Le porte-parole du gouvernement (socialiste) portugais, a annoncé lundi, dès le premier jour de la grève des chauffeurs de camions-citernes pour des augmentations de salaire, la réquisition de chauffeurs dans les régions et les secteurs où les services minimum n’ont pas été respectés. Ce service minimum prévoit un approvisionnement de 50% à … 100% selon les secteurs. Lundi matin, des convois de camions-citerne ont commencé à quitter les principaux dépôts de carburant du pays, sous escorte policière, vers les aéroports et les stations services de la région touristique de l’Algarve. Une partie des quelque 500 policiers et gendarmes préalablement formés à conduire des camions citernes ont dû être mobilisés pour remplacer des grévistes. Une des dispositions de la réquisition a permis d’engager également des militaires. Lundi après-midi pourtant, environ 18% des quelque 3000 stations service du pays étaient totalement à sec et autant manquaient d’au moins un type de carburant. La réquisition, mesure prévue par la loi pour faire face à des situations d’urgence ou assurer des services d’intérêt public essentiels, a été employée une trentaine de fois depuis sa création en 1974.

Des soldats surveillent le ravitaillement des transporteurs d’essence, à Aveiras

Roger Huanangoy Enrique, 36 ans, a été arrêté par les forces de sécurité péruviennes. Il est accusé d’avoir participé à une opération de la guérilla maoïste en août dernier. Une colonne de guérillero avait pénétré dans la localité de Libertad de Mantaro, situé dans la vallée des fleuves Apurimac, Ene et Mantaro, (district de Santo Domingo de Acobamba, province de Junín) comme chaque mois pour s’y approvisionner et recueillir des information. Mais cette fois là, les guérilleros avaient abattus trois habitants, deux accusés d’avoir trahis le PCP-SL, un troisième d’être un informateur de police.

Roger Huanangoy

Début mai 2019, le conseil des ministres approuvait en première lecture un avant-projet de loi porté par le cabinet du Ministre de la Défense et des Affaires Étrangères. Cet avant-projet vise à renforcer la protection des informations classifiée en la rendant conforme aux obligations internationales de la Belgique, avec notamment un quatrième niveau de classification. En plus de « très secret », « secret » et « confidentiel », la mention « restreint » doit voir le jour. Le texte contient également un article qui stipule « la possibilité que les personnes qui ne sont pas titulaires d’une habilitation de sécurité et qui utilisent des informations classifiées sont passibles d’un emprisonnement d’un mois à trois ans et d’une amende de cent euros à cinq mille euros. » Le conseil d’état, dans un avis remis en juin, estime que la formulation très large d’un tel article permettrait de poursuivre les journalistes et les lanceurs d’alerte qui révèlent des secrets d’état. L’avant-projet devra encore passer en seconde lecture au conseil des ministres puis au parlement. 

Dans la nuit du 8 juillet, trois personnes ont été arrêtées sur un banc public du quartier d’Eimsbüttel, à Hambourg. Peu de temps après, plusieurs appartements ont été perquisitionnés à Hambourg. Le lendemain, la police a justifié l’arrestation des trois par le soupçon de préparation d’un délit grave (« incendie criminel présumé »). Deux d’entre elles sont depuis en détention préventive. Le mandat d’arrêt à l’encontre de la troisième a été suspendu et elle est dehors sous contrôle judiciaire. L’audience préliminaire a été à huis clos. L’enquête est menée par le bureau du Procureur général, qui engage généralement des procédures de grande envergure, comme par exemple les poursuites à l’encontre du PKK.

Il y a déjà eu beaucoup d’action en solidarité avec les « Trois de la Parkbank », des rassemblements, des tags, mais aussi des actions directes (voir le Le blog solidaire des trois du parkbank). Ainsi, avant-hier (dans la nuit du 12 au 13), un véhicule de Siemens a été incendié a Francfort-Bockenheim. Siemens produit des systèmes de fermeture des portes pour les prisons, en fournissant des technologies de surveillance, entre autre à la Turquie et à Frontex (lire le communiqué).

L'incendie à Francfort-Bockenheim

 

Au cinquième jour d’une mobilisation sans précédent à l’aéroport, les manifestants ont obstrué les allées et les passages conduisant aux zones d’embarquement des deux terminaux, avec des chaînes humaines et des chariots à bagages. La police est intervenue brutalement, ce qui a donné lieu à des affrontements. Hong Kong est le huitième aéroport international le plus fréquenté au monde, avec 74 millions de voyageurs en 2018. La direction de l’aéroport a pris la décision d’annuler tous les vols au départ, après le blocage des terminaux. De son côté le gouvernement central accentue la menace d’une intervention. Dans une vidéo diffusée par les médias officiels, Pékin montre ses forces se massant à la frontière de la région semi-autonome.

