Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Cinq Palestiniens ont été blessés ce dimanche dans des affrontements avec les forces israéliennes près du camp de réfugiés de Jalazin, au nord de Ramallah. Les heurts se sont déclenchés quand des jeunes hommes ont tenté d’empêcher des Israéliens de la colonie de Beit El de lancer des pierres sur les voitures palestiniennes près du camp. Les forces de sécurité israéliennes sont rapidement intervenue en tirant des balles en caoutchouc sur les Palestiniens, blessant cinq d’entre eux. Un porte-parole militaire a confirmé cette intervention et l’utilisation de moyens anti-émeute, mais a réfuté l’utilisation de balles en caoutchouc.

La répression de la société civile et de la dissidence en Azerbaïdjan s’est agravée au cours des 18 derniers mois. Les autorités ont arrêté des dizaines de militants politiques parmi lesquelles au moins six journalistes, deux défenseurs des droits humains qui ont participé à des efforts pour faire parvenir de l’aide à des victimes d’inondations et un avocat qui a tenté d’obtenir des indemnités pour des personnes expulsées de force de leurs logements. Les autorités ont eu recours à toute une série de fausses accusations, notamment de possession de drogue ou d’armes, de vandalisme, d’incitation à la violence et de trahison, pour emprisonner ces détracteurs.

On signale aussi de nombreuses irrégularités et violations de la légalité des procédures des enquêtes et des poursuites judiciaires. Dans plusieurs cas, les autorités n’ont pas enquêté sur les violences policières passées et les exactions pendant les gardes à vue. Des amendements législatifs accroissent, parfois dans une proportion de 1 à 100, les amendes encourues pour participation à des manifestations non autorisées, qui font passer de 15 à 60 jours la peine de prison maximale prévue pour des infractions mineures à l’ordre public qui sont souvent utilisées pour incarcérer des manifestants.

répression azrbaidjan

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L’Anti-Terrorist Squad (ATS) de l’Uttar Pradesh Police a arrêté, durant le week-end, un homme qu’elle accuse de revente d’armes à la guérilla maoïste. Anil Kumar Jain possède un magasin à Sirsa, dans l’état d’Haryana. Initialement arrêté dans le cadre d’une enquête sur un trafic d’armes, il aurait avoué commercer avec les maoïstes. Il est accusé d’importer en Inde des armes mises au rebut en provenance du Canada et de Singapour pour les démonter et ensuite les réassembler. Les pièces manquantes sont fabriquées sur place grâce à des machines modernes de haute précision. Selon les autorités, au fil de l’enquête, il est apparu qu’Anil Kumar Jain serait en fait un élément clé dans la revente d’armes dernier cri à différentes groupes naxalites dans plusieurs états.

Les bureaux d’aide juridique seront en grève cette semaine à Bruxelles et dans toute la Wallonie. Les avocats rejettent la réforme prônée par la ministre de la Justice Annemie Turtelboom, qui veut « rationaliser » l’aide juridique. Ce qui signifierait, par exemple, que l’ancien pro deo ne serait plus gratuit. Cette grève des bureaux d’aide juridique est une première salve. D’autres mesures seront envisagées, assurent les avocats, si le mutisme du gouvernement se poursuit.

Des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre se sont produits samedi à Mexico au moment où défilaient plusieurs milliers d’enseignants et d’étudiants. Le Congrès mexicain doit se prononcer cette semaine sur un nouveau point de la réforme éducative qui soulève un tollé parmi les enseignants. 34.000 policiers avaient été mobilisés pour empêcher une intrusion de quelque 11.000 manifestants – enseignants et étudiants – au parlement.

Des manifestants encagoulés ont lancé des pierres et des cocktails Molotov en direction des centaines de policiers qui leur barraient le passage et ont riposté avec des gaz lacrymogènes et des coups de matraque. A la suite de cet incident, les milliers d’enseignants qui marchaient vers le palais présidentiel pour protester contre les réformes de l’éducation promues par le président ont décidé de se joindre aux étudiants pour se diriger avec eux vers le Parlement. il y a eu au moins quatre arrestations.

manifestation enseignants mexico

manifestation enseignants mexico

Vendredi, les forces de sécurité ont mené une vaste opération de ratissage dans le district de Bolangir, dans l’Odisha. Ce week-end, elles ont annoncé la mort d’un maoïste présumé au cours de cette opération dont l’objectif principal et avoué était la capture de guérilleros. L’homme aurait été abattu lors d’une fusillade vendredi soir à proximité de Turekela. Il avait sur lui deux armes .303, que les soldats ont saisi.

Une colonne d’une trentaine de combattants de la NPA ont soutenu un combat pendant deux jours contre les forces de sécurité près de la station balnéaire de Sagada. Deux policiers ont été blessés. La contre-guérilla a dû faire appel à deux avions d’attaque au sol pour progresser.

Ailleurs dans la Cordillère , deux soldats ont été tués et trois autres blessés dans une fusillade distincte à la périphérie de la ville de Tabuk. La fusillade a eu lieu lorsque les forces de sécurité héliportées ont pris d’assaut une base de la guérilla dans une forêt près du village de Aguid , à quatre heures de marche du centre-ville Sagada. Les guéruilleros ont pu échapper à l’opération, laissant sur place des armes, des munitions et des documents.

Un combi a été incendié sur le parking du commissariat de Mortsel. Cette action a été filmée par les caméra de surveillance. Une première action semblable contre le commissariat avait eu lieu peu après la diffusion des images à la télévision du tabassage à mort dans les murs de ce commissariat du jeune Jonathan Jacob.

incendie combi police mortsel

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incendie combi police mortsel

Alors que cela fait maintenant douze jours que les paysans mènent des actions pour dénoncer la politique agricole et commerciale du gouvernement, Juan Manuel Santos a ordonné vendredi le déploiement de 50.000 militaires dans la capitale et sur les principales routes du pays. Rejoints par les camionneurs qui réclament une baisse des prix du carburant et par les petits exploitants miniers qui exigent la régularisation de leurs activités, les paysans manifestent dans les principales villes du pays et bloquent de nombreuses voies routières. Mercredi, une cinquantaine de manifestations ont secoué le pays. A Bogota, comme à divers autres endroits, de violents affrontements ont opposé les manifestants et la police. Dans la capitale, on a dénombré 147 blessés et 40 arrestations. A ce bilan s’ajoute deux décès jeudi, toujours en marge de manifestations. Le président colombien a également déclaré que ce déploiement militaire était indispensable vu la probable infiltration du mouvement par les FARC qu’il accuse d’attiser la protestation.

Blocage routier en Colombie