A Smara (territoires occupés du Sahara Occidental), le 16 janvier, les forces de police marocaine sont brutalement intervenues contre une manifestation convoquée par la Coalition des Associations sahraouies des droits de l’homme. La manifestation revendiquait l’élargissement des prérogatives de la mission de l’ONU pour le Sahara occidental (MINURSO) et le monitoring des droits de l’homme au Sahara Occidental. Pour rappel, la MINURSO est l’unique mission de l’ONU qui n’a pas une composante pour rapporter sur les violations des droits de l’homme. L’intervention brutale des forces marocaines a laissé plusieurs blessés. Certains ont été évacués à l’hôpital régional de la ville.

Ils sont près d’un millier d’ouvriers tchadiens répartis sur plusieurs sites de forage de puits de pétrole dans les régions de Bongor et Moundou, au sud-ouest du pays. Depuis avril, ils ont engagé un bras de fer avec leur direction pour pouvoir organiser l’élection des délégués du personnel. Face au refus de la hiérarchie, ils ont décidé d’interrompre le travail vendredi dernier pour trois jours. Une interruption qui a ralenti le forage de certains puits de pétrole. Hier samedi, la tension est montée d’un cran sur le site de Koudalwa dans la région de Bongor. Il y a eu des échauffourées, des tirs de sommation, de brèves interpellations.

Les grévistes n’entendent pas reprendre le travail tant qu’ils ne seront pas autorisés à élire leurs délégués du personnel. Ils demandent aussi le départ de certains directeurs de nationalité chinoise qui seraient à l’origine du blocage. Enfin, ils militent pour l’amélioration des conditions de travail sur les sites pétroliers, sans quoi la grève de trois jours, qui doit s’achever ce dimanche à minuit, sera reconduite.

tchad pipe-line

tchad pipe-line

Des centaines de jeunes chômeurs ont pris d’assaut le siège du bureau du gouverneur régional de Gabès (sud-est) ce vendredi matin. La plupart réclamaient un emploi dans une société relevant du Groupe Chimique Tunisien (GCT) après avoir entendu dire que la société allait lancer une campagne de recrutement. Les forces anti-émeutes sont intervenues en force contre les manifestants. Ces derniers ont répliqué aux gaz lacrymogène par des jets de pierre avant de se faire pourchasser dans les rues voisines. Le Groupe Chimique Tunisien est le principal employeur dans la région et subi la crise de plein fouet, sa production n’étant plus qu’à 30% de son niveau de 2010.

Emeutes à Gabès

Emeutes à Gabès

Israël a lancé aux USA une procédure d’achat de six convertible V-22 Osprey, pour un montant global estimé à 1,13 milliards de dollars. Ces appareils à rotors basculants (lui permettant de voler comme un avion et de décoller ou atterrir comme un hélicoptère) seront issus du dernier standard de production (V-22B Block C), tel que livré à l’US Marine Corps depuis début 2012, incorpore une autoprotection plus performante. Ces V-22B devraient être prioritairement affectés aux opérations spéciales,

osprey

osprey

Les forces de sécurité sont déployées en force à Laâyoune où tous les soirs, des groupes de jeunes sortent pour manifester en scandant des slogans en faveur de l’indépendance du Sahara occidental. Lundi en fin de journée, les policiers sont intervenus pour disperser un des ces rassemblements. Les manifestants leur ont lancé des cocktails Molotiv tandis qu’ils leur lançaient des pierres. Le cortège a ensuite été dispersé par la force alors que les policiers pourchassaient les jeunes. Un des véhicules blindés a été touché par un cocktail Molotov, ce qui a provoqué un petit incendie. Contrairement à ce que les autorités ont affirmé, il semblerait que le véhicule n’ait pas pris feu et que le conduction soit indemne.

Les prisonniers palestiniens détenus à la prison de Ramon en Israël ont entamé une grève de la faim pour dénoncer les récentes agressions dont ils sont victimes. Le Ministère des Détenus palestinien a réagi dimanche en décorant que la situation de la prison israélienne pourrait dégénérer. Depuis trois semaines, quatre unités de soldats israéliens mènent des attaques répétées contre certains prisonniers. Accompagnés de chiens militaires, ils pénètrent régulièrement dans les cellules et fouillent violemment les détenus. Les prisonniers ont également découvert que des caméras avaient été cachées dans les murs de leurs cellules.

