Le Service pénitentiaire israélien (IPS) a informé le comité des grévistes de la faim qu’il n’était pas dans son pouvoir de négocier avec les grévistes. D’autre part, bien que l’Association médicale israélienne s’oppose à la proposition de loi en vue de nourrir les grévistes de force, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré récemment que l’on trouvera bien des médecins israéliens qui se chargeront de cette alimentation forcée et il a également déclaré que le processus de promulgation de cette loi sur l’alimentation forcée sera accéléré, et ce, afin d’essayer de traiter du cas des actuels grévistes de la faim.

L’IPS et ses unités spéciales continuent à prendre des mesures punitives contre les grévistes de la faim: interdiction de toute communication avec le monde extérieur ; restriction de l’accès à leurs conseillers juridiques ; transfert continuel d’une prison à l’autre ; l’isolement ; enfermement solitaire de la direction des grévistes de la faim ; refus des visites de la famille ; et des amendes. Les grévistes de la faim sont gardés dans des sections et des cellules vides ; leurs vêtements et leurs objets personnels élémentaires ont été confisqués ; et on ne les autorise qu’à garder des tasses pour boire de l’eau. Dans certaines prisons, on les oblige à boire de l’eau sale des robinets ou de parcourir 40 mètres afin de pouvoir avoir de l’eau.

Les gardiens de la prison et les unités spéciales de l’IPS battent et insultent les grévistes de la faim quotidiennement, les forçant à se tenir debout pour le comptage, sans prendre du tout en considération leurs conditions de santé et leur incapacité à se tenir debout. En outre, les médecins et infirmières de l’IPS humilient et maltraitent aussi les grévistes. Des grévistes qui ont été transférés dans des hôpitaux civils (il y en a 80) y ont été mis aux fers sur leur lit même 24 heures sur 24.

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Reza Chahabi est membre du comité de direction du syndicat des employés de la Régie des transports de la ville de Téhéran. Il a entamé une grève de la faim pour protester contre son transfèrement de la prison d’Evin à Téhéran vers la prison de Gohardacht à Karadj. Il a besoin d’une opération chirurgicale sur sa colonne vertébrale et cette opération n’est pas réalisable à l’intérieur de la prison. Les médecins qui l’ont examiné ont souligné que si Réza Chahabi ne reçoit pas rapidement les soins médicaux dont il a besoin, le côté gauche de son corps sera prochainement paralysé.

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Les habitants du village de Savadjan dans la province de Chahar-Mahal-va-Bakhtiari, (ouest de l’Iran) d’où était originaire Gholam-Reza Khosravi, ont tenu une cérémonie à la mémoire de ce membre de l’OMPI pendu à l’aube du 1 juin à la prison de Gohardacht en banlieue de Téhéran. Les services de renseignement ont refusé de restituer le corps à sa famille et l’ont enterré en secret à 1h00 du matin le 2 juin au cimetière Bagh-e-Rezvan d’Ispahan. Les habitants de Savadjan se sont d’abord rassemblés devant le sanctuaire de Seyed Soleiman. Ils ont ensuite marché en cortège jusqu’à la mosquée pour la cérémonie en scandant des slogans en l’honneur de Khosravi, En réponse, les forces de sécurité ont interrompu la cérémonie.

Le Maroc a entrepris, depuis une dizaine d’années, un programme intitulé « Villes sans bidonville », qui prévoit le déplacement de près de deux millions de personnes au total, sur l’ensemble du territoire. Plus de 100.000 personnes sont concernées par cette mesure, à Casablanca, capitale économique de cinq millions d’habitants. Des camions et bulldozers, accompagnés par des membres des forces de l’ordre, ont entrepris, mardi, la démolition d’une quarantaine de baraques à « Carrières centrales », bidonville de plusieurs dizaines de milliers d’habitants.

Les policiers ont alors été l’objet de jets de pierres et plusieurs personnes ont été interpellées. Des habitants qui défendaient leur habitat ont également été touchés. Quatre policiers ont été blessés et plusieurs personnes ont été interpellées.

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Gholam-Reza Khosravi, un prisonnier politique sympathisant de l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI) et partisan de l’établissement d’un régime démocratique et laïque dans son pays a été exécuté dimanche 1er juin pour son rôle dans le mouvement de contestation des prisonniers politiques le mois dernier en Iran. Ce père de famille exécuté après 12 années de prison et de torture, était considéré par les autorités comme le « principal instigateur » du mouvement de protestation sans précédent des prisonniers politiques de la section 350 de la prison d’Evine en avril dernier. Mis en isolement, il avait entrepris une grève de la faim qui a duré 21 jours et avait appelé la population à se joindre aux revendications des prisonniers politiques.

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Les forces israéliennes ont violemment dispersé une manifestation de solidarité avec les prisonniers grévistes de la faim, près du camp de réfugiés d’al-Arrub ce vendredi, tirant des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes les manifestants. Des centaines de Palestiniens et d’élus ont par ailleurs pris part à la manifestation dans la ville de Ramallah pour soutenir les 140 détenus administratifs sont en grève de la faim depuis 38 jours.

