Deux paysans ont été tués et huit autres blessés par balle dans la région de Catatumbo, au nord-est de la Colombie, lorsque l’armée a voulu reprendre le contrôle de l’aéroport de la ville d’Ocaña qui avait été occupé par les paysans.

La région de Catatumbo connait depuis deux semaines des protestations de milliers de paysans réclamant la suspension de l’éradication des cultures illicites, la création d’une « réserve paysanne » et de projets de production. Ocaña est l’un des deux foyers de la contestation, avec la présence de quelque 8.000 paysans tandis que l’autre se concentre sur Tibú, où quelque 4.000 agriculteurs ont bloqué à environ huit kilomètres de la route de Cucuta, capitale du département de Norte de Santander.
Le président de la Colombie a accusé les FARC d’avoir « infiltré » les protestations paysannes.

Manifestation paysanne région Catatumbo Colombie

Manifestation paysanne région Catatumbo Colombie

La nouvelle affaire Bahar a été abordée au sénat lors d’une question à la ministre Milquet sur son implication propre et sur l’implication de la Belgique dans l’arrestation de Bahar à Cordoue il y a quelques jours. Lors de sa réponse, la ministre confond visiblement le DHKP-C et le PKK. Puisqu’à plusieurs reprises lorsqu’on lui demande en quoi le DHKP-C a été abordé lors de sa rencontre avec les autorités turques le 22 mai, elle répond entre-autres ‘Abdullah Öcalan’, ‘le processus de paix’ et ‘le désarmement dans les montagnes près de la frontière’.

La police est intervenue avec des canons à eau contre des milliers de manifestants qui s’étaient rassemblés place Taksim une semaine après la descente policière contre les occupants du parc Gezi. Après avoir demandé à la foule de se disperser, la police anti-émeute a utilisé des canons à eau pour réprimer le rassemblement. Elle a ensuite poursuivi les manifestants dans les rues voisines, tirant des gaz lacrymogènes. Trente blessés ont reçu des soins sur place, dont dix avaient été touchés par des balles en caoutchouc. Quatre personnes ont du être hospitalisées.

Canon à eau place Taksim

Canon à eau place Taksim

A Ankara, la police est une nouvelle fois intervenue avec des gaz lacrymogène et des canons à eau contre les manifestants rassemblés sur Kennedy Avenue, à proximité de l’ambassade américaine. Les policiers ont pourchassés les manifestants qui se dispersaient et sept personnes ont été interpellées. La police a également fait usage de gaz lacrymogène pour disperser un millier de personnes réunies aux alentours de Dikmen, un quartier résidentiel proche du centre-ville.

Mardi, les autorités turques ont mené une vaste opération visant notamment l’ESP (Parti Socialiste des Opprimés) et le MLKP. Plus de 90 personnes avaient été interpellées, le ministre de l’Intérieur précisant qu’il s’agissait d’une opération préparée de longue date mais que tous les suspects étaient impliqués dans les manifestations qui secouent le pays depuis près d’un mois. Vendredi, 18 membres de l’ESP ont été inculpés et placés en détention pour ‘appartenance à une organisation terroriste’ et ‘destruction de biens publics’. Aujourd’hui, un tribunal d’Ankara a inculpé 22 personnes pour leur participation aux manifestations. L’inculpation porte sur leur rôle dans l’organisation du mouvement de contestation et leurs supposée participation à des actions violentes que les autorités attribuent à une organisation clandestine. Trois autres personnes ont été relâchées et placées sous contrôle judiciaire. Au moins 46 personnes ont été placées en détention préventive depuis la violente évacuation du parc Gezi par les forces anti-émeutes la semaine dernière.

De nouveaux affrontements ont éclaté tard hier soir devant l’ambassade américaine à Ankara, laquelle est devenue le lieu de rassemblement principal depuis la semaine dernière. La police a utilisé des gaz lacrymogène et des canons à eau pour empêcher les manifestants d’ériger des barricades sur la route. Un manifestant a perdu connaissance suite aux effets du gaz.

