Cette semaine, les militants maoïstes commémoraient la mémoire de leur camarade K Prabhakar, mort en martyr au cours d’un combat en octobre 2016 dans l’état d’Odisha. Lundi, des membres de sa famille ainsi que des sympathisants, ont tenté d’installer une statue de l’homme dans la ville de Yapral, dans le Telengana. Les autorités ne leur avaient pas délivré l’autorisation requise. Allant à leur encontre, ils ont commencé à creuser un trou pour construire un socle avant que la police locale n’intervienne et ne les interpellent. Neuf personnes ont été arrêtées. Elles ont passé la nuit au poste avant d’être relâchée mardi matin. Toutes ont été inculpées pour violation de propriété gouvernementale (il s’agissait d’un terrain public), d’émeute, de délit ayant entrainé un dommage à un bien gouvernemental ainsi qu’en vertu du Prevention of Damage of Public Property Act.

K Prabhakar

K Prabhakar

Dossier(s): Archives Inde-Népal

Le premier jour de visite présidentielle de Macron a vu éclater des affrontements ont éclaté ce jeudi en fin de journée entre manifestants et forces de l’ordre devant la préfecture de Cayenne. Les incidents ont éclatés suite à la manifestation organisée par le collectif Pou Lagwiyann Dekole . À 20h15, les manifestants ont renversé les barrières dressées devant la préfecture, et ont fait face aux forces de l’ordre qui ont alors fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser la foule. Les affrontements entre manifestants et forces de l’ordre se sont poursuivis aux abords de la préfecture. Le commissariat a aussi été la cible de projectiles. Ce jeudi soir, la situation reste tendue près de la place des palmistes où manifestants et forces de l’ordre échangent jets de verre contre gaz lacrymogènes. A 23h30, heure locale, un hélicoptère survolait toujours les rues de Cayenne, plongées dans la fumée de gaz lacrymogène. Au moins cinq personnes ont été interpellées.

Affrontements à Cayenne

Affrontements à Cayenne

De bonne heure ce matin, quatorze activistes du mouvement altermondialistes Bizi ! sont montés sur la devanture du consulat d’Espagne, à Bayonne, pour dérouler une banderole. Sur celle-ci est écrit « Dérive totalitaire BASTA ! » et apparaît « Free #Jordis ». Le premier objectif de cette action : réclamer la libération immédiate des leaders catalans de l’ANC et Omnium Cultural, Jordi Sanchez et Jordi Cuixart qui risquent 15 ans de prison pour sédition. Le deuxième objectif de cette action est de dénoncer l’activation de l’article 155 par le gouvernement espagnol impliquant la mise sous tutelle de la Catalogne.

A Bayonne ce matin

A Bayonne ce matin

La police nationale péruvienne a arrêté Nestor Inocencio Huaman, 53 ans, connu sous le nom « Rojo », membre présumé du Comité régional Huallaga du PCP-SL. Nestor Huamán Inocencio avait été placé en septembre 2016 sur la liste des personnes les plus recherchées par le Ministère de l’Intérieur. Accusé de « terrorisme », une importante récompense avait été offerte pour tout renseignement menant à son arrestation. C’est le Groupe de travail de renseignement et de recherche (GREIS) de la Division des enquêtes sur les crimes complexes (DIVIAC) qui est à l’origine de l’arrestation, survenue à proximité d’une ferme du village de Chontaplaya, dans la province de Leoncio Prado.

L'arrestation de Nestor Inocencio Huaman

L’arrestation de Nestor Inocencio Huaman

Une manifestation des étudiants de l’Université des sciences de santé (USS) a été réprimée par les forces de l’ordre, le 24 octobre à Owendo. Depuis le 23 octobre, en effet, les étudiants de l’USS protestent contre l’augmentation des frais d’inscription et d’écolage au sein des universités et grandes écoles. Les manifestants n’ont pas cédé aux sommations des éléments de la police, qui leur demandaient de cesser leur mouvement. Déterminés à aller jusqu’au bout, ils répondaient aux injonctions de la police par des injures et moqueries. Les policiers ont alors usé de bombes lacrymogènes et chargé. Si aucune interpellation n’a été signalée, les étudiants ont cependant enregistré quelques blessés.

Nuage de lacrymogènes sur l'Université des sciences de santé

Nuage de lacrymogènes sur l’Université des sciences de santé

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Les FARC et l’ELN ont convenu lundi à Quito d’un mécanisme conjoint pour défendre les accords de paix convenus entre ces organisations et le gouvernement. A l’issue d’une réunion de deux jours à Montecristi (ouest de l’Equateur), les délégations de la Force Alternative Révolutionnaire Commune (F.A.R.C.), parti fondé par les FARC a suite à la signature de la paix, et de l’ELN ont en outre dénoncé l’assassinat de défenseurs des droits sociaux et la menace des paramilitaires. Tant la F.A.R.C. que l’ELN ont dénoncé des manquements de la part du gouvernement dans l’application des accords.

