Mardi 15 février, des policiers fédéraux, des policiers de la police d’état, des policiers, de provocateurs et de francs tireurs violemment réprimé une manifestation des enseignants à Oaxaca. Cette manifestation protestait contre la venue dans la ville du président Felipe Calderon, après qu’une loi soit passée prévoyant une exemption d’impôt pour les familles plaçant leurs enfants dans l’enseignement privé. Il y a eu au moins 14 blessés dont deux par balle à la tête. Quatre membres des enseignants sont à l’hôpital (deux blessés par balle et deux à la suite de grenades lacrymogènes).

Répression de la manifestation des enseignants à Oaxaca

Répression de la manifestation des enseignants à Oaxaca

Deux guérilleros maoïstes ont été capturés aujourd’hui après une fusillade à Bera et Baghghora, dans le Midnapore occidental. Un dépôt clandestin d’armes a été découvert par la police. Les policiers ont ainsi récupéré des armes lourdes prises par la guérilla dans différentes attaques comme celle contre la base de Silda le 15 février 2010 ou celle contre le commissariat de police Sankrail le 20 octobre 2009.

La NPA a libéré un policier et un soldat et libérera un troisième captif dans le sud des Philippines pour renforcer des pourparlers de paix avec le gouvernement. Le premier prisonnier était un policier capturé par la guérilla lors de l’attaque d’un avant-poste le 1 février dans la province d’ Agusan del Sur. Le second est un officier d’armée, capturé le 6 février dans la province Bukidnon. La guérilla a annoncé la libération d’un troisième prisonnier, un policier capturé le 7 février dans la province d’Orientale Davao.

Plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés cet après-midi devant l’ambassade du Maroc à Bruxelles contre le régime, sa dictature et sa corruption, pour la justice et la liberté, pour la libération des prisonniers politiques et pour soutenir les manifestants du monde arabe. A l’issue du rassemblement, les manifestants ont d’ailleurs été rejoindre un autre rassemblement devant l’ambassade de Lybie. Une dizaine de monarchistes ont tenté de détourner la manifestation en brandissant des portraits du roi et en scandant « nous soutenons le roi dans ses réformes démocratiques », mais ils ont été expulsés du rassemblement. Ils se sont rassemblés, sous la protection de la police, devant l’ambassade qui les avait probablement envoyé semer la confusion, sous les huées et les quolibets. De nombreux courants politiques progressistes, démocratiques et révolutionnaires étaient présents, ainsi qu’une importante délégation amazigh. Le Secours rouge a distribué un tract exposant la situation des jeunes communistes emprisonnés, ainsi que celle des militants sahraouis des droits de l’homme qui comparaissent devant le tribunal militaire.

Le tract du Secours rouge (.pdf)

Aujourd’hui, les guérilleros détiennent toujours le percepteur du district de Malkangiri (Orissa) qu’ils ont capturé cette semaine, et un des ingénieurs qui l’accompagnait dans sa tournée d’inspection. Deux médiateurs sont entrés en contact avec eux. En plus de l’arrêt définitif des opérations de ratissage anti-naxalite dans l’Orissa, les maoïstes exigent également le retrait de la BSF (Border Security Force), la libération de plusieurs prisonniers et l’abandon du projet de barrage polyvalent dans l’Andhra Pradesh, dont la mise en oeuvre occasionnera, entre autre, l’expropriation de milliers d’habitants.

Loin de se calmer, les heurts se sont poursuivis dans plusieurs pays arabes, les régime autocratiques hésitant entre une sévère répression, qui a déjà fait plusieurs dizaines de morts dans l’ensemble des pays, et un début de négociations avec les représentants de l’opposition « officielle ».
Ce samedi après midi, la tension était très vive à Alger, théâtre d’une nouvelle manifestation de l’opposition. Des policiers algériens ont dispersé samedi après-midi dans le centre d’Alger un demi-millier de manifestants. A Manama, capitale du Bahrein, la police vient de relever l’armée après sa sanglante intervention du milieu de la semaine. dont le bilan s’élève à au moins 4 morts et plusieurs centaines de blesses.
En Lybie, la répression aurait fait 35 morts vendredi à Benghazi, selon des sources venant des hôpitaux et des témoins, ce qui porte à 84 selon son décompte le nombre de personnes tuées ces trois deniers jours dans le pays. Au Yemen, où l’armée a tiré sur le foule, sept personnes ont été tuées dans le pays depuis le début des manifestations.

Manifestation au Yemen

Manifestation au Yemen

Le Comité pour un Secours Rouge International « Pau, Baiona et Donostia » a publié en janvier le premier numéro de son bulletin (en français) pour le Pays basque et l’Occitanie.

SRI « Pau, Baiona et Donostia » N°0 page 1
SRI « Pau, Baiona et Donostia » N°0 page 2
SRI « Pau, Baiona et Donostia » N°0 page 3
SRI « Pau, Baiona et Donostia » N°0 page 4

Alors quel les manifestations se multiplient dans tout la monde arabe (Algérie, Lybie, Yemen, Jordanie…), des manifestations de masses sont prévues dans toutes les villes du Maroc ce 20 février contre le gouvernement réactionnaire. Une manifestation solidaire aura lieu au même moment à Bruxelles: dimanche 20 février, de 14h00 à 16h00, en face de l’ambassade du Maroc au Bd. St Michel 1040 Bruxelles

Le procès de 11 activistes de Greenpeace s’est ouvert devant le tribunal correctionnel de Bruxelles. Les onze militants (dont deux Belges) sont poursuivies pour avoir fait usage, en décembre 2009, de faux badges d’identité, conçus afin de parvenir jusqu’à un tapis rouge devant l’entrée de la Commission européenne et d’y clamer leurs revendications concernant la lutte contre le réchauffement climatique. Les militants et sympathisant de Greenpeace était présente en force jeudi devant l’entrée du Palais de justice de Bruxelles. Des dizaines d’activistes ont déployé leurs banderoles et un tapis rouge, en rappel à l’action pour laquelle 11 d’entre eux vont être jugés. Le procureur du Roi a requis de lourdes peines : un mois de prison et 1100 euros d’amende par prévenu. Le verdict est attendu le 17 mars, à 14 heures.

Deux tubes, longs de 2 m et de 5 cm de diamètre, ont été retrouvés en février 2010 au fond de la Marne par les plongeurs de la Brigade fluviale. Ils gisaient à l’aplomb du pont où Julien Coupat et son amie Yildune Lévy, suivis par la police, avaient fait une pause en voiture, la nuit du 7 au 8 novembre 2008, non loin de la ligne TGV de Dhuisy, où sera retrouvé un crochet saboteur.

Les tubes avaient été reliés entre eux, par un manchon recouvert de scotch, avant d’être séparés. Les enquêteurs affirment que ces tubes en plastiques ont servi de perche de fortune aux saboteurs pour placer un crochet en fer à béton sur les caténaires de la ligne TGV. De telles gaules artisanales permettant d’atteindre les caténaires sans risque de s’électrocuter auraient été utilisées en Allemagne pour paralyser les convois de déchets nucléaires.

Les deux tubes ne comportent pas de trace ADN exploitable mais les enquêteurs, sur base des codes barres, prétendent qu’il pourrait s’agit de deux de tubes vendus, le jour-même du sabotage par le Bricorama de Châtillon. Or une filature à la balise GPS de la voiture de Coupat ce moment là avait été interrompue, par perte de signal, à hauteur de la porte de Chatillon.