Dimanche à Istanbul , la police de l’Etat turc a interpellé au moins une femme et a tiré les balles en caoutchouc sur le groupe d’une centaine de personnes pour les empêcher de manifester à l’occasion de la journée internationale des femmes. Les manifestants s’étaient reunis ce 6 mars pour marquer la journée internationale des femmes malgré l’interdiction de manifester décrétée par les pouvoirs publics d’Istanbul pour des « raisons de sécurité ». Une nouvelle manifestation était prévue aujourd’hui.

La surpopulation dans les prisons belges est toujours largement supérieure à la moyenne européenne. En 2013, il y avait 129 prisonniers pour 100 places contre 94 en Europe, mettant la Belgique à la seconde place européenne. 1.600.324 sont emprisonnées en Europe. Le taux de suicide en Belgique en 2013 était de 11 pour 10.000 (contre 7,6 en moyenne en Europe). 41% des personnes incarcérées en Belgique viennent d’un autre pays. Les affaires liées à la drogue restent la première cause d’emprisonnement (16,5%), devant les vols (14%), les vols avec violence (13,1%) et les homicides (12,3%).

La future prison de Haren

La future prison de Haren

Erdal Gökoglu a été incarcéré comme prisonnier politique e juin 1995, alors qu’il était étudiant. A Ulucanlar, le 26 septembre 1999, dix de ses compagnons de chambrée ont été massacrés par les militaires. Erdal a été blessé par les balles. Les militaires l’ont cru mort et ont mis son corps avec celui des détenus tués dans les douches de la prison. Après avoir découvert qu’il était vivant, ils l’ont déporté vers la prison de Burdur. Le 5 juillet 2000, l’armée intervient cette fois à la prison de Burdur avec des bulldozers après que les prisonniers politiques aient refusé de comparaître à leur procès en raison des mauvais traitements qu’ils subissaient sur le chemin du tribunal. Erdal Gökoglu a une nouvelle fois été blessé.

Lorsque le gouvernement a annoncé l’ouverture de prisons d’isolement, Erdal a participé au vaste mouvement de grève de la faim qui s’est soldé par la mort de dizaines de détenus. Le 19 décembre 2001, l’armée est intervenue dans 20 prisons pour mater la grève. Erdal Gökoglu, a été gravement blessé mais a malgré tout poursuivi sa grève de la faim. Après plusieurs mois de grève de la faim, Erdal Gökoglu a été alimenté de force. Aujourd’hui encore, il souffre de séquelles de cette intervention. En 2001, il est libéré plus mort que vif suivant une loi qui prévoit une remise en liberté de six mois (éventuellement renouvelable) pour raisons médicale. Erdal est exfiltré du pays par ses amis pour qu’il puisse recevoir des soins médicaux adéquats. En 2002, Erdal introduit une demande d’asile politique en Belgique, demande reconnue en 2007. Erdal a participé à plusieurs des activités du CLEA en Belgique et a figuré parmi les intervenants du Festival du film d’Attac.

Il a été arrêté le 24 janvier dernier à la frontière germano-polonaise alors qu’il se rendait au mariage de l’un de ses amis. Il est menacé d’extradition vers la Turquie sur base d’un mandat d’arrêt international turc pour son appartenance présumée au DHKP-C. Il est jugé dans la ville de Gorzow Wielkopolski ou il comparaît dans une cage en verre, menottes aux poignets et chaînes aux pieds. Il est détenu à la prison de Goleniow. Erdal Gökoglu est en grève de la faim. Il demande la fin de ses mauvais traitements et son rapatriement en Belgique.

Manifestation pour Erdal Gökoglu devant l'ambassade de Belgique à Berlin

Manifestation pour Erdal Gökoglu devant l’ambassade de Belgique à Berlin

Une société britannique a mis au point un système permettant aux forces de l’ordre de désactiver et de capturer de petits drones civils dans l’espace aérien restreint ou sur des zones interdites. Le système, qui se tire à l’épaule, et qui est appelé Skywall, est un dispositif à air comprimé lance des projectiles anti-drones contenant un filet et parachute pour capturer un drone et le ramener à la terre. Le Skywall dispose d’un ordinateur de tir pour anticiper la trajectoire du drone. Il pèse environ 10 kilos et a une portée utile de 100 mètres.

Le système Skywall

Le système Skywall

Les prisonniers et prisonnières du PKK et du PAJK (Parti de la libération des femmes du Kurdistan, Partiya Azadiya Jin un Kurdistan) ont commencé une grève de la faim illimitée, en alternance de dix jours en dix jours, dans les prisons à travers la Turquie et Kurdistan du Nord. Les grévistes demandent la reconnaissance de la demande du peuple kurde pour l’autonomie, la fin de l’isolement imposé à Öcalan, l’arrêt des sièges et des couvre-feux.

L'entrée d'une prison à Istanbul

L’entrée d’une prison à Istanbul

Dans l’affaire de la « tentative d’évasion des Cellules de Feu », les autorités grecques ont prouvé à plusieurs reprises qu’elles ne craignaient pas le ridicule. Dernier exemple en date: Athena Tsakalos et Evi Statiri ne peuvent légalement pas se présenter à leur propre procès. Pour la troisième fois, au début de la journée au tribunal, lorsque le juge appelle les deux femmes (parentes de prisonniers de la Conspiration des Cellules de Feu), les avocats de la défense doivent expliquer que les deux femmes sont en liberté conditionnelle. La condition pour Athena est de ne pas quitter son domicile situé sur l’île de Salamine tandis que Evi ne peut s’éloigner à plus d’1km du sien.

Christos et Gerasimos Tsakalos (dont Athena est la mère et Evi est la compagne du second) tous deux accusés dans le procès refusent de laisser le procès commencer dans ces conditions ridicules.

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Les Palestiniens ont marqué la Semaine contre l’Apartheid israélien par de nombreuses manifestations vendredi, en Cisjordanie occupée. Les forces d’occupation ont attaqué plusieurs de ces marches de protestation à coups de grenades lacrymogènes et de tirs à balles réelles. A Kafr Qaddum, les soldats ont blessé Khalid Murad Shtewei, 12 ans, à la jambe droite, puis ont froidement tiré sur Mashhour Jumaa, 45 ans, le blessant à la hanche alors qu’il se précipitait pour secourir l’enfant. Une vidéo montre clairement des soldats surarmés tirant à courte distance sur un gamin qui était en train de fuir. De même pour les tirs sur Mashhour, qui court vers l’enfant et le prend dans ses bras, les soldats qui le visent étant derrière lui.

Les militaires tirant sur l'adulte emportant l'enfant

Les militaires tirant sur l’adulte emportant l’enfant

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Suite au massacre de huit militants maoïstes dans la région de région Khammam mardi 2 mars (voir notre article), le PCI(M) a lancé un mot d’ordre de grève générale armée (bandh) le 7 mars dans le Telangana, tandis que la guérilla menait une opération de représailles contre l’unité d’élite anti-naxal CoBRA (Commando Battalion for Resolute Action). Une centaine de commandos CoBRA participaient vendredi à une opération dans la région du Kistaram (district de Sukuma, état du Chhattisgarh) quand ils ont été pris à parti par les guérilleros. Trois commandos ont été tués et treize au blessés.

Un des 13 commandos blessés vendredi

Un des 13 commandos blessés vendredi

L’affaire remonte au 5 juin 2015. Ce jour-là, Frédéric Lefèvre, secrétaire permanent CNE pour la province du Hainaut se présente au domicile de la ministre fédérale de l’énergie, Marie-Christine Marghem (MR), à Tournai. Comme d’autres syndicalistes le font en même temps chez d’autres politiques, il se fait passer pour un contrôleur de l’ONEM. Le but : dénoncer la mesure gouvernementale autorisant les visites surprises au domicile des chômeurs. Malgré les demandes de la ministre, la CSC décide de publier la vidéo la concernant. L’opération intitulée Fraude à la Une est un succès, la vidéo est vue plus de 35.000 fois début juillet.

Le 16 juillet, la ministre met en demeure la CSC pour demander le retrait de la vidéo. Cette fois, le syndicat chrétien obtempère. Mais Marghem porte tout de même plainte pour injure, calomnie, violation de la vie privée et usurpation d’identité. La semaine passée, la calomnie et l’usurpation d’identité ont été retenues à l’encontre de Frédéric Lefèvre par une juge d’instruction de Tournai. Si le syndicaliste est renvoyé devant un tribunal correctionnel, il risque jusqu’à 2 ans de prison et 1200 euros d’amende.

La visite domiciliaire chez Marghem

La visite domiciliaire chez Marghem

Le lien de la vidéo de l’initiative

La police turque a une nouvelle fois fait usage de gaz lacrymogènes et tiré des balles en caoutchouc samedi à Istanbul pour disperser des manifestants qui dénonçaient la prise de contrôle par les pouvoirs publics du principal quotidien turc, le journal Zaman. Avec 650 000 exemplaires imprimés chaque jour, Zaman est le plus gros tirage de la presse turque. La justice turque a ordonné vendredi la désignation d’un administrateur pour diriger le quotidien et sa version anglophone, Today’s Zaman. Plusieurs centaines de manifestants s’étaient rassemblées dès vendredi soir devant le siège du journal pour empêcher les forces de l’ordre d’y pénétrer. Ils avaient déjà été dispersés (photo).

Répression des premières manifestations de soutien à Zaman

Répression des premières manifestations de soutien à Zaman