En décembre 2010, la police londonienne a relevé que certains groupes de manifestants ont utilisé Google Map (couplé à des logiciels spéciaux) pour suivre les mouvements et les points de rassemblement de la police. Les cartes étaient mise à jour en temps réel avec des connexions wifi. Des logiciels ont même été mis au point dans ce but, avec des icônes figurant les groupes de policiers, l’avion de surveillance et les fourgons. Ces cartes peuvent être partagées entre des utilisateurs choisis.
Si globalement, la police garde le dessus au point de vue de la collecte et de l’utilisation des informations tactiques pendant des événements, certains groupes étaient mieux informés que les policiers. La police remarque que la prolifération des smartphones facilite et peut généraliser de tels procédés. Elle étudie les moyens d’y parer, d’autant que les manifestants peuvent avoir plus d’observateurs et des points d’observation que la police et dépasser en réalité la police dans la quantité et la qualité de renseignement. Avec une carte actualisée en temps réel, complétée avec des photos satellites, chaque manifestant peut évoluer comme s’il disposait d’un hélicoptère pour le guider.

L’article sur la question dans une revue de police

Le lien vers la carte Google traitée par le logiciel des manifestants

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Le FEAD (fichier automatisé des empreintes digitales) a été créé en France en 1987. Au 31 janvier 2010, il répertoriait les empreintes digitales de 3.451.622 personnes. Initialement mis en place pour prévenir la récidive des criminels sexuels, il a depuis été étendu à pratiquement tous les délits. Seules environ 300.000 empreintes concernent des personnes effectivement condamnées, et donc la grande majorité des personnes qui sont fichées sont toujours présumées innocentes de ce pour quoi elles ont été suspectées et fichées. Toutes ces données sont conservées durant 25 ans, et accessibles à 300 fonctionnaires français.

Mais depuis le 9 Février, il est également accessible aux ‘agents d’organismes de coopération internationale en matière de police judiciaire ou par des agents des services de police ou de justice d’états étrangers’. Le décret prévoyant cette extension d’accès au FEAD a été adopté dans le cadre du Traité de Prüm signé en 2005 par plusieurs pays européens (dont la Belgique) et qui prévoit, au nom de la lutte contre le terrorisme, l’immigration illégale et la criminalité, ‘l’échange de données génétiques, d’empreintes digitales et de données à caractère personnel, la constitution de patrouilles policières communes, ainsi que d’autres formes d’intervention (gardes armées à bord des aéronefs, assistance lors d’événements de grande envergure,…)’. De plus, le décret prévoit que le gouvernement seul sera autorisé à élargir l’accès au FEAD à d’autres organismes ou pays, empêchant dès lors tout contrôle externe de la protection de la vie privée.

Dans la nuit de samedi à dimanche, des violents affrontements ont éclaté entre de jeunes manifestants et les forces de l’ordre à Tadmaït, petite ville située à 80 kilomètres d’Alger. Après avoir longtemps scandé des slogans anti-gouvernementaux, les jeunes ont attaqué le commissariat de police à coups de jets de pierres et de cocktails Molotov. Ils ont également bloqué le boulevard du centre-ville. Les policiers ont réagi pour disperser le rassemblement en faisant usage de gaz lacrymogène. Il semblerait qu’au moins trois jeunes aient été blessés.

Dimanche, des heurts ont également eu lieu à Annaba, dans l’est du pays, entre des policiers et de jeunes chômeurs qui manifestaient pour dénoncer les lenteurs de l’administration. Quatre policiers auraient été blessés.

Par ailleurs, malgré l’interdiction de manifester déclarée par les autorités, un appel au rassemblement à été lancé à Alger. Tous les samedis, une marche contre le régime ira de la place du 1er Mai jusqu’à la place des Martyrs. A noter que samedi, les autorités avaient déployé 30.000 policiers dans la capitale, ce qui n’a pas empêché quelques 3000 personnes de bloquer le centre-ville durant un long moment.

Comme Bruno, Ivan était sous le coup d’un mandat d’arrêt parce qu’il s’était soustrait à son contrôle judiciaire. Il avait déjà été arrêté en janvier 2008 sur le chemin d’une manifestation devant le centre de rétention de Vincennes, en possession de fumigènes et de clous tordus. Après quatre mois et demi de détention provisoire, il a été placé sous contrôle judiciaire en juin 2008. En mars 2009, accusé d’une violation de son contrôle judiciaire (en l’occurence avoir été vu en présence de Frank/Farid), Ivan avait choisi de ne pas se présenter à une convocation et de cesser de respecter son contrôle judiciaire, il vient d’être réarrêté et incarcéré. Bruno est toujours incarcéré à Fresnes pour les mêmes raisons.

Ce samedi, à Strasbourg, plusieurs milliers de Kurdes ont manifester pour réclamer un Kurdistan indépendant et la libération de l’ex-leader du PKK, Abdullah Ocalan. Ce dernier purge une peine de prison à perpétuité depuis 1999 à la suite d’un procès jugé inéquitable par de nombreux observateurs internationaux. Des familles venues de Suisse, de Belgique, d’Allemagne, des Pays-Bas,… ont défilé dans les rues de la ville au départ de la gare avant de se réunir en début d’après-midi pour un pique-nique géant et des prises de parole. Les nombreux calicots affichaient, ‘Liberté pour Ocalan’, ‘Kurdistan autonome’ ou encore ‘A bas le régime fasciste en Turquie’.

