Malgré les opérations d’intimidation et les arrestations survenues ce week-end afin d’empêcher les manifestations, plus de 3.000 personnes s’étaient rassemblées ce matin à Diyarbakir, principale ville du sud-est de la Turquie. Les manifestants s’étaient réunis à l’occasion du 11ème anniversaire de l’arrestation du leader kurde Abdullah Ocalan afin de dénoncer sa capture ainsi que ses conditions de détention. Rassemblés dans le centre-ville, ils ont tenté de marcher sur l’un des grands axes de la cité. Les autorités les empêchant d’avancer, les manifestants se sont heurtés aux policiers anti-émetues à coups de pierres et de bâtons et ils ont répondu avec des gaz lacrymogènes. Un trentaine de personnes ont été arrêtées.

A Istanbul, quelques 500 personnes s’étaient rassemblées pour un sit-in dans le centre avant de se disperser dans les quartiers avoisinants, où des heurts avec les forces de l’ordre auraient éclaté. D’autres actions plus ou moins violentes ont été organisées dans plusieurs villes du pays.

En vue des prochaines élections, les FARC ont remis la pression sur les autorités locales dans le sud de la Colombie. En effet, d’ici au mois de mai, trois scrutins auront lieu. Après avoir kidnappé et tué le gouverneur du département de Caqueta en décembre dernier, les guérilleros ont tendu ce dimanche une embuscade au gouverneur du département de Guaviare, Jose Alberto Perez, dans l’optique de l’enlever. Le conducteur du convoi, transportant le gouverneur et sa femme, ainsi que quatre autres personnes sont mortes dans l’assaut. Perez a quant à lui pu échapper aux guérilleros mais a été blessé et transporté à l’hôpital.

86 personnes suspectées d’être liées au PKK ont été arrêtées ce samedi dans des opérations menées par les forces de sécurité turques à travers le pays. Elles affirment que ces descentes ont été organisées dans le but d’empêcher d’éventuelles manifestations ce lundi, jour ‘anniversaire’ de l’arrestation d’Abdullah Ocala, leader du PKK, il y a 11 ans. Dans le groupe de personnes arrêtées se trouvent un certains nombres de leaders et d’élus officiels du parti pro-kurde BDP (Party for Peace and Democracy). Les raids de la police ont visé les provinces de Batman, d’Hakkari, de Mardin, de Slirt et de Sirnak dans le sud-est du pays, ainsi que celles d’Agri, de Mus et de Van dans le sud. Les villes d’Adana et d’Istanbul ont également été les cibles de ces opérations.

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Entre 1.500 et 2.000 manifestants opposés aux Jeux Olympiques ont fait face hier soir aux forces de l’ordre pendant deux heures devant le stade couvert où se déroulait la cérémonie d’ouverture des Jeux. Des dizaines de manifestants cagoulés ont tenté de franchir le cordon de sécurité encadrant l’entrée du stade. Des projectiles ont été lancés en direction des policiers, qui ont repoussé les manifestants, et maintenu le périmètre de sécurité. La police a fait état de deux blessés légers parmi les forces de l’ordre et de l’arrestation d’un manifestant.

Manif anti-JO à Vancouver

Manif anti-JO à Vancouver

Le 9 octobre 2008 a débuté à Lecce le procès d’appel contre douze anarchistes accusés d’une série d’actions contre certaines multinationales qui s’enrichissent sur la guerre et le génocide, et contre le camp pour immigrés de San Foca. La base du procès est encore une fois l’article 270bis sur ‘l’association subversive à but terroriste’.

Le 12 juillet 2007, quatre d’entre eux ont été condamnés pour ‘association de malfaiteurs’ de 1 an et dix mois à 5 ans de prison ferme. Trois autres ont reçu des peines de 100 euros à 1 an de prison pour des délits spécifiques et les huit derniers sont acquittés. ‘L’association subversive’ n’a donc finalement pas été retenue, au profit d’un montage juridique plus complexe.

