Aujourd’hui s’ouvrait le procès de 10 membres de l’organisation ATIK (Confédération des Travailleurs de Turquie en Europe), les 10 ont été arrêtés en Allemagne, France, Grèce et Suisse sous les ordres des autorités turques. Les 10 sont détenus dans des conditions de détention dures avec isolement et contacts limités avec leurs avocats et leurs proches. Ils sont accusés d’être membre du TKM/ML (Parti Communiste de Turquie / Marxiste-Léniniste). Le TKP/ML n’est pas une organisation illégale en Allemagne, mais bien en Turquie. Les lois 129a et 129b permettent à l’état allemand de poursuivre des personnes si elles sont membres d’une organisation qui est illégale ailleurs, ces lois sont essentiellement utilisées pour réprimer l’immigration politique turque et kurde.

Manifestation solidaire pour ATIK

Manifestation solidaire pour ATIK

Le ministère public a requis ce vendredi, devant le tribunal correctionnel de Bruxelles, une peine de 30 mois de prison avec sursis à l’encontre de Tanguy F. qui avait violemment frappé le commissaire Vandersmissen, lors de la manifestation nationale du 24 mai dernier à Bruxelles. Le prévenu est jugé dans le cadre de la procédure de jugement accélérée. Le parquet a requis cette peine pour rébellion armée, port d’un objet utilisé comme arme et coups et blessures volontaires sur un représentant des forces de l’ordre.

Le ministère public s’est basé entre autres sur le rapport des médecins légistes qui atteste que la blessure a dû être occasionnée par un objet contondant. Le prévenu a quant à lui confirmé avoir frappé le commissaire, tout en précisant qu’il n’avait rien dans la main lorsqu’il a frappé, et il a dit regretter son geste.

Le commissaire et son avocat

Le commissaire et son avocat

Rappel: n’oubliez pas de nous prévenir le plus vite possible (avant samedi midi) si vous voulez être sûrs d’avoir une place dans une voiture ou si vous avez un véhicule à prêter pour la manifestation!

Une manifestation nationale unitaire pour exiger la libération de Georges Abdallah aura lieu dimanche 19 juin, à Paris. Cette manifestation partira à 14 heures de la Place des Fêtes pour aller à République où après des interventions brèves se déroulera un concert de soutien.

Le Secours Rouge International enverra plusieurs délégations à cette manifestation, et notre section belge organise un co-voiturage à partir de Bruxelles. Rendez-vous 9H30 place Van Meenen à Saint-Gilles (sur le parking devant l’hôtel de ville) pour un départ à 10H00. Merci de nous communiquer dès que possible le nombre de places que vous voulez réserver, et le nombre de places que vous pouvez offrir. Merci aussi de nous informer si vous ne pouvez pas partir dimanche mais si vous pouvez prêter votre véhicule pour la journée.

Fresque pour G. I. Abdallah

Fresque pour G. I. Abdallah

Lire l’appel de la manifestation

Le président Hollande a annoncé, mercredi, que les manifestations pourraient être interdites dans les prochains jours en France si la préservation des «biens et des personnes» ne peut être «garantie». Cette mise en garde intervient au lendemain d’une nouvelle manifestation violente contre la loi travail, à Paris, dans laquelle 40 personnes, dont 28 policiers, ont été blessées et 44 placées en garde à vue. Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, maintient les prochaines mobilisations contre la loi travail qui sont prévues les jeudi 23 et mardi 28 juin.

Une offensive médiatique a été lancé contre la CGT, sur base de vidéo montrant des manifestants CGT, desceller des pavés ou jeter des projectiles. Selon le délégué général de l’observatoire du dialogue et de l’intelligence sociale (sic), «si la CGT ne sait pas contenir ses troupes, si elle génère en son sein des pratiques illégales, l’Etat doit être capable de la condamner voire de la dissoudre». «Je demande à la CGT de ne plus organiser ce type de manifestations sur Paris et au cas par cas, car vous savez qu’on ne peut pas prononcer une interdiction générale, nous prendrons, nous, nos responsabilités», a aussi prévenu le Premier ministre Valls. Même son de cloche à droite: Nicolas Sarkozy, président du parti Les Républicains, a réclamé le 15 juin, que la «responsabilité civile et financière de la CGT soit engagée» pour les dégâts, et Alain Juppé, candidat à la primaire de la droite, a préconisé l’interdiction des «manifestations qui constituent une menace évidente à l’ordre public».

Manfiestants contre la loi Travail à Paris

Manfiestants contre la loi Travail à Paris

Une attaque perpétrée par 70 membres d’une milice de propriétaires terriens contre des indigènes dans le centre-ouest du Brésil s’est soldée par la mort d’un indien Guarani-Kaiowa, au moins dix autres ayant été blessés, dont un enfant de 12 ans. Les attaquants sont arrivés mardi en voiture, ont encerclé le campement des Indiens, ont mis le feu aux huttes et motos des Guaranis-Kaiowas et ont ouvert le feu sur les habitants. Ils ont tué un infirmier de 26 ans, blessé plusieurs professeurs et un enfant de 12 ans.

L’attaque s’est produite dans une propriété située dans l’Etat de Mato Grosso do Sul, sur des terres ancestrales indigènes en cours de délimitation par le gouvernement. Une centaine de familles guarani-kaiowas l’avaient occupée lundi et monté un campement. Les Guaranis exigent depuis des années de récupérer les terres de leurs ancêtres. Dans le Mato Grosso do Sul plusieurs conflits ont éclaté avec les latifundiaires et producteurs ruraux, soutenus par le puissant groupe de l’agrobusiness au Parlement, qui s’oppose à la délimitation des territoires indigènes.

L'attaque contre les Guarani-Kaiowa

L’attaque contre les Guarani-Kaiowa

Dossier(s): Amérique Latine Archives Tags:

Nous avions expliqué le 12 juin que 5.000 enseignants grévistes sénégalais étaient menacés de licenciement par le gouvernement (voir notre article). Un accord entre les enseignants et le gouvernement a finalement été trouvé lundi lors d’une réunion avec le ministre de l’Éducation nationale. Non seulement il n’est plus question de licenciement mais les montants ponctionnés sur les salaires d’avril et de mai seront restitués avant la fin du mois de juin. Ces ponctions avaient frappé tous les enseignants, grévistes comme non-grévistes.

La grève des enseignants au Sénégal

La grève des enseignants au Sénégal

Dossier(s): Afrique Archives Tags: ,

Le militant tribal et dirigeant du Parti Aam Adami, Soni Sori, a dénoncé un crime de la contre-guérilla contre une femme tribale du village de Gumpad, dans le district de Sukma. L’inspecteur général de la police du Bastar (état de Chhattisgarh), avait affirmé que cette femme, Madkam Hidme, avait été tuée dans une fusillade entre un groupe de guérilleros maoïstes et une force conjointe des policiers de la Garde de Réserve du District (DRG) et de la Special Task Force, dans la forêt de Gumpad. Le dirigeant tribal a révélé que les policiers étaient venus chercher Madkam Hidme dans sa maison, l’avaient emmenée dans la forêt, violée et assassinée. Après quoi ils ont photographié une mise en scène de la dépouille en guérillera et ont emmené le cadavre à la morgue. Plusieurs villageois ont été témoins de l’arrestation de Madkam Hidme et avaient tenté de s’opposer à ce qu’on l’emmène. Les policiers les ont menacé de leurs armes et ont enlevé la jeune femme dont les villageois ont retrouvé les vêtements dans la forêt proche.

La macabre mise en scène de la police

La macabre mise en scène de la police

Dossier(s): Archives Inde-Népal Tags:

L’Anarchist Black Cross de Moscou appelle à 10 jours de solidarité avec les prisonniers anarchistes et antifascistes. De nombreux militants ont été emprisonnés ces cinq dernières années, particulièrement depuis les manifestations de 2011-2012. L’ABC met l’accent sur la situation de quelques prisonniers:

Dmitry Buchenkov, un docteur en sciences politiques, antifasciste et communiste libertaire, arrêté en décembre 2015 pour sa participation présumée aux émeutes du 6 mai 2012. 400 autres personnes ont été arrêtées suite à cette manifestation à Moscou, Dmitry était ce jour-là à Nizhny Novgorod, à 300km de Moscou.

Alexei Gaskarov, antifa et anarchiste arrêté le 3 août 2010 dans l’affaire de Khimki (la ceinture verte de Moscou, défendue par des militants antifascistes et écologistes et menacée par des milices fascistes et la police pour imposer le chantier de Vinci. Acquitté et libéré, il a été ré-arrêté le 28 avril 2013 et condamné à 3,5 ans de prison.

Alexei Sutuga, antifasciste et anarchiste, membre de l’Action Autonome. Condamné en avril 2014 à 37 mois d’emprisonnement en colonie pénitentiaire pour hooliganisme pour avoir supposément tabassé des fascistes.

Ilya Romanov, un anarchiste de Nizhny Novgorod condamné en 2015 à 9 années de prison haute-sécurité après avoir été blessé par un pétard qu’il tenait en main lors d’une protestation. L’escalade policière a finalement transformé le pétard en « terrorisme ».

Alexander Kolchenko, le réalisateur antifa ukrainien et criméen. Il est paradoxalement condamné en tant que membre de l’organisation fasciste « Secteur Droit » suite à un faux témoignage où il aurait tout avoué. Il a été condamné à 10 ans de prison.

Voir l’appel, les adresses des prisonniers et leurs histoires en anglais et en espagnol sur le site de l’ABC Moscou.

Solidarité avec les prisonniers anarchistes et antifa en Russie

Solidarité avec les prisonniers anarchistes et antifa en Russie

Des affrontements ont éclaté à Quezon City mardi matin, quand les habitants de près de 200 maisons menacées d’expulsion ont bloqué les routes dans le but d’empêcher les autorités de la ville de démolir leur quartier. Les affrontements sont devenus directs entre les résidents (qui habitent illégalement là depuis des décennies) et la police quand celle-ci a pu franchir la barricade de fortune mis en place par les résidents sur Luzon avenue. Escortés par des policiers en grand nombre, les ouvriers ont pu pénétrer dans le quartier Barangay Culiat et y raser jusqu’à la moitié des 200 maisons. On signale des dizaines de blessés, majoritairement des habitants (dont quatre sont hospitalisés) mais aussi des policiers et des ouvriers.

Les habitants face aux policiers à Quezon City

Les habitants face aux policiers à Quezon City