Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Deux personnes, dont un ancien maire adjoint d’un village du district de Narayanpur, ont été enlevées et exécutées par des maoïstes mardi soir dans la région de Bastar, dans l’état du Chhattisgarh. Les maoïstes ont déclaré que les deux hommes étaient des « mukhbir » (informateurs de la police). Ramji Dodi a été enlevé avec ses deux neveux et emmené dans une jungle où il a été exécuté. Les neveux ont été relâchés et son revenu avec le corps de Ramji et une lettre indiquant qu’il avait été condamné comme informateur de la police. L’événement a eu lieu près du village de Zara. Ramji a « t » maire adjoint de ce village.
Dans le second incident, Madkam Raju, 22 ans, du village de Bheji dans le district de Sukma, a été enlevé à son domicile et exécuté pour la même raison par des maoïstes. Les forcesde sécurité se sont déployées dans la région (photo).

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De jeunes manifestants ont bloqué des routes et se sont heurtés à la police le 27 mars près du Liceo de Aplicacion sur l’Avenida Ricardo Cumming, à Santiago. Les manifestants ont lancé à plusieurs reprises des engins incendiaires sur la police, obligeant les autorités à fermer l’avenue. Les manifestations sont liées à la préparation de la Journée de la jeunesse combattante, une commémoration non officielle de deux étudiants tués par l’ancienne dictature militaire, qui a lieu chaque année le 29 mars et qui est souvent marquée par des affrontements entre les étudiants et la police.

Dossier(s): Amérique Latine Tags: ,

De nouveaux heurts ont éclaté mardi en France lors de manifestations contre la réforme des retraites. La participation a connu un recul à 740.000 personnes, selon les autorités, et à plus de deux millions, selon la CGT, lors de la dixième journée de manifestations depuis janvier. Des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre se sont poursuivis mardi dans des dizaines de villes en France, de Lille à Toulouse, en passant par Rennes (plusieurs blessés, 6 arrestations), Bordeaux, Nantes (une banque incendiée, deux manifestants blessés, 49 arrestations), ou Lyon, mais aussi dans plusieurs petites villes (Rouen, Vesoul, Besançon, Lorient, etc.).

A Paris, les forces de l’ordre ont interpellé 27 personnes peu avant 19 heures et procédé à 10 000 contrôles. Depuis des semaines, les manifestations ont pris de multiples formes : baisse de la production d’électricité, 15% des stations-service sans carburant, trains et vols annulés, transports en commun parisiens perturbés et même fermeture de la Tour Eiffel et du Louvre. Les éboueurs parisiens ont décidé de mettre fin mercredi prochain à trois semaines de grève, qui ont laissé des milliers de tonnes de déchets s’amonceler dans les rues, mais avec l’objectif de reprendre la lutte avec plus de force, selon la CGT. Les syndicats ont de nouveau appelé à manifester le jeudi 6 avril.

 

Le torchon brûle entre les élèves du lycée mixte Delafosse et les forces de l’ordre. Lors d’une déclaration pour exiger la libération de leurs camarades interpellés lors des manifestations du 16 mars dernier, les lycéens ont été interrompus par les policiers. S’en sont suivis des affrontements entre les jeunes élèves qui ont jeté des pierres et les forces de l’ordre qui ont fait usage de gaz lacrymogènes. Les élèves ont également barré la route avec des pneus, et les forces de sécurité sont entrée dans l’établissement. Suite à ces affrontement, une Grande marche sera organisée demain par les élèves de tous les grands lycées de Dakar pour exiger la libération de leur camarade El Bachir Niang du Lycée MM Delafosse et Serigne Moustalla Niasse, arrêtés depuis jeudi dernier lors des manifestations.

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Hier lundi, au moins six Palestiniens ont été blessés par des tirs des forces d’occupation israéliennes lors d’un raid dans le camp de réfugiés d’Aqbat Jabr à Jéricho. Les militaires israéliens avaient encerclé une maison dans le camp et arrêté le père de deux résistants tués, ce qui a entraîné la protestation des résidents locaux. Les militaires ont ouvert le feu sur les manifestants et utilisé des gaz lacrymogènes, blessant six personnes dont un enfant de 14 ans.

Par ailleurs Amir Mohammad Loulah (23 ans) du village de Zawata, qui avait été blessé lors d’un raid des forces d’occupation à Naplouse le 22 février, est mort des suites de ses blessures. Cela porte le nombre de morts depuis le début de l’année à 87 Palestiniens, dont 17 enfants.

Dossier(s): Monde arabe et Iran Tags:

Interpellé mardi 28 mars lors des questions au gouvernement quant aux affrontements violents de ce week-end à Sainte-Soline, le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé engager la dissolution du collectif Les Soulèvements de la Terre, l’un des organisateurs des cortèges contre les mégabassines. Le ministre a rappelé que la manifestation avait été interdite par la préfecture. Darmanin a précisé que cette mesure de dissolution serait bientôt présentée en conseil des ministres, sous la forme d’un décret à l’issue de la procédure contradictoire. Darmanin a insisté sur « l’extrême violence de groupuscules fichés par les services de renseignement parfois depuis de très nombreuses années, comme le groupement de fait Soulèvements de la Terre ».

