Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Deux militants CGT, accusés de violences contre des policiers lors de la manifestation nationale du 14 juin contre la loi travail à Paris (voir notre article), ont été relaxés de ces faits mercredi, mais l’un a été condamné pour rébellion. Le tribunal correctionnel de Paris a condamné ce docker du Havre, âgé de 33 ans, à un mois d’emprisonnement avec sursis pour s’être rebellé lors de son interpellation. Également jugé pour avoir lancé des projectiles sur la police, il a été relaxé faute de preuves. Le second prévenu, 39 ans, élu à Sorbiers (Loire), agent territorial de Saint-Etienne et représentant CGT, était jugé pour avoir lancé un fumigène vers les policiers et résisté violemment à son interpellation. Il a été relaxé «au bénéfice du doute».

La manifestation du 14 juin

La manifestation du 14 juin

Des heurts ont éclaté à Séoul jeudi entre la police et des manifestants sud-coréens qui voulaient perturber la cérémonie d’ouverture d’une fondation pour les femmes contraintes à l’esclavage sexuel par l’armée impériale japonaise durant la Seconde guerre mondiale. Les deux pays ont conclu en décembre un accord « définitif et irréversible » aux termes duquel le Japon offre ses « excuses sincères » et verse un milliard de yens (7,5 millions d’euros) à une fondation afin d’aider les « femmes de réconfort » sud-coréennes toujours en vie. Cet accord est dénoncé par ceux qui dénoncent le refus de Tokyo de reconnaître sa responsabilité légale. « Vous ne pouvez faire taire les victimes avec de l’argent », ont lancé les manifestants lors de la cérémonie d’ouverture jeudi de la fondation. Certains ont réussi à forcer l’entrée de la fondation où devait se tenir une conférence de presse. Ils ont été évacués par la police.

Les incidents ce jeudi à Séoul

Les incidents ce jeudi à Séoul

La semaine passée, des militants accusés d’avoir participé à l’occupation des locaux de Turkish Airlines à l’aéroport de Caselle, Turin, en septembre 2015, ont été une nouvelle fois été harcelée à leur domicile par la police. Dix participants à la manifestations de Caselle étaient astreints à pointer au commissariat deux fois par jour. Ils ont déclaré le lendemain de la dernière opération policière (le 22 juillet) de refuser les mesures restrictives.

Ils en donnent deux raisons: « Tout d’abord, parce que – comme indiqué dans l’ordonnance restrictive elle-même – elle nous empêche de réitérer l’attitude en question, à savoir le soutien à la résistance du PKK et du combat révolutionnaire au Kurdistan, soutien aujourd’hui plus nécessaire que jamais et pour lequel, s’il fallait jamais blâmer quelque chose chez nous, ce serait de ne pas en faire assez.
Ensuite, parce qu’il est temps de réagir à ce filet de mesures répressives par lequel ils tentent de réprimer les mouvements qui luttent. Du Val Susa à Turin, on ne comptent plus les personnes soumises à des restrictions. C’est assez! Une réaction collective ne peut plus être reportée, chacun sur la base de sa possibilité. Par conséquent, la plupart d’entre nous ne coopèreront plus à la restriction de leur liberté et n’iront plus au commissariat. Si vous voulez, prenez la responsabilité de nous traîner en prison. Nous sommes ici. Au pire, nous allons aller rejoindre ces camarades – Luca et Giuliano – purgeant encore peine pour leur refus courageux de l’assignation à résidence, et à qui nous saisissons l’occasion d’envoyer une accolade. Si vous pensez à nous faire peur, vous avez attaqué la mauvaise cible. »

La manifestation à l’aéroport de Caselle (Turin)

La manifestation à l'aéroport de Caselle (Turin)

Suite du feuilleton de cet été sur le site du Secours rouge, qui passe en revue quelques grands éléments de la culture politique anti-répression : causes célèbres, symboles connus, mobilisations historiques, événements fondateurs. Le 27 février 1973, quelques 200 activistes Sioux Oglala armés, appartenant à l’American Indian Movement (AIM), occupèrent le hameau de Wounded Knee.

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Occupants de Wounded Knee

Occupants de Wounded Knee

Après l’annonce, lundi, par le président Duterte, d’un cessez-le-feu unilatéral (voir notre article), Jorge « Ka Oris » Madlos, le porte-parole du commandement opérationnel national de la NPA, a annoncé mardi que l’ensemble des unités de la guérilla maoïste se mettaient en « mode de défense active » comme « première réponse » à la décision du président Duterte. Madlos a dit que cet ordre a été pris en attendant la déclaration du Front National Démocratique des Philippines (FNDP), dirigé par le Parti communiste des Philippines, qui est habilité à négocier la paix avec le gouvernement philippin.

Madlos a également déclaré que les unités de l’armée gouvernementale déployées, dans le cadre des opération de contre-insurrections à Isabela, Cagayan, Bulacan, Quezon et Batangas, Camarines Norte, Camarines Sur, Albay, Sorsogon , Samar, Surigao, Davao del Norte, Davao del Sur et d’autres provinces, devaient quitter les zones de guérilla. Jusqu’à nouvel ordre, la NPA continuera à défendra les communautés rurales et l’environnement et poursuivra ses campagnes d’éducation politiques et culturelles pour mobiliser les gens à faire valoir leurs droits et de faire progresser leur lutte pour une véritable réforme agraire.

