Des milliers de Hongrois ont manifesté hier jeudi dans le centre-ville de Budapest contre la réforme du code du travail et une disposition qui met les pouvoirs publics à l’abri des poursuites judiciaires. Les deux projets de loi présentés par le parti du Premier ministre Viktor Orban, ont été adoptés mercredi, malgré les protestations de l’opposition et les émeutes qui ont éclaté à Budapest. Jeudi, les manifestants ont bloqué la circulation sur l’un des ponts qui enjambent le Danube en scandant « Orban en enfer ! » La réforme du code du travail, premier motif de protestation, autorise les employeurs à exiger jusqu’à 400 heures supplémentaires par an.

Affrontements à Budapest hier jeudi

Affrontements à Budapest hier jeudi

Le réseau fasciste Nordisk ungdom (Jeunesse Nordique) avait appelé vendredi ses partisans pour qu’ils se rassemblent à Stockholm et se rendent à la statue du roi Charles XII dans le parc Kungsträdgården, au centre-ville. L’événement devait marquer le 300e anniversaire de la mort de Charles XII, célébrée généralement par les nationalistes et les néo-nazis en Suède. Plusieurs affrontements ont éclaté entre les fascistes et des contre-manifestants antifas. Deux personnes ont été arrêtées.

Incidents vendredi à Stockholm

Incidents vendredi à Stockholm

Le PKK est inscrit depuis 2002 dans la liste des organisations terroristes, émis au sein de l’Union Européenne. De nombreux recours ont été tentés afin de faire annuler cette inscription. Le dernier recours date du 16 avril 2017. Ce jeudi 15 novembre, le Tribunal de l’Union européenne a déclaré qu’il n’existait pas d’éléments suffisant pour placer le PKK sur la liste des organisations terroristes jusqu’en 2017, ce qui devrait faire jurisprudence pour l’année suivante.

La décision de garder le PKK sur la liste des organisations terroristes est fondée sur une ordonnance de l’Assemblée du ministère de l’intérieur du Royaume-Uni, des éléments rapportés par les États-Unis ainsi que des décisions judiciaires françaises. Tous ces éléments portent sur des faits ayant eu lieu entre les années 1990 et le début des années 2000. En conséquence, selon la Cour, la preuve d’une « menace terroriste persistante » n’a pas été prouvée. Deuxièmement, la Cour a estimé que la Commission n’avait pas assez étudié les éléments invoqués. Troisièmement, la Cour a conclu que le Conseil n’avait pas suffisamment étayé et pris en compte les arguments pour lesquelles le PKK ne devrait pas figurer sur cette liste.

Tous les États de l’Union européenne ayant la responsabilité de se conformer au verdict, et au delà, ceux concernés, membres du Conseil de l’Europe, toutes les décisions rendues par les États individuellement devront être annulées. Le renouvellement des inscriptions sur la liste des personnes et organisations terroristes a lieu tous les six mois minimum. Ainsi, si certains États arrivaient à étayer leurs conclusions d’éléments nouveaux, il leur serait encore toutefois possible de replacer le PKK sur cette liste.

Plus de détails sur le site du Kedistan

Le siège de la CJUE

Le siège de la CJUE

Vendredi 19 octobre, deux anarchistes ont été arrêtés à Katowice pour avoir manifesté contre le Congrès économique européen (CEE) en 2015. À l’occasion de ce congrès, des anarchistes organisèrent des manifestations, des conférences et décidèrent dans la soirée d’occuper un bâtiment abandonné. Cette occupation a mené à une nuit d’affrontements avec la police qui a procédé à 21 arrestations. Les procès ont eu lieu mais trois des accusés ont refusé des peines de travail et sont depuis recherchés.

Dans la nuit du 19 octobre 2018, deux des anarchistes recherchés ont été arrêtés au cours d’un contrôle d’identité, après trois ans de recherches policières. Ils resteront en détention 2 mois supplémentaires. Par ailleurs, l’un des détenus a été privé de repas pendant 5 jours, car son nom ne figurait pas sur la liste des cuisines des personnes officiellement détenues.

Samedi 27 octobre, des dizaines d’anarchistes et de militants se sont réunis pour exprimer leur solidarité avec les arrêtés. Plus d’infos et adresse pour soutenir les prisonniers ici

Le FSB (Service fédéral de sécurité russe) a lancé des opération contre le mouvement anarchiste après que le jeune anarchiste Mikhail Zhlobitsky se soit fait exploser avec sa bombe dans le siège régional du FSB à Arkhangelsk (voir notre article). Vendredi 2 octobre, des officiers du FSB ont effectué une descente dans l’appartement familial d’un adolescent de 14 ans à Moscou, ami de Mikhail Zhobitsky, qu’ils accusent d’avoir voulu commettre un attentat demain dimanche 4 octobre lors des célébrations de la Journée de l’unité nationale. Une procédure pénale a été engagée contre lui pour « circulation illégale d’armes et d’explosifs » (article 222 du Code de procédure pénale), mais selon le père de l’adolescent, il n’y avait dans l’appartement que de quoi fabriquer des pétards.

Ailleurs en Russie, des camarades de la région ont signalé qu’à Krasnodar, ville du sud du pays, 100 militants avaient été arrêtés par le FSB pour y être interrogés. À Tcheliabinsk, la police a ouvert une procédure pénale contre cinq anarchistes pour graffitis.

La perquisition à Moscou

La perquisition à Moscou

Mikhaïl Zlobitski, un jeune anarchiste de 17 ans s’est fait exploser hier mercredi 31 octobre, dans une antenne locale des services russes de renseignement intérieur (FSB) à Arkhanguelsk. L’attaque a eu lieu à 8 h 52, heure locale dans l’entrée du bâtiment qui abrite l’antenne régionale du FSB à Arkhanguelsk, une ville à un millier de kilomètres au nord de Moscou au bord de la mer Blanche. Trois employés du FSB ont été blessés dans l’explosion.

Quelques minutes avant l’explosion, un message publié sur le compte Telegram d’un groupe anarchiste avait prévenu que le siège de l’antenne régionale du FSB serait la cible d’une attaque terroriste. L’auteur du message écrivait « J’ai décidé de le faire parce que le FSB est devenu fou. Ils inventent des affaires et torturent les gens », et précisait qu’il serait « très probablement tué dans l’explosion ».

Déploiement policier après l'explosion

Déploiement policier après l’explosion

Jeudi 25 octobre, la police de Derry accompagnée d’une équipe de militaires a conduit une fouille dans les locaux du parti Saoradh. Cette fouille était motivée par le fait que la police nord-irlandaise soupçonnait que des feux d’artifice était en possession de ce parti, ce qui est illégal dans le pays. Celle-ci a donc saisi plus de 300 fusées et a arrêté un militant soupçonné d’avoir violé les règles de sa libération sous caution.

Le parti Saoradh est un parti de gauche formé par des dissidents républicains en 2016. Il est actif tant en Irlande-du-Nord que dans la république d’Irlande.

Saoradh

Saoradh

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Anthony McIntyre est un ancien membre de l’IRA. Il avait été interviewé par le Boston University College dans le cadre d’un projet académique. Les enregistrements de ces interviews étaient supposés être confidentiels.

Cependant la police d’Irlande du Nord a demandé à y accéder dans le cadre d’une enquête pour terrorisme pour des faits remontant à il y a quarante ans. Les enregistrements ont donc été transportés à Belfast suite à une décision de justice. Si Anthony McIntyre ne fait pas appel dans les deux semaines, la police pourra les consulter.

Mr McIntyre est également chercheur au Boston University College, il a dans ce cadre interrogé des dizaines de militants de l’IRA. La police était cependant déjà parvenue à accéder aux retranscriptions de Dolours Price, une ancienne militante de l’IRA.

Anthony McIntyre

Anthony McIntyre

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Samedi 13 octobre, le groupe Democratic Football Lads Alliance, un groupe d’extrême droite avait prévu une marche dans le centre de Londres. Une contre-manifestation antifasciste s’est organisée. Parmi les 2000 contre-manifestants, il y avait la présence notable d’un nouveau groupe du supporters antifasciste le « Football Lads Against Fascism ». Les antifascistes malgré une forte présence policière sont parvenus à bloquer temporairement la marche de l’extrême droite.

Antifascistes bloquant la marche des supporters d'extrême droite

Antifascistes bloquant la marche des supporters d’extrême droite

Des dizaines de républicains ont manifesté aujourd’hui devant la prison de Hydebank (Belfast). Ces manifestants dénonçaient les conditions de détention des prisonniers républicains, qui se sont considérablement dégradées depuis l’annulation du statut acquis par les prisonniers politiques dans l’accord du vendredi saint. Les prisonniers sont la cible d’un harcèlement mesquin et vindicatif, s’attaquant à tous les aspects de leur vie quotidienne: on leur a interdit l’accès à des soins de santé adéquats, aux visites légales et aux visites de la famille et on leur refuse les activités les plus élémentaires. Quant à Christine Connor, qui a été menacée d’attaques par des éléments anti-républicains, les manifestants exigeaient son transfert de Hydebank à Maghaberry Gaol.

Devant la prison de Hydebank Gaol

Devant la prison de Hydebank Gaol