enfants, décédé dans un poste de police de la capitale particulièrement connu pour ses violences contre les migrants, celui du quartier d’Omonia. Les policiers ont d’abord niés avoir arrêté Ebuca Mama Subek, puis ont changé de version en affirmant qu’il était venu s’effondrer dans la salle d’attente… Les manifestants ont érigé des barricades en flammes et lancé des pierres en se dirigeant vers le poste de police mercredi soir. Les policiers ont tiré des gaz lacrymogènes et chargés les manifestants rassemblés à l’appel du Mouvement contre le racisme et la menace fasciste (KEERFA) qui exige la publication du rapport d’autopsie.

Affrontements à Omonia

Affrontements à Omonia

Dossier(s): Archives Grèce Tags: ,

Notre délégation à Athènes était également présente ce matin à un autre procès impliquant Nikos Maziotis et Pola Roupa, membres de l’organisation Lutte Révolutionnaire. Ce procès concerne la tentative d’évasion par hélicoptère orchestrée par Pola Roupa le 21 février 2016 (Pour rappel), visant à libérer Nikos Maziotis ainsi que plusieurs autres prisonniers politiques, mais également deux expropriations de banques. Huit personnes sont au banc des accusé.e.s: Pola Roupa, Nikos Maziotis, Konstantina Athanasopoulos, Christos et Gerasimos Tsakalos, Olga Ekonomidou, Giorgos Polidoros et Haralambidis.

Ce matin devant la prison de Koridallos

Ce matin devant la prison de Koridallos

C’est avec une grande joie que nous avons à nouveau rencontré Pola Roupa et Nikos Maziotis, combattant.e.s emprisonné.e.s de l’organisation Lutte Révolutionnaire, ce matin à Athènes. Deux secrétaires du Secours Rouge International ont témoigné à la barre pour défendre « Lutte Révolutionnaire », la légitimité de son projet stratégique politico-militaire, et les moyens que l’organisation s’est donnée pour mettre en œuvre ses objectifs. Nos délégué.e.s ont souligné que la révolution n’avait rien d’une utopie puisqu’elle est déjà une réalité au Rojava. À la question de la juge « Quand la violence cessera-t’elle? », notre déléguée a retourné la question « Quand est-ce-que la violence de votre classe cessera-t’elle? »

Notre délégation aux côtés de Nikos et Pola

Notre délégation aux côtés de Nikos et Pola

Pour la deuxième fois en une semaine, la police grecque a utilisé des gaz lacrymogènes pour dissuader une manifestation de 3.000 enseignants qui tentaient de percer un cordon de police protégeant le parlement à Athènes. Les enseignants – qui sont en grève – s’opposent à un projet de loi sur l’embauche dans le secteur public inacceptable pour eux après des années de restrictions. Les enseignants grévistes ont par deux fois affronté la police à l’issue dee leur manifestation à Athène après des années sans nouveaux emplois en raison de la crise économique. Une femme a été blessée dans les affrontements.

Enseignants contre policiers à Athènes

Enseignants contre policiers à Athènes

Alors que la fin du mandat d’Alexis Tsipras en Grèce approche, pour la première fois, Angela Merkel lui a rendu visite en Grèce. Créditrice féroce de la Grèce et gardienne de la discipline budgétaire dans l’UE, l’Allemagne est associée dans l’esprit des Grecs aux politiques d’austérité meurtrière imposées pour parer à la crise de la dette, à l’origine d’une hostilité entre les deux pays. Alexis Tsipras, leader de la gauche Syriza et fervent opposant de l’austérité lors de son arrivée au pouvoir en janvier 2015, a fait volte-face, ou masque-bas, six mois. Des manifestations hostiles à la visite de Merkel ont tourné en affrontements avec les forces de l’ordre dans les rues d’Athènes.

Incvidents à Athènes pour la visite de Merkel

Incvidents à Athènes pour la visite de Merkel

Dossier(s): Archives Grèce Tags: ,

Le 4e procès (voir notre précédent article) contre les membres de Lutte Révolutionnaire se poursuit à Athènes. La première partie (lecture des pièces de procédure et d’instruction) n’est pas encore terminée. Pour le mois de janvier, le tribunal se réunira les 7, 8 et 22 janvier. Le tour des témoignages de la défense viendra au plus tôt le 22 janvier, sinon en février. Quand au procès pour la tentative d’évasion commencé il y a deux mois, il n’en est encore qu’au début. Cinq témoins ont été entendus jusqu’à présent, dont le pilote d’hélicoptère détourné, qui était un ex-policier.

Pola Roupa et Nikos Maziotis

Pola Roupa et Nikos Maziotis

Manifestations et incidents ont marqué en Grèce le dixième anniversaire de la mort d’un lycéen, tué à l’âge de 15 ans par un policier, une bavure qui avait alors soulevé la jeunesse grecque pendant des semaines. Au début de l’après-midi un rassemblement à Athènes a été émaillé par de brèves échauffourées : un groupe d’une centaine de jeunes a lancé des pierres et divers projectiles contre les forces de l’ordre, qui ont lancé des gaz lacrymogènes. Un rassemblement similaire jeudi après-midi sans d’incidents majeurs, d’environ 2.000 personnes, a eu lieu à Thessalonique.

A Athènes en début de soirée environ 1.700 sympathisants des partis et groupes de l’extrême gauche ont manifesté dans le centre-ville, dans le calme. Mais des groupes de jeunes cagoulés ont dressé des barricades et affrontés la police dans le quartier d’Exarchia. La police a procédé à plus d’une vingtaine d’interpellations. En même temps, à l’occasion d’une nouvelle manifestation à Thessalonique jeudi soir, de nombreux cocktails Molotov ont été lancés contre les policiers. D’importants dégâts ont été signalés sur le chantier du métro, où un incendie a éclaté.

La manifestation d'Athènes

La manifestation d’Athènes

Dossier(s): Archives Grèce Tags: ,

Le lundi 3 décembre une audience du 4ème procès de l’organisation « Lutte Révolutionnaire » s’est tenue au tribunal de la prison de Korydallos. Elle était consacrée aux affaires de « vol » imputés à l’organisation, et des employés de banques comparaissant en tant que témoins. L’accusation a combiné environ 9 affaires d’expropriation de banques (datant de 2008-2015). Les membres des « Luttes révolutionnaires », Pola Roupa et Nikos Maziotis, ont auparavant assumé la responsabilité politique des expropriations de banques effectuées pour financer et poursuivre les actions de l’organisation.

Dans ce procès, ceux qui sont accusés d’implication ou qui font l’objet d’une enquête pour expropriation sont accusés d’avoir enfreint l’article 187P.K pour appartenance à une organisation criminelle et 187A pour avoir financé une organisation criminelle. Les accusés et jugés en première instance sont les suivants: N. Maziotis (LR), Maria Theofilou, G. Petrakakos, Themistocles et Fotis Assimakapolulos, Marios Seisidis, Kostas Sakkas, Panagiotis Argyros, Grigoris Tsiron et Spyros Christodoulou.

Nikos Maziotis

Nikos Maziotis

Dossier(s): Archives Grèce Tags: