Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Les sections belges de l’Union des femmes socialistes (Turquie) et du comité de solidarité avec les prisonniers politique (Turquie), mène campagne avec notre Secours rouge pour deux militantes, Hatice Duman, l’ancienne rédactrice en chef du journal Atilim et Gülüzar Erman, une syndicaliste du textile, condamnées à la perpétuité sous couvert des lois anti-terroristes. Un nouveau rassemblement aura ce jeudi 29 août de 17H00 à 18H00 en face de la Bourse.

La thématique du rassemblement de ce jeudi sera élargie au soutien aux victimes de la répression du mouvement de la place Taksim.

Belgique: Rassemblement demain jeudi contre la répression en Turquie

Quatre membres de la Border Security Force ont été tués et trois autres blessés dans une embuscade dans le district de Koraput (Odisha) mardi matin. Selon la police, l’explosion d’un IED a eu lieu sur la NH26 entre les villages de Sakirai et de Kauguntha vers 9h. Les soldats venaient de la région de Balimela dans le district de Malkangiri et se rendaient à Visakhapatnam pour y prendre le train. Ils voyageaient dans trois véhicules, chacun transportant sept soldats. Un des soldats de la brigade a déclaré que le convoi avait d’abord essuyé des tirs en provenance de la colline bordant la route. Les forces de sécurité ont immédiatement répliqué tout en continuant à rouler. C’est alors que le troisième véhicule a explosé.

Des sept personnes à bord, quatre sont décédées sur place, les trois autres, blessées, ont été emmenées à l’hôpital. Le véhicule a été totalement détruit. Immédiatement alertées, les autorités locales ont envoyé des renforts sur place. Les maoïstes qui avaient dirigé l’attaque se cachaient toujours dans la colline et une violente fusillade les a apposé aux troupes supplémentaires arrivée après l’explosion. Celles-ci ont rapidement encerclé et bouclé la zone. Sur les lieux, elles ont saisi une grenade et du fil électrique ainsi que de la nourriture, ce qui laisse supposer une attaque planifiée pour laquelle les guérilleros ont pris le temps d’attendre le passage du convoi militaire.

Embuscade maoïste

Toujours mardi, un commandant de la Special Task Force et un soldat ont été tués au cours d’un combat ayant opposé des guérilleros et les forces de sécurité dans le Bastar, région située dans l’état du Chhattisgarh. D’après les autorités, ‘l’incident a eu lieu entre les forêts relevant du commissariat de Madum (district du Bastar) et les limites de la zone de police de Mardapal (district de Kondagaon) lorsqu’un groupe composé de soldats de la STF et des policiers locaux sortaient de la forêt après une opération intense. Cela faisait deux jours qu’ils menaient une opération de ratissage dans les zones frontières des districts du Dantewada, du Narayanpur, du Kondagaon et du Bastar. Lundi après-midi, durant cette opération, les forces de sécurité ont abattu deux femmes maoïstes. D’après la police locale, les soldats ont retrouvé les corps des deux femmes en uniforme après une fusillade de plus d’une heure dans le district de Narayanpur.

Embuscade maoïste

La Guardia Civil et la police nationale ont ouvert trente dossiers d’enquête contre ETA, principalement en France et en Espagne, mais s’étendant aussi à d’autres pays européens tels que la Belgique ou la Grande-Bretagne. Près de 50% de ces enquêtes sont dites « avancées » ou « très avancées », et elles portent essentiellement sur les actions d’ETA du milieu des années ’90. Selon les forces de sécurité espagnoles, outre les etarras connus et recherchés, il y aurait vingt etarras « légaux », c’est-à-dire des militants non repérés, qui ont participé à des actions armées, et qui, depuis « l’arrêt définitif de l’activité armée » décrété par ETA, mènent une vie normale.

Les autorités belges ont demandé, au cours du premier semestre, à 150 reprises à Facebook de transmettre des informations sur des utilisateurs, indique hier le réseau social dans son premier Rapport international des demandes gouvernementales. Les 150 demandes des autorités belges ont concerné 169 profils. Le bureau de communication 7N60, au nom de Facebook, précise que ces demandes avaient trait à des internautes en Belgique. Dans 70% des cas, au moins une partie de l’information demandée a été transmise. La « grande majorité » de ces demandes sont liées à des affaires criminelles.

La Belgique a fait appel à de nombreuses reprises à Facebook, contrairement aux Pays-Bas par exemple, avec seulement 11 demandes. Ce sont les Etats-Unis qui ont introduit le plus de demandes (11.000 à 12.000) suivis par l’Inde (3.245) et le Royaume-Uni (1.975). Au total, 71 pays sont mentionnés dans le rapport, qui ont introduit plus de 25.000 demandes concernant environ 38.000 comptes d’utilisateurs.

