Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Les autorités turques ont déclaré “zones de sécurité spéciales temporaires” 14 zones dans la province de Sirnak. Ces zones kurdes se situent notamment à Cizre, Silopi, Uludere et Beytüşşebap. Depuis des années, l’État turc déclare systématiquement et arbitrairement des “interdictions” et des “zones de sécurité spéciales” dans les provinces kurdes, en particulier à Sirnak et Hakkari. Ces méthodes ont pour conséquence de limiter les mouvements des habitants de ces régions. La décision prise par le gouvernement prévoit que ces 14 zones seront considérées comme “zones de sécurité spéciales temporaires” du 1er au 15 mai. Durant cette période, l’entrée et la sortie seront strictement contrôlées, voire interdites, selon les cas. Des mouvements de troupes et des vols de l’aviation militaire turque y ont été remarqués. Ces mêmes régions avaient déjà été déclarées “zones de sécurité spéciales” pour une durée de 15 jours, du 16 au 30 avril. De plus, le 8 avril, l’entrée dans les hautes terres de quatre villages du district de Yuksekova à Hakkari avait été interdite.

Dossier(s): Turquie-Kurdistan Tags: ,

Des manifestants contre la fraude des ultra-riches ont bloqué la circulation à Asunción et ont résisté à l’intervention de la police. Plus d’une centaine de personnes ont été poursuivies après ces manifestations. Des médecins légistes ont été convoqués pour examiner les détenus parce que les forces de l’ordre ont fait un usage excessif de la force lors de l’arrestation des manifestants, aux abords du siège du Tribunal supérieur de justice électorale (TSJE). De nombreux véhicules ont également été saisis.

A Paris, 124 des 281 personnes placées en garde à vue en marge de la manifestation du 1er mai, lundi à Paris, ont été relâchées sans poursuites, selon un bilan communiqué aujourd’hui mercredi par le parquet de Paris. Ce taux confirme la politique d’arrestations préventives des forces de l’ordre. 46 mesures de garde à vue étaient encore en cours mercredi après prolongation, tandis que 23 gardes à vue avaient été levées afin de poursuivre les investigations sous forme d’enquêtes préliminaires. Neuf de ces gardes à vue ont donné lieu à une ordonnance pénale, douze ont été présentés à des magistrats en vue d’audiences correctionnelles ultérieures. Onze personnes placées en garde à vue devaient passer en comparution immédiate. Cet après-midi, une dizaine de dossiers avaient été audiencés, mais le renvoi d’une grande majorité d’entre eux à une date ultérieure a été demandé, comme de droit dans ce type de procédure.

Dossier(s): France - Autres sujets Tags:

Trois membres présumés de la Nouvelle Armée populaire (NPA) ont été tués lors de trois incidents séparées dans les provinces de Kalinga et Cagayan, mercredi après-midi 3 mai. Ce sont des militaires du 50e bataillon d’infanterie de l’armée (de la 503e brigade d’infanterie) qui ont accroché un groupe de maoïstes à Barangay Poswoy (Balbalbalan, Kalinga). Une autre fusillade a eu lieu vers 15h30, à Barangay Cielo (Buguey, Cagayan) lorsqu’un détachement du 95e bataillon d’infanterie de l’armée (de la 501e brigade d’infanterie) a accroché un autre groupe de la NPA, ce qui a entraîné la mort de deux guérilleros.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

De violents affrontements ont éclaté mardi entre des jeunes Palestiniens et les forces de l’armée israélienne à la suite du décès en détention d’un dirigeant palestinien en grève de la faim depuis 86 jours. Les autorités israéliennes ont annoncé que le dirigeant du Jihad islamique, Khader Adnan, 44 ans, de la ville d’Arraba, au sud de Jénine.  était décédé dans sa cellule de la prison de Nitzan. Il menait une grève de la faim pour protester contre son maintien en détention sans inculpation depuis le 5 février.
En apprenant la nouvelle, les organisations palestiniennes à Bethléem, Hébron, Ramallah, Naplouse, Tulkarem et Jérusalem ont annoncé une riposte. Les magasins sont restés fermés et de nombreux élèves ont été renvoyés de l’école. De nombreux manifestants sont descendus dans la rue et les forces d’occupation ont tiré des balles en métal recouvertes de caoutchouc. Cinq Palestiniens ont été blessé et des dizaines d’autres ont inhalé des doses massives de gaz lacrymogènes. Le FPLP a décrit la mort d’Adnan comme l’assassinat d’un combattant qui était l’un des prisonniers les plus éminents « qui a lancé les batailles des grèves de la faim en refusant la détention administrative ». Adnan a été arrêté 12 fois et a passé environ huit ans dans les prisons israéliennes, la plupart du temps en détention administrative.