Ce 10 février 2010 était prévu le verdict de la cour d’appel du tribunal de Lecce contre plusieurs anarchistes accusés d’association subversive, et déjà renvoyés le 18 novembre 2009 dernier. La Cour a décidé de prendre encore plus de temps et d’accepter la demande du procureur d’intégrer de ‘nouvelles preuves’ au procès, demande qu’il avait fait au début des audiences en Appel. Le 16 février, un expert sera donc nommé pour effectuer la retranscription d’écoutes téléphoniques concernant des épisodes datant d’il y a plusieurs années. De nouvelles audiences seront ensuite fixées.

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C’est sur le territoire du petit village de La Macarena, dans la région du Meta, à 200 kilomètres au sud de Bogota, un des coins les plus chauds du conflit colombien, que vient d’être découverte la plus grande fosse commune de l’histoire récente de l’Amérique latine. Le nombre de cadavres ‘SN’ (Sans Nom), enterrés sans être identifiés, pourrait s’élever à 2.000. Depuis 2005, l’Armée dont les forces d’élite sont déployées alentour, a entassé des centaines de cadavres, dans une fosse derrière le cimetière du village, avec l’ordre de les inhumer anonymement.

Le juriste Jairo Ramírez est le secrétaire du Comité Permanent pour la Défense des Droits Humains en Colombie, c’est lui qui a accompagné une délégation de parlementaires anglais sur place il y a quelques semaines, alors que l’on commençait à découvrir l’importance de la fosse de La Macarena. ‘Ce que nous avons vu était horrible. Une quantité incalculable de corps, et des centaines de planches en bois peintes en blanc réparties sur toute la superficie de la fosse avec inscrit dessus ‘SN’ (Sans Nom) et des dates depuis 2005 jusqu’à aujourd’hui’. À partir de 2005, le fossoyeur du village, avait commencé à marquer les tombes avec des tablettes sur lesquelles il inscrivait les dates d’inhumation des cadavres et les alias des personnes mortes. Ramírez ajoute: ‘Le commandant de l’armée nous avait dit que tous étaient des guérilléros tués au combat, mais les gens de la région nous parlaient d’une multitude de leaders sociaux, de paysans et de défenseurs de communautés qui avaient disparu sans laisser de traces.’

On a recensé plus de mille fosses communes emplies de cadavres non identifiés en Colombie. À la fin de l’an passé, les médecins légistes avaient recensé quelques 2.500 cadavres, dont 600 ont pu être identifiés et rendus à leur familles. La localisation de ces cimetières clandestins a été possible grâce aux déclarations en version libre de certains sous-chefs, en principe démobilisés, du paramilitarisme, et protégés par la très controversée Loi de Justice et Paix qui leur garantit une peine symbolique en échange de l’aveu de leurs crimes.

La dernière de ces déclarations est celle de John Jairo Rentería, alias Betún, qui vient de révéler devant le procureur et les familles des victimes que lui-même et ses hommes de mains ont enterré ‘au moins 800 personnes’ dans la propriété Villa Sandra, à Puerto Asís, dans la région de Putumayo. ‘Il fallait démembrer les gens. Tous ceux qui faisaient partie des Autodefensas devaient apprendre à le pratiquer et très souvent on le faisait avec les gens vivants’, a avoué le chef paramilitaire au procureur de Justice et Paix. Le Procureur Général, lui-même, parle de 25.000 ‘disparus’.

Charnier de La Macarena

Charnier de La Macarena

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Quelques militants anarchistes et autonomes sont intervenus dans un meeting du NPA pour y apporter la question des prisonniers révolutionnaires. Ils ont justement dénoncé la frilosité du positionnement du NPA sur cette question, alors même que Jean-Marc Rouillan, qui a adhéré au NPA, subi une vengeance sans fin de l’Etat.

