Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Quatre militant·es tunisien·nes devaient se rendre en France pour parler de la politique des multinationales, et en particulier françaises, qui exploitent leurs terres en Tunisie. Ils font tous face à un refus de visa de la part du Consulat de France à Tunis sous des prétextes administratifs fallacieux. En dépit de cette situation, la tournée est maintenue et les interventions seront faites à distance pour témoigner du rôle de l’impérialisme français en Tunisie.

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Au moins 57 militaires ont été retenus dans le département du Cauca par des habitants locaux, avec l’appui de la guérilla, très certainement une dissidence des FARC. Il s’agit de quatre sous-officiers et 53 militaires de carrière. Ils ont été capturés dans le village de La Hacienda, municipalité d’El Tambo, département du Cauca, En mars, 29 membres des forces de sécurités avaient été capturés dans les mêmes conditions par le front Carlos Patiño, un groupe dissident des FARC (voir notre article), dans le district d’El Plateado, également dans le Causa. Ils avaient été libérés peu après (voir notre article)

16 milliards de comptes ont été divulgués, un record sans précédent dans l’histoire, provenant de plateformes comme Apple, Google, Facebook, Telegram, GitHub, des services VPN et même des portails d’agences gouvernementales. C’est le résultat d’une série d’attaques à grande échelle utilisant un logiciel malveillant de type infostealer, actif depuis début 2025. Les données ont été collectées à partir des appareils des utilisateurs infectés, puis compilées dans des fichiers et distribuées sur des forums de cybercriminalité. La majorité des données exposées étaient totalement inédites, n’ayant jamais été divulguées auparavant. Les données sont clairement structurées, avec des URL complètes, des identifiants et des mots de passe, ce qui permet aux pirates de les exploiter facilement pour accéder à des comptes ou mener des attaques ciblées.

La principale source de l’incident a été identifiée comme étant un logiciel malveillant de type voleur d’informations, donc conçu pour infiltrer discrètement les systèmes des utilisateurs et collecter les données stockées dans le navigateur, telles que les informations de connexion, les cookies, les jetons de session et bien d’autres données sensibles. Infostealer se propage rapidement, est difficile à détecter et exploite les habitudes d’utilisation de mots de passe faibles et répétitifs et les utilisateurs qui n’ont pas mis en œuvre de mécanismes d’authentification modernes.

Dossier(s): Sécurité IT Tags:

Deux collaborateurs de police présumés ont été exécutés par la guérilla maoïste dans les villages de Sendrabor et d’Aempur, sous la juridiction de Pamed. L’incident survient quelques heures avant la visite de deux jours prévue du ministre de l’Intérieur, Amit Shah, au Chhattisgarh. Son arrivée à Raipur accentue l’attention politique et sécuritaire portée à cette région qui est un bastion de l’insurrection.

L’Agence nationale d’enquête (NIA) a arrêté une personne dans le cadre de l’enquête contre Bureau de la région Nord du CPI (maoïste) à Delhi. Du matériel informatique a été saisi chez un maoïste présumé accusé d’avoir fourni un drone à la guérilla de la zone forestière de Chhakarbanda/Panchrukhiya, au Bihar, et d’avoir dispensé une formation technique à des cadres maoïstes.

Une famille tribale du district de Bijapur, au Chhattisgarh, dénonce les forces de sécurité pour avoir assassiné son soutien de famille, cuisinier dans une école publique locale, le 10 juin dernier. Mahesh Kudiyam (photo), 35 ans, cuisinier dans une école locale, était parti cherché le bétail de la famille dans la forêt. Il n’en est pas revenu. Plus tard, les villageois ont averti la famille qu’il avait été enlevé par les forces de sécurité. Le lendemain, il avait été déclaré maoïste et mort lors d’une « fusillade ».

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« Salon du Bourget: marchands de mort »,  « Leurs guerres, leurs profits, nos mort-e-s, stop au génocide en Palestine » faisaient partie des mots d’ordre du rassemblement, qui a servi de départ à une manifestation de 4000 personnes, ce samedi 21, devant la bourse du travail de Bobigny, dans le cadre du week-end de mobilisation contre le salon international de l’aéronautique et de l’espace organisé au Bourget, à 9 km au nord de Paris. Cette manifestation a eu lieu après plusieurs épisodes répressifs que nous avons évoqué hier (voir ici).

Une enquête avait été ouverte après un signalement de la préfecture de police de Paris « faisant état de regroupements de plusieurs collectifs dans le but de perturber la tenue du salon du Bourget », a indiqué le parquet de Paris. Six personnes ont été interpellées et placées en garde à vue vendredi à l’aube. Une bonbonne d’hélium et près de 200 ballons ont été découverts lors des perquisitions. Une autre interpellation a également eu lieu samedi matin au village contre la guerre après que des dizaines de CRS et de policiers soient entrés dans la Bourse du Travail de Bobigny. Un journaliste du Média, Andreï Manivit, a également été interpellé par la police avant d’être détenu au commissariat de Drancy. Libéré après plusieurs heures de garde à vue, il aurait été la cible de pressions de la part de la police pour récupérer ses enregistrements vidéo. Plusieurs militants auraient également été interpellés au même moment.

