Deux membres de la Nouvelle armée populaire (NPA) de la 2e escouade du Front n°1 ont été tués par les militaires du 19e bataillon d’infanterie de l’armée gouvernementale lors d’un affrontement dans le village de Pambujan, dans le nord de Samar, le 22 juillet. La fusillade entre les militaires et une dizaine de maoïstes a duré une vingtaine de minutes et les militaires ont récupéré sur le terrain deux fusils M16A1, un fusil M14 ainsi que des effets personnels et des documents. Un soldat a été blessé au cours de l’affrontement et a été transporté à l’hôpital le plus proche.

John Lee, le dirigeant de Hong Kong avalisé par Pékin, a appelé mardi 4 juillet à se rendre ou « vivre dans la peur » huit militants démocrates exilés et recherchés par la police. La police a promis un million de dollars hongkongais de récompense (117 000 euros) pour des informations qui permettraient l’arrestation de ces militants liés aux manifestations qui avaient secoué la métropole de juin à décembre 2019. Ils sont accusés de collusion avec des forces étrangères pour mettre en danger la sécurité nationale, des faits passibles de la prison à vie. John Lee a aussi appelé la population à aider la police, ajoutant que même les « parents et amis » des militants pouvaient fournir des informations.

Une unité de la 901e brigade de l’armée de terre philippine est parvenue à surprendre, vendredi 16 juin, un camp de la Nouvelle Armée Populaire sur les flancs du mont Apo-apo (Butuan). Ils ont ouvert le feu sur les guérilleros alors que ceux-ci préparaient le déjeuner dans leur camp et que certains d’entre eux lavaient leurs vêtements dans un ruisseau voisin. Surmontant leur surprise, les maoïstes se sont défendus et ont eux-mêmes ouvert le feu. L’armée de l’air philippine (PAF), qui avait envoyé deux hélicoptères d’attaque T129B de fabrication turque en appui, a alors effectué des frappes aériennes. Une quinzaine de maoïstes est parvenue à décrocher et à disparaitre dans la jungle, laissant sur le terrain trois morts dont deux femmes, 14 armes automatiques (AKM, M16…), un lance-grenade, et presque tout leur équipement.

Le porte-parole du commandement du Mont Cansermon pour la NPA a revendiqué l’exécution de Raul Enmacino, 49 ans. Enmacino était déjà suspectés d’avoir trempé dans le meurtre d’un couple de maoïste en avril 2022. Il avait continué à surveiller les mouvements des maoïstes et à les signaler aux forces gouvernementales. Enmacino a été abattu d’une balle dans la poitrine et d’une balle dans la tête alors qu’il se trouvait dans une rizière près de sa maison. Une semaine après l’incident, Michael Soledad, 36 ans, a également été abattu par deux personnes non identifiées à Barangay Carabalan, Himamalylan. Il est possible que la mort de Michael Soledad soit également liée à l’insurrection. Les deux hommes vivaient dans des villages aux alentours desquels les forces de la contre-guérilla a pu accrocher et engager des groupes de maoïstes.

Combattantes de la NPA

Combattantes de la NPA

La Nouvelle armée populaire (NPA) a subi un coup dur dans les Visayas orientales  avec l’arrestation récente d’une de ses dirigeantes et la mort de quatre combattants. Rosita Solayao Taboy alias Laling, secrétaire du département de l’organisation régionale de la NPA et membre du comité exécutif dans les Visayas orientales et son mari, alias Beto, ont été arrêtés par des policiers et des militaires à San Jose Del Monte, Bulacan, le 26 mai. Six mandats d’arrêt différents visaient Rosita Solayao Taboy. En outre, quatre combattants de la NPA, deux hommes et deux femmes, ont été tué à Catarman, dans le nord de Samar, le 28 mai.

 

Hiroshima a accueilli, du 19 au 21 mai, le 49e sommet des dirigeants du G7, qui regroupe les États-Unis, le Japon, le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne, l’Italie et du Canada. Des affrontements ont éclaté les 20 et 21 mai entre manifestants et policiers anti-émeute, notamment dans un centre commercial. Les manifestants dénonçaient un sommet de puissances impérialistes nourrissant l’escalade de la guerre en Ukraine avec la livraison d’avions de combat. Présent à cette rencontre réservée aux dirigeants occidentaux, le président ukrainien Zelensky a engrangé de nouvelles promesses d’aide militaire, notamment via le feu vert accordé par Washington à d’éventuelles livraisons futures d’avions de combat.

