Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Cette semaine, le CPI(maoïste) célèbre le 12ème anniversaire de la création de sa branche armée, la People’s Liberation Guerilla Army (PLGA) dans le Bastar. A cette occasion, les autorités ont déployé un énorme contingent de forces pour contrecarrer toutes les tentatives naxalites d’organiser les célébrations. En plus des brigades de la Andhra Pradesh Special Police (APSP), des soldats des Greyhounds et de la CRPF ont également été déployés en grand nombre. Même si l’attention des autorités porte sur l’ensemble de la région, certaines zones se sont vues accorder plus d’intérêt. Ainsi, 500 hommes ont été déployés rien qu’autour du village de GK Veedhi. Dans certaines poches où la guérilla est plus active, des groupes de trente hommes chacun ont été postées tous les dix kilomètres. Entre 1500 et 1800 hommes au total ont été affectés au Bastar. Alors que les membres de l’APSP, des Greyhounds et des commandos du district patrouillent sans assistance en raison de leur bonne connaissance du terrain, des policiers locaux et des naxalites repentis accompagnent les soldats de la CRPF et leur fournissent un soutien logistique et d’orientation. La fortification des commissariats avait commencé il y a déjà un mois, et la mise en place de cette stratégie de domination et d’intimidation militaire dans la zone est en cours depuis plus de quinze jours. Les autorités ont également intensifié les contrôles de véhicules, les patrouilles et les opérations de ratissage.

Treize guérilleros du PKK ont été tués au cours d’une opération lancée dans la province de Osmaniye (sud du pays) le 3 décembre dernier. Cinq guérilleros ont également été capturés durant cette même offensive qui s’est déroulée dans les montagnes d’Amanos dans le but d’empêcher les guérilleros de se préparer pour affronter l’hiver dans leurs zones de base. De nombreuses armes, des grenades, des explosifs, de la nourriture et du matériel pour affronter le frois ont également été saisis.

A l’occasion de la signature entre les ministres des transports italien et français, plus d’un millier d’opposants au projet de LGV Lyon-Turin (appelé TAV en Italie) ont investi lundi 3 après-midi la gare désaffectée des Brotteaux à Lyon avant d’être encerclés par la police, épaulée d’un hélicoptère et de camions à jets d’eau.

Douze bus transportant plus de 500 manifestants italiens avaient été retenus à la frontière par la gendarmerie. Une cinquantaine de personnes qui, selon la police « détenaient des masques à gaz et produits inflammables » ont ainsi été interpellées, et les bus ont pu repartir au compte-goutte. Le rassemblement de Lyon avait été autorisée mais pas le défilé, ce qui expliquait le blocage policier. Calme au départ, le rassemblement est devenu tendu en début de soirée. En Italie, de nombreux opposants se sont également rassemblés devant l’ambassade française à Rome.

France: Manifestation NO-TAV étouffée à Lyon

Une série d’affrontements ont eu lieu dans la province méridionale du Cotabato-Nord. Dans une grande offensive de contre-guérilla, les troupes gouvernementales ont pris six camps de la NPA dans la région de la ville de Magpet. Un soldat aurait été tué et plusieurs blessés selon le porte parole de la NPA, un « nombre indéterminé » de guérilleros auraient été tués selon le porte-parole de l’armée.

Des centaines de milliers de personnes sont rassemblées depuis ce mardi sur la Place Tahrir au Caire et dans la plupart des grandes villes égyptiennes dont Suez et Alexandrie, point culminant d’une mobilisation qui s’est intensifiée il y a un peu plus d’une semaine. Selon les dires mêmes de sbires du nouveau régime, le gouvernement de Mohamed Morsi peut difficilement se permettre de réprimer comme il le voudrait alors qu’il tente de prouver cette semaine aux financiers et créanciers que le nouveau gouvernement ne sera pas aussi sanglant que celui de Hosni Moubarak, des émeutes avaient intimidé ces derniers la semaine passée. Ceci n’a pas empêché la mort de plusieurs manifestants par intoxication au gaz lacrymogène et la désertion de policiers anti-émeutes.