Les affrontements à l'a&éroport de Hong Kong

Sapamcha Kangleipal, a été arrêté par une équipe spéciale de la police de Delhi avec deux autres personnes, Wahengbam Thoi Luwang, alias Thawai Lakpa, et Kangabam Roshan dans la région de Kotwala (Bihar). Sapam Kangleipal alias Chirangelen alias Sarat (38 ans) avait été arrêté le 7 mai 2008 comme maoïste pour « sédition ». Le 13 mai 2008, le tribunal l’avait libéré sous caution au motif que les charges de sédition portées contre lui n’étaient pas fondées. Cependant, alors qu’il sortait de la salle d’audience, il a de nouveau été arrêté par l’autorité de l’État en vertu de la loi sur la sécurité nationale. Après avoir séjourné dans la prison de Sajiwa pendant quelques mois, les autorités l’ont admis à l’hôpital. Dans la nuit du 28 au 29 décembre 2008, Sapamcha Kangleipal s’est échappé de la salle de sécurité de l’hôpital. Il était en cavale depuis.

Sapam Kangleipal alias Chirangelen alias Sarat

La 7e Semaine internationale de solidarité avec les prisonniers anarchistes aura lieu du 23 au 30 août. Depuis 6 ans, cette semaine est l’occasion de manifester sa solidarité avec ces anarchistes que des procès en Italie, en France, en Allemagne et en Russie amènent de plus en plus nombreux en prison. Les récits et rapports d’actions et d’événements peuvent être envoyés à tillallarefree@riseup.net qui fera un résumé des initiatives à la fin de la semaine.

Affichde de la semaine de solidarité

Aujourd’hui, le tribunal correctionnel de Charleroi a condamné six personnes pour avoir construit et caché des engins explosifs. L’affaire a débuté en mars, lorsqu’un militant a été arrêté sur le rond-point de Couillet avec dans son sac à dos des engins suspects. Après enquête, six Gilets Jaunes sont renvoyées devant le tribunal. Quatre hommes qui auraient préparé les engins et planifié de les utiliser à Feluy contre les forces de police et deux femmes accusées d’avoir caché le sac dans le fond de leur jardin en connaissance de cause.

Les engins explosifs auraient été construits sur base de vidéos trouvées sur le Web. Il y aurait eu des réunions entre les militant·e·s pour planifier l’opération ainsi que des tests. Ainsi, des engins auraient été testés et l’exercice filmé sur smartphone. On pourrait y voir des flammes montant à deux mètres de haut et des morceaux d’aluminium projetés dans les airs. Les deux Gilets jaunes, accusées d’avoir caché les engins, écopent d’une suspension du prononcé. Les quatre autres sont condamnés à de 30 à 36 mois de prison avec sursis sauf pour l’un d’entre eux condamné à la prison ferme.

Arrestation lors d'une manifestation des gilets jaunes à Bruxelles (archive)

Arrestation lors d’une manifestation des gilets jaunes à Bruxelles (archive)

Lundi 12 août, la Chambre d’instruction du Tribunal de Paris examinait l’appel du parquet contre la décision de la juge des libertés et de la détention (JLD) qui avait accordé la remise en liberté sous contrôle judiciaire avec bracelet électronique d’Antonin Bernanos (voir notre article). La cours d’appel de Paris a décidé de suivre le parquet et de prolonger le mandat de dépôt d’Antonin jusqu’au 18 décembre. Il ne sera donc finalement pas libéré.
Antonin Bernanos

Un combat meurtrier a opposé jeudi des militaires de la 303e brigade d’infanterie  à la guérilla maoïste à Barangay Buenavista, dans le Negros occidental. Un militaire a été tué et deux autres blessés (dont un capitaine).  Après  30 minutes de fusillade, les guérilleros se sont retirés dans la jungle en ne laissant personne sur le terrain. L’armée revendique avoir tué trois d’entre eux. Les militaires ont récupéré 500 obus de lance-grenades, des fusils M14 et M16, une mitrailleuse M60 ainsi que du matériel d’artificier.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA