A Chambéry, le 30 avril, l’explosion d’une bombe artisanale dans une soierie désaffectée a coûté la vie à Zoé Aveilla, une jeune squatteuse de 24 ans et gravement blessé son ami, Michaël Dupanloup, 25 ans. Deux autres personnes, qui logeaient (avec un vingtaine d’autres occupants) dans le même squat ‘les Pilots’ (photo ci-dessous) ont été mis en examen les 8 et 15 mai pour ‘association de malfaiteurs à visée terroriste‘ et ‘destruction de preuves‘, et écroués. Les magistrats saisis de l’affaire sont les mêmes que pour l’affaire de Tarnac. Les enquêteurs sont les mêmes. Le vendredi 8 mai a eu lieu une manifestation sauvage d’environ 200 personnes dans les rues de Chambéry, en soutien aux Pilots menacés, et en soutien aux emprisonnés.

Squat à Chambéry

Squat à Chambéry

Sur une courte vidéo (17 minutes) à la compression du son et de l’image un peu pénible, Ashanti Alston, vétéran du Black Panther Party ayant purgé une peine de douze années de prison pour sa participation aux activités illégales de la Black Liberation Army, témoigne de son expérience militante.

Ashanti Alston

Ashanti Alston

Première partie

Seconde partie

Quatre personnes ont été interpellées lundi dans les Alpes-de-Haute-Provence. Ces interpellations font suite à la diffusion d’un tract qui comporte l’adresse d’une résidence secondaire du directeur central du renseignement intérieur Bernard Squarcini. Diffusé à plusieurs centaines d’exemplaires lors de manifestations et par mail, le tract aurait également été déposé dans la boîte aux lettres de la résidence de M. Squarcini. Les personnes arrêtées sont membres du Comité de Sabotage de l’Anti-terrorisme (CSA) de cette ville, comité créé en décembre 2008 en soutien au groupe de Tarnac et à Julien Coupat incarcéré

Lundi encore, trois personnes – deux hommes et une femme – considérées comme ‘proches’ de M. Coupat ont été interpellées dans la région de Rouen.

Le KZP organise une marche ce dimanche 24 mai vers le centre fermé 127 bis pour dénoncer l’enfermement d’enfants. Un nouveau centre fermé est en construction à coté du centre 127bis à Steenokkerzeel pour remplacer/’humaniser’ les containers à l’aéroport où les hommes, les femmes et les enfants sont parqués depuis une dizaine d’années, en attendant une réponse à leur demande d’asile. Ces personnes, interdites d’entrée sur le territoire, ont été arrêtées à l’aéroport. Ils restent plusieurs jours/semaines/mois enfermés dans ce no man’s land avant d’être remis dans un avion, ou acceptés sur notre territoire au bon vouloir de l’Office des étrangers.

Rassemblement gare de Nossegem à 14 heures (Train Gare du Nord Bruxelles 13h44 direction Leuven-gare de Nossegem).

Les services de police ont constaté un nombre de ‘manifestants plus nombreux et plus violents’ au cours des quatre premiers mois de 2009 à Paris, avec un quadruplement du nombre de blessés parmi les forces de l’ordre. Le nombre des manifestants dans les rues de Paris a crû de 80% au cours des quatre premiers mois de 2009 par rapport à la même période en 2008, selon la direction de l’ordre-public (DOPC). Les manifestations ayant rassemblé plus de 5.000 personnes sont également en ‘nette augmentation’ selon la DOPC, dont le travail s’est accru en conséquence.

La police note que les manifestants sont ‘plus violents’ et qu’ils s’attaquent essentiellement aux forces de l’ordre et aux commerces. A ces occasions, 92 policiers ont été blessés, toujours sur les quatre premiers mois de 2009 contre 18 en 2008. Le nombre de personnes interpellées au cours de ces incidents a par ailleurs explosé: 1.231 en 2009 contre 494 en 2008. Les policiers en charge du maintien de l’ordre sont par ailleurs de plus en plus convoqués à la ‘police des polices’ en raison de ces incidents et violences au cours desquelles ils sont mis en cause par les manifestants. La police parisienne explique qu’il lui est de plus en plus difficile de s’organiser. Le nombre de manifestations ‘inopinées’, comme les occupations ou les rassemblements improvisés et non déclarés, a en effet augmenté de 81%.

L’expérience de la réoccupation des villes palestiniennes en 2002, et plus particulièrement sur les opérations qui ont eu lieu dans le camp de réfugiés de Balata et dans la casbah de Naplouse a fait émerger une nouvelle doctrine tactique du combat de rue assymétrique. Dans ces lieux constitués de rues étroites et d’une forte densité de logements, propices à une défense basée sur la guérilla urbaine (effet de surprise d’un défenseur connaissant parfaitement le terrain, pièges explosifs installés aux portes ou dans la rue, tireurs embusqués), les soldats israéliens n’ont donc pas attaqué en suivant l’ordre géométrique des rues mais ont préféré pénétrer dans les habitations pour s’y déplacer ensuite en perçant un trou dans les murs et pousser les combattants palestiniens à sortir, où ils pouvaient ensuite être arrêtés ou abattus. Faisant de l’extérieur un espace interdit, les soldats israéliens ont ainsi érigé l’intérieur comme l’environnement de la guerre urbaine. C’est cette tactique qui a été appliquée systématiquement l’année passée à Gaza.

