Suite à l’attentat de Nice, le coordinateur européen pour la « lutte contre le terrorisme » était en visite en Israël, notamment car l’Union Européenne cherche à acquérir des technologies qui permettent à l’état d’Israël de repérer les ‘loups solitaires’ sur les réseaux sociaux (ou pas, voir notre précédent article), c’est à dire des personnes qui passent à l’acte sans être liée à une quelconque organisation et donc sans se faire repérer par ses liens, communications, casiers judiciaires,… Les technologies qui intéressent l’UE seraient donc susceptibles de repérer ces personnes. Mais contrairement aux logiciels qui parcourent automatiquement les réseaux sociaux à la recherche de contenus illégaux, ici c’est plus un « comportement » qui doit être repéré. Les logiciels israéliens font donc intervenir des opérateurs humains pour départager les énormes masses de données. Le Coordinateur a également souligné que les services secrets européens avaient moins de marge de manœuvre que leurs homologues israéliens. Le fonctionnement de ces logiciels qui scannent vraisemblablement les posts Facebook à la recherche de messages d’adieu est d’ailleurs à peu près opaque.

L’UE cherche à acquérir des technologies israéliennes contre les ’loups solitaires’

L’UE cherche à acquérir des technologies israéliennes contre les ’loups solitaires’

Quatre combattants présumés de l’ELN ont été tués au combat dans le sud-ouest du pays, dans la zone rurale de Timbiqui (département du Cauca) où l’armée, la marine, l’aviation et police colombiennes mènent une opération conjointe antiguérilla depuis plusieurs semaines. L’armée affirme avoir saisi sept fusils, deux pistolets, et beaucoup de munitions. Malgré l’intensification des affrontements ces dernières semaines, le dirigeant de l’ELN, Nicolas Bautista, alias « Gabino », a déclaré dans une interview dimanche que l’organisation était à la recherche de la paix. Le gouvernement colombien et les FARC sont en train de finaliser leur accord de paix.

Les corps des combattants de l'ELN à Timbiqui

Les corps des combattants de l’ELN à Timbiqui

Les Ivoiriens étaient avisés que les factures d‘électricité connaîtraient une hausse de 6 à 10 % en début d’année, selon le ministre de l’Energie du pays. Cependant, plusieurs abonnés affirment avoir vu leurs factures augmenter au-delà du pourcentage avancé par le ministre. Des incidents ont eu lieu lors d’une manifestation contre cette hausse de prix à Daloa, dans le centre ouest de la Côte d’Ivoire. La police, voulant faire barrage aux manifestants, a lancé des gaz lacrymogènes, qui n’ont eu aucun impact sur la détermination de la foule qui a envahi et pillé les locaux de la CIE, la compagnie nationale d‘électricité. Cet événement fait suite à une manifestation similaire dans la capitale administrative du pays, Yamoussoukro, pendant laquelle, les manifestants avaient brûlé des pneus et mis le feu à une voiture appartenant à la CIE.

Déploiement policier à Doala

Déploiement policier à Doala

A Tours, de nombreux graffitis contre la Loi Travail recouvraient jusqu’à peu les palissades longeant la Rue Nationale. Mais dans la nuit du 15 au 16 juillet, des « graffeurs » sont venus recouvrir les tags politiques par d’autres peintures n’exprimant cette fois-ci pas d’opinion contraire à celles de la Mairie. Les graffeurs ont d’ailleurs été rémunérés pour accomplir leur besogne, 5.400€ pour les 9 artistes, dont Mathieu Plume. Ils ont été sélectionnés par Bob Jeudy, collectionneur d’art contemporain et vice-président de l’association « M.U.R. »

En attendant, les tags apolitiques ont déjà été recouverts de slogans. La Mairie de Tours avait déjà tenté d’effacer les tags le 13 juin dernier mais ils avaient aussitôt refleuris.


VIDEO. Tours : des tags contre les graffs rue… par lanouvellerepublique

Difficile de suivre l’immense vague répressive qui secoue toute l’opposition turque depuis la tentative de coup d’état qui a eu lieu il y a quelques jours. L’AKP qui prétendait au départ viser des putschistes gülenistes a licencié des dizaines de milliers de personnes dans tous les secteurs (armée, fonctionnaires, secteur privé, éducation), emprisonné, exécuté sommairement (certains soldats ont été décapités en pleine rue) et torturé des centaines d’autres. Les militants galvanisés d’AKP attaquent des quartiers kurdes et alévis qui ne se laissent pas faire. Dans certains cas, les villageois qui se défendaient ont simplement été qualifiés de « putschistes » et emprisonnés.

A présent, l’état turc veut empêcher les putschistes « cachés » dans les milieux universitaires de s’échapper. Le haut conseil de l’éducation a donc interdit aux enseignants de quitter le pays et a demandé à ceux qui se trouvent à l’étranger de revenir au plus vite. Selon la police (pro-erdogan), certains profs seraient selon l’AKP, en contact avec des cellules putschistes endormies. Les purges dans l’enseignement ont déjà eu lieu: la totalité des 1.577 doyens ont été suspendus, les licences de 21.000 enseignants privés ont été révoquées. Les purges sont tellement massives qu’il est difficile de donner des chiffres précis, mais au moins 70.000 personnes ont été relevées de leur fonction en à peine quatre jours. La répression pourrait encore s’intensifier puisque l’état turc souhaite rétablir la peine de mort contre les « putschistes ».

Ce mercredi, l’armée de l’air turque a également repris ses bombardements contre les bases du PKK dans le nord de l’Irak.

Une estimation de l'étendue des purges (20 juillet 2016)

Une estimation de l’étendue des purges (20 juillet 2016)

Six jours après l’attentat de Nice, l’Assemblée nationale française a donné son feu vert à l’article prolongeant l’état d’urgence pour six mois. Les députés ont porté dans la nuit de mardi à mercredi la prolongation de l’état d’urgence à six mois, jusqu’à fin janvier 2017. Le parti Les Républicains de l’ex-président Sarkozy était favorable à la prolongation de l’état d’urgence mais avait posé ses conditions: au moins six mois de plus et un durcissement des mesures coercitives prévues dans ce cadre. Le projet de loi prévoit les perquisitions « administratives » à toute heure du jour ou de la nuit sans l’aval d’un juge. Un arsenal encore plus répressif est envisagé, avec notamment des centres de rétention à titre préventif pour les personnes soupçonnées de radicalisation islamiste.

Opération

Opération

Mardi après-midi des affrontements ont éclatés entre les enseignants normaliens grévistes et les policiers du Groupe des opérations spéciales (GOE) du ministère de la Sécurité publique. Les manifestants, qui étaient appuyé par des étudiants boursiers, ont été sommé par les forces de l’ordre de dégager la route Pátzcuaro-Uruapan qu’ils bloquaient au kilomètre, à la hauteur de la communauté de San Juan Tumbio (état de Michoacan). Les affrontements ont commencé, pierre contre grenades lacrymogènes, au cours desquels trois autobus ont été incendiés.

Autobus incendiés à San Juan Tumbio

Autobus incendiés à San Juan Tumbio

Suite du feuilleton de cet été sur le site du Secours rouge, qui passe en revue quelques grands éléments de la culture politique anti-répression : causes célèbres, symboles connus, mobilisations historiques, événements fondateurs. Le 26 juillet 1956, des jeunes révolutionnaires tentent de renverser la dictature de Batista en attaquant la caserne de la Moncada, à Santiago. Ils sont défaits. Le dirigeant de leur mouvement, Fidel Castro, est traîné au tribunal. Il y prononcera une plaidoirie de trois heures au retentissement énorme et à la conclusion fameuse : « L’Histoire m’acquittera ».

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Révolutionnaires tués aux abords de la Moncada

Révolutionnaires tués aux abords de la Moncada

Mohammad Sidqy at-Tibakhi, 12, a été tué par des tirs de soldats de l’occupation dans la région d’Al-Ram, près de Jérusalem, lorsque des soldats ont été envoyés dans la région pour disperser une manifestation. Le garçon a reçu une balle de caoutchouc sur sa poitrine et est mort d’un arrêt cardiaque. Lundi, enfant de 11 ans a été écrasé par un colon israélien, délibérément selon les témoins, dans la ville de Yatta, au sud de Hébron. Le conducteur a fui la scène du crime.

Mohammad Sidqy at-Tibakhi

Mohammad Sidqy at-Tibakhi

Suite au coup d’état raté contre le régime turc, Wikileaks vient de publier 294.548 e-mails liés à l’AKP, le parti d’Erdogan. Malheureusement, à l’heure actuelle, une attaque informatique massive -probablement orchestrée par l’AKP ou l’un de ses alliés- rend la consultation de ces documents impossible. En guise d’apéritif, quelques ‘chanceux’ ont pu accéder brièvement aux documents avant l’attaque et en parler sur Twitter, on y parle notamment du trafic de pétrole avec l’Etat Islamique. Plus d’informations dans les prochaines heures donc.

Vous pouvez tenter votre chance sur wikileaks.org/akp-emails/

Wikileaks publie 300.000 e-mails d'AKP

Wikileaks publie 300.000 e-mails d’AKP