Des combattants présumés de la Nouvelle armée populaire ont abattu deux agents de renseignement du 47e bataillon d’infanterie de l’armée philippine à Barangay Camindangan, dans le Negros Occidental. C’est jeudi passé avant midi que deux sous-officiers, des  sergents, qui menaient une opération de reconnaissance, ont été mitraillé par un commando de cinq guérilleros maoïste circulant à bord de deux motos.

De grandes manifestations ont éclaté ce mercredi 23 novembre dans la plus grande usine de fabrication d’iPhone au monde, en Chine, propriété du sous-traitant taïwanais Foxcon. Ces émeutes surviennent après un confinement décrété début novembre pour cause de cas de Covid et après le non=versement d’une prime. Foxconn avait promis une prime de 3.000 et les ouvriers auraient reçu 30 yuans (de 400 à 4 euros), ce qui aurait provoqué un fort mécontentement au sein du personnel. Les  travailleurs ont manifesté en foule dans Zhengzhou et des affrontements les ont opposés à la police anti-émeute qui a fait usage de lacrymogènes. Le mot-clé #EmeutesFoxconn semblait censuré mercredi midi sur les réseaux sociaux chinois.

Foxconn, principal sous-traitant d’Apple, a été confrontée ces derniers mois à une hausse des cas de Covid-19 sur son immense site de Zhengzhou. L’entreprise taïwanaise avait décidé de confiner le site avec les ouvriers à l’intérieur. Mais des centaines de travailleurs paniqués avaient ensuite pris la fuite à pied, escaladant même les grillages. Le groupe taïwanais assemble des produits électroniques pour de nombreuses marques internationales. Il est le plus grand employeur du secteur privé en Chine, avec plus d’un million d’employés à travers le pays dans une trentaine d’usines et d’instituts de recherche. Le complexe emploie plus de 200 000 salariés, généralement hébergés sur place.

Deux manifestants ont été légèrement blessés lors d’un affrontement entre des manifestants anti-gouvernementaux et la police au Monument de la Démocratie jeudi matin. La police avait réitéré son avertissement selon lequel les manifestants ne seront pas autorisés à s’approcher du Queen Sirikit National Convention Centre, où se tiennent les réunions de l’Asia-Pacific Economic Cooperation Forum (APEC). La police de contrôle des foules s’est attaquée à un groupe de manifestants qui tentaient de s’approcher du monument avec une échelle pour y accrocher une bannière de protestation. Les policiers ont utilisé leurs boucliers pour bloquer les manifestants.

Deux maoïstes présumés ont été tués par les troupes gouvernementales lundi dans la ville de Balingasag, dans le Misamis Oriental. Les militaires du 58e bataillon d’infanterie de l’armée de terre auraient accroché un groupe de la Nouvelle armée populaire (NPA) à Barangay Kibanban, Balingasag et auraient récuypéré sur le terrain un fusil M16, un fusil M653, un fusil Cal .22, des effets personnels, du matériel médical et des documents politiques.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

 

Un cadre de la New People’s Army (NPA), recherché pour pas moins de 39 affaires pénales en cours, a été abattu par des militaires à Senator Ninoy Aquino (Sultan Kudarat), hier lundi. Emmanuel Fernandez alias Bobo/Bobong/Aldok/Ambog/Maning a été été touché par plusieurs balles tirées par des militaires de la 603e brigade d’infanterie. Il était le secrétaire du commandement de la région extrême sud de Mindanao de la NPA, qui opère à Sarangani, Sultan Kudarat et South Cotabato.

 

La Police nationale des Philippines  a arrêté trois cadres recherchés de l’insurrection maoïste dans le Davao Oriental, jeudi 20 octobre. Les maoïstes capturés sont Vilma Calunsod alias Tanya, instructeur politique du commandement des opérations régionales de la NPA, Sergio Catampao alias Baytol, commandant présumé du Front de Guérilla 18 de la NPA, et Narabel Verana alias Liway, secrétaire du Front 18. Vilma Calunsod faisait l’objet de deux mandats d’arrêt et d’une affaire pénale. Catampao avait également trois mandats d’arrêt permanents. Verana était également recherché. Les trois militants arrêtés sont détenus sous la garde de la 701e brigade de l’armée philippine, basée à Sitio Magay.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

 

