Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

27 personnes ont été inculpées dans l’affaire de la planification d’évasion des membres emprisonnés de la Conspiration des Cellules de Feu de la prison de Koridallos. Plusieurs personnes parmi les inculpés sont membres de la famille immédiate des prisonniers, c’est notamment le cas d’Athena Tsakalou (mère des prisonniers Christos et Gerasimos Tsakalos) et d’Evi Statiri (compagne de Gerasimos Tsakalos). Ces deux dernières ont d’ailleurs été emprisonnées plusieurs mois, Evi a été récemment libérée au terme d’une grève de la faim, elle vient de demander que soit levé l’interdiction de communiqué avec son compagnon. La demande a été rejetée le 3 novembre.

Les Forces Syriennes Démocratiques (généralement désigné par l’acronyme QSD) sont une alliance formée il y a quelques semaines autour des YPG/YPJ. Elles comptaient à leur formation 13 groupes. 15 nouveaux groupes du nord-ouest de la Syrie (Idlib et Alep) viennent de rejoindre cette alliance.

Les nouveaux groupes Jaysh Al-Siwar (Artêşa Şoreşgeran), Hêzên Firqeya 30, Tugaya Şehîdên gundewarê Helebê, Tugaya Eyîn Calût, Tugaya 99 Muşat, Tugaya El-Hemze, Tugaya Keikaa, Tugaya Misyonên Taybet, Tûgaya Selcûqiyan, Focê 102, Ahrar Al-Shemal, Hêzên Êlên Heleb û gundewarên wê, Jabhat Al-Akrad, Hêzên YPG, Hêzên YPJ.

Depuis leur formation, les QSD ont déjà enchainé plusieurs victoires contre les islamistes, notamment à al-Hawl, à l’est d’Hassakah, près de la frontière irakienne.

Vous pouvez en savoir plus sur les QSD sur notre page ‘Notes sur le Kurdistan’.

Des combattants des QSD

Des combattants des QSD

Un guérillero maoïste détenu pour sa prétendue implication dans une attaque contre les forces de sécurité en 2013 est décédé dans une cellule d’interrogatoire d’un commissariat du district de Narayanpur, dans le Chhattisgarh. Selon les autorités locales, l’homme se serait suicidé. Baman, alias Dinesh, âgé de 26 ans, aurait été retrouvé pendu à la fenêtre de sa cellule par un gardien. Cela faisait quelques jours qu’il était en détention préventive après avoir été arrêté dans son village natal. Les autorités affirment qu’il était actif dans la guérilla depuis plus de trois ans en tant que cadre inférieur du parti, et qu’il aurait joué une part active dans l’attaque du 25 mai 2013 attribuée au CPI(Maoist) dans le Bastar, au cours de laquelle 31 personnes, dont certains dirigeants locaux du parti du Congrès, ont été tuées. Elles l’accusaient également d’avoir pris part à l’embuscade menée en avril dernier dans la région de Tongpal (district de Sukma) dans laquelle 15 soldats avaient été tués. Le commissaire local a affirmé qu’au cours de son interrogatoire, Bama se serait enfermé à l’intérieur de la cellule alors que les policiers en étaient sortis. Lorsqu’il n’a pas répondu aux appels de ces derniers qui voulaient ré-entrer dans le local, ils ont défoncé la porte et l’auraient retrouvé pendu. Cinq policiers, dont un sous-inspecteur ont été suspendu suite à sa mort., au sujet de laquelle une enquête a été ouverte.

Les FARC ont demandé samedi aux autorités colombienne la libération de plusieurs de leurs membres, qui sont détenus dans les prisons du pays, et qui sont en mauvais état de santé. Le communiqué de presse des FARC mentionne 81 détenus en mauvaise santé, 16 grévistes de la faim et 11 prisonniers dans un état critique. « Ces prisonniers doivent retrouver leur liberté, leur état de santé est incompatible avec les conditions de vie précaires dans les prisons. Leur droit à la vie et l’intégrité physique sont gravement menacé ». Les FARC estiment que gouvernement peut envisager la libération de ces personnes à travers les mécanismes juridiques existants. « Nous attendons un geste d’humanité, de bonne volonté et d’espoir pour les prisonniers malades et leurs familles, et nous appelons à la solidarité nationale et internationale plus large pour demander leur libération», poursuit le communiqué.

Une prison oú sont détenus des membres des FARC

Une prison oú sont détenus des membres des FARC

Le président François Hollande a indiqué dimanche aux responsables parlementaires qu’il souhaitait que l’état d’urgence, décrété après les attentats islamistes de vendredi, dure trois mois au minimum. La prorogation de l’état d’urgence au-delà de 12 jours ne peut être autorisée que par une loi, votée par le Parlement, qui en fixe sa durée définitive. L’état d’urence permet notament aux forces de l’ordre d’effectuer des perquisitions sans mandat et de fait, plus de 150 « perquisitions administratives » ont été menées, sans lien direct avec l’enquête sur les attentats de Paris, se sont déroulées depuis dimanche soir dans des quartiers populaires de France, dont une trentaine en région parisienne.

Par ailleurs, le nombre de militaires (hors gendarmerie) déployés sera porté à 10.000 d’ici mardi soir, contre 7.000 avant les attentats islamistes à Paris. S’agissant de Paris, on était à 4.000 avant les attentats de vendredi et on passe à 5.000 hier dimanche (ces 5.000 étant inclus dans le nouveau total de 10.000 militaires).

