Le 4 mai, les YPG ont réalisé une embuscade contre Jamal al-Zakhlool, responsable de la sécurité au sein du groupe jihadiste Faylaq al-Rahman et collaborateur du MİT, les services de renseignement turcs. L’embuscade a eu lieu sur la route entre les villages de Kurzalah et de Basutah, dans le canton d’Afrin, trois combattants du Faylaq al-Sham ont également été tués et deux véhicules détruits.

Zakhlool était responsable de l’organisation de l’installation des djihadistes qui se sont récemment retirés de la région de Ghouta orientale pour occuper la région d’Afrin, dans le cadre de la politique turque de transformation de la démographie de la région au profit d’arabes sunnites organisés par les salafistes. Ceux organisent un régime de terreur avec l’aide du MIT. Chaque semaine, des habitants du canton d’Afrin sont victimes d’enlèvements et de tortures. Parfois les familles sont rançonnées et doivent payer des milliers de dollars aux jihadistes pour retrouver leurs proches vivant. Parfois les personnes enlevées sont assassinées. 140.000 personnes ont été déplacées d’Afrin et on ne leur permet pas de rentrer chez elles. Depuis la mi-mars, environ 71.000 personnes ont été transportées dans le nord-ouest de la Syrie depuis la Ghouta orientale et l’est du Qalamoun.

Un camp de transit créé par les turcs pour accueillir les jihadistes de la Goutha et leurs familles destinés à remplacer les populations kurdes d'Afrin

Un camp de transit créé par les turcs pour accueillir les jihadistes de la Goutha et leurs familles destinés à remplacer les populations kurdes d’Afrin

Dossier(s): Archives Monde arabe et Iran Tags:

Abderrahim Badri, 24 ans, étudiant en droit, militant actif à l’Université d’Agadir dans la défense de la cause et des étudiants sahraouis, a été assassiné samedi à l’université d’Agadir par un groupe d’étudiants cagoulés. L’assassinat, soigneusement organisé, a eu lieu samedi dans le site de l’université ‘Ibn Zahr’ dans la ville marocaine d’Agadir. L’Union générale des étudiants sahraouis dénonce la main des forces de sécurité marocaines derrière ce meurtre, ces services instrumentalisant régulièrement colons et étudiants marocains pour agresser les défenseurs de la cause sahraouie.

Abderrahim Badri

Abderrahim Badri

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Un large groupe de signataires appelle à manifester ce lundi 21 mai devant le siège du Mouvement Réformateur de Liège à 19h rue Vinâve d’Ile, 9 (à proximité de la place cathédrale) pour résister à la politique migratoire répressive et xénophobe qui est à l’origine de la mort de Mawda, migrante kurde de 2 ans, assassinée par la police le 17 mai matin. Le siège du MR a été choisi car il est le seul parti francophone représenté au niveau fédéral, et l’organisation du 1er Ministre actuel. L’appel exige la fin des rafles, la fermeture des centre fermés, l’accueil et la régularisation des sans-papiers ainsi que la démission des ministres Jambon et Francken.

Ce vendredi soir, 450 personnes s’étaient rassemblées à Bruxelles et 50 à Mons. À Bruxelles, les manifestants se sont réunis devant l’Office des Étrangers (Parc Maximilien, Bruxelles-Nord) avant de manifester vers le Ministère de l’Intérieur (Parc royal, zone neutre) en scandant « Tout le monde déteste la police », « Police/État/Francken/Jambon, assassin! » et « Solidarité avec les sans-papiers ». Plusieurs dizaines de policiers équipés de matraques et de boucliers attendaient les manifestants derrière des barrières barbelées et devant une auto-pompe dans la rue royale pour bloquer la zone neutre (interdite aux manifestations). La manifestation s’est alors ré-orientée vers Madou avant de repartir vers le Parc Maximilien. Quelques heures plus tard, la police est revenue pour une rafle contre les sans-papiers qui occupent le parc.

Manifestation en mémoire de Mawda à Bruxelles le 18/5

Manifestation en mémoire de Mawda à Bruxelles le 18/5

La chanteuse Pinar Aydinlar (membre du HDP, Parti Démocratique des Peuples), emprisonnée depuis la semaine dernière, a été victime de torture sexuelle et de menaces verbales dans la prison pour femmes de Bakirköy (Istanbul), son avocat a déposé une plainte pénale auprès du procureur.

Pinar Aydinlar, deux fois candidate sur les listes électorales du HDP, a déjà plusieurs fois été arrêtée et réprimée. Elle avait déjà été arrêtée en 2012 pour un concert de 2010 où elle avait fait la « propagande du réseau terroriste TKP/ML » en reprenant des chansons et en entonnant des slogans dont « notre leader est Ibrahim Kaypakkaya ». Elle avait de nouveau été arrêtée en mai 2016.

