Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Les procureurs de quatre pays, France, Belgique, Espagne et Maroc, réunis à Paris pour améliorer la lutte antiterroriste, ont interpellé vendredi les États et les entreprises sur la nécessité pour les enquêteurs d’avoir accès au contenu des téléphones ou des messageries protégées. Confrontés au problème du chiffrement des communications et du verrouillage des dernières générations de téléphones, tablettes et ordinateurs, ils demandent que les autorités judiciaires spécialisées aient un accès aux données des personnes impliquées dans les faits de nature terroriste.

Cette déclaration a été fait après deux jours de travaux communs dans le cadre du « groupe quadripartite » mis en place en 2006 entre les quatre pays. Ces travaux ont réuni le procureur de Paris, le procureur général de l’Audience nationale espagnole, Javier Zaragoza, le procureur général du roi du Maroc, Moulay Hassan Daki, et le procureur fédéral belge, Frédéric Van Leeuw.

La conférence de presse des procureurs

La conférence de presse des procureurs

La manifestation qui dénonçait hier mercredi le rejet de la violence contre les femmes, et qui a rassemblé 50.000 personnes, s’est terminée en affrontements à Temuco (Santiago du Chili). Au grand carrefour Caupolicán et Montt, un feu a été allumés et la circulation a été bloquée, ce qui a provoqué l’intervention de la police et des autopompes. Au carrefour Manuel Rodríguez et la Alameda, des groupes de manifestants masqués ont affrontés la police en lançant des cocktails Molotov..

Incidents en fin de manifestation à Santiago

Incidents en fin de manifestation à Santiago

La semaine internationale de solidarité avec Georges Ibrahim Abdallah a été marquée hier et aujourd’hui par plusieurs initiatives. Un meeting a eu lieu à Toulouse et un autre à Thessalonique. Un meeting aura lieu demain à Milan et un autre à Martigues. A Bruxelles, plusieurs bâtiments (palais de justice, gare du midi, …) ont été tagués. La semaine va culminé ce week-end avec la grande manifestation à Lannemezan, où Georges Abdallah est détenus, et des rassemblements devant les représentations françaises à Vienne, Istanbul, Athènes, Tunis, Berlin etc.

Suivre le détail des initiatives sur notre page spéciale

Tags à Bruxelles

Tags à Bruxelles

La police sud-africaine a tiré des balles en caoutchouc, des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes hier mercredi pour disperser les manifestants étudiants exigeant une éducation gratuite, à l’Université du Western Cape au Cap. Un garde de sécurité privée a été violemment battu par des manifestants dans le dernier affrontement et un bâtiment du campus a été incendié. L’université a déclaré qu’elle suspendait ses conférences en classe pour le reste de l’année scolaire, qui se termine en décembre.

Les protestations contre le coût de l’enseignement universitaire, prohibitif en particulier pour les étudiants noirs et devrait augmenter jusqu’à 8% l’année prochaine, ont mis en évidence la frustration aux inégalités qui perdurent, plus de deux décennies après la fin de l’apartheid. Des manifestations ont eu lieu depuis des semaines dans les universités à travers le pays (voir notre précédent article), ce qui a amené le président Jacob Zuma à former une équipe ministérielle la semaine dernière pour aborder la question.

Incidents à l’Université du Western Cape

Incidents à l'Université du Western Cape

Des manifestants se sont affrontés violemment avec la police hier mercredi soir à Athènes, dans l’un des combats les plus intenses qu’a connu cette ville depuis des années. Les manifestants se sont enfermés à l’intérieur de l’Université technique nationale d’Athènes, à Exarchia, et sont sortis seulement pour faire face à la police anti-émeute, entre 19H et 2 heures du matin. Les manifestants ont lancé des dizaines de cocktails Molotov et d’autres projectiles sur les forces de police, mis des poubelles en feu et détruits des trottoirs afin d’utiliser les morceaux de marbre comme munitions.

La police antiémeutes a utilisé des gaz lacrymogènes, spray au poivre et des grenades assourdissantes. Selon la loi grecque, cependant, les locaux universitaires sont protégés par un « asile universitaire » et les forces de police sont interdits d’entrer dans les bâtiments. L’une des principales routes de la capitale grecque a été bloqué pendant plus de quatre heures en raison de la violence. Au moins deux personnes ont été arrêtées sur les lieux.

