Tract pour Thierry Delforge

Tract pour Thierry Delforge

Rappel des faits

Début 2006, les dockers et les travailleurs de toute l’Europe se mobilisent contre une directive européenne qui autorise leur remplacement par les marins, sous-payés et doublement exploités, pour les travaux de charge et décharge dans les ports. Cette directive visait uniquement à augmenter encore les profits des grands armateurs, sans même fournir un bénéfice quelconque pour les travailleurs embarqués de pays non européens, avec lesquels les dockers déclarent d’ailleurs leur solidarité. Dix mille dockers étaient venus à Strasbourg de tous les ports de l’Europe pour protester, le 16 janviers 2006, contre cette directive. Ils avaient dispersé les policiers français et démoli la façade vitrée du parlement européen. Treize dockers, dont neuf belges, seront alors arrêtés. Un Comité pour la défense des dockers est rapidement mis sur pied à Bruxelles. La campagne de solidarité commence par plusieurs distributions de tracts. Elle se poursuit, le 6 février, par une soirée de soutien et, le 9 février, par un rassemblement devant la résidence de l’ambassadeur de France. Le Secours rouge/APAPC était parmi les forces fondatrices de ce Comité.

Le 21 janvier, la police de Bruxelles arrêtait notre camarade Thierry Delforge (alias ‘le professeur’) en compagnie de deux autres membres du Secours Rouge. Thierry est un militant politique et syndical bien connu. Membre actif du Secours Rouge depuis de nombreuses années, il est présent sur tous les fronts de la solidarité, de l’aide aux sans-papiers à la campagne pour l’acquittement des militants et sympathisants du DHKC poursuivis en Belgique. La police l’a accusé d’avoir participé au bombage du mur d’un entrepôt de la ville de Bruxelles, et a trouvé dans le coffre de sa voiture des couteaux d’abattage dont il usait pour des travaux de débroussaillage.

Le 28 mars 2007, au tribunal de première instance de Bruxelles, cela est devenu ‘destruction partielle’ du mur et ‘transport d’armes prohibées’. Le tribunal condamne Thierry (en son absence) à un an d’emprisonnement auquel il en sera sursis pendant cinq ans pour la moitié. Cela signifiait qu’il devait purger six mois de prison fermes. Thierry a fait opposition à ce jugement et doit repasser en procès.

Bombage en soutien aux dockers

Bombage en soutien aux dockers

Attendus du tribunal contre Thierry – format pdf

‘Allez sur Google… un instrument qui peut aussi bien servir à des dossiers judiciaires à charge (en Belgique et dans l’Empire) qu’un instrument de solidarité politique. Mon premier ‘chaulage’, je l’ai fait lors de la grande grève insurrectionnelle de l’hiver 60-61. Je suis un anti-US primaire, antifasciste, anti-impérialiste, anticolonialiste, internationaliste, antiréformiste, antirévisonniste, résolvant de la seule manière possible ces ‘antis’ (‘oui, mais concrètement, qu’est-ce que tu proposes?!!’) par la participation aux luttes populaires, et comitardes…, pour la révolution socialiste, pour la souveraineté populaire, celle qui garantit non pas seulement que ‘les hommes naissent libres et égaux en droits et en dignité’ mais ‘naissent et DEMEURENT libres et égaux…’ J’ai appris plus de la vie, au ‘Congo belge’, qu’ici et que dans les livres. Les coups qu’a reçu Lumumba, je les ressens encore. Issu de la moyenne bourgeoisie, j’ai, dans une certaine mesure trahi ma classe… L’action politique n’a pas de sens si elle ne s’exprime pas aussi par des actions concrètes, dont l’action syndicale quotidienne. La liberté d’expression, la liberté de débattre, de s’exprimer doit aboutir à l’action. Et la répression, sous toutes ses formes, n’est qu’un élément secondaire de la lutte de classe, élément dont il faut, évidemment, tenir compte. C’est pourquoi je suis aussi militant du Secours Rouge. Se défendre? Il n’y a de défense que collective. Assumer le ‘délit’ et le légitimer, plutôt que le justifier. Le caractère politique du ‘délit’ est clairement établi. Il doit figurer dans le jugement, quel qu’il soit.

Thierry Delforge à une manifestation

Ne pas oublier!

Ne rien pardonner!

Soirée commémorative organisée à Bruxelles par le Secours Rouge pour le 30ème anniversaire de l’assassinat des prisonniers de la Fraction Armée Rouge à Stammheim, dans le cadre d’une initiative du Secours rouge International. Cette soirée a réuni une centaine de personnes dans la grande salle du Pianofabriek, à Saint-Gilles.

Affiche de la soirée RAF

Affiche de la soirée RAF

Collages pour la soirée

Collages pour la soirée

Collages pour la soirée

Soirée en souvenir de la RAF

Soirée en souvenir de la RAF

Tract de la soirée de Bruxelles

Message inaugural de Berlin à la vidéo-conférence (en allemand)

Message inaugural de Zürich à la vidéo-conférence (en allemand)

Contribution de Zürich pour la vidéo-conférence (en allemand)

Contribution des prisonniers italiens du PCPM pour la vidéo-conférence (en français)

Salutations des conférenciers germanophones aux prisonniers

Des membres et des sympatisants du Secours Rouge/APAPC accrochent des banderolles appelant à la libération de Georges Ibrahim Abdallah à des ponts et des passerelles surplombants le périphérique de Paris, puis participent à la manifestation surprise devant le palais de justice de Paris.