Nous rendions compte de l’opération anti-guérilla lancée le jeudi 6 octobre menée par le 94e bataillon d’infanterie de l’armée philippin dans le Negros Occidental (voir notre article). Cette opération a donné lieu a de nouveaux accrochages dont le bilan est de deux soldats tués et six autres blessés à Barangay Carabalan. Il a fallu un appui de l’aviation pour dégager les troupes des tirs de la guérilla et pour évacuer les blessés. Les maoïstes ont disparu dans la jungle lorsque les bombardements aériens ont commencé.Ce sont en tout quatre affrontements ont eu lieu dans ce village isolé jusqu’à samedi après-midi. Les combats ont provoqué l’évacuation de centaines de familles de Barangay Carabalan et Barangay Cabadiangan et d’autres villages.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

 

L’Association des enseignants du primaire avait organisé jeudi une grande manifestation à Peshawar contre la baisse des pensions. Ils demandaient aussi un changement dans la structure actuelle du service des enseignants du primaire. La manifestation a provoqué des embouteillages massifs dans les zones environnantes. Entre-temps, le gouvernement provincial a refusé d’accepter les demandes des enseignants protestataires, sous prétexte qu’ils bloquaient les routes toute la journée au lieu de négocier. La police a été lancée contre les manifestants, blessant des  dizaines d’entre eux. Malgré les bombardements intenses de grenades lacrymogènes et les coups de matraque, la police n’a pas réussi à disperser les manifestants, car les enseignants ont tenu bon face à l’assaut. Les blessés ont été transportés d’urgence dans un hôpital local. La police a été jusqu’à arrêter certains enseignants qui recevaient des soins médicaux à l’hôpital. En réponse à cette répression, un grève totale a été déclenchée par les enseignants.

 

Le porte-parole du Front central de Negros de la Nouvelle armée populaire (NPA), a revendiqué hier dimanche, l’exécution d’un paramiliairte de la Citizen Armed Force Geographical Unit (Cafgu) dans la ville de Moises Padilla, Negros Occidental, la semaine dernière. Joselito Raboy, membre actif de la base de patrouille Cafgu de Barangay Montilla, sous les ordres du 62e bataillon d’infanterie (IB), circulait sur sa moto à Sitio Kabayabasan lorsqu’un commando maoïste lui a bloqué le passage et tiré sur lui. Raboy avait fait partie de ceux qui ont lancé une opération qui avait entraîné la mort de civils, à Sitio Banderahan, en juillet. Il était également avec les soldats du 62e IB et de la Force d’action spéciale de la Police nationale des Philippines dans l’attaque anti-maoïste de Sitio Kambairan. Raboy est l’un des trois Cafgus qui avaient saccagé des maisons de Sitio Bayabasan en menaçant les villageois soupçonnés d’aider la guérilla. « Le châtiment de Raboy servira d’avertissement à ceux qui se font partie des machineries fascistes de l’armée et de la police en échange d’argent », a souligné le porte-parole de la NPA.

Auxiliaires anti-guérilla du CAFGU

Un tribunal de Manille a rejeté une requête du ministère de la Justice (DOJ) visant à déclarer le Parti communiste des Philippines (CPP) et sa branche armée comme des groupes « terroristes ». Dans une décision signée mercredi, le juge Marlo Magdoza-Malagar, du tribunal régional de première instance de Manille, a fait valoir que le CPP et sa branche armée, la Nouvelle armée populaire (NPA), ne remplissaient pas les critères nécessaires à une telle désignation. « Si la lutte armée, avec la violence qui l’accompagne nécessairement, est indubitablement le moyen approuvé pour atteindre le but du CPP-NPA, moyen n’est pas synonyme de but », a déclaré le jugement. « La lutte armée n’est qu’un moyen de réaliser l’objectif du CPP ; elle n’est pas l’objectif de la création du CPP. » Le jugement ajoute que « si la rébellion et le terrorisme peuvent tous deux impliquer le recours à la violence, la violence dans la rébellion est dirigée contre le gouvernement ou toute partie de celui-ci », plutôt que d’être conçue « pour semer et créer une condition de peur et de panique généralisée et extraordinaire parmi la population. »

Cette décision constitue un revers pour le DOJ, qui a déposé la pétition en 2018. En cas d’approbation, il aurait obtenu des pouvoirs supplémentaires pour passer au crible les comptes bancaires des membres et dirigeants de la CPP-NPA.  C’est une victoire juridique d’égale ampleur pour les militants et les critiques du gouvernement, bien qu’elle soit quelque peu à la Pyrrhus. La requête initiale du DOJ se fondait sur la loi sur la sécurité humaine de 2007 – une loi qui a été abrogée en 2020 avec l’adoption par les Philippines de la controversée loi antiterroriste. Le gouvernement peut toujours demander que les groupes soient déclarés « terroristes » en vertu de cette nouvelle loi, même s’il fait appel du verdict de cette semaine.