 

Cinq combattants de la Nouvelle Armée du Peuple (NPA) ont trouvé la mort lors d’une série d’affrontements avec les troupes du 62e bataillon d’infanterie de l’armée gouvernementale dans l’arrière-pays de Moises Padilla, dans le Negros Occidental, samedi matin. Les guérilleros appartenaient au Front 1 du Negros central de la NPA. Les troupes gouvernementales avaient engagé une quinzaine de guérillerosdans un premier affrontement à Sitio Napiluan. Un second engagement a eu lieu peu après à Sitio Oway-Oway. Vers 7 heures, un troisième engagement a eu lieu. Les soldats ont récupéré plusieurs armes à feu, dont un fusil M16 et deux pistolets-mitrailleurs. Divers équipements et un drapeau ont aussi été retrouvé (photo).

Trois membres présumés de la Nouvelle Armée populaire (NPA) ont été tués lors de trois incidents séparées dans les provinces de Kalinga et Cagayan, mercredi après-midi 3 mai. Ce sont des militaires du 50e bataillon d’infanterie de l’armée (de la 503e brigade d’infanterie) qui ont accroché un groupe de maoïstes à Barangay Poswoy (Balbalbalan, Kalinga). Une autre fusillade a eu lieu vers 15h30, à Barangay Cielo (Buguey, Cagayan) lorsqu’un détachement du 95e bataillon d’infanterie de l’armée (de la 501e brigade d’infanterie) a accroché un autre groupe de la NPA, ce qui a entraîné la mort de deux guérilleros.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Un sous-officier a été tué lundi lors d’un affrontement avec des membres présumés de la Nouvelle armée populaire dans la province de Masbate City, dans l’île de Masbate (en rouge sur la carte). Le caporal a été tué après que le 2e bataillon d’infanterie ait participé à un échange de tirs de cinq minutes avec une douzaine de guérilleros maoïstes à Barangay Villahermosa. Les militaires ont pu récupérer sur le terrain un peu de matériel laissé sur place par les guérilleros lors de leur retraite.

 

Mercredi a eu lieu la deuxième journée d’affrontements entre la police et divers groupes de manifestants. Les étudiants ont manifesté mardi pour réclamer la mise en œuvre des changements promis dans le système de gouvernement. La police a utilisé des canons à eau et des gaz lacrymogènes. Le lendemain, les manifestants se sont rassemblés pour demander au gouvernement sri-lankais de protéger les droits des femmes mercredi, à l’occasion de la Journée internationale de la femme. La police anti-émeute a bloqué la route et s’est heurtée à eux. Outre les droits des femmes, les manifestants ont protesté contre la hausse de l’inflation et demandé que les élections locales reportées soient organisées immédiatement. Les étudiants demandaient également que les élections locales se tiennent comme prévu, ainsi que l’abolition de la loi sur la prévention du terrorisme et de la présidence exécutive. Ils demandaient également la libération des dirigeants et des membres des syndicats d’étudiants universitaires qui ont été arrêtés et placés en détention provisoire.

Au Sri Lanka, le changement de gouvernement n’a toutefois pas entraîné la fin des manifestations, ni modifié les méthodes utilisées par l’administration pour disperser les citoyens mécontents. L’île est aux prises avec sa pire crise économique depuis qu’elle a obtenu son indépendance du Royaume-Uni en 1948, en proie à une inflation supérieure à 50%, à une pénurie de devises étrangères et à une forte récession. Cette année, le gouvernement a augmenté l’impôt sur le revenu jusqu’à 36%. Le nouveau président  a déclaré au parlement que la réforme fiscale était nécessaire pour consolider les finances publiques selon les termes du prêt du FMI et que le gouvernement n’avait pas d’argent pour organiser les élections locales. Le gouvernement a également augmenté les tarifs de l’électricité de deux tiers dans le but d’assainir ses finances publiques et sa dette et de se qualifier pour un plan de sauvetage du FMI de 2,9 milliards d’USD, provisoirement accepté en septembre.