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Plus de 15.000 personnes s’étaient réunies ce samedi à Strasbourg pour réclamer une solution démocratique pour la question kurde en Turquie. Les manifestants, venus d’Allemagne, de Belgique, des Pays-Bas ou de Suisse ont également revendiqué la libération d’Abdullah Ocalan, leader du PKK, qui purge actuellement une peine de prison à vie dans des conditions inhumaines. Veli Tekiner, membre du comité national de soutien à Ocalan, s’est chargé de rappeler que le procès du fondateur du parti en 1999 a été jugé inéquitable par le Cour Européenne des Droits de l’Homme et que le gouvernement turc fait croire que ses conditions de détention se sont améliorées pour duper le Comité Européen Anti-Torture.

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Il y a 29 ans, le 13 février 1981, le militant basque Joseba Arregi mourrait à Carabanchel des suites de la torture que les policiers espagnols lui avaient fait subir durant près de neuf jours alors qu’il se trouvait dans un commissariat sous le régime de la mise au secret (photo). Depuis lors, cette journée est consacrée à dénoncer la persistance de la torture au Pays-Basque. L’un des cinq tortionnaires de Joseba Arregi est l’actuel Commissaire général de la police judiciaire espagnole: José Antonio Gonzalez Garcia (il avait été reconnu coupable, condamné … et ensuite gracié… comme tous les policiers tortionnaires reconnus). Il y a peu, le responsable espagnol de la collaboration franco-espagnole dans la ‘lutte anti-terroriste’, en poste à Pau, était un des trois gardes civils, tortionnaires en 1992, condamnés et absouts, de Kepa Urra. Il s’agit du commandant de la guardia civil Manuel Sanchez Corbi.

Au cours de ces quarante dernières années, plus de 7000 (sept mille) citoyens basques ont été torturés dans les dépendances policières espagnoles. En janvier 2008, Igor Portu avait dû être hospitalisé suite aux tortures subies (4 gardes civils viennent d’être inculpés pour cela en février 2010). En 2009 ce sont 45 basques qui ont dénoncé avoir été torturés dont le jeune navarrais Alain Berastegi enlevé, torturé puis relâché dans la montagne d’Irunberri, en juillet. En ce début 2010, plusieurs cas de tortures (avec hospitalisations) viennent d’être connus (Pello Olano de Lizartza, Asier Badiola le 26 janvier,…). En 2009, l’ONU a demandé à l’Espagne d’abolir le régime d’incommunication (au secret) lors des gardes à vue, régime qui permet la pratique de la torture par la police et la guardia civile espagnole.

Les protestations ont commencé dès le matin à l’Ouest de Téhéran. Plusieurs protestations ont éclaté dans différents quartiers de la ville, en particulier dans le centre et le nord, vers les places Azadi, Enqelab, et Sadeghiyeh ainsi que vers l’Université de Téhéran. Des dizaines de milliers de manifestants se sont rassemblés dans différents quartiers de Téhéran. Vers 11 heures, environ 10.000 personnes se sont dirigées vers la prison d’Evin en criant ‘mort à la constitution du régime islamique’. Des affrontements ont éclaté dans différents coins de Téhéran entre la population et les forces de répression, les forces répressives ont ouvert le feu et on rapporte qu’il y aurait eu deux morts. Les protestations ont été particulièrement importantes dans le quartier d’Aria Shar où la population a contrôlé un moment la zone et où des femmes ont retiré leurs voiles.

A Chiraz, il y a eu une forte mobilisation dès 10 heures du matin. On rapporte qu’il y aurait eu un mort dans les affrontements avec les forces de répression. A Ispahan, les manifestations contre le gouvernement et le régime ont commencé en même temps que les cérémonies officielles du régime, la population a fait face et a résisté aux forces de répression. A Ahvaz, des protestations ont éclaté dans différents quartiers de la ville aux cris ‘mort au dictateur’ et ‘mort à la République Islamique’.