Banderole pour GI Abdallah

Banderole pour GI Abdallah

Banderole pour GI Abdallah

Banderole pour GI Abdallah

Banderole pour GI Abdallah

Banderole pour GI Abdallah

Manifestation pour GI Abdallah

Manifestation pour GI Abdallah

Manifestation pour GI Abdallah

Manifestation pour GI Abdallah

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Hommage à Joëlle Aubron

Hommage à Joëlle Aubron

Marche en hommage à Joëlle Aubron

Marche en hommage à Joëlle Aubron

Hommage à Joëlle Aubron

Hommage à Joëlle Aubron

Une délégation du Secours Rouge/APAPC participe à la manifestation d’hommage à Joëlle Aubron organisée au cimetière du Père Lachaise, à Paris, devant le Mur des fédérés, puis, dans la soirée, au centre La Belle Etoile.

Compte rendu de la journée d’hommage

Manifestation à Bapaume pour Action Directe

Manifestation à Bapaume pour Action Directe

Le Secours Rouge/APAPC participe à la traditionnelle manifestation devant la prison de Bapaume. Il y apporte sa banderolle avec le portrait des camarades et trace en grande lettre d’étamine rouge FREE NAT (Nathalie Ménigon) sur le flanc de la colline qui surplombe la prison.

Manifestation 1er mai 2007

Manifestation 1er mai 2007

Texte du tract diffusé par le Secours Rouge le premier mai:

Soutenons les prisonniers révolutionnaires

La libération de Bahar Kimyongür est une nouvelle preuve qu’à force de mobilisations solidaires, nous pouvons faire reculer la répression. Il s’agit indiscutablement d’une victoire de la solidarité militante, mais il ne faut pas baisser la garde et au contraire développer nos capacités de mobilisation dans la perspective du nouveau procès de Bahar, qui aura lieu dans les six mois. Bahar n’était pas le seul militant belge détenu pour son engagement; Bart De Geeter, membre actif de l’Anarchist Black Cross (ABC) de Gand, est toujours détenu en Allemagne pour avoir aidé des anarchistes espagnols évadés de prison. La solidarité internationale requiert aussi nos énergies. En France, la situation des prisonniers d’Action Directe, et de Georges Ibrahim Abdallah, détenus depuis plus de vingt ans et tous libérables depuis des années, est effroyable. Plusieurs d’entre eux accumulent de graves problèmes de santé (Georges Ibrahim Abdallah vient de subir un pneumothorax, Nathalie Ménigon a subi plusieurs accidents cérébral-vasculaire qui l’ont laissée partiellement hémiplégique), et si on laisse les autorités françaises faire à leur guise, elles n’accorderont de grâce médicale qu’à la toute dernière extrêmité, comme pour Joëlle Aubron, militante d’Action Directe libérée quelques mois avant de mourir de son cancer.

Partout en Europe la répression se durci: en Italie, les militants du Parti Communistes Politico-Militaire ont rejoint, dans les couloirs d’isolement total, les prisonniers des Brigades Rouges/Parti Communistes Combattant et ceux du mouvement ‘anarchiste-insurectionnel’.

Par leur engagement révolutionnaire, les prisonniers ont été à l’avant-garde de la lutte anticapitaliste et anti-impérialiste, et leur emprisonnement, comme tout ce qui l’aggrave, est une réaction des oppresseurs à cet engagement. En effet, toutes les modalités de la répression spécifiquement dirigée contre les prisonniers révolutionnaires visent à les éliminer comme acteurs politiques. Du premier au dernier jour de la détention, de l’isolement carcéral qui suit l’arrestation jusqu’au chantage au reniement qui précède la libération, l’appareil répressif de la bourgeoisie vise les prisonniers révolutionnaires en ce qu’ils sont, précisément, des militants politiques actifs et résolus.

A la différence des organismes humanitaires et apolitiques, pour qui cette question est secondaire, le Secours Rouge considère que le premier devoir de solidarité avec les prisonniers révolutionnaires est de les aider à maintenir leur identité politique, à rester des acteurs politiques, à continuer de servir la cause de la libération des peuples. Constitué en 1985 en soutien aux prisonniers des Cellules Communistes Combattantes, ayant élargi en 1989 son champ d’activité à tous les prisonniers révolutionnaires, communistes, antifascistes et anti-impérialistes, et ayant rallié en 2000 le projet de construction d’un Secours Rouge International (projet auquel travaillent aujourd’hui dix-sept organisations de sept pays), le Secours Rouge/APAPC assure depuis plus de vingt ans, sans interruption (mais non sans problèmes…) le soutien aux prisonniers révolutionnaires. Informez-vous sur les activités du Secours Rouge (secoursrouge.org), prenez contact avec nous (permanence à la librairie Aurora, 34 av. Jean Volders, du mardi au vendredi de 12h à 18h).

Salut aux prisonniers révolutionnaires! Liberté pour tous! Stop à l’isolement et au chantage au reniement! Abattre le capitalisme! Construire la solidarité!

Secours Rouge/APAPC, (section belge de la Commission pour un Secours Rouge International)

1er mai 2007