Affrontements hier à Athènes

Affrontements hier à Athènes

La guerre s’est cristallisée dans le nord de la province d’Alep. En cause, l’avancée d’un troisième belligérant à cet endroit (en plus des QSD et de Daesh), la « Chambre d’Opération Fateh Alep » composée de groupes islamistes soutenus par la Turquie et issus de l’Armée Syrienne Libre. L’enjeu est à présent la prise de la ville d’Al Bab, occupée actuellement par Daesh. Cette ville est essentielle à l’unification du Rojava, c’est donc à présent l’objectif principal tant des QSD que de Fateh Alep, qui relaient la crainte turque de voir émerger un état kurde en Syrie. Al Bab est également au cœur des contradictions impérialistes, située à portée de frappes aériennes tant américaine que russe (mais hors de portée des frappes aériennes turques).

Depuis quelques heures, c’est de l’ouest d’Al-Bab que les lignes de front se sont remises à bouger, les Forces Démocratiques Syriennes ont libéré plusieurs villages et ne sont plus qu’à 18km à l’ouest et à 20 à l’ouest. Les QSD ont été visés plusieurs fois par des tirs d’artillerie de la part de l’Armée Syrienne Libre tout en combattant Daesh, village après village. La perspective de véritables affrontements directs entre les QSD et les islamistes soutenus par la Turquie est de plus en plus plausible.

En noir Daesh, en rouge le régime (qui n’est pas dans la course à Al Bab), en jaune les QSD et en bleu l’Armée Syrienne Libre.

Les QSD repartent vers Al-Bab depuis le front d’Afrin

Mise à jour:
Il y a quelques heures, des blindés turcs ont fait une nouvelle incursion en Syrie, au sud d’Afrin cette fois, via la frontière entre la Turquie et l’ouest de la Syrie, pour tenter d’ouvrir un nouveau front contre les QSD.

Nouvelle incursion turque par l’ouest de la Syrie, au sud d’Afrin. Le point rouge marque l’incursion.

Les QSD repartent vers Al-Bab depuis le front d'Afrin
Nouvelle incursion turque par l'ouest de la Syrie, au sud d'Afrin. Le point rouge marque l'incursion.

La police peut à nouveau acheter de nouvelles armes lourdes pour remplacer les anciennes, comme les Uzi. L’opération pourrait coûter jusqu’à 12 millions d’euros. Le ministre des Affaires intérieures avait promis aux syndicats policiers d’oeuvrer à munir la police d’armes collectives, des armes destinées aux unités de police, après l’attaque de deux policières à Charleroi cet été. 4.425 armes seraient nécessaires pour doter toutes les unités de la police fédérale. Un appel d’offres devrait suivre, et chaque service de police, même les polices locales, pourra passer commande auprès de la centrale d’achat de la police fédérale. Le prix par arme devrait varier entre 1.500 et 2.700 euros, hors TVA.

Parmi les modèles pressentis, le P90 de la FN

Parmi les modèles pressentis, le P90 de la FN

Au moins trois étudiants qui participaient à la manifestation devant l’ambassade étatsunienne à Manille il y a quelques heures ce 19 octobre ont du être hospitalisés. 23 manifestants ont été arrêtés. Les manifestants de gauche, rassemblés contre la présence des troupes américaines dans le pays, ont attaqué la police anti-émeute rassemblée devant l’ambassade, leur lançant de la peinture rouge au passage, la police a répliqué à coups de lacrymo.

Affrontements à Manille

Affrontements à Manille

La semaine internationale de solidarité avec Georges Abdallah qui va culminer avec la manifestation de Lannemezan, à laquelle notre Secours rouge enverra une délégation, bat son plein. Pour en suivre le détail rendez-vous:

Sur notre page spéciale

Sur le Facebook Free Georges Abdallah

Sur le site Libérons Georges

Semaine internationale de solidarité avec Georges Abdallah

Le 24 novembre 2015, 8 travailleurs de l’usine Goodyear de Amiens-Nord ont été condamnés à 24 mois de prison (9 fermes et 15 de sursis) et 75 000 euros d’amende (voir notre article). Les 19 et 20 octobre prochains, les 8 militants CGT de Goodyear sont convoqués devant la Cour d’Appel d’Amiens. Cette procédure judiciaire a été enclenchée par le Procureur de la République d’Amiens alors même que la direction de Goodyear avait retiré sa plainte. Ce procès interviendra trois semaines après celui des quinze salariés d’Air France jugés pour l’épisode de la « chemise arrachée ».

Des rassemblements seront organisés les 19 et 20 octobre. Liste des départ depuis la région parisienne.

Manifestation de soutien

Manifestation de soutien