Pinar Aydinlar

Pinar Aydinlar

Le 7 mai dernier, Moïse Bangoura « Lamine » était expulsé de son domicile par un huissier et des policiers. Lamine ne s’était pas laissé faire et la police avait fait venir des renforts avant de procéder à une arrestation très brutale, provoquant la mort. Le parquet de Courtrai avait déclaré que l’autopsie n’indiquait aucune violence policière « excessive », ni aucunes fracture ou hémorragie. On ne sait donc toujours pas ce qui a provoqué le décès. Une manifestation avait donc lieu ce samedi à Roulers pour demander la vérité et la justice dans cette affaire et faire reconnaître la nature raciste de ce meurtre. La police a empêché les manifestants d’approcher le centre-ville, entraînant des jets de pierres et de bouteilles. Les affrontements se sont poursuivis à la fin du rassemblement et ont donné lieu à 5 arrestations administratives et une arrestation judiciaire (pour « dégradations » et « tentative d’homicide »).

Rassemblement pour Lamine

Rassemblement pour Lamine

Des contre-manifestant.e.s ont pris ce samedi le char N-VA pour cible à la Pride Parade à Bruxelles. Ils ont bloqué le char et tenté de retirer les drapeaux et les bannières du parti qui participait à l’évènement. La police bruxelloise est intervenue brutalement (voir ici la vidéo) et a arrêté administrativement cinq personnes.

Arrestation cet après-midi à la gay pride

Arrestation cet après-midi à la gay pride

Jeudi 17 mai, cinq membres présumés de l’ELN ont été capturé par la police et l’armée colombienne dans le village d’El Reposo au nord d’Antioquia. Ils appartiendraient au front « Héros de Anori » et auraient été impliqué dans la mort d’entre un et deux policiers en mai 2017 (voir notre article). Parmi les prisonniers figure Cortico, l’ancien président de l’association des citoyens du villages et un des responsables présumé pour la logistique du front Héros de Anori. Au cours de l’opération, les policiers ont mis la main sur des armes, des téléphones et de l’argent.

Cette opération a été lancée alors que l’ELN est en négociation avec le gouvernement colombien et avait annoncé un cessez-le-feu unilatéral qui sera effectif du 25 au 29 mai (voir notre article).

Combattants de l'ELN

Combattants de l’ELN

Le jeudi 24 mai au Pianofabriek (rue du fort 35 à Saint-Gilles) aura lieu un concert en solidarité avec le Rojava. Il est organisé par le Rojava Solidarity Committee et le syndicat IWW Belgium. Le chanteur engagé américain David Rovics viendra partager son répertoire de chansons accompagnant les luttes aux Etats-Unis (mouvements anti-guerre, combats écologiques et sociaux) et du monde (Palestine, Kurdistan) dans le cadre de sa tournée européenne « Balad of a Wobbly Tour ». Avant le concert, un débat se tiendra sur la situation actuelle au Rojava.

Plus d’informations ici

Combattant(e)s du Bataillon International de libération au Rojava

Combattant(e)s du Bataillon International de libération au Rojava

Ce jeudi 17 mai, la garde civile espagnole au Pays Basque sud a mené une opération ordonnée par l’Audience Nationale, appelée « Zerga » (impôt) pour saisir les biens d’une cinquantaine d’anciens prisonniers basques en bloquant plus de 45 comptes bancaires et ordonnant des saisies sur salaires d’une trentaine d’entre eux. Quatre véhicules ont été emportées et 14 locaux immobiliers dont des logements ont été identifiés afin de pouvoir empêcher leur vente ou transmission dans le cas où les indemnités dues ne seraient pas réglées. Le but de cette opération est, pour l’état espagnol, de récupérer les indemnités réclamées par la justice espagnole à l’encontre d’anciens prisonniers basques en vue de régler les indemnités pour responsabilité civile qu’il leur sont réclamées par la Justice. Le montant des indemnités réclamées s’élèverait à 8 millions d’euros. Le ministère a précisé que dix d’entre elles auraient appartenu à l’organisation indépendantiste, et les autres auraient été condamnées pour des faits de « kale borroka » (violence de rue).

Saisie d'un véhicule lors de l'opération

Saisie d’un véhicule lors de l’opération

Dossier(s): Archives Pays-Basque

Un zadiste, âgé d’une trentaine d’années, a été condamné ce jeudi à Nantes à une peine de un an ferme avec mandat dépôt pour des violences sur deux gendarmes mobiles commises le dimanche 15 avril, sur la Zad, à Vigneux-de-Bretagne. Il a été maintenu en détention après l’audience et il a interdiction de paraître en Loire-Atlantique pendant une durée de six ans. Le trentenaire contestait avoir jeté des projectiles sur les forces de l’ordre, admettant seulement avoir été présent sur une zone d’affrontements avec un bouclier. Les gendarmes mobiles visés ont eu respectivement zéro et un jour d’incapacité totale de travail.

Affrontements à la ZAD (archives)

Affrontements à la ZAD (archives)