La police au travail en Egypte

La police au travail en Egypte

Les prisonniers maoïstes de la Presidency Correctional House en entamé dimanche une grève de la faim pour exiger la libération immédiate des deux prisonniers malades Gour Chakraborty et Sushil Roy. Chakraborty est un dirigeant maoïste septuagénaire qui était le porte-parole officiel de la branche du CPI(m) au Bengale jusqu’à ce que le parti soit déclaré illégal en 2009. Peu après, il a été arrêté en vertu de la loi antiterroriste UAPA (Unlawful Activities Prevention Act) et est toujours incarcéré à la Presidency Jail. Depuis plusieurs mois, il souffre de diverses affections, et notamment de problèmes cardiaques. Son état de santé est jugé critique et après avoir suivi un traitement à l’Institute of Neurology de Bangur, il est actuellement incarcéré dans l’hôpital de la prison. Sushil Roy était également un membre éminent du Politburo du parti et est quant à lui détenu à la prison de Giridih. Le 25 novembre dernier, les prisonniers maoïstes détenus dans différentes prisons du Bengale avaient déjà mené une grève de la faim symbolique pour la libération des deux hommes. L’action entamée dimanche a été annoncé comme étant illimitée.

Audience décisive et rassemblement de solidarité mardi 11 décembre de 8h à 8h50 au palais de justice de Bruxelles. Cette vidéo de 12 minutes expose l’affaire depuis son origine. A faire circuler!

Télécharger l’appel à la manif

Appel au rassemblement du 11 décembre

Appel au rassemblement du 11 décembre

Trois membres connus et recherchés de la guérilla du PCP-SL auraient été capturés par les forces combinées de la police nationale et l’armée péruvienne dans la ville de Monterrico, dans la région de la vallée de la rivière Apurimac, Ene et Mantaro (Vraem). Ce serait les frères Freddy Leandro Candia, connu sous le nom «Wily», «Moïse» ou «Moisacho», et Willy Leandro Candia, également connu comme «William» ou «Willy». Tous deux appartenaient au groupe responsable de la sécurité de Víctor Quispe Palomino. Avec eux se trouvaient Ismael Sánchez Quispe, 18 ans, et son frère.

Pérou: Trois guérilleros maoïstes capturés

La police slovène a fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser lundi soir une manifestation à Maribor, deuxième ville de Slovénie, environ 10.000 personnes qui exigeaient la démission du maire soupçonné de corruption. Une soixantaine de personnes ont été interpellées. L’agence de presse slovène fait état de neuf blessés, quatre policiers et cinq manifestants. Le 26 novembre, une manifestation avait déjà réuni 10.000 personnes et des incidents avaient éclaté entre manifestants et forces de l’ordre.

A Ljubljana, 4.000 personnes ont manifesté, sans incident, contre la politique d’austérité du gouvernement conservateur. A Celje (à 80 km au nord-est de Ljubljana), 4.000 personnes ont manifesté lundi soir et 13 personnes ont été interpellées par la police à la suite d’affrontements. La Slovénie est gravement frappée par la crise économique et financière.

Slovénie: Emeutes à Maribor et à Celtje

De nouveaux heurts ont opposé, lundi 3 décembre, au Bangladesh la police à quelque 10.000 ouvriers du textile manifestant pour de meilleures conditions de travail, après l’incendie qui a coûté la vie à 112 d’entre eux, le 24 novembre, dans une usine d’Ashulia, une zone industrielle abritant plus de cinq cents usines de confection dans la périphérie de Dacca. Environ 10.000 ouvriers ont bloqué une route à Ashulia et s’en sont pris à des véhicules et à des usines. La police a tiré des balles en caoutchouc et des grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants, qui ont répliqué en jetant des pierres. Une cinquantaine d’usines avait fermé par crainte d’âtre attaquée par les ouvriers.