Manifestation kurde à Strasbourg

Manifestation kurde à Strasbourg

Quelques 2000 personnes se sont retrouvées hier matin à Alger pour dénoncer le régime en place, et ce malgré l’interdiction de cette marche par le gouvernement. Depuis très tôt le matin, un dispositif policier de grande ampleur était déployé dans la capitale et dans ses environs. Des barrages routiers empêchaient l’accès en ville, et sur le parcours de la marche étaient disposés des véhicules blindés, des chasses-neige transformés pour dégager les barricades et des canons à eau. Les échauffourées entre les forces de l’ordre et les manifestants ont commencé bien avant 11h, heure de départ de la manifestation. La foule est parvenue à forcer brièvement le dispositif policier, avant de se retrouver bloquée à nouveau. Des témoins sur place ont affirmé que de nombreux manifestants avaient été interpellés et que la police avait eu recours à des tirs de sommation. A Oran, où une manifestation a aussi été interdite par les autorités, une dizaine d’interpellations ont également eut lieu.

Ce jeudi, les autorités ont annoncé avoir arrêté un important dirigeant maoïste dans le district de Rajnadgaon (Chhattisgarh). Sankhu – alias Biju – est le responsable de la zone Dandakaranya et membre du groupe Pipragarh. Les forces de sécurité, paramilitiaires de l’Indo-Tibetan Border Police et policiers avaient déclenché une opération de ‘recherche et embuscade’ et ont interpellé. Celles-ci ont affirmé avoir saisi quatre kilos d’explosifs, un fusil et des écrits naxalistes sur lui.

Aujourd’hui, trois guérilleros maoïstes ont été tués au cours d’une fusillade dans la dense forêt de Saranda (Orissa). Ils ont été surpris par une équipe conjointe de soldats de la CRPF et de policiers qui menaient une opération de ratissage à la frontière avec le Jharkhand. A la fin du combat, les forces de sécurité ont déclaré avoir retrouvé trois corps, dont un serait celui de Mohd Musleem, commandant de zone à Gigha, dans le Jharkhand. Elles auraient également retrouvé deux armes, une grande quantité de munitions et plusieurs ouvrages, brochures et affiches maoïstes sur place.

Le 24 décembre dernier, Binayak Sen (pédiatre et militant pour les droits humains et tribaux) a été reconnu coupable de ‘sédition’ et de ‘complot’ en vertu du Code Pénal et de plusieurs lois anti-terroristes, aux côtés de deux autres co-accusées. Les autorités l’accusent, entre autre, d’avoir entretenu des liens avec la guérilla maoïste. Les trois hommes ont été condamnés à la perpétuité par le Code Pénal et à plusieurs autres peines et amendes en vertu du CSPAS (Chhattisgarh Special Public Security Act) et du PUAA (Prevention of Unlawful Activities Act). Ses avocats ont immédiatement déclaré faire appel de cette décision, affirmant que depuis le début de l’affaire en 2007, aucune preuve formelle n’avait été produite pour soutenir l’accusation. Hier, la Haute Cour du Chhattisgarh a rejeté leur demande de libération sous caution et de suspension de mandat à vie qui a été attribué à Sen. Par contre, le tribunal a annoncé qu’il poursuivait ses auditions dans le cadre de l’appel de la condamnation à la prison à vie. En effet, hier, l’examen des preuves, dénoncées comme étant fabriquées et mensongères par les avocats, n’entrait pas dans le cadre de la procédure. Malgré un état de santé de plus en plus précaire, Sen reste donc en prison.

Mardi , l’Assemblée nationale, puis le Sénat français ont validé à une forte majorité le projet de loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure (Loppsi).

Avec ce texte, le gouvernement et le parlement introduisent le filtrage du net sans juge. Le blocage administratif, qui s’effectuera au niveau des fournisseurs d’accès à Internet. La Loppsi durcit également les sanctions contre le délit d’usurpation d’identité à deux ans d’emprisonnement et 20 000 euros d’amende. La loi autorise aussi, toujours dans le domaine du numérique, la police judiciaire à installer à distance des logiciels espions sur les postes informatiques des suspects, sous le contrôle du juge d’instruction.

Depuis plus d’un an, Huseyin Edemir, étudiant à la Middle-East Technical University, est détenu, soupçonné d’être membre du DHKP-C. Il a comparu ce mardi devant la Haute Cour Criminelle de Besiktas (Istanbul). A l’audience, le ministère public a requis l’acquittement d’Edemir, a suggéré sa libération sous contrôle judiciaire, et exigé qu’une enquête soit menée concernant la validité et la légalité des preuves. Néanmoins, le juge et les deux membres du conseil judiciaire ont décidé de le maintenir en détention. La prochaine audience a été fixée au 8 mars.