Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Au terme de neuf jours de procès sans interruption, la cour martiale a prononcé son verdict dans le procès des 24 Sahraouis poursuivis après avoir été arrêtés lors d’une manifestation en 2010 à Gdaim Izik. Revendiquant une amélioration de leurs conditions de vie et le référendum sur l’indépendance promis par le gouvernement depuis 1991, tous étaient accusés ‘d’atteinte à la sécurité intérieure et extérieure de l’état, formation d’une bande criminelle et atteinte aux fonctionnaires publics dans le cadre de l’exercice de leur fonction’. Les peines prononcées à l’encontre des 24 accusés sont lourdes: huit condamnations à perpétuité, quatre condamnations à 30 ans de prison, sept condamnations à 25 ans et deux condamnations à 2 ans. La défense a d’ores et déjà dénoncé le manque de preuves, pointant notamment le fait que les armes présentées ne portent aucune trace d’empreintes des accusés et que la vidéo projetée et présentée comme preuve ne permet d’identifier aucun d’entre eux. Cette dernière dispose maintenant de trois jours pour faire appel.

A l’occasion de la Journée internationale d’action pour Georges Abdallah, le 27 février 2013, le Secours Rouge de Belgique organise un co-voiturage pour participer à la manifestation co-organisée à Paris par le Secours Rouge arabe, l’AGEN, le Comité Anti-impérialiste et le SRI devant le siège du parti socialiste français, rue de Solferino. Contactez-nous si vous voulez vous rendre avec nous à cette manifestation.

France/Belgique: Solidarité avec Georges Abdallah

Vendredi, de multiples manifestations se sont déroulées dans plusieurs villes du pays pour dénoncer l’actuel régime de Morsi. Au Caire, de violents heurts ont opposé les manifestants et la police devant un des palais présidentiels. Cette dernière a procédé à une trentaine d’arrestations. Au total, ce sont plus de soixante personnes qui ont été arrêtées à travers le pays au cours de la soirée.

La police a annoncé avoir arrêté vendredi deux guérilleros haut placés, dont une femme. Tous deux ont été capturés durant une opération de ratissage du Special Operation Group (SOG) et de la District Voluntary Force (DVF) dans une forêt du Chitrakonda, dans le district de Malkangiri (Odisha). Les autorités auraient identifié la femme comme étant Bhagya, alias Satyabati, membre du comité régional frontalier Andhra-Odisha du CPI(m) où elle serait active depuis plus de douze ans. Le second maoïste arrêté serait Undaliam Bangarya, également actif dans la région depuis de nombreuses années. Les deux guérilleros sont accusés d’avoir été impliqués dans la capture du percepteur du district de Malkangiri en 2011 ainsi que dans des attaques contre les forces de sécurité.

De 10.000 à 45.000 Kurdes, selon la police et les organisateurs, ont défilé samedi dans les rues de Strasbourg pour la libération en Turquie du leader du PKK emprisonné Abdullah Öcalan, et pour réclamer justice après l’assassinat à Paris de trois militantes kurdes. Les manifestants, venus de plusieurs pays d’Europe (notamment d’Allemagne, de France et du Bénélux), portaient des banderoles proclamant « Kurdistan libre » et de grands portraits d’Abdullah Öcalan.

En tête du cortège, des dizaines de femmes arboraient sur des t-shirts blancs les portraits des trois militantes kurdes assassinées à Paris le 9 janvier dans les locaux du Centre d’information kurde (CIK), surmontés de l’inscription « sans femme, pas de paix ». « Nous exigeons la justice, nous demandons des comptes », proclamait une banderole. Par ailleurs, les manifestants entendaient protester contre la récente interpellation de 17 Kurdes à Bordeaux et Toulouse (sud-ouest) dans le cadre d’une enquête antiterroriste sur des tentatives d’extorsion de fonds pour le financement du PKK. « Libérez les prisonniers politiques kurdes en France », demandait une banderole à ce propos.

France: Grande manifestation pour la libération d’Ocalan

Suite à l’annonce de la fermeture de leur usine PSA Peugeot-Citroën en Seine-Saint-Denis, les ouvriers mènent de dures actions de grève depuis la mi-janvier. En conséquence de ces actions, la direction a engagé une procédure disciplinaire à l’encontre de sept des grévistes, dont certains ont un mandat de la CGT. Six d’entre eux ont été convoqués à un entretien préalable à licenciement, et le septième, à sanction. Hier, d’entre d’entre eux ont reçu leur lettre de licenciement pour faute lourde. Cette décision sera contestée par la CGT devant le prud’hommes et a fait réagir le syndicat: ‘La direction a monté d’un cran dans la répression, elle monte la pression mais ça n’a pas du tout l’effet escompté, car cela n’a que renforcé la détermination pour continuer la grève’.

Grève à PSA Peugeot-Citroën

Grève à PSA Peugeot-Citroën

En janvier dernier, les forces gouvernementales ont multiplié les opérations de contre-guérilla, faisant de nombreuses victimes dans le camp des FARC. Le 26 janvier, ces derniers ont capturé deux policiers, et cinq jours plus tard, un soldat, considérant ces trois hommes comme des ‘prisonniers de guerre’. Hier, les deux policiers ont été libérés dans une zone rurale du département du Cauca, dans le sud-ouest de la Colombie. Les FARC ont annoncé qu’il remettrait le soldat en liberté dans le courant du week-end.