L’administration pénitentiaire israélienne a récemment distribué des tracts aux prisonniers palestiniens détenus dans les prisons israéliennes, dénonçant officiellement un accord établi au préalable avec les prisonniers en 2012 sous les auspices égyptiennes. La grève actuelle a été lancé le 24 avril dernier, par 80 détenus, et beaucoup les ont rejoints depuis. Le ministre palestinien des Affaires des prisonniers en Cisjordanie, a déclaré hier que 1.500 prisonniers palestiniens se joindraient à une grève de la faim de masse ce dimanche.

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En un mois et demi, les autorités marocaines ont arrêté 11 militants du mouvement du 20-Février. Les premières arrestations ont eu lieu lors d’une marche organisée par les trois principaux syndicats du Maroc avec l’accord des autorités, le 6 avril dernier à Casablanca. Les activistes du mouvement du 20-Février (un mouvement de protestation né dans le sillage des printemps arabes) sont accusés de « violence envers un agent dans l’exercice de ses fonctions » et « participation à une manifestation non déclarée ». Ils ont été condamnés à des peines allant de 6 mois à un an de prison.

De nombreux jeunes se sont mobilisés, sur la toile et à travers des flashmobs, pour dénoncer ces arrestations, en particulier celle d’Ayoub Boudad, surnommé Bart Simpson, étudiant de 19 ans et figure connue du mouvement. Le 22 mai, c’est au tour du rappeur contestataire Mouad Belghouat, alias « El-Haqed » (le rancunier). Connu pour ses chansons virulentes contre le pouvoir royal, il avait déjà séjourné à deux reprises en prison, la dernière fois en janvier 2012. La mobilisation s’est transformée en un « Free Koulchi » (Libérez tout le monde), qui demande la libération de tous les prisonniers politiques du pays.

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Karim Lachoer, syndicaliste et militant rifain a été arrêté le 27 mai entre 3 et 4 h du matin et amené au commissariat d’Al Hoceima. Les médecins légistes ont établi l’heure son décès à 4h 15 suite à une hémorragie interne, avant son arrivée à l’hôpital aux entre 5h et 6h du matin, heure à laquelle la famille a été informé du décès. Le rapport indique également que les traces sur le corps de la victime ont été causées par des coups et blessures qui n’ont pu être commis qu’au commissariat puisque la victime est passée directement du commissariat à la morgue de l’hôpital.

Il ne fait aucun doute que Karim Lachoer a été assassiné par la police marocaine à l’intérieur du commissariat d’Al Hoceima ; et c’est accompagné d’une foule nombreuse que la victime a été enterrée, hier 29 mai, dans son village natal de Tighanimine dans la région d’Al-Hoceima. La foule scandait :« Criminels ! », « Karim été assassiné ! le makhzen [le système, le régime] est l’unique responsable ! ».

Karim Lachqer
Karim Lachqer

Les autorités pénitentiaires israéliennes ont hospitalisé 40 détenus palestiniens sur les 250 qui ont entamé une grève de la faim il y a un mois. Des centaines de prisonniers palestiniens observent refusent de s’alimenter en signe de protestation contre leur détention sans jugement et les conditions de leur incarcération.

Selon le groupe de défense des droits des prisonniers palestiniens « Addameer », les prisonniers grévistes sont maltraités, leurs cellules sont fouillées quotidiennement, les prisonniers n’ont été autorisés à changer de sous-vêtements que deux fois depuis le début de la grève de la faim et ils sont menottés dans leur cellules dix heures par jours. Les prisonniers se voient refuser un supplément de sel depuis deux semaines.

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À Bilin, près de Ramallah, l’armée a tiré des gaz lacrymogènes, des grenades assourdissantes et des balles en acier recouvert de caoutchouc sur des participants à une manifestation de solidarité pour les plus de 100 prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes qui sont en grève de la faim depuis un mois. Les manifestants protestaient également contre l’incessante construction de colonies israéliennes et le « mur de séparation ».

Dans le village d’al-Masara, au sud de Bethléem, les forces israéliennes ont dispersé une manifestation de solidarité en faveur des prisonniers en grève de la faim. Les forces israéliennes se sont également attaquées à une manifestation hebdomadaire de soutien aux prisonniers dans le village de Nabi Saleh, où ils ont tiré des gaz lacrymogènes et des balles en acier recouverts de caoutchouc à l’entrée du village, provoquant un certain nombre de blessures et de suffocations.

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Jeudi à Aïn Sebaa, dans la banlieue de Casablanca, cinq militants du 20-Février ont été condamnés à un an de prison ferme et quatre autres à six mois pour « organisation d’une manifestation non autorisée » et « violences envers des fonctionnaires de police ».
Il avaient été interpellés avec deux autres militants le 6 avril durant une « marche nationale » ayant rassemblé quelque 10.000 personnes à Casablanca, à l’appel de trois des principaux syndicats du royaume, pour protester contre la politique du chef du gouvernement.
Des ONG affirment que ces militants ont été arrêtés après avoir scandé des slogans « contre le régime dans son ensemble ».

Environ 200 personnes ont manifesté hier dimanche à Rabat pour réclamer la libération de militants du mouvement pro-réformes du 20-Février, condamnés jeudi à des peines de six mois à un an de prison. Les manifestants, des militants mais aussi des proches des condamnés, ont défilé dans le calme en fin d’après-midi, sous surveillance policière, en scandant « Libérez nos détenus politiques ».

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