Cette tactique visant à passer à travers les murs dans le cadre de la guerre urbaine s’inscrit dans le cadre des réflexions engagées par l’Operational Theory Research Institute (OTRI), un centre de recherche opérationnel rattaché aux forces armées sionistes. L’OTRI et les pratiques contre-insurrectionnelles qui en découlent proposent elles une ‘géométrie urbaine inversée’ parfaitement résumée par Aviv Kochavi, officier israélien qui a commandé l’offensive de 2002: ‘Nous, nous avons interprété la ruelle comme un endroit par lequel il est interdit de passer, la porte comme un élément qu’il est interdit de franchir, la fenêtre comme un élément par lequel il est interdit de regarder, pour la simple et bonne raison qu’une arme nous attend dans la ruelle, un piège nous attend derrière les portes. C’est que l’ennemi interprète l’espace de façon traditionnelle et classique, et que moi, je ne veux pas obéir à son interprétation pour tomber dans ses pièges‘.

Technique de contre-guérilla à Gaza

Technique de contre-guérilla à Gaza

Jeudi matin, quelque 500 sans-papiers avaient occupé deux bâtiments de la rue des Minimes à Bruxelles appartenant au Foyer bruxellois. Les sans-papiers, qui sont d’origine marocaine, algérienne, tunisienne, africaine, afghane, indienne ou pakistanaise réclament une régularisation de leur situation en Belgique. Ils avaient l’intention de mener des actions ‘politiques’ en vue d’obtenir des papiers ‘au même titre que les ex-grévistes de la faim de l’ULB et la VUB’, a indiqué l’Union de défense des sans-papiers (UDEP-Bruxelles), qui est à l’origine de cette nouvelle occupation.

Samedi, à 6h30 du matin, la police de la zone Bruxelles Capitale-Ixelles a fait évacuer les deux bâtiments du Foyer bruxellois. Deux femmes ont été arrêtées administrativement car ‘elles auraient incité des sans-papiers à se rebeller‘. Toute la matinée, les sans-papiers évacués étaient encerclés par la police à la Porte de Hal (photo). Ce n’est qu’en début d’après-midi qu’ils ont pu quitter la nasse policière. Ils se sont installés à présent dans un immeuble vide de la place Saint-Lazare (Saint-Josse, près de la gare du Nord).

Rafle contre les sans-papiers à Bruxelles

Rafle contre les sans-papiers à Bruxelles

130 personnes ont assisté au meeting de solidarité avec Georges Ibrahim Abdallah ce vendredi 15 mai à la Bourse du Travail de Saint-Denis. Georges Abdallah, détenu en France depuis 25 ans s’est vu confirmer, ce 5 mai 2009, le rejet de sa demande de libération conditionnelle déposée en octobre 2007. Arrêté en 1984, Georges Abdallah n’a jamais renié son engagement révolutionnaire aux côtés de la résistance palestinienne et c’est ce qui lui vaut cet acharnement judiciaire. Une délégation de notre Secours Rouge avait fait le déplacement pour assurer une présence solidaire et tenir un stand d’information.

Le meeting était animé par le collectif pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah. Y sont intervenus Abdallah ABDALLAH (Union des jeunes progressistes arabes), Jean-Pierre BASTID (écrivain), Alima BOUMEDIENE (les Verts), Youssef BOUSSOUMAH (Les indigènes de la république), Patrick BRAOUEZEC (Communistes Unitaires), Vanina GIUDICELLI (Nouveau Parti Anticapitaliste), Gabi MOUESCA (Observatoire international des prisons) et Nicolas SHAHSHAHANI (CAPJPO – EuroPalestine).

Tribune du meeting pour G.I. Abdallah

Tribune du meeting pour G.I. Abdallah

Stand du SR au meeting pour G.I. Abdallah

Stand du SR au meeting pour G.I. Abdallah

74 syndicalistes de GrDF, filiale de distribution de GDF-Suez, ont été interpellés jeudi soir à Paris après avoir fait irruption au siège de l’Unémig (Union nationale des employeurs de l’industrie gazière), l’organisation professionnelle de leur secteur en marge d’une manifestation à l’appel de Sud et la CGT. Ils ont été placés en garde à vue dans différents commissariats de Paris. La police leur reproche des coupures de gaz dans un local technique, et des dégradations dans le bâtiment de l’Association française du gaz, où ils avaient fait irruption dans l’après-midi. Mais les directions d’ERDF et GrDF précisent ce soir qu’il n’y avait ‘pas eu de dégradations sur le site’ et qu’elles n’avaient pas demandé les interventions policières. Parmi les agents interpellés figurent les principaux responsables des syndicats CGT de l’Energie en Ile-de-France, a indiqué la CGT dans un communiqué.

Quelque 200 personnes se sont rassemblées vendredi 15 mai devant le siège du patronat du gaz, à Paris pour protester contre le traitement infligé aux 74 personnes mises en garde à vue jeudi, soupçonnées de dégradations en marge d’une manifestation. Les manifestants étaient rassemblés devant le siège de l’Unémig , rue de Courcelles.

Action des syndicaliste GDF-Suez

Action des syndicaliste GDF-Suez

La téléphonie est devenue, en 2008, le poste le plus important des frais de justice (devant les dépenses de traduction et d’huissiers): 21 millions d’euros, sur un total de 105 millions. ‘Les écoutes téléphoniques sont budgétairement préoccupantes‘, commente, à la Chambre, le ministre de la Justice, Stefaan De Clerck (CD&V). Le ministre signalera le problème au nouveau Collège du siège, section juges d’instruction, ‘sans interférer sur l’indépendance des magistrats‘.