Mercredi 28 avril, les députés européens ont adopté une nouvelle réglementation permettant aux États membres d’imposer aux plateformes en ligne le retrait en une heure des messages, vidéos et photos faisant le jeu de la “propagande terroriste” à partir de l’année prochaine. Cette nouvelle réglementation européenne autorisera bientôt les États membres à nommer des autorités compétentes, qui seront chargées d’émettre des injonctions et de définir des sanctions, qui pourront grimper jusqu’à 4% du chiffre d’affaires mondial. Les fournisseurs de services concernés auront alors une heure après réception de l’injonction pour supprimer ou bloquer l’accès au contenu jugé problématique. Chaque procédure fera ensuite l’objet d’une vérification afin de vérifier que la décision de retrait ne viole pas les droits fondamentaux. Plusieurs dizaines d’organismes à l’image d’Amnesty International, Reporters sans frontières ou Human Rights Watch avaient déjà appelé au rejet de ce texte, qui pourrait pousser les plateformes à déployer des outils automatisés de modération de contenus politiques.

Le parlement européen

Le 29 mars, la police néerlandaise a saisi les serveurs du collectif technologique NoState, qui hébergeait plusieurs autres sites anarchistes comme 325, Montréal Counter-information, Act For Freedom Now !, North Shore Counter-Info et Enough 14. Cette opération a été faite dans le cadre d’une « enquête criminelle », mais nous n’avons pas pour l’instant d’autre précision.

 

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De nouvelles manifestations ont eu lieu samedi à travers le Royaume-Uni afin de réclamer l’abandon du projet de loi facilitant la répression des manifestations (voir notre article). À Londres des milliers de personnes sont descenduesdans les rues, marchant de Hyde Park à Westminster. Des affrontements ont été signalés menant à 26 arrestations. Des manifestations se sont également déroulées à Newcastle, Birmingham, Liverpool, Bristol et Brighton, malgré les restrictions de rassemblement en cours dans le pays. Plus de 1000 personnes se sont ainsi rassemblées à Bristol pour ce qui était la cinquième manifestation organisée dans la ville sur ce thème.

Nouveaux affrontements lors d'une manifestation Kill the Bill à Londres

Nouveaux affrontements lors d’une manifestation Kill the Bill à Londres

A Bristol, une manifestation rassemblant un millier de personnes contre une loi visant à renforcer les pouvoirs de la police lors des manifestations (voir notre précédent article) a tourné à l’affrontement avec la police. Une dizaine de manifestant ont été arrêtés. La ville avait déjà été le théâtre d’affrontements ces derniers jours lors de différentes actions organisées contre cette loi. Un van de police avait même été brulé lors d’une émeute lundi soir.

Le projet de loi sur la police, la criminalité, la détermination de la peine et les tribunaux, qui regroupe une série de modifications de l’exécution et de la détermination de la peine en Angleterre et au Pays de Galles, est passé, mardi en deuxième lecture au parlement britannique. Le projet de loi 2021 sur la police, la criminalité, la détermination de la peine et les tribunaux compte plusieurs centaines de pages et couvre un vaste éventail de questions que l’on pourrait généralement s’attendre à ce qu’un gouvernement aborde dans plusieurs lois.

Le projet de loi propose notamment de nouvelles dispositions sur les « manifestations d’une personne », qui permettraient à la police de mettre fin à la manifestation d’une seule personne si le « bruit généré par la personne qui mène la manifestation peut entraîner une perturbation grave des activités d’une organisation qui est s’est déroulée à proximité de la manifestation ».  Cela, en théorie, pourrait signifier qu’une personne manifestant devant le siège d’une entreprise privée pourrait être déplacée si sa protestation perturbe l’activité de cette entreprise privée. Le projet de loi suggère également, dans un langage quelque peu vague, que les manifestations et les manifestations ne devraient pas « intentionnellement » ou « imprudemment » causer des « nuisances publiques ».