Un fonctionnaire des Nations Unies et des armes livrées par les FARC

Un fonctionnaire des Nations Unies et des armes livrées par les FARC

La semaine internationale d’action pour Georges Abdallah, qui prenait fin aujourd’hui, a été un succès: nous avons eu connaissance jusqu’à présent de 29 initiatives collectives (préparées par de nombreuses autres: tractages, collages, etc.) dans 14 pays. Notons l’interdiction de la soirée solidaire à Lyon (plus d’information ici)

13 octobre : Soirée de solidarité au Cinéma Utopia, à Bordeaux
14 octobre : repas de solidarité à l’Athénée libertaire, à Bordeaux
14 octobre : initiative solidaire (accrochage de banderole pendant un match de football) au stade de Peristeri, à Athènes.
16 octobre : Rassemblement devant la représentation française à l’ONU, à New-York
16 octobre : tagage solidaire du siège de BNP-Paribas à Bruxelles
17 octobre : Soirée d’information au Centre culturel de Villeneuve
18 octobre : Rassemblement à Manchester
19 octobre : Soirée de soutien au Dar Lamifa, à Marseille
20 octobre : Rassemblement à La Haye
20 octobre : Rassemblement devant le consulat de France à Bruxelles
20 octobre : Soirée solidaire au Sacco-Vanzetti, à Bruxelles
20 octobre : Soirée solidaire au Hangar de la Cépière, à Toulouse
20 octobre: Collages d’affiches solidaires à Turin et à Milan
21 octobre : Manifestation à Lannemezan
21 octobre : Rassemblement à Tunis devant l’ambassade de France
21 octobre : Rassemblement à Dublin
21 octobre: Rassemblements à Barcelone et à Valence
21 octobre : Rassemblement devant l’ambassade de France à Berlin
21 octobre : Colloque solidaire à Baalbeck
21 octobre: Rassemblement à Ramallah
21 octobre : Gala de boxe de solidarité à Lyon (interdit par la préfecture!)
21 octobre: Rassemblement surprise, de nuit, devant le consulat de France à Genève
22 octobre: Rassemblement devant l’ambassade de France à Beyrouth
23 octobre : Rassemblement devant le consulat de France à New-York
23 octobre : Meeting au camp de Chatila
23 octobre : Meeting à l’Université Saint-Joseph à Beyrouth
24 octobre: Rassemblement devant l’ambassade de France à Athènes

Devant l'ambassade de France à Berlin

Devant l’ambassade de France à Berlin

Fin septembre, plus de 300 travailleurs ont été licenciés de chez Amertron Incorporated Philippines pour avoir formé un syndicat. Amertron fabrique des semi-conducteurs et des composants optroniques, utilisés pour les smartphones ainsi que dans l’industrie automobile et aérospatiale et a comme clients Hewlett-Packard, Siemens et Osram. La société mère malaisienne, Inari Amertron Berhad possède deux usines aux Philippines: Clark (± 2000 travailleurs) et Parañaque (± 700 travailleurs). En janvier 2017, les travailleurs de chez Amertron ont formé un syndicat, United Amertronians Organization (UAO), pour représenter leurs intérêts. En juin, la compagnie a annoncé le transfert (et donc la fermeture) en 2019 de la production de l’usine de Parañaque vers l’usine de Clark (située à 120 km de celle de Parañaque). Les travailleurs ont dû choisir entre être transférés à l’usine de Clark ou une indemnité de licenciement standard. Le 15 août, le syndicat a déposé une requête auprès du ministère du Travail et de l’Emploi pour être reconnu en tant qu’unique agent négociateur de la compagnie. La compagnie a alors commencé à harceler les dirigeants et membres du syndicat. Des dirigeants du syndicat se sont vus offrir des pots-de-vin pour quitter le syndicat et deux employés ont été suspendus de leurs fonctions pour avoir distribué des tracts syndicaux.

Suite à la plainte contre les pratiques déloyales de travail et anti-syndicales déposée auprès du ministère, la compagnie a licencié environ 300 travailleurs syndiqués fin septembre. L’entreprise affirme que les licenciements seraient dus au transfert de la production vers l’usine de Clark qui ne devrait s’achever qu’en 2019 pendant que l’usine de Parañaque continue à tourner grâce aux intérimaires embauchés pour remplacer les travailleurs syndiqués licenciés. L’entreprise a jusqu’à présent licencié 532 travailleurs syndiqués, qui se sont vus interdire l’accès à leur lieu de travail. Ceux-ci manifestent régulièrement à l’extérieur des locaux de l’usine.

Travailleurs manifestant devant les locaux d'Amertron Incorporated

Travailleurs manifestant devant les locaux d’Amertron Incorporated

La police du district de Dantewada (Chhattisgarh) a annoncé avoir arrêté quatre hommes supposés impliqués dans la guérilla maoïste. Se basant sur des renseignements reçu plus tôt dans la journée, les quatre hommes ont été interpellés lundi soir par une équipe conjointe du 195ème bataillon de la CRPF et de policiers locaux. Tous ont été identifiés comme faisant partie d’une milice du PCI(maoïste). Ils sont accusés d’avoir mis le feu à des véhicules utilisés pour des travaux de construction menés par le gouvernement dans la région. Il arrive que le parti dirige ce genre d’action pour dénoncer les infrastructures construites par les autorités pour faciliter les actions de contre-insurrection et l’installation des multinationales dans les zones reculées.

Soldats de la CRPF en opération dans le Chhattisgarh

Soldats de la CRPF en opération dans le Chhattisgarh