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Depuis bientôt trois mois des manifestations ont lieu en opposition à une réforme des retraites (article ici). La province de Bocas del Toro s’est embrasée jeudi, les autorités y ont décrété l’état d’urgence dès vendredi et suspendu les garanties constitutionnelles pour cinq jours. La mesure permet des arrestations arbitraires, des coupures d’internet et téléphonie mobile, ne garantit plus la liberté d’expression. À Bocas del Toro, la circulation est bloquée par les manifestants et la production de banane, principale exportation nationale, y est à l’arrêt. 1.500 policiers supplémentaires y ont été déployés une semaine avant le début de l’état d’urgence, amplifiant la colère des protestataires. La situation est tendue dans le pays, la réforme des retraites n’est pas la seule source de mécontentement. D’autres points provoquent aussi des manifestations, tel que la réouverture d’une mine de cuivre à ciel ouvert, la fermeture avait été obtenue de haute lutte fin 2023 (notre article ici et ici). Les manifestations antigouvernementales se sont intensifiées cette semaine, elles ont fait un mort, une trentaine de blessés, dont plusieurs policiers et ont conduit à plus de 50 arrestations.

Trois membres présumés de la guérilla maoïste ont été tués dans la province de Leyte, au centre des Philippines, par l’armée gouvernementale. Les faits ont eu lieu mardi 17 en matinée à Carigara, dans la municipalité de Cogon. Une des victimes est Juanito Sellesa Jr., alias Tibor, qui serait membre exécutif du Comité insulaire LEVOX du Comité régional du Parti des Visayas orientales. Les deux autres victimes ont été identifiées comme étant Eugene Paclita, alias Dimple, qui serait chef d’escouade, et Lito Delante, alias Dodong, membre de la même escouade de l’unité de la Nouvelle Armée du Peuple. Les militaires ont saisi un fusil M16, un pistolet .45, une grenade, des effets personnels et des documents politiques.

La coalition anti-militariste « Guerre à la Guerre » organise un weekend de mobilisation du 20 au 22 juin à Bobigny contre la tenue du Salon du Bourget, un des plus grands salons de l’aéronautique civil et militaire dans le monde qui se tient chaque année en région parisienne. Ce samedi 21 juin dans la matinée, de nombreux CRS et d’agents de la police judiciaire sont intervenus à la Bourse du Travail où se tient la mobilisation et auraient interpellé plusieurs personnes.

Depuis de nombreuses années, Palestine Action mène des actions spectaculaires contre le principal fabricant d’armes israélien Elbit Systems et les différentes entreprises de l’armement impliquées dans le génocide en cours en Palestine. Après avoir pénétré une base de la Royal Air Force dans l’Oxforshire et endommagé plusieurs avions ce vendredi 20 juin, la ministre de l’Intérieur britannique envisage d’interdire cette campagne, la qualifiant ainsi « d’organisation terroriste ». Cela est possible en vertu de la loi sur le terrorisme de 2000 s’il estime qu’elle est « concernée par le terrorisme ». Elle prépare une déclaration ministérielle écrite qui sera présentée au Parlement lundi 23 juin. Elle devra ensuite être promulguée par une nouvelle loi. Si elle est adoptée, l’adhésion au groupe sera illégale.

L’état de santé du journaliste et militant Mohamed Lamin Haddi, détenu à la prison de Tiflet 2, à l’est de Rabat (Maroc), depuis 15 ans, est inquiétant. Il n’a pas bénéficié de soins médicaux appropriés depuis une hospitalisation en 2016. Il souffre de septicémie, d’asthme, d’infections chroniques (notamment aux oreilles), de douleurs dorsales, d’insomnies sévères, ainsi que d’une quasi-cécité. Ces affections résulteraient directement d’une négligence médicale et des conditions de détention inhumaines auxquelles il est soumis.

Depuis son transfert à la prison de Tiflet 2 le 19 juillet 2017, il est maintenu dans un isolement prolongé, enfermé dans une cellule souterraine sans fenêtre, privé d’air et de lumière naturelle. Il reçoit une nourriture de qualité médiocre, en quantité insuffisante. Le 13 janvier 2021, il avait entamé une grève de la faim de 63 jours pour protester contre ses conditions de détention, grève qui s’est achevée par une alimentation forcée imposée par l’administration pénitentiaire. Il s’était vu révoquer son droit aux visites familiales en mars 2021. Aujourd’hui, à l’exception de sa mère qu’il peut joindre occasionnellement par téléphone, M. Haddi est privé de toute communication avec toute autre personne.

Mohamed Lamin Haddi avait été arrêté le 20 novembre 2010 à Laâyoune par les services secrets marocains alors qu’il s’apprêtait à rencontrer deux médecins belges pour les accompagner lors de leur visite auprès de plusieurs victimes de coups de feu qui avaient eu lieu lors du démantèlement du camp sahraoui de protestation de Gdeim Izik. Le 17 février 2013, le Tribunal de Rabat l’a condamné à 25 ans de prison dans le contexte du macro-jugement de Gdeim Izik.