Tout cela donne envie d’en faire la promotion, donc: voir ici

 

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Alfredo Cospito, en grève de la faim depuis cinq mois, avait été victime le 21 mars d’une crise cardiaque. A cette date déjà, il pouvait souffrir de dommages neurologiques et d’une paralysie permanents. Une demande de son avocat avait été faite pour qu’il soit assigné à résidence dans le cadre d’un ajournement de peine pour raison médicale chez sa sœur à Pescara. Le parquet de Milanémis un avis négatif sur la demande. Le verdict de la Cour de surveillance, présidée par la juge Giovanna di Rosa, a été rendu aujourd’hui: la demande a été rejetée au motif que l’état de santé du détenu était le résultat de son propre choix.

La solidarité s’élargit et se radicalise. Il y a eu des tags, des accrochages de banderoles, des rassemblements, des affichages et des meetings un peu partout mais aussi: l’explosion d’une bombe à l’Eurobank à Athènes (9 mars), l’explosion d’un engin pyrotechnique dans un siège du Parti Démocrate à Rome (13 mars), une antenne relais incendiée à Gènes (15 mars), l’interruption d’une activité en présence de l’ambassadeur d’Italie à Athènes (17 mars),  l’incendie de 16 véhicues de la poste à Rome (18 mars matin, photo), 22 bus incendiés à Rome (25 mars au soir), l’incendie d’une antenne relais à Rome (23 mars), l’incendie d’une voiture de la société de sécurité Prosegur à Barcelone (25 mars)…

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Plusieurs personnes qui participaient à dimanche après-midi à Bruxelles, sont entrées dans un bâtiment inoccupé situé avenue de Stalingrad, au numéro 5. Un peu plus tard, d’autres participants ont tenté d’entrer à leur tour dans le bâtiment. La police est alors intervenue pour les refouler. Quatre personnes ont été arrêtées, deux administrativement et deux judiciairement.

La manifestation pour le droit au logement a démarré, dimanche vers 15h30, de la station Comte de Flandre vers la place du Jeu de Balle à Bruxelles, dans le cadre du « Housing Action Day » en Europe. Les participants ont manifesté pour un meilleur accès au logement, via une réduction des loyers mais aussi via une lutte contre les logements vides. Lorsque le cortège est arrivé à proximité de la place Rouppe, des manifestants ont entrepris d’occuper un bâtiment vide au 5 avenue de Stalingrad. Vers 17h15, plus de 60 policiers ont investi violemment le bâtiment, malgré l’absence d’un ordre d’expulsion. Cinq personnes ont été arrêtées (quatre à Stalingrad et une près de la place du Jeu de Balle) et plusieurs autres ont été blessées. Sur les cinq arrestations, trois sont administratives (elles ont été libérées vers 21H, 21H30) et deux judiciaires qui étaient encore détenues lundi matin et qui seront auditionnées pour « rébellion ».

Un militant maoïste recherché depuis des décennies, Gregorio Príncipe Puicón, alias « Oso », a été capturé jeudi 23 par des membres de la Direction contre le terrorisme (Dircote) dans le district d’El Agustino (photo). L’homme est accusé d’avoir participé à de nombreuses actions de la guérilla maoïste entre 1988 et 1993, notament l’embuscade contre un convoi de l’armée qui avoit coûté la vie à 17 militaires en 1988. Et le samedi 26 mars, la police péruvienne a capturé samedi Flumencio Jayo Díaz, alias « camarade Jorge », qui est notamment accusé d’avoir participé à l’attaque meurtrière à la voiture piégée qui avait dévastée le quartier bourgeois de Miraflores (Lima) en 1992.

Cs capture intervient cinq jours après la mort d’un militaire et d’un guérillero lors d’un affrontement entre des patrouilles des forces de sécurité et des combattants du PCPM dans la région VRAEM (voir notre article). L’armée, qui a installé 46 bases « antisubversives » dans cette vaste région de jungle montagneuse répartie sur quatre départements différents sur le versant oriental des Andes méridionales, y mène actuellement des opérations anti-guérilla.  L’état d’urgence y est instauré depuis plus de dix ans.

Le chantage qu’Erdogan exercé envers la Finlande et la Suède via son véto à leur adhésion à l’OTANt  porte ses fruit. L’année passée, la Finlande avait signé un mémorandum lors d’un sommet de l’Otan à Madrid afin de répondre aux demandes de la Turquie « en ce qui concerne les exportations d’armes et la lutte contre le terrorisme ». Depuis, la Finlande a multiplié les gestes envers le fascisme turc et ce tournant se passe aussi dans les rues. A Helsinki, des manifestants ont marché vers l’ambassade de Turquie pour montrer « leur solidarité avec le mouvement kurde contre les attaques de l’État fasciste turc et demander l’arrêt du commerce d’armes entre la Finlande et la Turquie, ainsi que la condamnation des attaques contre la liberté d’expression par la police finlandaise ». La police anti-émeute est intervenue lors du spectacle contre le gouvernement turc en saisissant la marionnette représentant Erdogan. Il y a quatre mois déjà, la police finlandaise était intervenue pour forcer des manifestants à enlever les drapeaux du PKK, des YPG et des YPJ.