Des milliers de manifestants se sont rassemblés à Paris samedi 15 juin sur la place de la République contre l’extrême droite, à l’appel notamment de cinq syndicats, d’associations et de partis de gauche (photo). Des tensions ont éclaté près de la rue de Charenton entre la tête de cortège et les forces de l’ordre, qui ont mené une charge. Ce même samedi après-midi, à Nantes, plus de 13 000 personnes ont dit non au Rassemblement national. Le centre-ville a été le théâtre de plusieurs affrontements entre manifestants et forces de l’ordre

Libéré de la prison de type L de Patnos, le militant kurde Nurettin Çelik a été accueilli en héros à Hakkari (Colemêrg) par les membres de sa famille et des représentants de divers partis politiques, notamment le Parti de l’Égalité et de la Démocratie du Peuple (DEM Parti), le Parti des Régions Démocratiques (DBP) et des sympathisants. La cérémonie de bienvenue, qui s’est tenue sur la place de la Liberté, le long de l’autoroute Hakkari-Van. Les participants ont accueilli Çelik avec enthousiasme, en lui offrant des fleurs et en allumant des feux d’artifice et des torches. Les applaudissements et les chants ont résonné en signe de soutien et de célébration.

Huit maoïstes et un paramilitaire anti-guérilla de la STF (Special Task Force) ont été tués lors d’un affrontement dans le district de Narayanpur, dans l’état Chhattisgarh, samedi. Deux autres membres des forces de sécurité ont été blessés au cours de l’échange de coups de feu et ont été transportés à l’hôpital Ramakrishna de Raipur (photo). La fusillade  a commencé vers 7 heures du matin dans la forêt d’Abhujmad, où une équipe conjointe de personnel de sécurité de quatre districts (Narayanpur, Kanker, Dantewada et Kondagaon) participait à une opération anti-maoïste.

 

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A la suite des élections européennes et du score du Rassemblement national, plusieurs milliers de personnes, au moins 3 500, se sont rassemblées devant l’hôtel de ville dans le centre de Lyon en début de soirée à l’appel de plusieurs syndicats, partis politiques de gauche du Front populaire et d’organisations d’extrême gauche. Le rassemblement statique a ensuite tourné en manifestation sauvage rue de la République et place Bellecour (photo). Des premiers affrontements ont éclaté face au Vieux-Lyon au niveau du pont Bonaparte. Des projectiles ont été lancés en direction des forces de l’ordre qui ont répliqué avec du gaz lacrymogène. Des incidents ont aussi éclaté avec une partie du cortège dans le quartier de la Guillotière avec des tirs de mortiers contre la police, des incendies de poubelles, des jets de projectiles.

A Nancy, quelque 800 personnes se sont rassemblées le mardi 11 juin, dès 19 heures, place Stanislas à Nancy. Vers 20 heures, la manifestation a été confrontée à un groupe de fascistes. Après un bref affrontement, les fascistes se sont réfugiés derrière les rangs policiers, Grande rue. La police a alors tiré trois grenades de gaz lacrymogène sur les antifas.

De violents affrontements entre forces de l’ordre et manifestants à Buenos Aires ont émaillé mercredi le débat au Sénat d’un paquet de réformes voulues par le président ultra-libéral Javier Milei. Les violences ont débuté lorsque les manifestants ont tenté de déborder le cordon de sécurité mis en place autour de la Chambre des députés, où doit retourner la loi dite « omnibus » si les sénateurs l’approuvent. Sept personnes, dont cinq députés d’opposition, ont été soignées à l’hôpital. Des voitures ont été incendiées et la police a riposté à des jets de projectiles par des tirs tendus de balles en caoutchouc et des lances à eau. Au moins dix personnes ont été arrêtées et neuf policiers ont été blessés. À la tombée de la nuit, les forces de l’ordre finissaient de reprendre le contrôle des rues. La présidence argentine a dénoncé « les groupes terroristes qui, à l’aide de bâtons, de pierres et même de grenades, ont tenté de perpétrer un coup d’État ».

Les sénateurs débattaient depuis mercredi matin de la nouvelle version de la loi phare du gouvernement Milei rejetée dans sa forme originale de 600 articles, et adoptée avec des changements majeurs en 238 articles par la Chambre des députés en avril. La réforme a finalement été adoptée mercredi soir par le Sénat, qui a approuvé son projet révisé. Parmi les concessions d’un exécutif devenu plus pragmatique au fil des mois : le nombre des privatisations, passées d’une quarantaine dans la version initiale à moins de 10 dont celle toujours sur la table de la compagnie aérienne Aerolineas Argentinas. Le projet de flexibilisation du marché du travail était aussi débattu par les sénateurs. Et une réforme fiscale, initialement partie de la loi omnibus, a été dissociée pour être discutée à part, dans la même session.

