Jeudi 28 janvier, la police a interpellé et placé en garde à vue un participant à la manifestation contre la loi globale du samedi 19 décembre à Brest. Les autorités lui reprochent un jet de cocktail Molotov sur la police. Le lendemain, la police a perquisitionné son domicile et y a trouvé des éléments incriminants (vêtements et bombonne de gaz lacrymogène de la police). Le militant a été reconnu par les images de vidéosurveillance. Présenté au parquet ce vendredi, il a été placé sous contrôle judiciaire en attendant de comparaître devant le tribunal correctionnel le 19 mars prochain.

Une quatrième ouverture de bâtiment vient d’avoir lieu dans le cadre de la Campagne de Réquisitions Solidaires qui avait commencé avec l’Hospitalière à Saint-Gilles, le 18 décembre dernier. L’occupation a lieu à Molenbeek, au 38 rue de Kokinck, le bâtiment appartient à la région et est géré par Citydev (acteur bien connu de la gentrification bruxelloise), et a une superficie de 12.000 m2. La police est présente sur place et des négociations sont en cours. Des personnes sont rassemblées en soutien devant le bâtiment.

Mise à jour 18h : La police est partie, l’occupation peut rester jusque lundi et les négociations seront entamées.

Des policiers de la Direction contre le terrorisme (DIRCOTE) ont capturé Hugo Sixto Campos Córdova, alias « Julio Chapo » ou « Rodrigo » à San Martín de Pangoa (Junín). Hugo Sixto Campos Córdova est un commandant du Parti Communiste du Pérou Militarisé. Il était activement recherché: un mandat d’arrêt avait été lancé contre lui pour la mort de trois personnes à San Antonio de Carrizales et à La Libertad de Mantaro, dans la province de Huancayo, en 2018.

Des milliers d’enseignants ayant perdu leur emploi à Agartala, capitale de l’état du Tripura (Nord-Est de l’Inde), campaient depuis 52 jours devant le siège du gouvernement de l’État. Les forces de sécurité ont brutalement mis fin à cette protestation hier mercredi, détruisant le village de tentes. Les enseignants ont résisté: 87 enseignants ont été blessés et 223 ont été arrêtés. 17 policiers ont été blessés.

Mardi, les agriculteurs indien qui protestent contre la dérégulation des marchés agricoles ont envahi le Fort Rouge à New Delhi lors d’un « rassemblement de tracteurs » alors même que la police tentait de les empêcher de se diriger vers le centre de Delhi. Les forces de sécurité déployés au Fort Rouge ont été mises en déroute par les manifestants. Les agriculteurs ont occupé le vaste monument du XVIIe siècle, ont escaladé ses remparts et ont agité des drapeaux et des banderoles des syndicats d’agriculteurs. Plus tard, les agriculteurs ont quitté les lieux et se sont dirigés vers le centre de Delhi où les affrontements ont repris. La police a tiré des grenades lacrymogènes et a chargé les manifestants à la matraque.

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L’entreprise « Marseille Manutention – Terminal Routier Sud » a annoncé cette semaine avoir acheminé 26 camions de police à destination de la Tunisie. L’entreprise déclare que ce sont au total 60 camions qui sont prévus. La Tunisie connaît depuis quelques jours de nombreux affrontements dans plusieurs villes du pays à l’occasion des 10 ans de la révolution (voir notre article).

 

Photo d’illustration

Le 8 décembre dernier, neuf personnes ont été arrêtées dans plusieurs lieux en France : à Toulouse, en Dordogne, dans le Val-de-Marne ou encore à Rennes (voir notre article). Sur les 9 personnes interpellées, 2 ont été libérées sans suite et 2 sont sous contrôle judiciaire. Les 5 autres personnes sont éparpillées dans différentes prisons en France. Des comités de soutien se sont créés à Toulouse, Amiens, Rouen, Morlaix, Rennes, Paris, Tarnac, etc. Une cagnotte de solidarité est en ligne.

Plusieurs villes des Pays-Bas ont été le théâtre d’émeutes, lundi 25 janvier, pour la deuxième nuit consécutive. En cause : l’imposition ce week-end du premier couvre-feu depuis la Seconde Guerre mondiale, afin de lutter contre l’épidémie de Covid-19. Il est interdit de sortir de chez soi entre 21 heures et 4h30, et ce, au moins jusqu’au 9 février. Tout contrevenant encourt une amende de 95 euros. Des affrontements ont opposé la police anti-émeute à des groupes de protestataires à Amsterdam ainsi que dans la ville portuaire de Rotterdam. Amersfoort (est), la petite ville de Geleen (Sud), près de Maastricht, La Haye ou encore Den Bosch ont aussi été secouées par des émeutes. Plus de 70 personnes avaient été arrêtées à 23 heures.

Arrestation à RotterdamP

Lundi soir, les maires de plusieurs villes du pays ont annoncé qu’ils allaient instaurer des mesures d’urgence pour tenter d’empêcher de nouveaux troubles.

Du 15 au 23 janvier 2021, le réseau Samidoun appelaient à une semaine internationale de mobilisation pour la libération d’Ahmad Sa’adat, secrétaire général du FPLP emprisonné par l’occupation israélienne (voir notre article). Plusieurs initiatives ont eu lieu en Belgique, aux Pays-Bas, en Allemagne, en Suède, en France, en Irlande, en Angleterre, en Italie, en Suisse, en Grèce, en Tunisie, aux États-Unis, aux Philippines et en Palestine. Dimanche 24 janvier à Paris, une soixantaine de personnes se sont rassemblées afin d’exiger la libération de Sa’adat mais aussi Georges Abdallah et tous les prisonniers palestiniens. Parallèlement, un stand de solidarité a été organisé à Toulouse (voir notre article) et des photos de soutien ont été réalisées à Genève (voir ici). À Bruxelles, plusieurs collages ont eu lieu afin d’exiger la libération de Sa’adat et Georges Abdallah.

Rassemblement dimanche à Paris

Le bilan final de la répression du rassemblement de dimanche contre la justice de classe à Bruxelles est de 245 arrestations administratives, car outre la nasse de la gare centrale (voir notre article), d’autres arrestations groupées ont eu lieu, notamment du côté du centre ville. La police locale de Bruxelles-Ixelles a procédé à 232 arrestations administratives, dont 86 visaient des mineurs. Il faut ajouter à ce nombre 13 arrestations administratives, dont 5 concernent des mineurs, effectuées par la police de Bruxelles-Nord (Schaerbeek, Saint-Josse-ten-Noode et Evere). Les arrestations et les détentions ont été faites avec la brutalité ordurière habituelle (« Ferme ta gueule », « Ca pue la femme ici », « Baisse la tête salope », coups, détention aux mépris de la sécurité sanitaire à 30 par cellules sans possibilité d’aller aux toilettes, personnes libérées loin de chez elles après le couvre feu, etc.). Par ailleurs, les policiers sont entrés cagoulés dans plusieurs cellules avec bouclier et matraque pour frapper et étrangler les personnes arrêtées. Dans d’autres cas les personnes qui refusaient de baisser les yeux se faisaient gifler. Une des personnes brutalisée s’est faite cracher dessus par plusieurs policiers. Les policiers ont également accéder aux appareils électroniques des personnes arrêtées pour supprimer des images les mettant en cause. Un rassemblement de protestation a eu lieu devant le conseil communal de Bruxelles, ainsi qu’une démarche pour une plainte collective contre la police.