12000 personnes ont participé au traditionnel 1er Mai révolutionnaire de Berlin Kreuzberg, encadré par 6500 policiers… Il n’y a eu que peu d’incidents, mais dans la nuit du 30 avril au 1er mai, la manifestation queer-féministe de la Nuit des Walpurgis a rassemblée quelques milliers de participantes et a donné lieu à des heurts avec la police et à des arrestations.
A Istanbul, la place Taksim est un lieu symbolique en raison d’un attentat sanglant contre des manifestants lors de la fête du Travail de 1977. En hommage aux victimes, des centaines de personnes s’y rassemblent chaque année et déposent des fleurs devant le mémorial… malgré les interdictions instaurées par le gouvernement d’Erdogan. Hier, au moins 100 manifestants ont été arrêtés alors qu’ils tentaient de rejoindre la place.
Des affrontements ont eu lieu au Chili, dans le centre de Santiago: les manifestants ont affronté les blindés des Carabiniers avec des pierres et des cocktails Molotov (photo).

Ce lundi, les traditionnelles manifestations du 1er-Mai, en France ont été sept à dix fois plus importantes que celles de l’an dernier, réunissant plus de 2 millions de personnes selon la CGT. Ce 1er mai, qui fait figure de 13e journée de mobilisation intersyndicale contre la réforme des retraites. A Paris, la tête de cortège est arrivée vers 16h15 place de la Nation (photo) dans un climat de vives tensions entre des manifestants usant de feux d’artifice en tir tendu et d’autres projectiles sur les forces de l’ordre qui tiraient des lacrymogènes et des grenades. Des affrontements ont aussi eu lieu à Lyon, à Nantes, où les affrontements, qui ont duré une bonne partie de l’après-midi, ont fait cinq blessés, à  Rennes, à Bordeaux (21 interpellations) et Toulouse (16 interpellations).  Selon le ministère de l’Intérieur, 108 policiers et gendarmes ont été blessés et 291 personnes interpelées en marge des cortèges, dont 90 à Paris.

Edit 2/5:
Des affrontements et des arrestations ont également eu lieu à Saint-Etienne, Reims, Charleville et Angers.
Ce sont au total 540 personnes qui ont été interpellées.

La direction de Delhaize a une nouvelle fois envoyé des huissiers garantir l’ouverture d’une dizaine de ses magasins, dont les travailleurs menaçaient de fermer les portes samedi. Vers 10h00, sept des 128 magasins détenus en gestion propre affichaient portes closes.  Samedi matin les militants syndicaux entendaient perturber l’ouverture du supermarché Delhaize à Gand pour protester contre le passage sous franchise de l’ensemble des enseignes Delhaize. La direction a alors décidé d’envoyer un huissier, accompagné de la police. Afin de notifier son ordre de mission, l’huissier a besoin de l’identité des participants. Six syndicalistes, qui refusaient de s’identifier ont été arrêtés par la police.

« Ce 1er Mai, ensemble, affirmons notre rejet radical de ce système mortifère et notre volonté d’une société nouvelle. Une manifestation de rue n’est qu’une petite étape, mais elle sera notre rendez-vous, parce qu’il ne s’agira pas, pour une fois, de « revendiquer«  ou de « protester » : il s’agira de matérialiser notre volonté de combattre, ensemble, nos ennemis communs. » Suite de l’appel que le site de l’Alliance du 1er mai révolutionnaire

Un village de stands et une foire du livre politique et social s’ouvrira à l’arrivée de la manifestation, vers 16H30 place du Jeu de balle.