Jorge

Jorge

Au moins 44 personnes ont été tuées et 140 blessées hier mercredi dans deux explosions provoquées par un attentat dans la ville de Qamichli, au Rojava. Il s’agit du plus gros attentat jamais perpétré dans la ville de Qamichli. Il a fait état de dégâts très importants et de corps ensevelis sous les décombres. L’attentat a été mené par un kamikaze qui s’est fait exploser à bord d’un gros camion près d’un point de contrôle proche des administrations de la zone autonome kurde dans la ville, dont l’organisme chargé des affaires de Défense. Cette explosion a provoqué celle d’une citerne de gaz. Les hôpitaux débordés par le grand nombre de victimes. Les forces du régime syrien contrôlent l’aéroport et certains quartiers de Qamichli. Le reste de la province fait partie de la zone autonome kurde et est défendue par les YPG et son équivalent féminin, les YPJ.

Le théâtre de l’attentat à Qamichli

Le théâtre de l'attentat à Qamichli

Ce lundi 25 juillet, l’ouverture d’un squat a été rendue publique au Kremlin-Bicêtre, dans le Val-de-Marne, 41 avenue de Fontainebleau. En début de soirée, de nombreux policiers lourdement équipés (tenues anti-émeute, casques, matraques, flashballs, gazeuses, etc.) sont intervenus. La porte d’entrée étant barricadée, les policiers sont passés par derrière, avec la collaboration du supermarché Diagonal voisin. Une partie des occupants ont été interpellés à l’intérieur de l’immeuble puis embarqués. Quelques dizaines de personnes solidaires présentes ont tenté en vain de bloquer le passage des véhicules de police, en criant « Libérez nos camarades ». Les policiers ont sorti matraques et gazeuses pour faire les dégager.

Les policiers devant le squat

Les policiers devant le squat

Deux militants de la CGT, arrêtés le 14 juin lors de la manifestation nationale contre la loi travail à Paris et accusés de violences envers les policiers, comparaissaient mercredi devant le tribunal correctionnel de Paris. Le premier, agent territorial de Saint-Étienne et représentant CGT, était passé en comparution immédiate le 16 juin, deux jours après son arrestation dans la manifestation parisienne, marquée par des violences. Il avait demandé à ce que son procès soit reporté pour pouvoir préparer correctement sa défense. Le second, également arrêté le 14 juin, est un docker du Havre. Entre 150 et 200 militants CGT, dont plusieurs venus de Saint-Etienne, s’étaient rassemblés à proximité du Palais de justice pour dénoncer la criminalisation de l’action syndicale et exiger la relaxe.

La manifestation du 14 juin

En moins de huit jours, les combattants de l’ELN ont mené trois attaques de harcèlement contre les bases de la contre guérilla. Une attaque a ainsi été mené aujourd’hui mercredi, à la grenade et à l’arme automatique, contre la base militaire de Bella Vista, située dans la municipalité d’El Tarra, et la veille, l’attaque d’un poste de police dans la localité de Mercedes Sardinata s’est soldée par la mort d’un policier. Des combats ont également eu lieu dans les municipalités de San Calixto et Hacari. Par ailleurs, les forces de sécurité ont capturé dans la localité de Morro pela’o de Cantagallo le troisième responsable en importance du Front « Héros et Martyrs de Santa Rosa » de l’ELN connu sous l’alias de « Puchis ». Au moment de sa capture, « Puchis » était armé d’un pistolet et de grenades.

L’arrestation de

L'arrestation de

Lors de la manifestation pour la réoccupation du bois Lejuc à Mandres-en-Barrois, samedi 16 juillet, les vigiles de l’ANDRA (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs) ont multiplié les agressions contre des manifestants avec la collaboration, de la gendarmerie. Ces vigiles sont intervenus en équipement anti-émeute (boucliers en plexiglas, protections sportives, lunettes de ski, gazeuses, gants plombés, et bâtons en guise de matraques). Bien loin de la tenue particulière que doivent revêtir les agents de sécurité privée et sans aucun élément d’identification, pourtant obligatoire.

Le samedi après-midi, des charges coordonnées entre gendarmes et vigiles ont été menées contre les manifestants qui voulaient s’approcher du mur d’enceinte en béton que l’ANDRA est en train d’ériger tout autour du bois Lejuc. À plusieurs reprises, les manifestants, pris sous une pluie de grenades lacrymogènes, furent attaqués sur le flanc par des groupes de vigiles frappant ceux qui passaient à leur portée. Les personnes qui ont été attrapées par les vigiles lors de ces charges ont alors été tirées derrière leur ligne, maintenues au sol, rouées de coups (pieds, poings, bâtons) et aspergées de gel lacrymogène à bout portant en plein visage. Plusieurs minutes plus tard, leur supplice achevé, elles furent remises aux gendarmes. Dimanche 17 juillet lors de l’après-midi, l’assaut de la barricade sud fut à nouveau une opération coordonnée entre forces de gendarmerie et vigiles de l’ANDRA.

A gauche (casques bleus) les gendarmes, à droite (casques noirs) les vigiles de l’ANSA

A gauche (casques bleus) les gendarmes, à droite (casques noirs) les vigiles de l'ANSA