Opération

Opération

Novadem, une PME des Bouches-du-Rhône, va fournir plusieurs drones de surveillance NX110 au ministère de l’Intérieur pour les besoins de la Gendarmerie Nationale. Ce quadricoptère ultraléger est déjà en dotation au sein du ministère de la défense mais aussi des sapeurs-pompiers. En octobre 2014 l’engin avait été testé grandeur nature au CNEFG (pour Centre National d’Entraînement des Forces de Gendarmerie) de Saint-Astier en Dordogne. Là durant deux jours le mini drone avait participé à plusieurs exercices ayant pour fil rouge le maintien de l’ordre en zone urbaine et le recueil du renseignement sur les éventuels mouvements de foules.

Avec ce nouvel outil les unités de gendarmerie mobiles vont pouvoir mieux appréhender les manifestations. L’annonce de la commande soit faite en cette première quinzaine de novembre alors que la région parisienne voit converger des dizaines d’unités de gendarmerie mobile et de CRS en prévision de la COP21. Ces drones pourront, s’ils sont livrés à temps, participer au dispositif de surveillance et de répression des manifestations. L’utilisation de ces drones pour le survol de la « jungle » de Calais a aussi été mentionnée.

Le Novadem NX110

Le Novadem NX110

Une opération conjointe de la police et des forces armées colombienne a abouti à l’arrestation à Fortul, (Arauca) d’un homme connu sous l’alias de « sergent Navas », qui commanderait la commission qui chapeaute les organismes constituant le « Front Domingo Lain Sáenz » de l’ELN. Ce Front, actif dans les départements d’Arauca, de Boyaca et de Casanare, est une composqnte du Front Est de l’ELN.

Le prisonniers serait membre de l’ELN depuis 22 ans, selon des enquêtes menées par les autorités, et aurait participé à de très nombreuses actions de la guérilla. Le ministère public d’Arauca le poursuit pour « crimes de rébellion, d’homicide et de terrorisme ».

L’arrestation du

L'arrestation du

Le 15 avril 2015, l’ATIK, la Confédération des Travailleurs de Turquie en Europe, a été victime d’une répression politique importante. Des opérations dites « antiterroristes », visant officiellement le TKP(ML) ont été lancées contre l’ATIK en Allemagne, en France, en Grèce et en Suisse. Ces opérations sont le résultat de la collaboration entre l’Etat Allemand et la Turquie et sont soldées par l’emprisonnement de 11 cadres de l’ATIK. Le procès devant décider du transfert de la France à l’Allemagne du prisonnier Deniz Pektaş a eu lieu. Deniz Pektaş avait été arrêté en Grèce, puis transféré et emprisonné en France, dans le cadre des opérations contre l’ATIK.

Pektaş a affirmé que lui et ses camarades sont des socialistes et des révolutionnaires, qu’ils se sont opposés aux attaques des barbares fascistes à Kobanê et dans tout le Moyen Orient ; qu’ils ont lutté contre le racisme en Europe et qu’ils ont résisté au système fasciste en Turquie. Le tribunal a finalement décidé de livrer Deniz Pektaş en Allemagne. Il sera transféré dans les 10 prochains jours.

Deniz Pektaş

Deniz Pektaş

Quatre guérilleros, dont le chef du renseignement du comité régional de Bhairamgarh du CPI(Maoist) ont été abattus vendredi au cours d’une fusillade avec les forces de sécurité dans le district de Bijapur, dans le Bastar. Parmi eux, deux femmes cadres. Selon les autorités, leurs services de renseignements auraient appris la préparation d’une attaque de la guérilla dans la région, et aurait lancé l’ordre d’un vaste opération de ratissage. Une équipe composée de soldats de la DRG et de la police locale a été envoyée sur place, et la fusillade a éclaté lorsqu’ils se sont approchés du campement maoïste. Le commissaire local a déclaré que les quatre guérilleros avaient été tués au cours du combat. Un des hommes a été identifié comme étant Rainu, le chef du renseignement du comité région du parti, tandis que deux autres ont également pu être identifié. Il s’agirait de membres d’une brigade d’opération locale. La seconde femme n’a pas pu être identifiée.

Plusieurs bus transportant des étudiants de l’école normale d’Ayotzinapa ont été attaqués par la police fédérale et de l’État du Mexique, alors qu’ils rentraient à l’école rurale Isidro Burgos Raul de Chilpancingo. La police a tendu une embuscade aux autobus comme ils roulaient sur l’autoroute Tixtla-Chilpancingo. Les étudiants qui ont été attaqués hier sont de la même école que les 43 étudiants manquantes qui ont été victimes de disparition forcée en septembre 2104.

Images de la répression de la police ont commencé à circuler sur les médias sociaux mercredi après-midi avec les rapports que la police de l’État et la police fédérale avaient gazés et battus plusieurs étudiants d’Ayotzinapa et d’autres personnes arrêtées. Les 2tudiants se sont dispersés dans les collines voisines pour échapper à l’attaque.

Voir une vidéo de l’attaque

L’embuscade policière (capture d’écran)

L'embuscade policière (capture d'écran)