Les familles de quatre prisonniers politiques condamnés à mort ont rejoint la grève de la faim que leurs proches suivent maintenant depuis 66 jours. Les prisonniers kurdes Hamed Ahmadi, Kamal Molaï, Jamshid et Jahangir Dehghani ont commencé leur grève à la prison de Ghezel-Hessar à Karadj, dans l’ouest de Téhéran, début novembre. M. Molaï, Jamshid et Jahangir Dehghani ont tous été transférés à la clinique de la prison après être tombés dans le coma le 6 janvier, tandis que M. Ahmadi et Jamshid Dehghani souffrent également de graves hémorragies abdominales internes. Les quatre prisonniers ont perdu entre 17 et 30 kg et le médecin de la prison a signalé l’état extrêmement critique de leur santé.

Leurs familles ont lancé leur propre grève de la faim devant la prison après avoir rendu visite à leurs proches et ont continué leur mouvement de protestation à leur retour au Kurdistan. Le 14 novembre 2010, les prisonniers ont été condamnés à mort par la 28e chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran et ont été privés d’avocat pendant leur procès. Ils avaient été reconnus coupables d’infractions formulées de manière floue, notamment l’« inimitié à l’égard de Dieu » (mohareb) et la « corruption sur terre » (ifsad fil-arz).

Le mouvement de contestation déclenché par l’adoption d’une nouvelle redevance sur les voitures s’est élargi ces derniers jours. Outre cette taxe, les Tunisiens dénoncent leurs mauvaises conditions de vie, le sous-développement de certaines régions du pays et la situation économique. Trois ans après l’immolation de Ben Ali à Sidi Bouzid et le ‘printemps arabe’, la population dénonce l’immobilisme des autorités et exige la chute du régime. La région de Kasserine est la plus touchée par le mouvement. A Thala, des manifestants ont attaqué un commissariat mercredi, entraînant la fuite des policiers présents. A Kasserine, dans la nuit, le local du parti au pouvoir a été incendié tandis que le bâtiment des recettes des finances a été pris d’assaut. La police a tiré des gaz lacrymogène tandis que les forces armées ont tiré en l’air pour disperser la foule.

Manifestation à Kasserine

Manifestation à Kasserine

Depuis dimanche, plusieurs villes tunisiennes sont le théâtre de vastes manifestations. La population réclame, entre autre, la suppression de la nouvelle redevance sur les voitures et les récents résultats du concours de recrutement de la fonction public qui seraient truqués. Dimanche soir à El Gtar, dans le gouvernorat de Gafsa, des jeunes ont incendié un commissariat de police après avoir été la cible de gaz lacrymogènes. Dans la soirée de mardi, un cortège en mémoire aux martyrs du mouvement de protestation de 2011 a été violemment réprimé à Thala, dans le gouvernorat de Kasserine. Les manifestants ont jeté des pierres aux policiers qui tiraient des gaz lacrymogènes. Selon un premier bilan, deux policiers auraient été blessés, mais aucune information concernant les civils n’a été communiquée. Aujourd’hui, de nombreuses routes ont été coupées dans plusieurs villes pour y dénoncer la nouvelle redevance entrée en vigueur au début de l’année.

Heurts à Thala

Heurts à Thala

Ces deux derniers jours, l’armée israélienne a multiplié les actes d’intimidation à l’égard des jeunes à Hébron. Jeudi, les soldats ont successivement interpellé deux garçons de 13 et 14 ans, les libérant après plusieurs heures de détention à l’arrivée d’activistes internationaux. Les jeunes palestiniens ont réagi à ces arrestations en lançant des pierres aux soldats. Tant jeudi que vendredi, ceux-ci ont réagi en tirant depuis les toits, visant les jeunes avec des grenades lacrymogène, des grenades paralysantes et des balles en caoutchouc. Plusieurs garçons ont été blessés, dont un grièvement. Ayant perdu connaissance, il a été emmené à l’hôpital. Durant les affrontements, les soldats israéliens ont envahi la vieille ville, pénétrant dans de nombreuses maisons visiblement à la recherche de jeunes garçons palestiniens.