Le Centre de formation au tir de la police (en construction) de Black Rock, à Portishead, située à côté du siège régional de la police de l’Avon et du Somerset, a été incendié la nuit du 26 août. Ce Centre devait servir à former au tir les policiers de tout le Sud-Ouest de l’Angleterre.

Après avoir escaladé le chantier, des anarchistes de la « Cellule des renards enragés et ACAB » ont utilisé un accélérant pour mettre le feu à cinq points de jonctions du câblages électriques. L’incendie a duré plus de 12 heures. La même nuit, un véhicule du groupe G4S et un du groupe Amey ont été sabotés. Dans leur communiqué, les incendiaires saluent l’anarchiste grec Kostas Sakkas et sa grève de la faim pour mise en liberté.

Angleterre: Centre de formation de la police incendié

Suite du feuilleton de l’été sur le site du Secours rouge, qui passe en revue quelques grands éléments de la culture politique anti-répression : causes célèbres, symboles connus, mobilisations historiques, événements fondateurs. Le 11 avril 1945, l’organisation clandestine des déportés du camp de concentration de Buchenwald déclenche, après des mois de préparation, l’insurrection armée contre la garde SS.

Lire ce seizième épisode

L’insurrection de Buchenwald Boris Taslitzky

L'insurrection de Buchenwald Boris Taslitzky

Depuis vendredi, des ouvriers de la Hinduja National Power Corportaion’s Vizag de Visakhapatnam (Andhra Pradesh) mènent une action de protestation. Ils dénoncent le fait que la direction soit revenue sur sa parole de leur fournir un emploi stable et permanent. C’est lorsqu’une vingtaine d’ouvriers a tenté de bloquer l’entrée de l’usine à des véhicules transportant des jaunes que la direction a fait appel aux forces de l’ordre. Celles-ci sont intervenues à coups de bâtons pour disperser les grévistes qui ont réagi en leur lançant des pierres. La police a appelé des renforts et des équipes de la Rapid Action Force et de la Special Police Force de l’Andhra Pradesh sont intervenues en soutien. De nombreux ouvriers ont été blessé et vingt d’entre eux, dont six femmes, ont été interpellés. De leur côté, les autorités ont affirmé que seize policiers avaient été blessés par les jets de pierres.

Depuis plus d’une semaine, les paysans colombiens, rejoints par des mineurs indépendants et plusieurs syndicats de chauffeurs routiers et d’employés des secteurs de la santé et de l’éducation, mènent un mouvement social illimité. Ils demande à être reçu par les autorités pour obtenir des aides et un meilleur accès à la propriété foncière. Concrètement, ils demandent notamment l’établissement de prix planchers pour certains produits, la baise des prix des intrants agricoles, une politique favorable aux mineurs des petites exploitations, de meilleurs services publics dans les campagnes, des garanties en matière d’accès à la terre,… Depuis lundi dernier, ils organisent manifestations, rassemblements et barrages routiers dans onze provinces à travers le pays. Toutes les mobilisations ont été diversement réprimée par les forces de l’ordre. D’après un bilan officiel publié hier soir, deux personnes sont mortes, plus d’une centaines ont été blessées et au moins 175 interpellées. Les forces anti-émeutes font usage de gaz lacrymogène (gaz qui a causé un des deux décès), mais selon plusieurs sources sur place, elles tireraient régulièrement à balles réelles sur les foules de paysans, ce qui aurait provoqué le second décès.

Emeutes paysannes en Colombie

Un homme, dont la tête était mise à prix pour 3000 roupies (environ 35 euros) a été arrêté lundi dans le district de Kanker (Chhattisgarh). L’homme, accusé d’être un guérillero du CPI(m) a été arrêté par un contingent de la Border Security Force et une équipe de la police locale dans la forêt bordant le village de Lohattar, dont il est originaire. Bhanu Ram, 40 ans, aurait quasi immédiatement révélé aux autorités être impliqué dans le mouvement maoïste et avoir pris part à de multiples actions attribuées à la guérilla. C’est au cours d’une opération de ratissage que les soldats ont été informés de la présence de Bhanu Ram dans la zone.

Par ailleurs, les forces de sécurité ont arrêté deux cadres présumés du parti dans le district de Dibrugarh (Assam) samedi soir. Selon les premiers rapports, une équipe conjointe de la police et de l’armée a déclenché une opération dans la zone de Tingkhang après avoir reçu un tuyau sur la présence des deux hommes qui se cachaient. Palash Gogoi et Singh Rautia étaient en possession d’un pistolet 9mm, d’un chargeur et de munitions.