Un soldat a été tué et trois autres blessés par des guérilleros dans le district de Konda Goan (Chhattisgarh) ce vendredi. La patrouille, composée de sept contingents de la force du district, effectuait une ronde de surveillance vers une heure du matin lorsqu’une brigade de guérilleros l’a prise pour cible. Trente à quarante maoïstes, selon les autorités, ont ouvert le feu sur la patrouille. Les soldats ont répliqué, entraînant une fusillade longue de plus d’une heure à l’issue de laquelle tous les guérilleros sont parvenus à battre en retraite dans les jungles avoisinantes. Un soldat est décédé sur place, les trois blessés ont été hospitalisés.

Guérilleros maoïstes

Guérilleros maoïstes

Alors que les Etats-Unis utilisent déjà massivement les drones de combat pour ‘lutter contre le terrorisme’ depuis plusieurs années, le ministre français de la Défense vient d’annoncer la décision de la France d’acquérir douze drones d’observation dont deux Reaper américains. Ceux-ci sont notamment destiné à conduire des opérations au Mali. Dans la presse, il a affirmé: ‘Il y a le plus long terme, avec le champ des drones de combat, qui à l’horizon 2030, viendront compléter, voire remplacer nos flottes d’avions de chasse. Ce rendez-vous, nous ne le manquerons pas’.

Un entrepreneur de Beauport (Québec) a obtenu une injonction de la Cour supérieure, jeudi, pour empêcher les grévistes de s’approcher de son chantier de la rue Saint-Jules jusqu’au 3 juillet. Celle-ci lui permettra de terminer la construction de l’immeuble. Le chantier avait été perturbé par des grévistes au cours des derniers jours. Mardi, une trentaine de manifestants avaient débarqué sur le chantier et l’entrepreneur avait fait appel aux policiers pour les forcer à quitter le chantier.

L’injonction interdit aux grévistes de pénétrer sur le chantier de la rue Saint-Jules, d’en interdire l’accès et de menacer les salariés et les entrepreneurs qui s’y trouvent, ou de former un piquet de grève de plus de cinq grévistes à moins de 10 mètres du chantier. Les représentants syndicaux seront toutefois autorisés à aller sur le chantier, … mais seulement pour s’assurer que les travaux sont conformes et que les travailleurs possèdent leurs permis. Une nouvelle audience est prévue le 3 juillet pour que la cause soit débattue sur le fond. [bleu][/bleu]

Le 13 juin, les anarchistes Dimitris Politis, Argiris Dalios, Fivos Harisis, Kostas Sakkas, pour des raisons différentes, étaient déférés devant le tribunal de Loukareos. Lors de leur transfert et comparution devant le tribunal, des agents de l’EOM (unité spéciale de transferts) ont tenté plusieurs provocations. Pendant qu’ils quittaient le tribunal, accompagnés par les slogans de leurs camarades présents, un des anarchistes a été attaqué par les agents. Ils l’ont jeté par terre à 10 mètres du véhicule blindé, en le traînant par terre jusqu’à ce dernier et en le bourrinant de coups de pieds et poings, avant de le mettre en cage encore menotté. Arrivés à la prison de Korydallos, et suite à d’autres provocations, les prisonniers anarchistes ont attaqué les 13 agents de l’EOM avec tout ce qu’ils avaient sous la main (sièges, téléphone, extincteur, tiroirs, cendriers), détruisant la salle d’attente et repoussant les agents.

L’anarchiste Kostas Sakkas est en grève de la faim depuis le 4 juin 2013, demandant la fin immédiate de son incarcération préventive qui dure depuis 30 mois. En quatre jours, du 15 au 18 juin, en solidarité avec Kostas, ont été incendié: la permanence locale du principal parti de gouvernement, Nouvelle Démocratie, à Keratsini, deux distributeurs de billets à Paleo Faliro, un distributeur de billets à Ano Kypseli, la moto privée d’un policier à Zografou, le véhicule privé d’un policier à Ano Glyfada et la moto privée d’un policier à Ano Petralona.

Prison de Larissa

Prison de Larissa