Le projet de loi propose également aussi de rendre la dégradation de statues et de monuments passible de 10 ans de prison. Cette dernière mesure a été faite en réaction à la dégradation et au déboulonnage de la statue de Edward Colston en juillet dernier lors d’une manifestation du mouvement Black Lives Matter.

Répression d'un hommage rendu à une victime d'un féminicide commis par un policier

Sarah Everard, une jeune femme de 33 ans a été tuée le 3 mars à Londres. Elle a été enlevée, violée puis assassinée. Les soupçons se sont rapidement portés sur un policier de 48 ans qui habite à proximité des lieux où les restes humains ont été découverts. Samedi 13, en réaction à la mort de Sarah Everard, une dizaine de rassemblements ont eu lieu partout à travers le Royaume-Uni, à Glasgow, Nottingham ou encore Bristol. Une commémoration en 32 endroits avait également été organisée à Londres par le groupe « Reclaim these streets » avant d’être annulée suite au refus de la police d’autoriser l’événement. Les organisatrice risquait donc 10 000 £ d’amende pour chaque rassemblement organisé pour un total de 320 000 £. La Haute de Justice, saisie d’un recours, avait refusé de contredire la décision policière. Une veillée spontanée a cependant rassemblé au moins une centaine de personnes. La police est intervenue pour réprimer le rassemblement. Plusieurs femmes ont été menottées et violemment arrêtées. Quatre personnes ont été interpellées pour infractions aux règles anti-coronavirus et à l’ordre public.

Répression d'un hommage rendu à une victime d'un féminicide commis par un policier

Jeudi 4 novembre, des agents du Service de Police d’Irlande du Nord (PSNI) ont investi deux maison où vivent deux militantes de Saoradh dans la région de Bone au nord de Belfast. L’une de ces militantes, Gráinne MhicCraith est enceinte de 34 semaines. Elle a été arrêtée et traînée au centre d’interrogatoire de Musgrave.

Saoradh

Saoradh

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Après le député régional de Saratov, Nikolaï Bondarenko, c’est au tour d’Evgeny Oulianov d’être visé par les autorités. Premier secrétaire du Comité régional de Carélie du Parti Communiste de la Fédération de Russie (KPRF) et député à la Douma de Russie, il a été arrêté au motif que, le 23 février, il a tenu une réunion publique dans le centre de Petrozavodsk près du monument de Lénine, afin de célébrer l’anniversaire de la fondation de l’Armée rouge. Le Parti Communiste de la Fédération de Russie, fortement opposé au système Poutine/Russie Unie, est soumis à une répression en raison des manifestations organisées le 23 février.

Evgeny Oulianov

 

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Lundi 22 février, Saoradh a rapporté qu’un habitant de Derry avait découvert un dispositif d’écoute déguisé en roche découvert par des habitants de Derry. Cet appareil, probablement installé à la demande du MI5, a été plantée par une silhouette sombre en vêtements sombres dans un lotissement communautaire. Les appareils d’écoute plantés par les Mi5 britanniques sont connus pour être déguisés en objets de tous les jours, un certain nombre ont été découverts par les républicains ces dernières années.

Un dispositif d'écoute déguisé en roche découvert par des habitants de Derry

Un dispositif d’écoute déguisé en roche découvert par des habitants de Derry

La police chypriote a utilisé samedi un canon à eau et des gaz lacrymogènes pour disperser des centaines de personnes qui manifestaient dans la capitale Nicosie contre la corruption et les mesures anticoronavirus. Le rassemblement était interdit selon les mesures sanitaires. Les policiers ont été caillassés. Dix manifestants ont été arrêtés et six ont récolté des amendes pour violation des restrictions sanitaires. Un manifestant a été blessé suite aux effets des gaz lacrymogènes et un autre après avoir  été projeté au sol par le canon à eau. Les organisateurs du rassemblement dont des militants de gauche, antifascistes et syndicalistes, avaient appelé sur les réseaux sociaux à manifester pour dire « assez » à l’autoritarisme de l’Etat, à l’échec de la gestion de la pandémie et la corruption.