La militante antifasciste italienne Ilaria, sous procès et menacée de prison en Hongrie car accusée d’avoir attaqué des néo-nazis, sera bientôt libre grâce à l’immunité obtenue en étant élue eurodéputée. Ilaria était assignée à résidence à Budapest après de longs mois en détention, a obtenu plus de 160.000 voix lors des européennes en Italie et siègera désormais au Parlement européen.  “L’antifascisme n’est pas qu’une valeur humaine ou une vision politique, c’est aussi une communauté de résistance et de solidarité. Nous avons démontré que la solidarité n’est pas un mot vide de sens mais quelque chose de concret et de tangible. Une puissance qui, stimulée par la foi et la volonté, peut réellement améliorer le monde”, a-t-elle réagi. “Alors que la droite radicale progresse à travers toute l’Europe, il devient nécessaire de se battre pour changer radicalement les choses. Moi, je suis prête à faire ma part”.L’enseignante était la candidate d’un petit parti, Alleanza Verdi e Sinistra (Alliance des Verts et de la gauche), qui a obtenu près de 6,7% des voix. Elle a obtenu 127.137 voix de préférence, un score inimaginable pour une nouvelle candidate, largement supérieur, par exemple, à celui de l’ancien président du Parlement européen et actuel ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani. Une fois officiellement proclamée députée, son avocat nous demandera aux juges hongrois sa libération. La législation européenne prévoit “l’exemption de toute forme de détention et la suspension des poursuites pénales” pour les parlementaires.

Dimanche 9 juin, des affrontements ont éclatés à Dumbéa entre le GIGN et des militants indépendantistes qui bloquaient des bureaux de vote prévus pour le scrutin européen. Les forces de sécurité sont parvenus à dégager les manifestants à l’aide de bombes à dispersion mais, permettant une ouverture tardive des bureaux de vote. À Nouméa, des feux ont été ravivés dans certains quartiers et des barrages ont perturbé la circulation. Enfin, deux communes, Kouaoua et Ouvéa, n’ont pas pu ouvrir leur bureau de vote. Dans cette dernière, de jeunes militants de la CCAT avaient bloqué la mairie, empêchant les équipes municipales d’accéder au matériel électoral. Ces militants se seraient également mobilisés en réaction à l’annonce du décès, ce samedi, d’un huitième tués par les forces de sécurité dans le cadre d’affrontements. La participation était de 8,81% à la mi-journée, un score extrêmement faible (contre 14% en 2019 lors du précédent scrutin). Un dispositif de sécurité exceptionnel avait pourtant été instauré pour assurer le déroulement de ces élections, avec la présence de forces de sécurité, des horaires aménagés pour tenir compte du couvre-feu à 18h, et un regroupement des quelque 272 bureaux de vote en 76 lieux.

Affrontement à l'occasion des élections européennes en Kanaky

La police anti-émeute a affronté à Bogota, un groupe de manifestants cagoulés qui avaient pris possession de l’avenue Barranquilla vendredi après-midi, au milieu d’une journée de manifestations à l’Université d’Antioquia. Les manifestants ont des engins explosifs artisanaux sur les forces de sécurité qui étaient appuyées par un blindé. Des gaz lacrymogènes ont été tirés et les affrontements ont provoqués d’importants embouteillages.

Des milliers d’opposants écologistes ont bravé samedi 8 juin une interdiction préfectorale pour participer dans le Tarn à un rassemblement à haut risque contre l’autoroute A69, qui doit relier Castres et Toulouse. Samedi soir, manifestants et forces de l’ordre se sont affrontés frontalement : aux pierres et aux cocktails Molotov des premiers répondaient les grenades lacrymogènes ou assourdissantes des secondes. Les éléments les plus déterminés du cortège – quelques centaines de personnes – espéraient pouvoir se rendre sur l’un des nombreux chantiers de l’A69 qui émaillent déjà le paysage autour de Puylaurens, mais ont dû rebrousser chemin face à l’important dispositif policier, et se replient désormais en laissant derrière eux des bottes de paille enflammées. Un CRS et un gendarme ont été blessés, le premier atteint par un cocktail Molotov, le second par un tir de mortier de feu d’artifice, selon la préfecture. Un manifestant a également été blessé à un mollet.

Au moins sept maoïstes ont été tués et trois paramilitaires ont été blessés lors d’un affrontement dans le district de Narayanpur, au Chhattisgarh, vendredi. La fusillade a eu lieu vers 15 heures alors qu’une équipe conjointe des forces de sécurité menait une opération anti-naxal dans les villages de Gobel et Thulthuli, dans la région d’Orchha. L’opération impliquait du personnel de la District Reserve Guard de la police provenant des districts de Narayanpur, Kondagaon, Dantewada et Bastar, ainsi que des membres du 45e bataillon de la Indo-Tibetan Border Police (ITBP). Après l’arrêt des tirs, les corps de sept Naxalites en uniformes ont été retrouvés, tandis qu’une importante cache d’armes a également été découverte sur place.

 

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